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MISSION L'ECORCHEE
 MessageSujet: Re: MISSION L'ECORCHEE    MISSION L'ECORCHEE  - Page 2 EmptyJeu 11 Juin - 10:58

Enya Taylor
Enya Taylor

Crime Sorciere

Click

L'Ombre des Sentiments


On s'était donné rendez-vous au sommet. On s'était donné rendez-vous entre ciel et terre, là où les deux se confondent. Parfois, le temps de quelques secondes, je me demande encore pourquoi je l'ai accompagné. Pourquoi j'ai décidée de rechercher une personne que je n'ai jamais côtoyer de ma vie, à qui j'ai dû parler une fois au détour d'une étrange mission. Pourquoi j'ai décidée d'aller à sa recherche ? Dans quel but ? Contrefaire toutes les rumeurs colporter à mon sujet ? Non. Prouver à Senji que je pouvais encore me battre contre le mal ? Non. Je n'avais rien à prouver, à personne. Je me contre-fichais des rumeurs sur mon dos. Alors pourquoi ?

Parfois, le temps de quelques secondes, j'y pense. Et puis j'oublie la véritable raison de ma présence. Ce pourquoi j'ai décidée d'aller jusqu'au bout de tout ça. J'oublie que je m'accroche à ce qu'il m'a dit. J'oublie que je suis là pour lui.

Le temps de quelques instants, j'ai crû qu'il pourrait y avoir plus que ce mur invisible entre nous. Plus que ce blanc que nous avions tant de mal à faire disparaître malgré l'ambiguïté de la situation et les sous-entendus dans nos propos. Malgré le fait que nous étions tous deux de mondes différents, cela ne nous empêchait pas de nous voir. De nous parler comme deux personnes normales, le temps d'une journée.

Une journée monstrueuse. Parfois, j'en viens à imaginer ce qu'il se passerait si quelqu'un à qui je tenais venait à disparaître. Comme ça, du jour au lendemain, d'un claquement de doigt. Je me demande ce que je penserais, ce que je ressentirais. Sans doute rien. J'évite l'affectif mieux que mon ombre et je suis douée pour ça. J'évite de m'attacher aux gens. Je m'interdis d'éprouver....

Mais tout ça pourquoi? Parce que je ne voulais pas souffrir.

Je ne voulais pas souffrir d'un décès qui m'est dû. Je ne voulais pas souffrir d'une histoire d'amour finissant mal à cause de moi. Je ne voulais pas souffrir d'une amitié brisée à cause de moi.

Tout...Tous les liens que j'avais, je les ai brisés, réduit en miettes. Parce que je ne voulais pas souffrir alors je me cachais derrière ce masque stupide. Prenant tout avec une certaine légèreté parce que c'était mieux comme ça. Mieux pour tous. Et pour moi.

Une fois arrivée au sommet, c'est la pagaille et sur l'instant, je me demande ce qu'il se passe.

"- Oh regarde !!! Ils ont même prévus le comité d'accueil, c'est trop choupinou de leur part dis donc ! C'est pas comme si on s'ennuyait déjà non?"

Sale bête. C'est quoi ces trucs déjà ? C'est tout noir et c'est d'un vilain pas possible. J'espère sincèrement pour son fessier de princesse leader qu'elle est dans toute cette merde. Je vais pas m'amuser à épuiser pour du vent.

Je crois reconnaître la tête d'Isaiah au loin, juste devant moi et je lui fais un grand signe de la main en esquivant une de ces choses.

"- Coucher sale bête ! On peut même pas dire bonjour à ses copains ici! Non mais j'vous jure!"

Dites-moi que celui qui contrôle ces ombres n'est pas un amateur de première, j'ai envie de m'amuser. J'ai envie de jouer et d'y aller à fond...ça me manque de pas y aller à fond. Et puis ombres contre démons...je me demande ce que ça peut donner ? Mais si c'est censé me faire peur ou me faire trembler...Ou me faire paniquer, alors je rigole.

Vous pensez sérieusement que ce genre de petites choses à la moindre chance contre moi? Voyons...Sans vouloir me vanter...On parle de MOI là quand même. Vous aurez pu faire un effort sur le scénario les gars ! Trouvez donc un VRAI méchant avec des VRAIS trucs qui vous foutent la chair de poule à vous pissez dessus...Parce que là.

Je connaissais les principes de la magie noir...ça vous viol votre esprit et regarde avec perversité dans votre coeur. Vas-y, regarde donc, je t'en prie. J'ai le coeur déjà noircie et l'esprit torturé comme ce n'est pas permis..Mais je t'en prie.

"- Bon qui commence ? Moi je propose qu'on laisse l'honneur aux dames non ?"

Puis sur l'instant, oubliant le jeu, je me retourne vers Chris..Parce qu'il a certainement plus important à faire que de jouer avec ça.

"- Pars devant, je peux bien m'occuper d'une armée de ces bidules ridicules toute seule. Je suis une grande fille, je saurais gérée. T'es là pour Abigail non ? Vas donc la chercher. Parce qu'autrement, ça me ferrais chier de me fatiguer pour du vent!"

Je viens de me faire les ongles en plus. Dommage...


(c) Codage by FreeSpirit


 MessageSujet: Re: MISSION L'ECORCHEE    MISSION L'ECORCHEE  - Page 2 EmptyJeu 6 Aoû - 19:18

Daryan C. Illunar
Daryan C. Illunar

[M] Weer Lopen

Click



L'Ecorchée


Mes ongles grattent l’écorce d’un arbre machinalement alors que nous faisons une pause dans notre marche. J’attrape le poignet d’Enya et les yeux plissés je lui indique du menton le sommet bientôt à notre portée. Le froid commence à achever les quelques résistances atmosphériques de notre chaire. La pauvre se tend et fait trembler nos corps, essayant d’indiquer à notre organisme que l’ambiant extérieur n’est plus égal à la chaleur intérieure. Je me sens trembler pour me réchauffer. Quelques pas plus loin marchent sur la neige. Il semblerait que le froid ait eu raison des lâchées des nuages. Ici tout est frisquet et gelé.
J’attrape dans ma paume une noix de neige. Je la fais glisser entre mes doigts et profite de l’eau pour me refroidir le front. Enya monte toujours. Je pousse quelques feuilles d’un bosquet encore en vie pour attraper de la neige qui n’aurait pas touché le sol. Sous les feuillages il y a des pas. Je regarde la silhouette féminine qui m’accompagne et mire ses pieds. La semelle n’est pas la même ; la logique est difficile à retenir. Je lui siffle quelques notes pour lui indiquer le chemin d’un regard accusateur, plein de mots.

Nous n’étions effectivement pas les seuls. Un temple est érigé au-dessus de cette montagne. Celui qui se trouve sur la base de la côte était sûrement un point de pause pendant les pèlerinages du sommet. Tout est lié, sûrement.
Les poings valsent déjà, tout a commencé sans nous attendre. Deux visages inconnus, l’aura d’une Abigail au loin, un corps à terre dans la brume soulevée par la neige – c’est elle effectivement.
Lorsque je regarde plus loin je vois rouler une personne habillée de noire, légèrement physiquement schizophrène, au corps dénigré par chère belle dame nature, un poil dérangeant à la vue, trop dérangeant à l’aura ; un homme sur liste noire.

Enya me fait la fleur d’avancer. La pauvre s’explique comme appât. Elle ne reçoit aucun sourire, aucun remerciement, l’échange du regard n’est pas nécessaire, je m’avance, je me liquéfie dans la neige lorsqu’une ombre se jette sur moi, je reprends forme et marche durement. J’arrive à un point où je peux avancer droit devant moi et retrouver une sœur longtemps disparue, ou aller sur ma gauche et, profiter de l’homme à terre, assouvir toutes les pulsions qui me viennent à l’esprit, pour ce qu’il a fait à Blue Pegasus il y a peu, à Bob il y a moins de temps, et à Abigail maintenant. Je regarde l’horreur humaine à terre, je me vois lui placer l’arc sous le cou, l’étrangler, lui faire manquer d’air, forcer et relâcher son corps plusieurs secondes après lui avoir broyé l’œsophage de l’extérieur. Je vois déjà l’horreur que j’aimerais créer.
La possibilité de me dédoubler est raflée par ma logique d’esprit et par le peu de cœur qu’il me reste pour ce type d’inutilité vivante. Mon corps fusionne avec la neige, passe sous le corps sans mouvement d’Abigail Phoibos, et la fait s’envoler dans les airs au-dessus de tout, dans un rond en rotation, fait de petits flocons, planant pendant les événements.

Mon corps se relève du sol, redevenu os et chaire, redevenu matériel et palpable. Je ne regarde pas les flocons tournant, prenant une lueur verdâtre et soignant les quelques blessures de la jeune femme. Je tourne les yeux vers Yoite – parce que le reste ne m’intéresse pas – et lui offre ces quelques paroles : « Toi je vais te défoncer tellement fort que tu vas plus pouvoir pleurer pour ce qu’il t’arrivera ensuite ». Il a enlevé Abigail. Je fais quelques pas. Je regarde Enya, se débattant avec le mal des ombres. Elle sait que la possibilité de l’envoyer dans la prison du nord est très facile, trop facile. Mais pour le moment l’indulgence n’existe pas.

Une des bestioles lâchent Enya de vue. L’appât ne fonctionne pas. Je ne la vois pas arriver, trop concentrée sur le massacre que je m’apprêtais à faire. Elle me percute au visage, je roule sur la neige plus loin, plein de rage. Ma concentration sur l’homme à terre ne faiblit pas, je n’ai que faire des matérialisations qui nous attaquent. Si je tue Yoite, ces choses disparaîtront, car tout est de sa faute, sinon il ne serait pas là, alors toujours au sol, d’un poids frappé contre la terre, j’ordonne à la neige de changer le sol en exécutoire ; des vingtaines de lames pourfendent le corps du meurtrier.



© Fawks
 MessageSujet: Re: MISSION L'ECORCHEE    MISSION L'ECORCHEE  - Page 2 EmptyMer 19 Aoû - 23:10

Isaiah B. Stone
Isaiah B. Stone

Weer Lopen

Click

Stop swaying when the moon is shaking thou
“I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.” .


L'âme d'une personne tombant dans les méandres d'un inconscient bien trop puissant s'agrippant aux souvenirs d'une main si puissante qu'elle les accompagne dans ce mouvement indirect qu'on surnomme le refoulement. Souvenirs souvent séquelles de sentiments bien trop fort, sentiments qui s'amusent de nous. Cette joie que nous ressentons lorsque l'on sourit, cette peur qui nous anime quand on perd quelqu'un, cette peur qui s'engouffre en nous parce que l'on a peur de ressentir. Ce dégoût qui nous ravit d'un frisson qu'on pourrait comparer à un plaisir âpre et puissant comme lorsque l'on mange un citron d'une acidité à en faire pâlir nos dents. La tristesse de voir la vie nous prendre quelqu'un, mais cette tristesse, parfois, nous emplie d'une joie immense, car lorsque l'on retrouve cette personne, on ressent un plaisir immense, mais qu'il n'aurait pas pu être présent si la tristesse ne nous avait pas vidées de chaque goutte de joie, comme le vampire qui avait absorbé notre sang. Au final, les sentiments, c'est comme la lumière et les ténèbres, un sentiment positif ne peut exister sans son opposé et si on le savoure, c'est parce que son opposé existe. Il en est de même pour la lumière, sans lumière pas de ténèbres, sans ténèbres pas de lumière. En cet instant, Isaiah commençait à comprendre exactement ce que l'équilibre des choses pouvaient amener dans le monde.

J'avais cette peur irascible de mourir par les ténèbres elles-mêmes. Cependant, j'avais cette foutue envie de sauver cette personne qui avait fait de mon cœur ce soleil ardent qui irradiait mon âme d'une teinte et d'un goût bien plus vivant que je n'avais jamais encore ressenti. La douleur d'avoir perdu l'être qui m'était le plus cher en ce monde, cette amie que j'avais faite qui m'avait accepté sans me juger. L'espoir de la retrouver m'animer d'une force que je n'avais jamais ressentie. Alors que je sentais Lucas voler derrière moi, bousculer par une forme sombre et malfaisante qui se précipitait vers moi. Je sentis son emprise me faire, vaciller et tomber dans la poudreuse, la morsure délicate des engelures qui commençaient leurs travaux sur ma peau blanchâtre. Mon regard qui se posait sur cet être qui n'avait rien d'humain. Un regard rempli d'espoir, un regard remplie d'une détermination sans faille. Je n'avais pas peur pour la première fois de ma vie. J'affrontais s'il le fallait la mort dans les yeux, cette vieille amie que j'avais côtoyée durant toute ma vie par bien des manières. En tant qu'allié, en tant qu'ennemi, en tant que peur, mais aujourd'hui, elle n'est rien d'autre qu'obsolète, car je pourrais donner ma vie pour la personne que je veux conserver dans ma vie.

C'est alors que l'ombre s'écartait comme attirer par autre chose. Je me relevais, vis mon esprit se relever aussi. Son regard était différent lorsqu'il le posait sur moi, il avait cet accent de fierté, mais aussi ce côté alarmant. Il avait l'air d'être heureux de me voir en vie. Enfin, je suppose que c'était plutôt, car sans moi, il ne pourrait jamais plus revoir cette femme qu'était Ondine. Ma tête dessinait un panorama, deux nouvelles personnes s'étaient joints à nous. Elle me fit un signe de main que je répondais par une révérence gracieuse. Puis, un autre homme, il était beau et il me disait quelque chose, mais je ne savais pas pourquoi. L'homme se précipitait vers le corps de la jeune femme et il se changeait en neige et comme par magie le corps de la jeune mage se mit à léviter dans un dôme de neige. Un spectacle miraculeusement magnifique. Je me précipitais vers la sculpture de neige. Je m'asseyais à côté de l'igloo de la jeune femme tout en restant à quelques centimètres de la paroi afin qu'elle puisse m'entendre et lui disait d'un ton ironique :

« - Je ne me souviens pas qu'on avait dis qu'on devait jouer à blanche neige. T'aurais pu me le dire, je t'aurais ramené Charmant, je me sens sot en cet instant. »

J'essayais de voir si elle pouvait rire, mais rien ne sortait de son corps, comme si elle était vraiment endormie dans une stase irréversible. Je tournais la tête vers l'homme qui l'avait porté au-dessus de ce combat et je vis les ombres qui venaient se mettre en travers du chemin de l'homme. Je regardais Lucas et lui dis d'un ton décidé :

« - Lucas, je t'ordonne d'aller l'aider. Combats les ombres protège-le, il a un autre combat qui l'attend. Je la protège. »

L'esprit me sourit et il vérifiait que son épaule tenait le coup et changeait de main son trident. Puis se dirigeait vers l'homme et se mit dans son dos pour repousser la danse macabre qu'avaient entamée ces diverses ombres immatérielles.


crackle bones
 MessageSujet: Re: MISSION L'ECORCHEE    MISSION L'ECORCHEE  - Page 2 EmptyMer 26 Aoû - 23:12

Hyun Ki Gan
Hyun Ki Gan

Quatro Cerberus

Click

 
L'écorchée
Noir sur blanc


Si on m’avait demandé pourquoi je n’ai pas bougée , je n’aurais pas eu de réponse à apporter. Je sais seulement que je suis restée là, à les regarder. Je sais seulement que je suis restée là, à me demander ce qu’il se passait. Au loin, il y avait la voix d’Isaiah qui résonnait, je voyais ses lèvres se mouvoir, s’entrouvrir, je savais qu’il parlait, mais je ne comprenais rien. C’est comme si ses paroles moururent dans l’écho de la montagne avant de m’atteindre. Il parle, il nous parle, mais je ne comprends rien. Je n’entends rien. Mes yeux font des allers-retours entre son cri de détresse et les deux hommes sur ma droite. Je les regarde, j’hésite, pourtant j’ai déjà levée la voix mais mes mots se sont perdus dans l’oreille d’un sourd. Mes mots se sont perdus, étouffés par la vengeance des uns, des autres. Etouffés par cette vieille amie que l’on connait tous.

Alors l’espace d’un instant j’oublie les ombres. J’oublie Abigail. J’oublie tous les autres. J’oublie tout ce qu’il se passe. L’espace d’un instant, j’essaye de comprendre ce qu’on est tous venus faire ici. L’espace d’un instant, j’essaye de lire sur les lèvres d’Isaiah. Je voulais comprendre son message, je voulais comprendre ce visage aux traits tordus par la colère. Pourquoi était-il énervé ? Contre nous ? Contre eux ?

J’attrape alors des bribes, des bouts de phrase arrachés à la volée. Vouloir ne faire qu’un. Etre ici pour la même raison ? Lumière. Ténèbres. Putain, non. Je comprends que dalle. Pourquoi il parle de ça ? Je n’étais pas là pour la sauver elle. J’étais là pour lui. Pour lui permettre de la sauver. Un peu comme la marche d’un escalier nous permettant de grimper toujours plus haut. J’étais là pour ça. Je n’étais pas là pour Abigail, cela serait mentir que de dire que j’étais ici pour sauver ses fesses de blondasse. Je ne la connaissais que brièvement. On n’était même pas amies. Ni rien du tout. Mais c’était son amie…à lui. A eux.
Alors est-ce que je suis là pour faire cause commune et aider tout le monde ? Non. Je suis là dans mon propre intérêt. Il le savait. Je suis là, parce qu’un jour, en souvenir de ce moment-là, il saura qu’il aura une dette envers moi. Je suis là, parce qu’un jour, en souvenir de ce moment-là, il devra m’aider en retour quand j’aurais besoin de lui. Ça marche comme ça les relations humaines. Un enchaînement de services rendus que l’on camoufle derrière un acte « héroïque », derrière un sourire, derrière une promesse. Je sais que je ne suis pas cette lumière, que je n’appartiens pas à ce bout-là du monde, à leur monde. Je sais que parmi tous ces gens…Je suis celle qui fait tâche. Tous ces hommes motivés par la cause de sauver une sœur, une amie, une amante. Tous ces hommes réunis pour ne faire qu’un et l’aider, elle.

Celle qui attend depuis trop longtemps maintenant.

Donc si on m’avait demander pourquoi je n’ai pas bougée à ce moment-là , quand les ombres se faisaient menaçantes, je n’aurais pas eu de réponse à apporter. Je les ai juste regardés, en me disant que moi aussi, j’aurais aimé qu’on me sauve. De moi-même.

Et puis il y avait cette silhouette, dans la poudreuse. Un homme. Il était là, ne prenant guère la peine de se cacher, il était là, nous observant tous. Il était là mais personne ne semblait faire attention à lui. Personne ne le voyait. Pourtant, il était juste là. Derrière les ombres. Il était juste là, derrière les ténèbres.

Il est juste là, au-dessus de tous.

« - Hey ! Attendez ! »

Sur l’instant, j’ai le pas hésitant. Si j’y vais, si je m’avance, j’accepte de le laisser se battre avec Yoite. Si j’y vais, j’accepte de le laisser se noyer dans sa haine et dans son désir de vengeance. Si j’y vais, j’accepte de fermer les yeux sur ce qu’il va faire.

Je ferme les yeux. Parce que pendant toutes ces années, il l’a fait pour moi. Je ferme les yeux et me fie à ce qu’il jugera bon de faire. Je ne peux pas le retenir et encore moins enlacé son désir alors que j’ai le mien qui me pèse déjà.

J’y vais parce qu’il n’a pas besoin de moi ici. Fais ce que tu as à faire. J’en ferais de même.

Pourtant, les ombres sont toujours là. Plus féroces, plus gourmandes. Elles sont là alors que le blanc immaculé semble laisser sa place à ce noir sans fond. A ce noir qui engloutit jusqu’à votre âme quand vous y plongez votre regard trop longtemps. J’en ai marre. Je veux rentrer chez moi.

« - Sat…. »

Je ne l’appelle pas. Mon invocation meurt dans le vide. Je ne l’appelle pas parce que je ne suis pas faite pour faire dans la délicatesse et que si je l’appelle…Toute la montagne se déchaînera avec. Cela risque de l’emporter elle…lui…eux. Tout le monde. Alors j’essaye de passer en finesse mais je n’ai jamais été très douée dans ce domaine. Je n’ai jamais fait dans la finesse ni dans la délicatesse mais je ne peux pas me permettre de faire appel à mes démons intérieurs ici.
Réfléchis putain. Un truc à la con. Je suis bien capable d’un petit truc non ? N’importe quoi ! Aller ! Réfléchis. Rien. Rien ne me vient.

Et tandis que je perds mon temps en réflexion inutile, j’en oublie les ombres. J’en oublie ces mangeuses d’âme et leur gourmandise sans fin. J’en oublie leur présence et leur désir….Fait chier. Tout ça commence à me casse les couilles. Vraiment.

Avant que je n’aie le temps de dire ou d’appeler qui que ce soit, je me sens emportée. On se met à rouler dans la neige jusqu’à en avoir de partout pour finir par s’écraser pourtant le choc fut moins dur que ce que j’aurais imaginé. Je m’étais préparé à un caillou, un arbre ou n’importe quoi mais rien de tout ça. J’ouvre un œil et je regarde derrière moi, cette "chose" que j’ai écrasée lamentablement sans me retenir, prise dans l’élan. Je sens ses mains contre moi, ses bras autour de moi et ses yeux bleu, profond, comme l’océan. On s'y noie tellement facilement.

Parce que j’aurais souhaité qu’on me sauve, moi aussi.

« - Merci. »

Ce n’est pas ça qui veut sortir pourtant mais c’est ça qui sort. Pourquoi moi ? Pourquoi venir jusqu’à moi alors que celle que tu es venu sauver est juste-là ? Pourquoi moi ? Tu aurais pu me laisser me débrouiller, tu le sais. On ne me tue pas si facilement et puis quand bien même je devais mourir, la mort et nous…C’est relatif. Tu le sais n’est-ce pas ? Alors pourquoi te risquer jusqu’à moi ?

Je me relève en me secouant de partout et en essayant de revoir cet homme que j’ai vu. Je le cherche du regard mais je ne vois rien. Que du noir. Que cette obscurité sans fin. Ces ombres devenues nos amantes.

Je lui tends la main pour le relever à son tour. Je veux l’aider mais si je devais réellement le faire, je partirais d’ici. Si je devais réellement le faire, je m’éloignerais avant qu’il n’y ait plus de dégât.

« - Il y avait un homme, juste là, il y a deux minutes, je l’ai vu. Il était juste derrière les ombres. Mais…. »

Il n’y est plus. Pourtant je n’ai pas rêvé. Je l’ai vu. Je l’ai aperçu. Il était juste là.

« - Tu devrais retourner auprès d’elle au lieu de te soucier de moi. Je peux me débrouiller, je te remercie. »

Parce que quand tu l’auras retrouvé, on reprendra nos vies respectives. On se tournera le dos et on marchera dans des directions opposées. Parce que quand tu l’auras retrouvé, je disparaîtrais avant que l’on me demande réellement ce que je fais ici.







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