Sujet: Full moon ∆ Frayler et Pia Sam 13 Juin - 11:12
Pia E. Divocci
Click
Crédit : Holland Roden (deviantart) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1930/35000) Mérite: (0/40)
Full Moon
Frayler et Pia
Ce que tu aimais avec Crocus, la capitale aux fleurs, ce n’était ni ses multiples senteurs, ni son peuple plus qu’amical, ni les multiples attractions qui divertissaient chaque coin de rue. Non, ce qui te transportait à chaque fois que tu venais ici, c’était l’omniprésence de la lumière. Dans le centre-ville, malgré les immenses façades qui entouraient les maigres rues et qui allaient parfois jusqu’à empêcher les moindres scintillements de la lune de parvenir jusqu’aux pavés, il y avait toujours quelques lampadaires, quelques torches ou quelques devantures qui restaient allumées pour guider le chemin des noctambules. Comme tu faisais partie de cette catégorie de personnes, c’est avec une excitation sans pareille que tu t’es directement rendue à Crocus après ton arrivée à Fiore et ton passage furtif à Magnolia. Beaucoup plus au Sud, cette ville pouvait garder un doux climat pour certains jours d’hivers, et c’est un sol dénué de neige et de pluie que tu arpentais.
Avançant lentement pour profiter pleinement de l’atmosphère, tu laissais tes sens exalter la moindre perception de l’espace qui t’entourait. Tu écoutais chaque son lointain, chaque bruissement du vent sur ta peau, tu te laissais presque bercer par le claquement staccato de tes talons sur les pavés. Tu croisais parfois quelques groupes de passants qui profitaient eux aussi de la quiétude de la nuit pour s’adonner à leurs activités favorites, et tu daignais même leur adresser un regard amical, parfois vous échangiez même quelques mots avant que tu ne reprennes ton chemin. Tu tournais en rond, tu te laissais littéralement porter, jusqu’à ce que tu parviennes à un carrefour que tu ne reconnus pas.
Sans affolement, tu te stoppas au milieu du croisement pour observer les embouchures autour de toi. Tu ne reconnaissais absolument pas cette partie de la ville malgré ta mémoire infaillible, c’était donc la première fois que tu passais dans le coin. Nullement terrifiée, tu restais maitre de la sérénité intrigante de ton corps. Ton regard se baissa sur la robe que tu portais sous ta veste entrouverte. Tu n’avais pas froid malgré ta tenue, et tu savais à quoi c’était dû : tu avais passé ta soirée dans un bar du quartier que tu avais connu avec Seth, et pour la première fois depuis longtemps, tu t’étais bien amusée. Tu savais qu’en te dirigeant seule au bar, tu n’allais pas gouter à la solitude qui te malmenait depuis quelques temps. Profitant du fait que n’importe quel homme t’ayant remarqué t’offrait volontiers un verre, tu observas longtemps hommes et femmes, t’intégrant parfois avec eux, redécouvrant les coutumes locales voire nationales qui t’avaient tant manqué. Tu avais pensé à Seth, mais tu savais que s’il restait toujours dans un coin de ta tête, tu ne pourrais profiter pleinement de ta soirée. En avalant cul sec l’alcool qu’on t’offrait, tu t’étais fait la promesse de penser à toi avant tout, rien que cette soirée. Tu ne le regrettais pas maintenant que, pleine d’allégresse, tu étais sur le chemin du retour. Tu n’avais pas souhaité être raccompagnée, connaissant les intentions malignes des hommes, et tu enviais même cet instant paisible après ces longues heures passées entourée d’inconnus, alors tu t’étais élancée seule, sans prévenir, en dehors du bar pour quitter tes amis d’un soir.
Pour toi, la soirée était finie, et ton seul désir désormais était de retrouver le chemin de ta chambre. Du moins, c’est ce que tu croyais avant de croiser un nouvel homme dans la rue. Portée par l’alcool, alors qu’en temps normal tu n’aurais pas tourné la tête pour le dévisager, tu lui lanças un regard bien que désintéressé. Juste pour le voir, sans vouloir capter son attention. Mais tu ne connaissais pas encore Frayler Azer Valon.
electric bird.
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Mar 14 Juil - 17:31
Frayler Azer Valon
Click
Titre : Epic Failure Crédit : okinnel. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1470/35000) Mérite: (0/160)
full moon pia ≡ frayler
Te souviens-tu des dernières vacances que tu as pu prendre Frayler ? Loin de tout, loin de la capitale, loin des monts et forêt ? Sur la plage, en short de bain, à montrer des bras moyennement fins et les quelques traits d’abdominaux que l’on peut voir sur ton buste ? A regarder les belles rousses qui passent en levant tes lunettes de soleil, couché sur le sable, hausser un sourcil ; pour bien montrer que c’est elles que tu regardes alors qu’elles passent sans rien demander, en courant, ou en marchant ? Depuis quand tu n’as pas fait ça Frayler ? D’ailleurs, je crois que tu ne l’as jamais fait. C’est triste. Je suis sûr que tu fais fureur dans un short de bain au soleil. Parce que les rousses de la ville ne sont pas très belles. Les brunes il y en a quelques-unes, mais ce n’est pas le cinq étoiles. Et les blondes, bizarrement, ce n’est pas trop ton genre. Ca ne t’attire pas.
Au Conseil de la Magie, vous en faites tellement peu que c’est Vincent qui a dû te rappeler que tu n’avais pas pris de vacances depuis un bout de temps. Ce marmot tu le trouves cool. Il est un peu plus jeune mais il est bien sympathique. Alors quand il t’a dit ça, t’as posé deux petites semaines. La première pour flâner, glander ; la deuxième pour aller à la plage. Pendant que tu traverses le couloir principal pour enfin sortir, tu te dis que tu devrais aller à Crocus faire les boutiques. Parce que tu n’as ni lunettes de soleil, ni short de bain. Quelle couleur irait bien à ta peau ? Un doux bleu. Le bleu et blanc ça passe partout, surtout sur les blonds. Un vert fin aussi. Tu lèves les yeux au plafond en te demandant quelle forme pourraient avoir tes futures lunettes de soleil. Et les formes qu’aura aussi ta future conquête. Tu ne les aimes pas trop rondes. Ni avec une énorme poitrine. Des hanches un peu larges, pas trop fines, mais pas Dumbo. T’as les mains devant toi en train d’essayer de mesurer dans l’air la largeur que pourrait avoir des hanches féminines parfaites. Et c’est à ce moment que tu remarques Groobe. Un peu plus loin. Groobe c’est ton supérieur d’un ou de deux rangs. Tu ne l’aimes pas. Tu sais, ce n’est pas un si mauvais type que ça, c’est juste qu’en gravissant les échelons trop vite il a aussi bien grossit du bide que des chevilles. « Eh Groobe ! Vous, vous les préférez comme ça, ou comme ça ? Je n’arrive pas à me décider. » Tu étires l’écart entre tes deux paumes à la seconde proposition. Le type fait les grands yeux. Frayler tu as la triste impression que ses globes oculaires risquent de tomber. Il ne comprend pas. « Laissez tomber… Bonne journée. »
Tu es arrivé à Crocus un peu tard. La nuit est tombée et à part les bars, les hôtels et les refuges, rien ne semble ouvert. Tu portes à tes lèvres une petite bouteille d’eau et à chaque gorgée ta pomme d’Adam ressort. Il est tard, très tard, tu sais que tu dois rentrer. Ton appartement est pas très loin. Pour le peu que tu y passes, ça te dégoûte presque d’avoir un appartement dans la capitale vu le prix. Au loin une silhouette accoste ton regard. Elle titube et ne marche pas droit. C’est une femme, des cheveux sombres, en-dessous de la taille moyenne, une jolie forme. Tu presses le pas et poses finalement ta main sur son épaule. T’as deviné gamin, cette pauvre petite est complètement saoule. Qui sait ce qui aurait pu arriver si elle continuait dans cette direction ? Un viol ? Ce n’est pas la première fois que ça arriverait. Tu la forces à s’asseoir sur la fontaine d’une place centrale, à quelques mètres derrière. La lumière locale l’éclaire. De doux yeux marron, des lèvres pulpeuses, une peau blanche éclatante, des cheveux qui se rapprochent du roux, tu es finalement hésitant à lui adresser la parole ; tu lui tends ta bouteille en lui murmurant « Buvez ». Entre autre tu lèves la tête pour trouver une enseigne où la jeune alcoolique pourra sans doute passer la nuit.
Copyright Fawks
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Mar 21 Juil - 19:32
Pia E. Divocci
Click
Crédit : Holland Roden (deviantart) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1930/35000) Mérite: (0/40)
Full Moon
Frayler et Pia
Il était grand, assez beau, blond et l’air ailleurs, pataud mais pas minable, presque perdu mais insouciant. A l’instant même où tu lui avais lancé ton regard désintéressé, tu comprenais que c’était une grave erreur, car sur le visage du garçon venait de passer une once d’intérêt et déjà il s’avançait vers toi. Tu continuas à marcher comme si tu n’avais pas remarqué sa tentative d’approche, mais bien assez vite, peut-être même trop, il posait sa main, que tu devinais glaciale malgré ta légère veste, sur ton épaule. Tu te stoppas sur le coup et ta respiration se bloqua comme si on venait de te donner un coup de poing dans le ventre. Sans rien dire, le type te guida quelques pas plus loin pour te faire s’asseoir sur le rebord d’une fontaine. Le corps totalement raidi par la pression, tu cherchas quelques paroles à lui balancer mais tout était bien plus confus que tu ne le pensais dans ta tête, l’alcool t’empêchait de répliquer et tu te laissas faire bien malgré toi. Ce n’est que quand il te tendit sa bouteille d’eau – ou d’un quelconque autre breuvage incolore mais tout aussi suspect – que tu pus enfin réagir. Le revers de ta main, leste et d’une force insoupçonnée, balaya l’air pour faucher la bouteille et en répandre le contenu aux pieds de l’impromptu. « Petit connard je t’interdis de me toucher comme tu viens de le faire. »
La phrase était incisive, volontairement mordante et délibérément agressive pour montrer que tu ne riais pas. Tu n’étais pas apathique au point de ne jamais sourire aux inconnus, au contraire cela t’arrivait et tu venais justement de te montrer agréable avec un mec, mais ce n’était pas une raison valable pour qu’il se permette de faire ce qu’il voulait de toi. Un regard amical et voilà qu’il se permettait de te prendre dans ses bras pour te guider à sa guise. L’alcool aidant, ta rage envers l’homme devant toi semblait croître au fur et à mesure que tu osais poser ton regard sur sa personne. Serrant les dents, tu te redressas pour lui faire face, et même si tu étais bien plus petite que lui tu gardas la tête levée pour le défier. « T’es qui au juste pour te croire tout permis comme ça ? Un pauvre alcoolique qui chiale sa mère toutes les nuits et qui sait plus différencier sa pauvre maman des femmes qui marchent dans la rue ? Je ne suis pas un putain d’objet avec lequel on peut jouer à sa guise ! »
Ton visage gagnait légèrement une teinte rougeâtre, autant sous l’effet de l’énervement que de la boisson qui te montait au cerveau malgré l’air frais. Après avoir terminé ta tirade farouche, tu te dégageas du maigre espace qu’il y avait entre la fontaine et l’enfoiré pour t’éloigner et le quitter le plus rapidement possible. En commençant à partir, tu ne manquas pas de planter volontairement ton coude dans les côtes du garçon, n’ayant pas peur de lui faire face autant avec tes mots qu’avec ton corps. S’il y a bien une chose que tu détestais, c’était te laisser marcher dessus, encore plus par un homme. Redressant ta veste, tu observas le paysage au loin, déterminée à quitter cet endroit, la tête haute.
electric bird.
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Lun 17 Aoû - 13:54
Frayler Azer Valon
Click
Titre : Epic Failure Crédit : okinnel. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1470/35000) Mérite: (0/160)
full moon pia ≡ frayler
Il est tard. Le fait de chercher une auberge encore ouverte pour la belle dame est un acte héroïque. Pourtant tu te résignes. La nuit est tombée il y a bien longtemps. Les dernières auberges ouvertes sont de l’autre côté de la ville, près des grands quartiers. Les seules lumières allumées des habitats par ici sont celles des toilettes, ou des chambres lorsqu’une personne lit un dernier chapitre – une dernière page – de son livre avant de s’endormir. Sans doute des fois un vieux et petit néon dans une cuisine – peut-être même celui du réfrigérateur quand quelqu’un, au beau milieu de la nuit, commence à avoir soif, ou sans doute une petite faim pour un yaourt ou du lait. Finalement tu laisses tomber parce que tu t’en doutais bien que la situation était dommage. Tu regardes la femme complètement alcoolisée. Enfin éclairée par les lumières nocturnes de la ville, tu prends le temps qu’il te faut pour l’admirer et enfin remarquer son charme féminin. Le quartier populaire de la capitale se trouve loin, elle ne fera jamais le trajet debout. Et pour la porter sur tes épaules je ne te conseille pas, tu risques de te briser quelque chose.
Elle se réveille de sa torpeur alcoolique. Jusque-là elle n’avait sûrement pas remarquée que tu l’avais entraînée jusqu’ici. Elle ne devait pas savoir où elle allait à l’origine. Son teint incisif t’agace. Tu essaies de te dire qu’elle agit sous l’alcool, une remarque bien raisonnable, alors tu ne prends pas compte ses dires. La bouteille – ta bouteille – que tu lui avais tendue, plein de gentillesse, valse par terre et roule vers les caniveaux de la ville. Tu remarques l’objet plus loin qu’il est déjà trop tard ; il tombe dans les évacuations d’eau de pluie et tu peux entendre le plastique toucher la surface de l’eau, au fond. C’est dommage cette bouteille était encore presque pleine.
« T’es qui au juste pour te croire tout permis comme ça ? Un pauvre alcoolique qui chiale sa mère toutes les nuits et qui sait plus différencier sa pauvre maman des femmes qui marchent dans la rue ? Je ne suis pas un putain d’objet avec lequel on peut jouer à sa guise ! » Tu réagis à sa provocation Frayler. Tu ne devrais pas. Mais ce n’est pas moi qui t’arrêterai. Je trouve toujours ces moments très drôles. Tu oublies complètement son état d’ébriété. Tu oublies même qu’il s’agit d’une femme. Son coude vient se nicher dans tes côtes ; tu grimaces de douleur. Gamin, je comprends que tu trouves ça impardonnable, moi aussi je me serai énervé, mais tu ne devrais pas aller plus loin. Elle ne veut pas de ton aide, à quoi bon insister ? Elle commence à partir et te tourner le dos, à quelques centimètres de la fontaine. Elle redresse sa veste. S’il y a bien une chose que tu détestes, c’est que l’on agisse de la sorte avec toi. Elle t’a insulté, cogné, et maintenant, elle te tourne le dos. Tu as essayé d’être gentil, bonhomme. Mais apparemment ça n’a pas marché. Tu t’énerves, tu attrapes le col de sa veste à peine remise en place et tu tires vers ton côté gauche. Elle ne manque pas de trébucher : elle se vautre complètement dans l’eau de la fontaine et tu appuies sur son front pour que sa tête coule. Lorsque tu l’en sors en soulevant sa nuque doucement, tu lui souris. Je n’aurais pas fait mieux.
Copyright Fawks
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Sam 22 Aoû - 17:29
Pia E. Divocci
Click
Crédit : Holland Roden (deviantart) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1930/35000) Mérite: (0/40)
Full Moon
Frayler et Pia
Tu croyais profiter d’une belle échappée, mais tu avais sous-estimé le vice qui se trappait derrière les traits de l’homme. Tu sentis ses doigts fourbes t’agripper le col, là où tu ne pouvais plus rien faire, un point faible fatal pour quiconque, et avec une force insoupçonnée, son passement de bras te fit valser. Il était trop tard pour que tu ne puisses tenter de t’agripper à la moindre prise car ce qui se présentait à toi dans les alentours, c’était l’eau et uniquement l’eau. Dans un éclaboussement sonore, tu plongeas lamentablement dans la fontaine où il t’avait mené, comme s’il avait jaugé cette alternative depuis longtemps et que rien n’était spontané chez lui. Prise au dépourvue, tu avalas la tasse, crachant et avalant le liquide rempli des impuretés de la ville, et c’en fut assez pour que tu perdes totalement tes moyens. Tes bras comme tes jambes battaient dans le vide, donnaient de grands coups dans toutes les directions que tu jugeais imaginables, mais pas une fois tu ne parvins à atteindre le corps de ton agresseur. Sa poigne te parait être l’incarnation de tous les maux portés par l’homme : la violence gratuite, l’étouffement que leur présence te procure, l’angoisse de ne pas refaire surface après les avoir côtoyé.
Et pourtant, son emprise se relâcha et tu pus enfin respirer l’air libre, suffoquant déjà en reprenant tes esprits. Tes cheveux à l’apparence impeccable formaient désormais de pathétiques trainées humides sur ton visage, et le peu de maquillage que tu t’étais autorisé tatouait désormais ta face de façon tribale. Ton regard était encore flou mais tu pouvais jurer de voir le visage de ton assaillant dévoiler ses dents narquoises. Et sur le coup ta peur prit un tournant inédit quand tu réalisas que si tu n’agissais pas à cet instant précis, tu serais à sa merci la plus totale.
On pouvait remarquer les deux félins posés à l’autre extrémité de la fontaine, forts de leur agilité en défiant l’eau sans pour autant y tomber. C’est en sentant leur présence que tu repris confiance. Quand la bête noire prit son élan pour sauter tête la première dans l’eau, tu clamas de toutes tes forces l’incantation nécessaire pour échanger les positions : « Ganger : Permutation ! ». Immédiatement, le corps de l’homme et celui du félin disparurent pour réapparaitre à la place de l’autre : l’homme termina sa chute au milieu de la fontaine tandis que le félin noir prenait déjà place à tes côtés, totalement sec sur le rebord de la fontaine. « Doppel : Permutation. » Pour terminer le processus, ce fut cette fois toi qui échangea ta place avec le félin blanc, et à peine tu fus posée sur le rebord de la fontaine que les deux esprits avaient déjà disparus.
Profitant de l’instant, tu te redressas pour fuir, mais tu n’allas pas très loin. Frigorifiée sous ta robe trempée et désormais quasiment transparente, tu te stoppas, fermas les yeux l’espace d’un instant puis te détourna vers l’homme qui était aussi trempé que toi. Entre un reniflement et un halètement, tu lui lanças d’une petite voix : « T’es un gros taré, tu le sais, ça ? » Histoire de voir s’il s’en sortait tout de même ; t’avais presque peur d’être responsable de la noyade de quelqu’un, encore une fois, et cet effroi était bien plus fort que toute ta colère.
electric bird.
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Lun 30 Nov - 23:31
Frayler Azer Valon
Click
Titre : Epic Failure Crédit : okinnel. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1470/35000) Mérite: (0/160)
full moon pia ≡ frayler
Elle est dans l’eau. Les cheveux mouillés, les vêtements qui collent à la peau. Tu rigoles parce que c’est drôle. C’est plaisant parce qu’elle ne s’y attendait pas. Elle t’a insulté ; tu l’as coulée. C’est les règles et tu as bien raison. Mais là Frayler, là, elle va vite remarquer que tu lui mattes le cul et sa belle poitrine rapidement. On voit tout à travers, d’accord, mais ce n’est pas une raison pour insulter physiquement et dans sa dignité une belle dame. Je ne dirai rien ; tout homme lui aurait déjà mis sa langue dans la bouche à la demoiselle. Ne me juge pas, mais t’as vu sa paire de fesses ? Moi je dis zone rouge au curling accordée. Et puis, comme ça, elle est plus pompette la gamine. Si quelqu’un te dit un truc, tu diras qu’elle était lucide – consentante, Frayler, tu diras qu’elle était consentante. Dis-moi gamin, t’as déjà pensé à coucher avec une petite brune et lui laver la mémoire après ? C’est qu’une idée petit, mais t’as beau avoir un sacré physique, si un jour tu tombes sur une belle paire qui était pas trop d’accord – du genre se réveiller un matin avec ton plan cul anciennement alcoolisée de la veille qui crie au scandale parce que, lucide, elle est plus trop d’accord – et bien ça peut être utile.
Tu t’apprêtes à lui tendre ta main. Parce que tu as beau être fautif, tu n’es pas non plus un idiot. Alors tu commences à t’avancer au moment où ton corps se transfert dans l’eau à ses côtés. Tu pourrais te dire, premièrement, que tu as visiblement affaire à une mage. Deuxièmement, qu’elle t’a amené dans l’eau parce que c’est d’autant plus chaud et original qu’une chambre d’hôtel ou des pavés d’une place de la capitale. Troisièmement, que la jolie dame elle voulait sûrement te voir en chemise mouillée pour se venger des coups de regards que tu as pu lui porter. Quatrièmement, qu’il y a possibilité qu’elle voulait juste rentre les choses encore plus drôle dans votre rencontre des plus infantiles. Mais non, toi tu passes directement au stade du gars né énervé : tu la vois se téléporter plus loin et tu commences à l’insulter de tous les noms dans ta barbe imaginaire, essayant tant bien que mal à te relever, les pieds en dehors de la fontaine et le corps complètement dedans.
T’es pas content gamin. Pas du tout. Tu as les insultes qui fusent dans ta tête. « Si je l’attrape je l’encule », « Je vais lui défoncer sa race », « Si elle court pas je lui marave la façade ». On récapitule vulgairement les faits. « La meuf trop pompette qui sait pas se gérer traîne à minuit dans les rues, je l’aide, elle me frappe, je me venge, et la connasse, ça a pas suffi qu’elle soit premièrement stupide, qu’elle renouvelle ses conneries. » Frayler, je crois que t’es amoureux. Pour insulter autant une femme c’est que tu veux ses fesses. Finalement à force de te débattre pour te relever, gêné par ta taille de géant, tu bois la tasse et tu tousses comme le pire des bouffons. Tes jambes originairement en dehors de la fontaine plongent quand tu te mets sur ton flan. Tu sors la tête de l’eau, complètement trempé. « T’es un gros taré, tu le sais, ça ? » Tu la regardes. T’es énervé mais quand tu vois dans l’état dans lequel elle est, puis dans lequel tu es, tu te mets à rire aux éclats. Vous jouez aux idiots et vous en êtes deux beaux.
Tu sors rapidement. Visiblement c’était à ton tour de continuer le jeu de celui qui fera la plus grande énormité. Alors tu t’approches avec un pas rapide. « Eh connasse, quand quelqu’un t’aide, tu lui dis merci, ce n’est pas parce que t’es une sacrée belle blonde vénitienne que tu dois t’accorder des envies royales. » Et là, mais pourquoi gamin ? Pourquoi tu fais ça ? Tu sais, des fois, tu me vends du rêve. Tu l’attrapes par la taille et tu plaques tes lèvres contre les siennes. Tu lui fais le baiser le plus langoureux qu’elle ait pu connaître – parce que t’es un pro, c’est chimique. Celui qui lui fera oublier le tout premier. Et tu la lâches en rejetant l’étreinte doucement en avant, un pas ou deux derrière toi pour prendre de la distance. « Et là, tu réponds quoi ? » C’est bon on peut les marier, merci public.
Copyright Fawks
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Ven 8 Jan - 11:26
Pia E. Divocci
Click
Crédit : Holland Roden (deviantart) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1930/35000) Mérite: (0/40)
Full Moon
Frayler et Pia
Il se mit à rire de vive voix quand il te vit faire volteface et s’intéresser à sa situation. Sans aucun geste brusque, cette fois, il s’avança vers toi, sortant de sa pataugeoire. Et là, sans prévenir à nouveau, il te serra contre lui et t’imposa ses lèvres contre les tiennes. Impossible pour toi d’y échapper tellement ses mains peu délicates forçaient le jeu, tu pouvais même plus reculer. Un nouveau coup, cette fois dans l’entrejambe, pourrait te sortir de cette situation, et tu le savais très bien. Mais au fond, ça faisait combien de temps qu’on ne t’avait pas embrassé de la sorte ? Après quelques secondes, tu pouvais même dire que malgré la robustesse des premiers instants, il se débrouillait plutôt bien. C’était limite acceptable, mais acceptable quand même. Alors tu te laissas faire, stimulée par l’excitation soudaine et la félicité qui te traversait grâce à l’alcool toujours présent dans ton sang. Et puis, il avait su te cerner, celui-là, à deviner la nature de tes envies.
Il te lâcha, presque trop tôt, puis recula légèrement pour te narguer avec une phrase que tu n’entendis pas réellement, complètement ailleurs. Tu ne daignas même pas lui offrir un sourire. « T’as déjà tout donné ? » Une simple foulée te rapprocha de lui et tu t’agrippas à sa nuque pour lui renvoyer son baiser. Toi, tu savais t’y faire, tu savais rendre accro n’importe qui – ou presque. Seth, s’il te voyait, là, que dirait-il ? Ton visage s’éloigna de quelques centimètres de celui de l’autre, soucieuse l’espace d’un instant. Puis tu eu un sourire. Justement, il n’était pas là, le Seth. Et si cela pouvait lui faire remarquer que, toi aussi, tu existais, c’était pour le mieux.
Tes yeux plongèrent dans ceux du garçon face à toi tandis que tes doigts frêles se glissaient sous sa chemise pour remonter sur son torse assez gonflé. Tu lâchas un soupir de satisfaction en palpant ses abdominaux légèrement dessinés. Tu ne pouvais pas mentir, tu adorais le contact des corps. « C’est quoi ton prénom ? » Nouveau baiser, avant qu’il ne puisse répondre. « Non, en fait je m’en fiche. » Ton attention se focalisa à nouveau sur ses lèvres tandis que tes mains passaient sur son corps, traversant sa poitrine pour arriver à sa nuque et passer dans ses cheveux. « T’habites dans le coin ? J’ai froid, ici. »
electric bird.
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Lun 30 Mai - 20:47
Frayler Azer Valon
Click
Titre : Epic Failure Crédit : okinnel. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1470/35000) Mérite: (0/160)
full moon pia ≡ frayler
Tu sais qu’elle est rousse, possède des cheveux soyeux parce que tes doigts s’emmêlent dans ses mèches. Tu n’es pas ignorant ; de ses formes dès lors que ton autre main caresse ses courbes ; de son visage fin lorsque de ses cheveux tu passes à son menton, décrochant tes lèvres des siennes pulpeuses que tu effleures de ton pouce, caressant le rosé que tu as embrassé, savourant les pensées que tu lui as volées durant votre baiser, te perdant dans ses yeux verts capiteux, tu admires qui elle est, te délectes des dernières connaissances acquises.
Il est tard. Les accueils des auberges semblent fermées. Tout semble fermé. La ville en elle-même est fermée.
Tu pousses le pressoir, la lumière s’allume. Tu jettes ta veste sur le porte manteau, décroches celle de ta belle pendant qu’elle titube de quelques centimètres sur le côté. Tu lui montres la chambre. Parce que t’es élégant. Alors tu la pousses sur le lit et elle s’écrase. « Allez, bonne nuit. » Elle te regarde. Tu la regardes. Non. Non, bah non, tu n’es pas du genre à baiser dès le premier soir – dès la première heure. Tu te respectes un petit peu. Tu ne couches pas avec une femme qui pense à un autre homme pendant qu’elle t’embrasse, encore moins lorsqu’il s’agit d’un homme comme lui, encore moins dans son désespoir d’un verre ou deux, d’amusement du troisième.
T’es en route pour appuyer sur le pressoir et te rendre sur le canapé. Parce que oui, t’es un chic type, tu t’es dit que, oui, pourquoi pas, l’inviter à dormir, prêter ton lit à une femme pompette, histoire que le lendemain elle se révèle non-violée, au chaud, avec une petite et belle gueule de bois, tu lui proposeras une tartine de beurre, et sans doute du café, ou du lait, pendant qu’elle se grattera sa tête morbide qui aura besoin d’une bonne douche, au même moment que son visage à peine éveillé brisera tout espoir de beau féminisme, de magnifique rêve et de charisme féminin détruit par une matinée alcoolisée. Alors oui, tu allais appuyer sur le pressoir mais ton corps fait demi-tour. Tu poses ton derrière sur le canapé qui est au pied du lit. Tu regardes la femme couchée. Tu t’apprêtes à lui dire ton nom. Et finalement, voyant ses paupières frémir, tu te relèves. A quoi bon ? Cette enfant s’écroulera dans les prochaines secondes. « Bonne nuit. » La porte se ferme derrière toi sous un élan de grincements, faisant hurler les écrous non huilés.
Elle voudra partir au matin. Mais tu t’en fous. Tu colles un post-it sur la porte d’entrée ; « Moi c’est Frayler ». Et tu fermes, par sécurité, mais laissant les clefs sur la porte à la belle demoiselle qui voudra fuir au lendemain, sans la séquestrer. Tu te couches sur le canapé, et admirant la vue de Crocus par la fenêtre faisant tout le mur, tu murmures son nom ; « Seth Cester, hum ? Quelle belle pourriture nous avons là, Pia. »
Copyright Fawks
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Jeu 2 Juin - 10:35
Pia E. Divocci
Click
Crédit : Holland Roden (deviantart) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1930/35000) Mérite: (0/40)
Full Moon
Frayler et Pia
Par chance, il répondit par l’affirmative. En quelques foulées vous arriviez devant un immeuble anodin, semblable à tous les autres du quartier. Quelques marches avant que vous n’entrâmes dans un appartement assez étroit, mais suffisant pour y laisser vivre une unique personne. Pendant tout le maigre trajet, tu étais restée agrippée à lui, comme pour l’empêcher de s'envoler, comme pour éviter de te perdre. T’avançant au centre de la pièce baignée par la lumière artificielle qui t’écorchait la cornée, tu le vis préparer rapidement son lit et il te força presque à t’y allonger. Mais il ne suivit pas le mouvement, restant planté là, te souhaitant de passer une bonne nuit, et se détournant pour aller s’étendre plus loin sur un canapé. Indécise, tu faillis le questionner sur ses réelles intentions, mais tu te retins quand tu constatas sa manière de t’observer – celle d’un grand frère. En une seconde, il avait balayé tout ce que vous aviez entrepris, trempés dehors, vos corps l’un contre l’autre. Lentement, tu te glissas sous la couverture épaisse, prenant plaisir à sentir ton corps se réchauffer après la douche glaciale qu’il avait connu. Avec un peu de chance, tu éviteras un rhume. Sans réellement t’en rendre compte, tu t’endormis sur le coup.
Il te fallut quelques secondes au réveil pour saisir où tu te trouvais. Si tu avais don de mémoire infaillible, c’était sans compter sur l’alcool, seul fléau capable de t’arracher définitivement des souvenirs, d’alléger ta tête trop pleine de détails futiles. Cette fois, tu regrettas pourtant avoir enchainé les verres, non par pour ta tête qui grondait de l’intérieur mais pour avoir oublié une bonne partie de la soirée. Quand tu vis que tes vêtements étaient à peine secs, tu te souvins de la scène de la fontaine, du garçon – son visage était flou, néanmoins – mais il te fut impossible de lui attribuer un nom. Tant pis – combien de fois avais-tu été dans cette situation, après tout ?
Mais ce qui te préoccupait, c’était que tu avais dormi seule. Où était-il ?
Tu te levas tranquillement, t’avanças dans le petit appartement, et tu le vis allongé, respirant tranquillement, sur un canapé. Tes doigts passèrent inconsciemment sur tes lèvres sèches, te remémorant les baisers que vous vous étiez échangés. Mais il t’avait seulement guidée chez lui, sans plus. Tu n’étais ni déçue, ni soulagée ; seulement intriguée. La porte n’était pas loin. Dehors, il faisait à peine jour. Tes pieds ne firent pas craquer le sol car tu parvenais à te déplacer sans un bruit. Tu lus rapidement le mot accroché à la porte et tu décrochas un sourire. Tu sortis.
A peine un quart d’heure après, tu étais de retour. Tu avais frappé, mais sur le coup tu avais trouvé l’idée bête, et tu étais entrée directement sans attendre qu’on ne t’y autorise. Au moins, ça l’aurait réveillé. C’était le cas, il était là. De le voir ainsi les yeux ouverts, tu te souvins des détails de son visage. Ce n’était pas ton genre de remercier les gens, mais ça t’avait fait plaisir de l’avoir rencontré – de l’avoir touché. « J’ai oublié ma veste, désolé. » C’était vrai : elle était toujours suspendue au porte-manteau non-loin. Tu te demandas s’il savait que l’omission avait été volontaire. « Du coup, pour m’excuser, je t’ai amené ça. » Tu tendis un sachet que tu balanças sur une table. Quelques petites viennoiseries pour le petit-déjeuner, assez pour calmer sa faim mais pas assez pour satisfaire deux personnes – ça aussi, ça avait été volontaire : tu n’avais pas la moindre envie d'avaler quelque chose. Avec la gueule de bois, tout ce que tu voulais faire, c’était rester couchée. « Je vais m’en aller, maintenant. » Ta phrase avait été imprécise, hésitante. Un petit peu plus et tu lui aurais présenté tes remerciements pour t’avoir guidé, pour t’avoir hébergé. Il s’en était fallu de peu.
electric bird.
Sujet: Re: Full moon ∆ Frayler et Pia Ven 3 Juin - 16:53
Frayler Azer Valon
Click
Titre : Epic Failure Crédit : okinnel. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1470/35000) Mérite: (0/160)
full moon pia ≡ frayler
La porte claque, ton corps se relève de surprise tel pris d’un spasme. Tu vois la jeune rousse entrer avec un sachet en papier. Ce n’est qu’elle ; tu souffles levant les yeux au ciel et tu t’écrases avant de te retourner, tête contre le fauteuil, pour ne voir ni rayon de lumière, ni personne, et bailler comme un forcené, te grattant le visage pour faire disparaître les traces du sommeil dont on t’a extirpé beaucoup trop violemment avant de lâcher un « putain » venant du plus profond de ton cœur.
Elle est dans la cuisine - elle a trouvé la cuisine. Et bien qu’elle te fasse des œufs si elle a décidé de rester plus longtemps. Tu t’assieds sur le fauteuil avant de te gratter la tête, le menton, et l’entrejambe. Sa veste est accrochée au porte-manteau – elle ne l’avait pas en entrant. T’es trop perché pour comprendre, voire pour chercher à comprendre.
Elle sort de la cuisine sans le petit sac. T’en déduis qu’elle l’a juste posé. « Je vais m’en aller, maintenant. » C’est ça, casses-toi ! Elle a occupé ta chambre, t’as dormi dans ce canapé – mal dormi d’ailleurs – et t’as carrément mal aux lombaires. Et en plus, tu n’as même pas pu la baiser. Arrête d’être respectueux ; arrête ! Aujourd’hui plus personne n’est respectueux de rien. Ce n’est pas comme ça que tu vas pouvoir taper dans de la femelle, gamin. Et non, ce n’est pas comme ça… Bref, elle ouvre la porte. Et là tu réagis. C’est bon, c’est bon Frayler Azer Valon le Fauve se réveille. Il va faire un plan drague, la plaquer contre le mur, et lui enlever son soutien-gorge ! Tu te réveilles enfin, tu cours vers la porte, passe ton couloir où tu passes en dessin égyptien parce que tu n’as pas pu obtenir un plus gros salaire d’esclave. Et là tu pousses la porte. Elle claque. Puis tu pousses la rousse. Et elle aussi, elle claque. Oui. Contre le mur. Lèvres contre lèvres. C’est beau, putain. Tu la prends par la main et l’entraîne jusqu’au canapé où tu la fais asseoir. C’est bon saute lui-dessus. « Attends ici, je vais prendre une douche et on va manger dehors, j’invite. » Pardon ? Non mais. A quel moment t’invites une fille sans l’avoir essayée avant ? Eh mais ces enfants d’aujourd’hui…
Gamin, tu aurais été effectivement plus du genre à la laisser partir, à retrouver ton post-it bleu sur la table de ta cuisine, le croissant qu’elle t’a acheté à la bouche, appuyant ton pied sur la poubelle et y laisser tomber le petit bout de papier. Et lorsque le couvercle grisé se serait refermé, tu aurais oublié cette pauvre fille. Ça c’est toi Frayler. Mais aujourd’hui tu as rattrapé la jeune femme. Parce qu’au final, maintenant que tu y penses, ça fait longtemps que tu n’avais pas eu une histoire. Et que toi, comme à tout homme, ça te manque. Pas le sexe. Non. La présence d’une femme, de lèvres douces contre les tiennes, d’une chevelure longue et belle, d’une voie aigue et d’un rire niais. Ça te manque, oui. Et ça, quand tu as regardé Pia ce matin, tu l’as vu. Tu t’es souvenu de ses lèvres fines et légères de la veille, de ta main caressant sa joue, de sa douce voix lorsqu’elle t’a présenté le sachet au croissant. La première impression n’a pas été la bonne – du tout. Mais ce qu’il y a dans ton salon pendant que tu te savonnes rapidement la tête, c’est sans doute une nouvelle histoire. Ne t’emballes pas jeune homme. Ce que tu veux, c’est juste essayer de voir si ça t’intéresse toujours d’avoir une vie en dehors d’insulter tes supérieurs. Parce qu’une nuit torride, pourquoi pas. Mais elle, elle t’intrigue. Ses connaissances aussi.
Tu avais fermé la porte de la salle de bain à clef, pour montrer que ce n’était pas une invitation à prendre une douche à deux. Tu t’es dit que ça faisait plus « gars-sérieux » plutôt que « gars-qui-veut-coucher ». Alors qu’avec la dernière, tu te l’étais faite et quand elle t’a demandé ton adresse, tu lui as effacé ses souvenirs. C’est bon, elle avait cru c’était kermesse, deux enfants un petit blond une petite brune un mariage une robe blanche et papa-maman donnant les vœux. Niquée la petite. T’es qu’un enculé en fait. Non vas-y cette fille là c’est un numéro pair, et elle est rousse, et elle est belle ; faut faire ça pied petit. Tu es habillé. La serviette sur la tête, passant la voûte jusqu’au salon. « On y va ? » Sans te demander si elle était encore présente, gardant niaisement confiance en celle que tu ne connais pas encore. Et si elle n’est plus là, t’espères au moins qu’elle t’a laissé ce foutu croissant sur la table parce que tu crèves la dalle.