Rien aujourd’hui n’a semblé être aussi bon pour Lydia. Elle marchait pour l’espérée dernière fois dans les magnifiques rues de Crocus. Détruire cette ville l’a empêché quelques secondes de voir le bon côté des choses. Elle trouve les lieux tellement beaux qu’elle se demande pourquoi Crocus. Elle aimerait rester toute sa vie ici : flâner le soir à faire du bruit sur les pavés avec ses talons, dormir dans une magnifique auberge, rester toute la nuit sur les tuiles d’un toit assise et admirer les étoiles. Lydia comprend un instant pourquoi cette ville est la capitale du pays : parce qu’en plus d’être grande elle est magnifique. Mais la pauvre fille ne sait pas ce qu’elle ferait d’une ville aussi belle encore sur pieds. Elle est recherchée dans tout le pays maintenant à cause d’une femme aussi laide et hideuse de l’intérieur que l’un des pires démons qu’il soit – elle le pense mais elle n’en a jamais rencontré. Lydia n’a côtoyé que les plus belles créatures. Il lui ait arrivé de mirer longtemps les belles de Zulria de parler des nuits à Shilla de rencontrer Inari de sentir l’énergie de Zadig d’écouter les murmures de Gaïa d’entendre les paroles des Erinyes. Lydia est habituée à la beauté, à la triste beauté, et n’en a que faire des horreurs. C’est à cause d’une horreur que son visage est connu des forces de la Loi aujourd’hui. Sybilia Phillips au rang du Haut Conseil n’a été qu’une mauvaise chose en plus. Alors elle ne pourra jamais se satisfaire de l’ennui d’une journée pour marcher seule dans les rues de Crocus. La fille Illunar aimerait des fois ne pas être à Ajatar Virke – ou simplement ne pas avoir le visage placardée sur les murs administratifs du Conseil – afin de mener une ville presque normale.
Elle le trouve charmant un air d’enfant sans doute pas l’homme le plus beau au monde mais n’est pas non plus repoussant. Elle souffle lorsqu’il prononce le surnom idiot de son frère. Elle réfléchit quand l’homme demande gentiment la localisation de la bombe. Ses yeux se plissent et le sol tremble. Les corps au sol se lèvent tous accompagnés des plaques de terre du sol de Crocus. Ils planent au niveau des flans des deux êtres éveillés. Lydia se met à marcher entre tous ces corps agonisants et endormis. L’absence de métal dans les poches d’une femme aux cheveux blancs l’interpelle. Connue pour son pouvoir d’invocation elle n’avait sur elle aucune possibilité de l’utiliser. Elle soupire et pense que la femme endormie est puérile et ne sert à rien. Il se trouve qu’en passant à côté de Cobra ses yeux le fixe quelques secondes de plus. Ses ongles passent sur son œil et ses plaies. Curieuse elle aimerait le soigner pour voir si les rumeurs d’un bel homme en fuite s’avéraient vraies. Mais de peur de réveiller son prisonnier, elle continue sa marche. « Daryan. » La jeune blonde passe proche du dénommé Kôta mais ne le prend pas au sérieux. Finalement un pas en arrière, puis deux, puis trois, se courbe le dos et regarde son visage de près. Ses sourcils se fronce et ses lèvres se tordent. Le visage du jeune homme est quelque peu dérangeant, les coups qu’il semble avoir pris ont été violents. Elle lui montre sa paume ouverte, tente de lui montrer qu’elle ne fera rien. Ses doigts se posent sur le torse de l’homme et son insigne se fait arracher. Ecœuré elle le lance plus loin avant de plaquer sa paume contre le nez de son interlocuteur qui manque de s’étouffer et cri à la douleur. On entend l’os craquer. Son visage se met à brûler sans en ressentir la chaleur. Puis le mal part.
Lydia Illunar continue ses quelques pas et remarque qu’elle venait de faire voltiger la femme qui la dégoûte le plus en ce moment. Pleine de dégoût, elle plaque le corps à terre. Plus loin elle trouve Elena Vandervald. « Elle est belle. » Dommage qu’elle ne soit pas intelligente. Le corps se repose doucement.
Les deux mages se trouvent face à face se regardant de la tête au pied s’admirant prenant leurs émotions en main leur expression la plus sérieuse qu’ils puissent être réfléchissant à ce qu’ils pourraient se dire l’un à l’autre. « Qu’est-ce que le Conseil va tirer de cet événement ? Ajatar Virke sera rendue coupable de crimes ? Les crimes de quels individus ? » Elle pense de nouveau à Eagle’s Claw, toujours accusée des horreurs qu’ils n’ont pas fait. Ajatar Virke n’a tué personne aujourd’hui, ici, à Crocus. Tout est de la faute de Legion, et le dire – l’assumer – n’est pas mentir : c’était la stricte vérité qui s’imposait aux yeux de tous. Ses yeux regardent ses doigts bouger puis l’index pointe une tour en pierre. Petite loin visible par sa grande hauteur servant à donner l’heure par le bruit de la douce mélodie du carillon. « Ce que tu cherches est là-bas. ». Regardant l’homme dans les yeux elle venait de le mettre au défi. Ce que Lydia veut savoir c’est si Kôta répondra à ses questions, se précipiter pour une bombe qui explosera dans dix minutes, ou empêcher la jeune femme de s’emparer des criminels. Les corps prennent leur envol et se dirigent doucement vers le nord.
Ce que Lydia ne pensait pas possible, c’est le fait que sa tempe lui lance un petit picotement d’alerte. Le minuteur de la bombe venait de changer de nouveau. Huit minutes.
En guise de réponse, la femme s’avança avec un faux dédain vers lui. Tout en se focalisant sur autre chose, comme si la présence, les questionnements et l’enjeu de la scène ne l’importaient pas, elle posa lentement sa paume sur le torse du conseiller. Celui-ci ne se brusqua guère, n’ayant ressenti aucune intention coupable dans le geste de la mage – peut-être était-ce une grave erreur de se laisser faire de la sorte, mais il préférait lui montrer qu’il avait confiance en elle, dans une certaine mesure toute relative, plutôt que de se braquer et fermer définitivement la porte des réponses qu’il tentait d’entrouvrir. D’un mouvement ample, ses petits doigts arrachèrent l’insigne du conseil intact qui alla fouler les pavés quelques mètres au loin. Enfin, ils se glissèrent jusqu’à son nez pour le compresser. Dans un cri de douleur suraiguë, Kôta faillit se débattre et commença à lever les bras, mais déjà la femme s’éloignait et avec elle, la douleur. Pour la deuxième fois de son existence, Kôta venait d’être soigné par un mage d’Ajatar Virke, et son rapport intime avec cette guilde qu’il était censée pourchasser prit une teinte dangereuse.
Elle s’amusait avec les corps tandis que le garçon restait stoïque, se contentait de l’observer pour mieux comprendre sa danse et anticiper le prochain pas, mais encore une fois tout était confus, jamais il n’avait croisé une telle partition indéchiffrable à l’avance, et il se rendit compte avec un certain dégoût de lui-même qu’il serait difficile d’influer sur le rythme à lequel vivait la femme, que ses propres interventions n’auraient sans doute que peu d’impact dans les décisions d’Ajatar Virke tant ses mages agissaient avec un instinct naturel plus que prononcé. Elle évoqua le Conseil, l’avenir, le crime. Et sans aucune malice elle se détourna brièvement vers un clocher, de l’autre côté du quartier, et lui indiqua que ce qu’il cherchait s’y trouvait. Fermant les yeux pour mieux jauger la sincérité du timbre de sa voix, il réalisa qu’elle n’avait pas saisi ce qu’il cherchait réellement. Ses yeux à peine ouverts, il vit les corps d’Oracion Seis se hisser vers le ciel et créer un lent cortège céleste. Là encore il n’en avait que faire. Il n’était plus Haut-Gradé désormais. Juste un homme qui attendait des réponses.
« Vous avez revendiqué cet attentat. Si trois villes explosent Ajatar Virke devra répondre de ce crime, c’est aussi simple que cela. Mais j’imagine qu’aucun des mages qui composent vos rangs n’acceptera de parler devant un tribunal pour s’expliquer sur vos mobiles. Je ne suis pas le Conseil, je ne peux pas savoir ce qu’il décidera ce soir, quand tout sera terminé, mais j’ai peur que les réactions soient trop vives, que les blessures soient encore trop ouvertes et la douleur trop présente pour que le Haut-Conseil ne prenne la moindre décision sensée. La moitié de l’institution ne sera peut-être même pas réveillée. » Son regard se posa sur Sybilia et Elena toujours à terre ; ses pensées allèrent à Circé restée sur le champ de bataille à Era. « Et puis Legion a détruit le Conseil. Des années, des siècles de travail envolés. Non, franchement, je ne sais pas si le Conseil sera en état de décider de quelque chose. Nous allons entrer dans une ère de terreur. Je ne crains pas Ajatar Virke, du moins je le crois. Ce dont j’ai peur, ce sont les opportunistes qui vont profiter de tout ça. Legion a déjà commencé, et ce ne seront pas les seuls. De partout le chaos viendra. Alors je te le demande encore, Lydia. Est-ce que ça en vaut la peine ? Est-ce nécessaire pour vous d’en passer par là ? »
Il détourna la tête pour observer le clocher au loin. La bombe s’y trouvait peut-être, mais il n’en avait que faire. Il ne voyait pas l’intérêt de sauver une guilde noire, Oracion Seis, ni même de sauver une ville déserte, Crocus, voire même sa propre vie, si cela signifiait laisser Lydia disparaitre et ses chances de comprendre s’envoler avec elle. Il ne voulait pas s’assurer sa survie si celle-ci signifiait vivre dans la terreur et l’incompréhension. Plutôt vivre estropié et savant.
Ses dents grincent ses doigts s’entremêlent ses ongles s’entrechoquent elle déglutit se mort la lèvre inférieure violemment souffle nerveusement se déchire l’ongle dangereusement avec les dents ; Lydia essaie d’assimiler une information qu’elle n’a pas su apprendre d’elle-même. Ses yeux sont grands laissant découvrir des pupilles d’un bleu profond qui mirent Kôta fixement. La fille d’Ajatar Vike ne comprend définitivement plus les actions de Legion. Elle réfléchit. Elle réfléchit à ce que ferait Zulria, à quelle ânerie pourtant des sans doute plus sérieuses Zadig manifesterait, au soufflement et à la prochaine diction de conseils d’Yseult, à la langue vampirique et hargneuse de Circé. Lydia se rend compte qu’elle n’a plus réponse à rien elle qui d’habitude répond toujours à tout. Dans le danger des mots qu’elle pourrait utiliser elle préfère se taire et réfléchir. Lors des réunions elle écoute elle converse elle acquiesce mais peu souvent la pauvre blonde décide. Elle est puissante, elle est forte, naturellement douée, toujours debout, jamais menton baissé, elle se lève face à tous, se défend de tout ce qui lui arrive en face, mais les décisions elle ne savait pas les prendre. Elle se sent faible maintenant. Faible parce qu’elle les sent tous dans son cœur elle les sent à terre sans énergie ne pouvant plus bouger, ne plus défendre leur bombe. Elle avale sa salive une nouvelle fois puis expire dans le but d’obtenir concentration et dextérité. Elle ferme des yeux et essaie de trouver un stratagème, une conclusion, une force de frappe suffisante pour répondre à l’ennemi. Elle en oublie presque le pauvre membre du Conseil de la magie encore debout devant elle.
Lydia comprend enfin pourquoi son Saint Graal s’était de lui-même présenté à elle. Elle comprend que finalement il ne s’agissait que d’une mauvaise nouvelle. Oracion Seis avait sa place dans la prison d’Era. Lydia ne les aurait pas vus, mais ils auront eu la fin qu’ils méritaient. Dorénavant ils sont vivants et vont éviter le sort qui leur était dicté par le destin – le destin écrit par Ajatar Virke. « Legion a ouvert la prison d’Era. » Pour Lydia cette information devient plus claire, plus vraie, moins impossible. Autrement le Saint Graal de toque ne se serait pas présenté. Tout était faux. Elle espèce au fond d’elle que le Conseil de la magie a pu refermer les portes, qu’ils restent encore des criminels à l’intérieur, que des couleurs de sang sont encore enfermés à attendre leur prochaine fin tristement à proximité. Lydia vient de prendre une décision. Elle se mort l’ongle de son pouce droit et finit de réfléchir : elle ne peut plus attendre les quelques sept minutes qu’il reste. Le bout d’ongle qu’elle arrache avec ses dents se fait propulser par un sifflement. Le déchet se transforme en sable et s’élève dans les airs à la recherche du clocher, de la blonde d’Ajatar Virke de plus-loin. Les dernières informations fusent entre les grésillements des minéraux.
Les yeux de Lydia semblent désorientés. Ils fixent une zone derrière l’épaule de Kôta. Elle ne sait pas quoi répondre. Ni si elle en a réellement le temps. Ni si Kôta retiendra les propos de la jeune femme après le coup qu’il prendra. Elle, elle s’en fiche. Elle est ici. Elle est dans le clocher. Elle porte Cobra. Elle est partout, à trois endroits, et maintenant elle est aussi à l’extérieure de Crocus. Elle est protégée alors elle se fiche de tout. Elle arrive bientôt vers les siens qu’elle sent, un Damaz arrogant et détestable, une belle Oméa qui ne sert qu’à la diversion à la destruction à la beauté des murs tombés à la belle flamme allumée.
« Je ne suis pas en mesure de te dire ce qu’il arrivera à Fiore après nos actions. Ni si elles sont nécessaires. » La jeune femme s’arrête regarde le sol et reprend, les yeux dans les yeux. « En fait si, elles le sont – nécessaires. Elles sont nécessaires parce que tu viens de le demander. Pourquoi Legion vient-elle de détruire Era ? Parce qu’elle existe. » Lydia sert le poing et imagine Legion entre sa paume. Elle imagine ces êtres détruits. Elle ne les imagine pas dans le sang. Situation trop mélodrame, poétique, dramatique pour elle. « Mais nous serons là pour faire attention à ces opportunistes. Ajatar Virke a déclaré la guerre à Legion. » Elle lève la tête et regarde Kôta de haut, d’un regard méprisant qui ne lui ait pas adressé pour autant, elle désire juste montrer la puissance d’où elle vient. La magie de la blonde implose et gratte la peau du mage du Conseil. Le sol tremble et se fissure. « Notre puissance n’est pas exagéré, Kôta. Nous écraserons tous ceux qui profitent de la situation qui viendra. Mais ne te méprends pas. Ce n’est pas parce que nous voulons empêcher la pourriture de prendre le piédestal sur Fiore que nous sommes vos bourreaux. » Elle marque une pause. « Le Conseil n’est pas mieux que tous ces chiens qui ne méritent pas de maîtriser la particule d’aethernano. ». La lacrima d’un lampadaire éclate au mur. « Et qui sait, si vous voulez vraiment discuter avec nous lors d’un procès, je me porterai peut-être garante. Si votre puissance existe toujours et si vous ne me touchez pas. » Elle souffle, hautaine, un souffle méprisable. Personne ne touche une princesse. Kôta si tu veux répondre c’est maintenant. La blonde du clocher a reçu l’information, celle qui prend en otage Oracion Seis est loin d’ici, et celle devant toi est bien décidée à faire imploser tout Fiore dans les prochaines secondes.
Parce que les murmures des particules dans l’air se distinguent dans l’oreille de la fille. Elles grincent, se chargent, se concentrent. Parle Kôta, parle pendant qu’il est temps. Le bras droit de la blonde commence à se désagréger et se transformer en sable. Elle lui sourit. Elle le regarde. Elle humidifie ses lèvres. Elle gratte le sol avec le bout de ses talons. Elle est déjà prête à disparaître. Tout comme Fiore.
A ses nombreuses questions, Lydia eut une réaction plus qu’inattendue : emportée ailleurs dans ses pensées, la magicienne d’Ajatar Virke sembla oublier la scène qu’elle avait sous les yeux pour mieux réfléchir à quelque chose que Kôta ne saisissait pas. Etait-ce la pertinence de ses paroles qui l’avait ainsi déstabilisée ? Il en doutait – car la guilde noire n’était pas composée d’amateurs à qui on retournerait le cerveau en quelques secondes. Ils étaient d’une veine beaucoup plus invétérée, leur mission représentait l’œuvre de toute leur vie. Dans un sens, ils étaient comme Enya Taylor, celle qu’il n’avait pas réussi à stopper avec ses paroles – pas encore. Et alors qu’il réfléchissait à une autre alternative, Lydia reprit enfin conscience de son environnement et apporta la même réponse : Legion. Profondément choquée par l’annonce qu’il venait de lui faire sur l’autre guilde criminelle qui terrorisait Fiore, la femme agissait toujours nerveusement pour mieux digérer la nouvelle.
Après quelques longues secondes déconcertantes, elle répondit enfin. Mais son discours n’était pas adroit, elle s’embrouillait avec ses mots, semblait construire le filon de sa pensée à mesure qu’elle proposait les mots. Oubliées, toute arrogance, toute désinvolture : elle répondait réellement à Kôta, à titre personnel, sans se hisser comme prêcheuse d’une morale supérieure et toujours inconnue. Malgré le naturel toujours saisissant de son corps arrogant, ses mots dénonçaient sans hypocrisie sa réelle posture. Il avait réussi à la toucher, ou à provoquer une quelconque fissure en elle. Il n’en mesurait pas encore l’impact et peut-être ne pourrait-il jamais le faire. Mais déjà pour lui, c’était une grande victoire – mais cela amplifiait aussi son ambiguïté vis-à-vis de la guilde sombre aux motifs fallacieux. Et alors que son discours prit fin, dans une bourrasque de vent, le corps parfait de la jeune femme commença à se désagréger, s’envoler d’ultimes particules. Elle fuyait, mais n’avait pas peur pour autant. L’image du clocher, dans le dos de Kôta, surgit subitement du fond de son esprit, et le tic-tac régulier d’un compte-à-rebours dont il ne connaissait toujours pas l’échéance démarra par réflexe dans sa tête.
Il n’allait pas lui dire d’attendre, il savait que sa décision était prise. Il devait percer, lancer les justes mots pour retenir son attention et avoir la chance d’influencer ne serait-ce qu’un minimum les choses. D’avoir la chance de la recroiser, s’ils sortaient vivants de tout ça. Mais rien de concret ne lui vint, comme si, une nouvelle fois, la puissance des mots lui échappait. « Vous dites être contre elle, mais votre discours est presque identique. Ajatar Virke et Legion sont les deux guildes aux motivations les plus proches que j’ai pu croiser. J’ai survécu à Legion de nombreuses fois, tout comme ton frère. Il a sacrifié sa vie au Palais Royal pour empêcher la mort de tous ceux que vous aviez kidnappé. Pour lui aussi vous n’êtes que les mêmes écorchés. Il se battra contre vous, sœur ou pas. Il a déjà commencé. Tu vois, ce n’est pas contre le simple Conseil que vous avez déclaré la guerre. Mais contre l’intégralité des mages qui peuplent le Royaume. » Il se mordit la lèvre pour s’interrompre. Il n’avait pas souhaité dire tout ça. Il ne savait même pas si elle l’avait écouté.