Comment d'écrire cet homme en seulement un mot ? C'est « con », son nom est écrit en petit dans la définition du dictionnaire... Nan, c'est une blague ! En fait, Gin est quelqu'un de simple, ce n'est pas quelqu'un qui volera au secours de la veuve ou de l'orphelin s'il n'a pas quelque chose à en tirer, ce n'est que par concours de circonstances ou pour une bonne raison qu'il le pousserait à le faire. Il n'est pas un homme courageux aussi, s'il sait qu'il est sur le point de perdre, il optera pour la meilleure solution, c'est-à-dire la fuite ! Malgré cela, ce n'est pas un couard qui restera sur la touche, il fera ce qu'il peut comme il peut.

D'ailleurs en parlant de ce qu'il peut faire, si Gin peut vous faire une farce ou quelque chose dans le genre, il n'hésitera pas une seconde à le faire, ce qui lui apporte toujours des problèmes auxquels il aurait préféré éviter pour rester pénard.

Gin est quelqu'un de paresseux, il souhaiterait bien rester tranquillement dans son lit à pioncer, le problème, c'est que son estomac n'accepte pas vraiment cela et proteste s'il n'a pas ses trois repas quotidiens, plus quelque casse-croûte de temps à autre ! Sur le bouffe, Gin mange de tout, mais affectionne particulièrement les sucreries, donne-lui une glace ou un parfait, cet homme se jettera sur celle-ci tel un prédateur se jetant sur sa proie.

Gin peut être violent, mais pas sanguinaire. Il peut chercher la bagarre, être malpoli et surtout invivable pour les gens quand il décide de n'en faire qu'à sa tête.

Le fait de porter une arme en bois indique aussi le fait qu'il ne veut pas tuer, c'est une chose inscrite dans son passé.

Comme vous pouvez le constater, il s'agit de quelqu'un de banal en tout point de vu ! À petit détail, cet homme à toujours du mal avec les prénoms des gens, pour ce souvenir des gens, il raccourcit le nom des gens... Oui, c'est la seule méthode qu'il a trouvée pour pas oublier !

Et maintenant, que pensez-vous de Gin? Oh, une question ? Son but dans la vie ? Une question à la fois simple et compliquée, je vous répondrais. Beaucoup de gens ont des buts tracés, "inscrits", que ce soit par un sentiment ou une envie. Les gens ont des rêves comme celui de s'enrichir, d'autre de devenir puissant, certains passe toutes leurs vies à se faire des amis dans le seul but de ne pas mourir seul. Gin, dans tout cela ? C'est juste l'envie de vivre, vivre l'instant présent, oublier le passé et ne pas regarder vers le futur.

Le passé de Gin est tout ce qu’on pourrait appeler banal, mais si vous souhaitez tout de même connaitre l’histoire de cet homme, alors je vous invite à lire ce qui suit.

Né dans une petite ville côtière, Gin avait été ce qu’on pouvait appeler un étrange bébé. Ce n’était pas à cause d’une quelconque magie, puisqu’il n’en possédait pas un iota de ressource magique. Ce n’était pas à cause d’un événement quelconque comme « dès sa naissance, il se fait kidnapper ». Non, loin de là toute chose saugrenue ou magique, c’est juste que les gens trouvaient cela étrange que le petit avait des cheveux blancs, et pourtant, n’était pas albinos pour autant. C’est avec cette couleur que ses parents eurent l’idée de le nommer « Argent » dans une langue d’un pays lointain, il aurait peut-être préféré le nommer « Blanc » dans cette même langue, mais étant des commerçants, il ne connaissait quelques mots liés à l’argent, les ressources et l’économie des autres pays.

Grandissant comme un monstre de foire parmi les autres enfants, le jeune garçon n’en n’avait rien à faire des moqueries de ses camarades. Il n’était pas rancunier, mais jaloux. Jaloux des dons magiques qui lui manquaient et que les autres enfants possédaient. On l’avait jugé inapte à toutes sources de magie, et cela le brisait intérieurement. Il aurait tant aimé pouvoir lancer des boules de feu, ou pourvoir balancer des rayons magiques, mais il ne pouvait pas. La joie et l’inconscience de l’enfance durèrent encore un moment, du moins, jusqu’à ce jour tragique.

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Gin s’en souvient parfaitement, il pourrait vous décrire le moindre détail, mais se rappeler de cela lui provoque des nausées et des maux de crânes. Cela s’est produit durant l’année de ses douze ans, pendant un jour que l’on pouvait considérer comme quelconque. Alors qu’il retournait chez lui après avoir commis une farce chez le boucher du coin, il entendit les cloches sonner. Ce n’était pas celle qui annonçait l’heure, le tempo des tintements se succédait à une vitesse folle. Gin avait cru que c’était le clocher à l’époque, mais il vit autre chose. Placé non loin du clocher, aussi en hauteur, se trouvait le guet, sa cloche basculant dans tous les sens. Le jeune garçon aux cheveux blancs entendait les murmures monter autour de lui, trop bas pour couvrir le son de la cloche, trop fort pour que le son presque inaudible puisse être entendu. De la crainte se peignait sur le visage des hommes, les femmes avaient le visage blême malgré le maquillage que portaient certaines. L’inquiétude des gens commençait à déteindre sur les enfants qui ne comprenaient pas, les plus jeunes pleuraient dans les bras de leurs parents, les plus âgés couraient rejoindre leurs maisons, croyant pouvoir se protéger chez eux qu’ils croyaient infranchissable. Alors qu’il allait lui aussi rentrer, un sifflement se fit entendre, Gin ignorait d’où cela pouvait provenir, les adultes n’avaient pas l’air de l’entendre, il avait lu quelque part que les enfants avaient une meilleure audition que les plus âgés. Se tournant de tous côté pour voir d’où le bruit pouvait venir, le jeune garçon sentit son corps trembler. Il l’entendait, ce son se rapprocher. Essayant de se rassurer, il se disait que c’était la cloche du guet qui devait faire ce bruit, puisqu’elle n’avait jamais été utilisée en douze ans, les couinements des rouages devaient provoquer cela. Fixant le guet, il le vit exploser en seulement quelques secondes. Les débris volèrent dans les rues avoisinantes, la cloche tombait sur un toit, écrasant les tuiles rouges du dis toit.

Incrédule devant ce qu’il venait de se passer, Gin restait fixe, telle une statue. Il entendait à ses côtés des cris d’effroi, les gens se bousculant pour sortir de la ville. Reprenant « conscience » de ce qu’il se passait, il partait droit comme une flèche, chez lui. Prenant les petits raccourcis des ruelles, Gin se retrouvait vite chez lui, le seul petit problème, c’est que là où il habite, c’est près du port, et s’il avait tout bien compris les cris qui l’entouraient, ceux qui avaient rasé le guet étaient des pirates avec leurs canons. Il n’avait jamais entendu parler de pirate dans le coin, ceux-là devaient avoir mouillé pas très loin et cherchait une nouvelle zone à « exploiter ».

Arrivant comme une balle chez lui, il ne fit même pas attention à la porte qui était défoncée. S’apprêtant à appeler ses parents, aucun son ne sortait de sa bouche quand ses yeux se posèrent sur une masse informe se trouvant dans le couloir. La chose avait été découpée, tranchée et lacérée. Le sang se répandait dans le couloir d’entrée. Après un deuxième coup d’œil, Gin vit que c’était le corps d’un être humain, d’un homme pour être plus précis… Sa face se blêmit quand il reconnaissait ce visage, bien que mutilé et gisant dans une mare de sang, il le reconnaissait. Il s’agissait de son père qui avait été haché menu. Il était complétement tétanisé en voyant son père gisant dans une flaque de sang, l’idée de crier ne lui vint même pas en tête, de toute façon, il n’aurait pas pu crier puisqu’il luttait intérieurement pour ne pas vomir. Il se mit à reculer dans la rue, lentement et décidait de faire le tour de la maison pour passer par l’une des fenêtres.

Alors qu’il avançait peureusement vers l’arrière de la maison, il eut une vision cauchemardesque. Ayant une vue sur le port de là où il était, il voyait au loin des hommes charger leur bateau tout en riant. Ces pirates saccageaient et pillaient la ville. Il s’agit de l’une des visions qui restera graver à jamais dans sa mémoire, tout comme l’image de son père gisant dans le couloir.

S’approchant de la fenêtre de la salle à manger, il se mit à entendre des cris provenant de sa maison. Levant la tête pour voir à travers la vitre, il vit sa mère, nue et son corps collé contre la table. Elle vit son fils et dans un effort de lucidité, elle faisait signe de la tête, lui disant non. Plissant des yeux, il vit dans l’ombre, juste derrière sa mère, un homme, un pirate vraisemblablement en train de sourire et prendre du plaisir. Gin eut un second haut le cœur en comprenant que sa mère était en train de se faire violer. Une main se posait sur son épaule. Ayant peur, il retournait lentement sa tête. Un homme lui collait sa main sur sa bouche, lui indiquant de ne pas le craindre. Le garçon remarquait sur la veste de l’homme une sorte d’insigne. Ce dernier indiquait au jeune homme de rester planquer dans cette ruelle, le temps que tout cela se termine. L’homme se levait, fracassait la fenêtre et rentrait en vociférant. Un vacarne se fit entendre à l’intérieur de la maison, l’enfant n’osait pas jetait un coup d’œil à l’intérieur et reportait son attention vers le port. Il remarquait des hommes en capes, différents des pirates bien reconnaissables, se battre contre les marins. Plaquant ses mains sur ses oreilles, fermant les yeux, il se blottit contre le mur de sa maison, attendant que quelque chose se produise.

Il ne savait pas combien de temps cela durait, la tourmente rendait insupportable l’attente, espérant que cela se termine rapidement. L’attente était longue, en l’espace de quelque instant, il avait perdu la notion du temps, ne remarquant même les mouvements du soleil, cela faisait-il quelques minutes ? Ou bien des heures ? Dans sa tête jonglait deux images, l’une après l’autre réapparaissant plus forte qu’avant. Ses doigts creusèrent le sol terreux se trouvant sous lui, la terre passant sous les ongles, mais de ceci, il n’eut aucune sensation, seul le cauchemar des deux images représentant ses parents étaient à la surface.

Une nouvelle fois, une main se posait sur son épaule, douce et chaude, cela le réconfortait. Ouvrant son esprit au monde extérieur, la première chose qu’il remarquait, c’était sa mère couverte d’un manteau, ses yeux rouges et larmoyants étaient en totale opposition avec le sourire réconfortant qu’elle essayait d’avoir devant son enfant. Vif, le jeune garçon sautait dans les bras de sa mère. C’est là qu’il remarquait le reste, le ciel avait une teinte orangée, les pirates se trouvant sur les jetés étaient agenouillés avec leurs mains sur la tête, d’autres étaient au sol, ceux-là, jamais plus ne bougeront à nouveau.

Le cauchemar était terminé, mais cela avait marqué à jamais la vie de Gin, tout comme les habitants de la petite ville côtière qui n’avait pas pu trouver la protection de la forêt et qui étaient restés dans cet enfer hurlant et torturant.

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Le temps tisse une toile que l’on nomme destin, qu’on croit ou non en cela. Le temps s’écoule, cicatrisant parfois les blessures ou aggravant les plaies qui resteront à jamais ouvertes, sans qu’on puisse un jour les guérir. Ceci était dans le but de dissuader les prochains assauts dans ce genre, et dans le cas extrême, de défendre la ville.

Bien que normalement soldat de la ville, Gin rêvait d’aventure malgré sa fainéantise, en l’espace de cinq ans, il n’y avait pas eu de nouvelles attaques, de ce fait, les officiers qui étaient en poste ici prenait l’endroit comme un… « Centre de détente » ! Gin était pour le moins l’homme le plus actif de la garnison, patrouillant chaque soir et s’entrainant plus dur que les autres, sans toutefois suivre une quelconque indication de ses supérieures.

Mais un jour, il en eu marre. Marre de cette vie sans que rien ne se passe, pas qu’il aimerait que le même événement se reproduise, mais qu’il y a un peu plus de choses excitantes ! C’est ainsi que Gin partit de chez lui, ne laissant qu’un mot à sa mère et prenant une simple arme en bois dont le propriétaire n’était jamais venu chercher. L’arme devait être plus vieille que lui, mais le bois n’avait pas une once de pourriture et semblait encore assez solide pour fracasser quelques crânes. Il se dit qu’avec ceci en guise d’arme, il pourrait exécuter quelques travaux tout en ne laissant aucune trace, il avait hésité à prendre l’un des sabres de la caserne, mais il n’aimait guerre l’idée de devoir tuer.

L’histoire et le temps n’ont pas de commencement, mais pourtant, il s’agit bien d’un commencement, celui d’un homme partant à l’aventure.

N'étant pas un mage, Gin fait avec les moyens du bord, un entraînement rigoureux lui permet de maintenir une bonne forme, que quand disent ses yeux de poisson mort ! De plus, le permanenté que voici à dû apprendre à manier une arme pour s'en sortir de ce monde hostile aux humains normaux, bien sûr, il ne peut toujours pas faire le poids face à un mage, mais il se débrouille comme il le peut !

Son arme ? Un sabre en bois qu'il ne quitte jamais, par mesure de sécurité, quand il part quelque part, il prend toujours un stock avec lui au cas où son sabre se brise, mais étrangement, celui qu'il porte toujours n'a même jamais craqué...