Titre : Ultimax Bourrinator Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (29280/35000) Mérite: (1654/2000)
L'Ombre des Sentiments
On s'était donné rendez-vous au sommet. On s'était donné rendez-vous entre ciel et terre, là où les deux se confondent. Parfois, le temps de quelques secondes, je me demande encore pourquoi je l'ai accompagné. Pourquoi j'ai décidée de rechercher une personne que je n'ai jamais côtoyer de ma vie, à qui j'ai dû parler une fois au détour d'une étrange mission. Pourquoi j'ai décidée d'aller à sa recherche ? Dans quel but ? Contrefaire toutes les rumeurs colporter à mon sujet ? Non. Prouver à Senji que je pouvais encore me battre contre le mal ? Non. Je n'avais rien à prouver, à personne. Je me contre-fichais des rumeurs sur mon dos. Alors pourquoi ?
Parfois, le temps de quelques secondes, j'y pense. Et puis j'oublie la véritable raison de ma présence. Ce pourquoi j'ai décidée d'aller jusqu'au bout de tout ça. J'oublie que je m'accroche à ce qu'il m'a dit. J'oublie que je suis là pour lui.
Le temps de quelques instants, j'ai crû qu'il pourrait y avoir plus que ce mur invisible entre nous. Plus que ce blanc que nous avions tant de mal à faire disparaître malgré l'ambiguïté de la situation et les sous-entendus dans nos propos. Malgré le fait que nous étions tous deux de mondes différents, cela ne nous empêchait pas de nous voir. De nous parler comme deux personnes normales, le temps d'une journée.
Une journée monstrueuse. Parfois, j'en viens à imaginer ce qu'il se passerait si quelqu'un à qui je tenais venait à disparaître. Comme ça, du jour au lendemain, d'un claquement de doigt. Je me demande ce que je penserais, ce que je ressentirais. Sans doute rien. J'évite l'affectif mieux que mon ombre et je suis douée pour ça. J'évite de m'attacher aux gens. Je m'interdis d'éprouver....
Mais tout ça pourquoi? Parce que je ne voulais pas souffrir.
Je ne voulais pas souffrir d'un décès qui m'est dû. Je ne voulais pas souffrir d'une histoire d'amour finissant mal à cause de moi. Je ne voulais pas souffrir d'une amitié brisée à cause de moi.
Tout...Tous les liens que j'avais, je les ai brisés, réduit en miettes. Parce que je ne voulais pas souffrir alors je me cachais derrière ce masque stupide. Prenant tout avec une certaine légèreté parce que c'était mieux comme ça. Mieux pour tous. Et pour moi.
Une fois arrivée au sommet, c'est la pagaille et sur l'instant, je me demande ce qu'il se passe.
"- Oh regarde !!! Ils ont même prévus le comité d'accueil, c'est trop choupinou de leur part dis donc ! C'est pas comme si on s'ennuyait déjà non?"
Sale bête. C'est quoi ces trucs déjà ? C'est tout noir et c'est d'un vilain pas possible. J'espère sincèrement pour son fessier de princesse leader qu'elle est dans toute cette merde. Je vais pas m'amuser à épuiser pour du vent.
Je crois reconnaître la tête d'Isaiah au loin, juste devant moi et je lui fais un grand signe de la main en esquivant une de ces choses.
"- Coucher sale bête ! On peut même pas dire bonjour à ses copains ici! Non mais j'vous jure!"
Dites-moi que celui qui contrôle ces ombres n'est pas un amateur de première, j'ai envie de m'amuser. J'ai envie de jouer et d'y aller à fond...ça me manque de pas y aller à fond. Et puis ombres contre démons...je me demande ce que ça peut donner ? Mais si c'est censé me faire peur ou me faire trembler...Ou me faire paniquer, alors je rigole.
Vous pensez sérieusement que ce genre de petites choses à la moindre chance contre moi? Voyons...Sans vouloir me vanter...On parle de MOI là quand même. Vous aurez pu faire un effort sur le scénario les gars ! Trouvez donc un VRAI méchant avec des VRAIS trucs qui vous foutent la chair de poule à vous pissez dessus...Parce que là.
Je connaissais les principes de la magie noir...ça vous viol votre esprit et regarde avec perversité dans votre coeur. Vas-y, regarde donc, je t'en prie. J'ai le coeur déjà noircie et l'esprit torturé comme ce n'est pas permis..Mais je t'en prie.
"- Bon qui commence ? Moi je propose qu'on laisse l'honneur aux dames non ?"
Puis sur l'instant, oubliant le jeu, je me retourne vers Chris..Parce qu'il a certainement plus important à faire que de jouer avec ça.
"- Pars devant, je peux bien m'occuper d'une armée de ces bidules ridicules toute seule. Je suis une grande fille, je saurais gérée. T'es là pour Abigail non ? Vas donc la chercher. Parce qu'autrement, ça me ferrais chier de me fatiguer pour du vent!"
Je viens de me faire les ongles en plus. Dommage...
Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
L'Ecorchée
Mes ongles grattent l’écorce d’un arbre machinalement alors que nous faisons une pause dans notre marche. J’attrape le poignet d’Enya et les yeux plissés je lui indique du menton le sommet bientôt à notre portée. Le froid commence à achever les quelques résistances atmosphériques de notre chaire. La pauvre se tend et fait trembler nos corps, essayant d’indiquer à notre organisme que l’ambiant extérieur n’est plus égal à la chaleur intérieure. Je me sens trembler pour me réchauffer. Quelques pas plus loin marchent sur la neige. Il semblerait que le froid ait eu raison des lâchées des nuages. Ici tout est frisquet et gelé. J’attrape dans ma paume une noix de neige. Je la fais glisser entre mes doigts et profite de l’eau pour me refroidir le front. Enya monte toujours. Je pousse quelques feuilles d’un bosquet encore en vie pour attraper de la neige qui n’aurait pas touché le sol. Sous les feuillages il y a des pas. Je regarde la silhouette féminine qui m’accompagne et mire ses pieds. La semelle n’est pas la même ; la logique est difficile à retenir. Je lui siffle quelques notes pour lui indiquer le chemin d’un regard accusateur, plein de mots.
Nous n’étions effectivement pas les seuls. Un temple est érigé au-dessus de cette montagne. Celui qui se trouve sur la base de la côte était sûrement un point de pause pendant les pèlerinages du sommet. Tout est lié, sûrement. Les poings valsent déjà, tout a commencé sans nous attendre. Deux visages inconnus, l’aura d’une Abigail au loin, un corps à terre dans la brume soulevée par la neige – c’est elle effectivement. Lorsque je regarde plus loin je vois rouler une personne habillée de noire, légèrement physiquement schizophrène, au corps dénigré par chère belle dame nature, un poil dérangeant à la vue, trop dérangeant à l’aura ; un homme sur liste noire.
Enya me fait la fleur d’avancer. La pauvre s’explique comme appât. Elle ne reçoit aucun sourire, aucun remerciement, l’échange du regard n’est pas nécessaire, je m’avance, je me liquéfie dans la neige lorsqu’une ombre se jette sur moi, je reprends forme et marche durement. J’arrive à un point où je peux avancer droit devant moi et retrouver une sœur longtemps disparue, ou aller sur ma gauche et, profiter de l’homme à terre, assouvir toutes les pulsions qui me viennent à l’esprit, pour ce qu’il a fait à Blue Pegasus il y a peu, à Bob il y a moins de temps, et à Abigail maintenant. Je regarde l’horreur humaine à terre, je me vois lui placer l’arc sous le cou, l’étrangler, lui faire manquer d’air, forcer et relâcher son corps plusieurs secondes après lui avoir broyé l’œsophage de l’extérieur. Je vois déjà l’horreur que j’aimerais créer. La possibilité de me dédoubler est raflée par ma logique d’esprit et par le peu de cœur qu’il me reste pour ce type d’inutilité vivante. Mon corps fusionne avec la neige, passe sous le corps sans mouvement d’Abigail Phoibos, et la fait s’envoler dans les airs au-dessus de tout, dans un rond en rotation, fait de petits flocons, planant pendant les événements.
Mon corps se relève du sol, redevenu os et chaire, redevenu matériel et palpable. Je ne regarde pas les flocons tournant, prenant une lueur verdâtre et soignant les quelques blessures de la jeune femme. Je tourne les yeux vers Yoite – parce que le reste ne m’intéresse pas – et lui offre ces quelques paroles : « Toi je vais te défoncer tellement fort que tu vas plus pouvoir pleurer pour ce qu’il t’arrivera ensuite ». Il a enlevé Abigail. Je fais quelques pas. Je regarde Enya, se débattant avec le mal des ombres. Elle sait que la possibilité de l’envoyer dans la prison du nord est très facile, trop facile. Mais pour le moment l’indulgence n’existe pas.
Une des bestioles lâchent Enya de vue. L’appât ne fonctionne pas. Je ne la vois pas arriver, trop concentrée sur le massacre que je m’apprêtais à faire. Elle me percute au visage, je roule sur la neige plus loin, plein de rage. Ma concentration sur l’homme à terre ne faiblit pas, je n’ai que faire des matérialisations qui nous attaquent. Si je tue Yoite, ces choses disparaîtront, car tout est de sa faute, sinon il ne serait pas là, alors toujours au sol, d’un poids frappé contre la terre, j’ordonne à la neige de changer le sol en exécutoire ; des vingtaines de lames pourfendent le corps du meurtrier.
Titre : Adopte-un-attardé.com Crédit : Déesse Lulu Feuille de personnage Maîtrise Magique: (6200/35000) Mérite: (298/400)
Stop swaying when the moon is shaking thou
“I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.” .
L'âme d'une personne tombant dans les méandres d'un inconscient bien trop puissant s'agrippant aux souvenirs d'une main si puissante qu'elle les accompagne dans ce mouvement indirect qu'on surnomme le refoulement. Souvenirs souvent séquelles de sentiments bien trop fort, sentiments qui s'amusent de nous. Cette joie que nous ressentons lorsque l'on sourit, cette peur qui nous anime quand on perd quelqu'un, cette peur qui s'engouffre en nous parce que l'on a peur de ressentir. Ce dégoût qui nous ravit d'un frisson qu'on pourrait comparer à un plaisir âpre et puissant comme lorsque l'on mange un citron d'une acidité à en faire pâlir nos dents. La tristesse de voir la vie nous prendre quelqu'un, mais cette tristesse, parfois, nous emplie d'une joie immense, car lorsque l'on retrouve cette personne, on ressent un plaisir immense, mais qu'il n'aurait pas pu être présent si la tristesse ne nous avait pas vidées de chaque goutte de joie, comme le vampire qui avait absorbé notre sang. Au final, les sentiments, c'est comme la lumière et les ténèbres, un sentiment positif ne peut exister sans son opposé et si on le savoure, c'est parce que son opposé existe. Il en est de même pour la lumière, sans lumière pas de ténèbres, sans ténèbres pas de lumière. En cet instant, Isaiah commençait à comprendre exactement ce que l'équilibre des choses pouvaient amener dans le monde.
J'avais cette peur irascible de mourir par les ténèbres elles-mêmes. Cependant, j'avais cette foutue envie de sauver cette personne qui avait fait de mon cœur ce soleil ardent qui irradiait mon âme d'une teinte et d'un goût bien plus vivant que je n'avais jamais encore ressenti. La douleur d'avoir perdu l'être qui m'était le plus cher en ce monde, cette amie que j'avais faite qui m'avait accepté sans me juger. L'espoir de la retrouver m'animer d'une force que je n'avais jamais ressentie. Alors que je sentais Lucas voler derrière moi, bousculer par une forme sombre et malfaisante qui se précipitait vers moi. Je sentis son emprise me faire, vaciller et tomber dans la poudreuse, la morsure délicate des engelures qui commençaient leurs travaux sur ma peau blanchâtre. Mon regard qui se posait sur cet être qui n'avait rien d'humain. Un regard rempli d'espoir, un regard remplie d'une détermination sans faille. Je n'avais pas peur pour la première fois de ma vie. J'affrontais s'il le fallait la mort dans les yeux, cette vieille amie que j'avais côtoyée durant toute ma vie par bien des manières. En tant qu'allié, en tant qu'ennemi, en tant que peur, mais aujourd'hui, elle n'est rien d'autre qu'obsolète, car je pourrais donner ma vie pour la personne que je veux conserver dans ma vie.
C'est alors que l'ombre s'écartait comme attirer par autre chose. Je me relevais, vis mon esprit se relever aussi. Son regard était différent lorsqu'il le posait sur moi, il avait cet accent de fierté, mais aussi ce côté alarmant. Il avait l'air d'être heureux de me voir en vie. Enfin, je suppose que c'était plutôt, car sans moi, il ne pourrait jamais plus revoir cette femme qu'était Ondine. Ma tête dessinait un panorama, deux nouvelles personnes s'étaient joints à nous. Elle me fit un signe de main que je répondais par une révérence gracieuse. Puis, un autre homme, il était beau et il me disait quelque chose, mais je ne savais pas pourquoi. L'homme se précipitait vers le corps de la jeune femme et il se changeait en neige et comme par magie le corps de la jeune mage se mit à léviter dans un dôme de neige. Un spectacle miraculeusement magnifique. Je me précipitais vers la sculpture de neige. Je m'asseyais à côté de l'igloo de la jeune femme tout en restant à quelques centimètres de la paroi afin qu'elle puisse m'entendre et lui disait d'un ton ironique :
« - Je ne me souviens pas qu'on avait dis qu'on devait jouer à blanche neige. T'aurais pu me le dire, je t'aurais ramené Charmant, je me sens sot en cet instant. »
J'essayais de voir si elle pouvait rire, mais rien ne sortait de son corps, comme si elle était vraiment endormie dans une stase irréversible. Je tournais la tête vers l'homme qui l'avait porté au-dessus de ce combat et je vis les ombres qui venaient se mettre en travers du chemin de l'homme. Je regardais Lucas et lui dis d'un ton décidé :
« - Lucas, je t'ordonne d'aller l'aider. Combats les ombres protège-le, il a un autre combat qui l'attend. Je la protège. »
L'esprit me sourit et il vérifiait que son épaule tenait le coup et changeait de main son trident. Puis se dirigeait vers l'homme et se mit dans son dos pour repousser la danse macabre qu'avaient entamée ces diverses ombres immatérielles.
crackle bones
Sujet: Re: MISSION L'ECORCHEE Mer 26 Aoû - 23:12
Hyun Ki Gan
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Titre : Trempe-ton-biscuit.com Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (6256/35000) Mérite: (280/400)
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L'écorchée
Noir sur blanc
Sujet: Re: MISSION L'ECORCHEE Lun 19 Oct - 11:19
Logan S. Crow
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Que sais tu ? Que vois tu ? Dans cet amas blanchâtre d’eau gelée, de neige chaude, d’ombres vivantes parmi les pierre d’un édifice ancien, mon corps perdu voit sans bouger, voit en sentant une peur que je ne connaissais pas, voit cet homme ternir encore plus mon image de son regard tranchant. C’est Chris, et il m’a reconnu. Ce corps qui est le mien refuse de bouger, ce n’est pas de l’assaillant dont j’ai peur, c’est de la flamme noire qui brûle ma jambe sans douleur aucune. Bientôt, je le devine, je ne pourrais plus marcher, dans le meilleur des cas, ou je mourrai dans l’un des pires.
Que chantes tu, Ombre Noire ? J’étais un fou, je le suis toujours. J’étais l’homme qui avait osé se faire passer pour un messager de la Mort elle même, je suis désormais cet homme qui pour conquérir sa belle, a détruit sa guilde. En cet instant, alors que je sens déjà la fureur du leader de Blue Pegasus m’envahir, me transcender de toutes parts, je ne sais quoi faire, et c’est le dieu qui est en moi qui choisit de la bonne marche à suivre. Kyofu se lève et en mon corps, m’assaille de conseils, relevant plus de l’ordre que de la suggestion. Cependant, malgré la place de soumis que le monstre de la Peur tente de me donner, je me dois d’exécuter son injonction, si demain je veux être encore en vie.
Tu en auras mis du temps…
Que fais tu ? La brise de la Peur, l’essence de la Terreur, vient à moi dans mon corps, et mes yeux semblent brûler vifs, alors qu’autour de moi j’analyse. Mais les ombres ne sont pas plus vivantes que la lame de mon épée, aussi ne puis-je voir leurs desseins secrets. Je ne parviens qu’à identifier les frayeurs que déjà je connais. Soudain, Chris roule à terre, et je me surprends à vivre encore. Alors sans plus tarder, mon corps devient cet amas, ce nuage funeste, ces plumes toutes entières. Dans le vent glacial qui nous fait face, je sens mes os se fracturer en miasmes de plumes, et ma peau devient insensible à la neige, sensible seulement à sa chaleur perdue. Je me disperse, mais ma jambe, ma vraie jambe, mordue par la corruption, ne semble pas vouloir suivre le chemin de mon sort. Les lames du pégase atteignent alors la chair de celle ci, et mon cri étouffé, inaudible, même pour le loup, se fond dans le nuage qui me définit. Mon sang est noir, et coule sur la blanche neige, et mon corps s’élève, se retransforme, et s’effondre dans la poudreuse. Mon bras se tend vers l’homme qui m’a perforé le mollet, et le quetzalcoatl, serpent à plumes, sort de mon bras pour foncer vers lui. Mais le reptile aux plumages du corbeau ne finit pas sur Chris, mais dans la neige, après avoir attaqué une ombre.
Que veux tu ? Mes os recommencent, et se fracturent, tandis que ma jambe ne semble toujours pas prête. Mon corps veut redevenir insensible, et dans l’action je me perce la jambe plus encore, faisant couler de nouveau mon sang corrompu. Et ma jambe devient plumes. Et je m’envole, dispersé dans le souffle du combat me faisant l’honneur de se jouer à mes alentours. Telle une ombre, une menace protectrice, la nuée de mon être se rue vers une ombre, et passe au dessus d’Abigail comme un bouclier… Bouclier qui se fait rapidement écarté. Mon corps retombe alors dans la neige, mais cette fois, je suis debout, mes lames trouvant place dans le creux de mes bras. Quant à la Dame de Fer, coincée entre sa poitrine, se trouve une plume plus grisée que noire, symbole de ma reconversion, lente.
« Illunar ! »
Que dis tu ? C’est un appel, à ce qu’il veut. S’il veut m’affronter, qu’il le fasse, s’il veut me laisser, qu’il assume. Je sais qu’Hyun entendra tout aussi bien, et je sais que si le Cheval refuse, ou abandonne cet affront que je lui fais, c’est lui qui saisira l’occasion de planter ses crocs en moi. Mais je me trouve en désavantage trop flagrant pour ne pas parler, surtout si je souhaite vraiment qu’Abigail se réveille un jour.
« Choisis ! Bats toi contre moi, et perds la, ou bats toi avec moi, et sauve la ! »
Malgré toute la haine que tu peux avoir pour moi, Chris, choisis de m’avoir en allié pour cette fois…
Sujet: Re: MISSION L'ECORCHEE Lun 19 Oct - 12:51
Enya Taylor
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Titre : Ultimax Bourrinator Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (29280/35000) Mérite: (1654/2000)
L'Ecorchée
Avec - Pleins de gens
Parfois une simple question me vient en tête. Cette question, on se l'est tous plus ou moins posé à un moment donné de notre vie. Elle vient généralement dans des situations plus ou moins fâcheuses ou contrariantes. Vous savez ce fameux "pourquoi?".
Pourquoi suis-je venue ici ? Pourquoi ai-je accepté de l'aider ? Pourquoi faire tout ça pour des gens qui ne sont pas comme moi et qui un jour, me tourneront le dos ? Pourquoi suis-je venue ...Pourquoi l'ai-je laissé partir, tout seul ?
Ils étaient là, se roulant mutuellement dans la neige, l'un essayant de tuer l'autre et l'autre essayant de survivre à l'un. Aller savoir du quel je parle bien évidemment. Yoite et Chris. La mort et la vengeance. Habituellement ces deux phénomènes se mariaient très bien, l'un étant la conséquence de l'autre mais ces deux-là, ils étaient à un stade bien différent. Ils étaient là, se tapant dessus, se hurlant dessus alors que derrière....derrière les choses tournent différemment.
Pourquoi suis-je là ? Pourquoi Yoite est-là?
Je pourrais très bien détourner les talons, m'en aller, faire comme si je n'avais rien vu, comme si je ne voyais rien. Je pourrais le faire mais mon corps ne bouge pas. Je reste plantée là, à regarder autour de moi. Je reste plantée là, à les regarder. Tous. Eux, lui. Je reste plantée là, à me demander si les choses ne pourraient pas être différentes pour nous tous ?
"-Choisis ! Bats toi contre moi, et perds la, ou bats toi avec moi, et sauve la !"
Y'avait-il vraiment un choix à faire ? Fallait-il vraiment choisir entre cette haine qui le rongeait petit à petit de l'intérieur ou alors fallait-il qu'il mette tout de côté, le temps d'un instant, pour accepter de collaborer pour sauver Abigail. Sauve la. Ne la sauve pas. Laisse toi tenter par ce côté. Résiste. Choisis.
Si il n'y avait plus d'Abigail, il n'aurait plus cette haine et cette envie de meurtre en lui. Non. S'il n'y avait plus d'Abigail alors il serait consumer par ça et il finirait comme moi. C'était elle sa bouée de sauvetage, son phare au loin alors qu'il se perds en mer, sachant à peine nager. C'était elle qui faisait de lui qui il était. C'était comme un tout. Comment voulez-vous rivalisez avec ça hein ? Je suis parfois trop idiote...d'espérer. L'espoir pour les gens comme moi, ça n'existe pas. Il y a bien cette lueur mais elle s'éteint dés qu'on souffle douce un peu trop fort.
"- Chris !"
C'était sortit tout seul. Je ne veux pas qu'il soit comme moi, qu'il devienne comme moi, s'il le tue...ça arrivera. S'il l'emprisonne, il ne sera jamais vraiment heureux car la réussite le poussera à aller chercher les autres. Je le savais. J'ai été comme lui. J'ai voulue détruire le monde par vengeance. Tuer des dizaines de gens ne m'as pas aidé. Bien au contraire. Pourtant, je l'ai fais. Sans sourciller. Sans remords. J'ai tué ceux qui avaient tué mon meilleur ami.
Les ombres sont prenantes, peut-être un peu trop. Se débattre avec un d'un emmerdement suprême et tout, tout commence vraiment à m'énerver. Cet imbécile qui court après sa vengeance personnelle, la présence indésirable de Yoite et ces choses collantes qui nous en font baver.
Si tu la sauves...Tu te sauves avec elle. N'est-ce pas ?
"- Et Yoite arrête d'être un idiot finit et éloigne toi de Chris. Personne n'a donc de bon sens ici ? On reste pas à côté d'un gars qui veut nous tuer imbécile !"
Le mal laisse des traces sur son passage, comme une ombre. Δ Hyun / Isaiah / Yoite / Enya / Chris.
La neige éructe des soupirs de cotons, lorsque vos pieds se martèlent contre elle. Les flocons s'écrasent sur vos épaules, s'étalent sur vos cheveux comme des fleurs de glace. Vos empreintes sont presque aussitôt recouvertes par un nouveau manteau blanc. La haine est comme un baiser volé, accroché, suspendu pendant un moment sur vos lèvres. C'est pour cela qu'elle aime Chris, Chris quand il se laisse emporter, il est son plus fidèle amant. Il devient tellement beau lorsqu'il ne s'encombre pas de chose inutile comme la paix. Cet être n'est pas fait pour la lumière même s'il lutte en permanence et les ombres l'ont comprises. Elles deviennent plus puissantes, prêtes à morfondre en lui. Les ombres à ses côtés grandissent, grandissent, grandissent jusqu'à accroître leurs forces. Jusqu'à ce qu'elles se dressent sur leurs pattes pour former un humanoïde recouvert d'un voile de ténèbres. Continue à t'épanouir dans ces sentiments néfastes et qui te détruisent Chris, de ton empreinte destructrice, elles s'alimentent de tout ce qui découlent hors de toi. C'est comme leur propre marque d'héroïne, elles en demandent toujours plus.
Enya tente pourtant de raisonner deux sourds, trop aveuglés par la vengeance. Mais tu n'as pas le temps de te laisser divertir, parce que c'est vers toi que les ombres se tournent, se délaissant pour un temps de Chris et de Yoite. Elles n'aiment pas le fait que tu puisses jouer les pacifistes. Tu n'es pas une fille faite pour la lumière, les ombres et les ténèbres sont comme un homme et une femme mariées. Il y a toujours comme un sentiment de déjà vu, parce qu'entre les flocons, tu distingues une silhouette. Serait-ce celui qui est l'auteur de tout cela ? Pourtant, il n'y a que toi qui semble le voir. Mais es-tu prête à laisser Chris et Yoite s'affronter et s'entre-tuer ? Choix diablement crucial, Enya, parce que cet homme semble n'être vu que par toi.
Yoite, quant à toi, la morsure rend ta vision vague, elle se floute par moment et tu sens ton cœur battre à tout rompre sur tes tempes. Tu te sens essoufflé, comme si leurs poisons se distillait dans ton corps et menaçait de tout pervertir à l'intérieur. Tu sens que tout vient de cette morsure. Il faudrait songer à trouver un antidote avant de rejoindre cette Légion d'ombre, dont les sentiments destructeurs semblent les enivrer.
Hyun se retrouve statufié, comme une statue que la neige s'apprête à recouvrir pour le rejoindre. Quelques ombres s'avancent vers lui pour le corrompre comme elles ont corrompues Yoite et Chris. Isaiah vers qui les autres ombres se tournent, parce qu'elles n'aiment pas voir un charognard traînait près de leur proie initiale.
Comme si les liens de solidarité n'existaient pas. Personne ne semble réagir. Puis au milieu de tout ça, Isaiah alors que tu sens que ta fin est proche. Tes yeux dérivent vers Abigail. Tu sens quelque chose au dessus de ton épaule, par réflexe tu te retournes. Ce n'est pas quelqu'un qui était là au début. Ses mèches ébènes retombent sur tes joues comme un filet d'eau. Son sourire carmin s'étire comme celui d'un prédateur. L'acier de ses yeux se jettent dans le bleu d'Isaiah.
« Bonjour. »
La haine s'est fait l'honneur d'être invitée.
« Tu es là pour Abigail ? Je suis Mégaira. »
Elle se penche, saisit son menton et murmure à son oreille sur le ton de la confidence.
« Les ombres se nourrissent des mauvais sentiments pour grandir, comme l'eau avec les plantes. Ressaisis-les avant qu'ils n'atteignent un point de non-retour. »
Elle se redresse presque imperceptiblement et scrute les autres, dont Hyun. Elle baisse les yeux vers Isaiah.
« Va l'aider avant qu'il ne soit trop tard. »
Sa main se tend au dessus d'Abigail. Mégaira sourit.
« Quant à toi, ma douce. Il est temps de revenir parmi nous. »
Abigail se tend brusquement. Isaiah tu n'en crois pas tes yeux car les siens viennent de s'ouvrir.
Ordre de poste : Isaiah – Chris – Enya – Yoite – PNJ – Hyun (l'ordre est volontairement changé, tout dépend de vos actes maintenant.)
Titre : Adopte-un-attardé.com Crédit : Déesse Lulu Feuille de personnage Maîtrise Magique: (6200/35000) Mérite: (298/400)
Stop swaying when the moon is shaking thou
“I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.” .
Son esprit avait été ignoré, les ombres s’étaient emparés du combat et Lucas était revenu à mes côtés, car il ne pouvait pas les repousser. Je le regardais. La situation devenait de plus en plus tendus. Hyun, la personne avec qui j’étais venu ici s’était retrouvé sous la forme de statue de pierre. Il ne bougeait plus, je ne pouvais même pas savoir s’il était encore en vie d’où j’étais. Les ombres leurs formes spectrales s’étaient faites de plus en plus réelles pour prendre la forme de la faucheuse. Cette forme que tu ne vois qu’avant de mourir, cet humanoïde dont les traits te sont inconnus, mais dont la vision te glace le sang. Elle se formait, elle se nourrissait de la fureur des deux hommes qui allaient combattre. Je restais perplexe devant cet endroit, devant ce champ de bataille. Nous étions là pour Abigail et ces deux hommes l’avaient complètement oublié. Hyun était pris au piège dans un corps immobile et Enya se retrouvait face à la faucheuse. La situation semblait tourner vers un mélodrame inévitable. Pouvait-il y avoir une happy end ? Ou serions-nous témoins de notre propre mort ?
Quelques ombres s’approchèrent de Hyun et de moi. Je commençais à craindre ma propre mort, Lucas ne pourrait pas me protéger de toutes ces créatures néfastes. Personne, ne pourrait me sauver cette fois-ci des Ténèbres. Abigail, je t’en prie réveille toi. Réveille-toi, je criais au fond de mon âme. Aucun mot ne pouvait sortir de ma gorge, j’avais trop peur. J’étais trop effrayé par les ténèbres qui me faisaient face. Je reculais dans la neige, le froid ne me faisait plus rien l’adrénaline était la seule chose que je ressentais dans chacun de mes pores. J’avais peur et j’étais prêt à faire n’importe quoi réussir à me sortir de là. Quand je ressentis quelque chose par-dessus mon épaule. Je me retournais instinctivement et des mèches ébènes tombaient sur ma joue. Mon regard se posait dans une femme que je n’avais jamais vue. Une femme dont le regard était d’acier. Une femme où une entité dont la magie émanait de son corps. Elle s’adressait à moi d’une voix si puissante que mon corps tremblait comme en résonance avec l’intensité de ses mots. Elle m’adressait un bonjour et ma bouche s’articulait, mais aucun son ne pouvait en sortir. J’essayais de lui répondre, de dire « bonjour » également comme on me l’avait appris, mais je ne pouvais pas. Les mots s’enlisaient dans ma gorge comme si j’avais bu de l’acier. Chaque déglutination me donnait l’impression de bouffer des tonnes et des tonnes de clous. Puis, elle me demandait si j’étais là pour Abigail. Je voulais répondre, je voulais lui demander comment elle allait, mais aucunes phrases ne voulaient daigner sortir. C’était très frustrant il fallait se l’avouer, je n’étais peut-être pas un grand bavard, mais là je me disais que la parole c’était quand même vachement intéressant comme concept.
Puis, elle continuait de me parler, j’étais la poupée de chiffon qui se tenait dans ses mains qui était fait pour écouter son hôte. Elle m’expliquait que ces ombres se nourrissaient de nos mauvais sentiments et elles grandissaient en puisant son pouvoir dans nos maux les plus profonds. En ce moment, il y en avait eu tellement, la frustration, la peine, la peur, la colère, la rancune, la vengeance… Tant de choses qui se révélaient être un buffet pour ces ombres qu’on affrontait. Cependant, cela paraissait au final assez normal, les ténèbres ne pouvaient vivre que dans les ténèbres et se battaient contre la lumière en se nourrissant d’idées noires, de phobies, de nos peurs. Puis, elle tournait la tête vers la statue qu’était Hyun et me demandait de l’aider avant qu’il ne soit trop tard. L’homme qu’il était, était quelqu’un de bon quelqu’un dont on pouvait avoir confiance, je ne pouvais pas le laisser tomber entre les mains des ténèbres. Puis, elle se retournait me laissant là comme un simple pantin dont la bouche s’articulait pour cette fois-ci respirer. Elle se retournait pour réveiller la belle au bois dormant. Abigail, venait de revivre, elle venait de retourner dans notre monde en cet instant. Elle était là, debout intacte. Elle semblait différente, mais je n’avais pas le temps de discuter avec elle. Mon regard se faisait certain et j’appelais mon esprit pour venir à mes côtés. Il me regardait avec incrédulité et je lui souris :
« - Tu te souviens de la catapulte que tu avais fait à moi et Abigail ? Je te demande de le refaire avec moi seul ! - D’un je n’ai qu’un bras et tu veux que je te dépose où ? Puis, tu seras seul, je ne pourrais pas te rejoindre. - Je veux que tu me lances à côté de la statue Hyun. - Serais-tu fou ? Il te faut passer par tous les champs de batailles, je ne suis même pas sûr dans mon état de pouvoir te lancer à cette distance. - Fais-le ne discute pas, de toute façon après tu retourneras dans le monde des esprits. - Si, tu en es sûr ! Le carrosse de Monsieur est servi. »
Il posait son trident dans la neige et je me plaçais dessus. Un dernier regard vers Abi accompagné d’un sourire :
« - Bon retour parmi nous mademoiselle la princesse. Je reviens, essaye de ne pas disparaître cette fois-ci. J’ai un prince à sauver ! »
Puis, je m’accroupissais sur la fourche prête à m’envoler vers d’autres cieux. L’homme de l’Atlantide poussait un léger gémissement et me projetait de toute ses forces vers la statue. Je me disais qu’avec la poudreuse je devrais pouvoir m’en sortir en ayant un minimum de dégâts. Puis, l’esprit s’envolait dans une révérence vers Abigail. L’homme aux cheveux bleus volaient le long du champ de bataille en faisant une courbe. Il passait entre Chris et Yoite et leurs fit un coucou et leur fit le signe que se battre ce n’était pas bien. Puis, il passait devant Enya et l’ombre humanoïde et il lui fit montrer l’ombre et se bouchait le nez et les yeux pour dire, mon dieu elle pue et elle n’est pas belle. Puis, il finit par un sourire avant de s’écraser à quelques mètres de Hyun. Il se relevait époussetait ses affaires et se mit à courir vers Hyun en souriant. Il souriait, les ombres ne semblaient pas vouloir s’approcher du jeune homme et il essayait de s’agripper à son bras pour monter au niveau du visage de l’homme et il tapait sur la tête et trouvait que ça sonnait creux. Puis, il essayait de parler :
« - Hey Hyun, réveille-toi ! Tu n’es pas très animal comme ça. Je t’ai connu dans des jours meilleurs. Tu sais, ta princesse elle s’est réveillé, mais tu n’es pas là pour l’embrasser. Tu fais quoi réveille-toi, reviens parmi nous. Pense simplement à l’amour. Pense simplement à cette magnifique émotion que l’on dit la plus belle. Irradie-nous de cette beauté ! »
Puis, tu te retournais faisant face aux ombres et tu te mis à crier :
« - Je n’ai pas peur de vous, vous êtes les ténèbres, vous ne pouvez rien contre moi. Je n’ai plus peur, je suis simplement heureux, car mon amie s’est réveillé. Vous n’approcherez pas de mon ami qui est là. Si vous voulez le corrompre vous devrez me corrompre avant. Bonne chance ! Et vous autres, vous qui êtes venus pour secourir Abigail. N’avez-vous pas honte ? Regardez, elle est là debout et vous ne pensez qu’à vous. Vous ne pensez qu’à vos querelles d’enfants. Vous ne pensez qu’à la vengeance, vous n’attirez que les ténèbres autour de vous. Mais, merde ressaisissez-vous on est tous là pour la même raison, ne pourriez-vous pas simplement faire part de vos sentiments pour une fois et qu’on puisse s’entraider pour sortir de cette passe. Elle vient de se réveiller et la première vision qu’elle a c’est de voir les gens qui sont là pour elle, les gens qui comptent pour elle se chamailler. A votre place, j’aurais honte ! La vie elle est faite de ténèbres et de lumière et je pense qu’on est tous d’accord pour dire que cette femme fait partie de notre lumière et bien si c’est le cas. Il est temps de lui montrer que cette lumière n’est pas qu’un sens unique devenons la lumière qui la guidera dans notre monde pour que plus jamais elle ne succombe aux ténèbres. »
Puis, j’écartais les bras et les jambes devant la statue. Puis, je dis :
« - Très bien, si je dois mourir pour elle ! Je suis prêt, je n’en ai que faire. »
crackle bones
Sujet: Re: MISSION L'ECORCHEE Mer 2 Déc - 0:43
Daryan C. Illunar
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Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
L'écorchée
Foutaises ! Tout ça n’est qu’une blague. Tout vient de cet idiot, c’est manifeste. Il aurait dû être capturé depuis longtemps. Son corps devrait être en prison à cette heure-ci. La rage que sa présence m’imprègne n’est que plus grande, et j’adore ça. Je sers les poings. En réalité, je n’ai sûrement plus aucune capacité de réflexion complètement lucide, toujours les yeux brouillés par cet amas de nuages qu’est la haine et la tristesse qui entoure ma vie et ma vision des choses. On ne change pas ce que l’on est, c’est comme ça.
Alors je sers les poings, cherchant à concentrer la magie qui brûle dans mon corps. C’est effectivement en ce triste moment que je suis brouillé, trop près de la haine, trop envenimé par les émanations néfastes de ces ombres que j’alimente, trop attentifs à mes désirs enfouis. L’on pourrait dire que je vais trop loin – et c’est vrai – mais cette fois-ci ma santé mentale est au plus bas ; Abigail inconsciente après tant de mois d’absence, un inconnu en train de dépérir devant moi, Enya me trahissant dans ses propos, Yoite de Legion me riant au nez, ma sœur que je n’ai toujours pas rencontré, le pays à feu et à sang, et ses ombres qui influent.
Le vent se lève, la tension monte, les ombres se dégagent des horizons, la gravité alourdie. - Regardez, elle est là debout ! » La tension disparaît dans une vague de silence.
Effectivement elle est là, debout, belle à son habitude. Je vois aussi Mégaira. Et lorsque je plonge mes yeux dans les siens je suffoque, expire en saccades, comprenant l’idiotie que j’étais prêt à faire, à l’influence de ces ombres dans mes propres pensées, contrôlant les esprits faibles. Je lève la tête et vois Enya, sur qui les ombres flanchent. Plus loin, l’homme qui s’apprête à mourir dans les futurs secondes. De l’autre côté, Abigail que j’aimerais récupérer et partir d’ici. Là, Yoite, celui sur qui je désire vengeance et haine. Je le regarde avec insistance. Mon corps me dit de fondre sur lui, mon esprit me dit autre chose, l’hésitation est insupportable. Mes yeux m’indiquent la mort imminente de l’homme de pierre, l’attaque fatale sur Enya, une Abigail peu prête, un scandale humain trop idiot, un homme protégeant la pierre qui finira brisée au prochain coup.
Et pourtant, alors que mon corps a pour le plus profond désir possible, l’envie de rester ici et aboutir à la vengeance qu’il mérite, les impulsions de mon cérébral lui assurent toute autre chose. « Animae, Ventus » Sous les pieds de l’homme qui s’apprête à mourir, un renard fantomatique sort de la neige et lui déchire la jambe de ses crocs, l’illuminant tout entier, le faisant redevenir chair et os, saignant péniblement de la jambe, s’écroulant au sol ; mais vivant. Mon corps se téléporte sur Enya que j’attrape par les flans, la serrant dans mes bras lorsque les ombres allaient s’écraser sur elle, nous propulsant sur le côté et dévalant jusqu’à un arbre que je percute sur le dos. Parce que cette fois-ci, la haine et la vengeance attendront.
Titre : Ultimax Bourrinator Crédit : Bourrina Factory Feuille de personnage Maîtrise Magique: (29280/35000) Mérite: (1654/2000)
L'Ecorchée
Avec - Daryan , Isaiah, Yoite et Hyun
Si on m’avait demandé pourquoi je n’ai pas bougée , je n’aurais pas eu de réponse à apporter. Je sais seulement que je suis restée là, à les regarder. Je sais seulement que je suis restée là, à me demander ce qu’il se passait. Au loin, il y avait la voix d’Isaiah qui résonnait, je voyais ses lèvres se mouvoir, s’entrouvrir, je savais qu’il parlait, mais je ne comprenais rien. C’est comme si ses paroles moururent dans l’écho de la montagne avant de m’atteindre. Il parle, il nous parle, mais je ne comprends rien. Je n’entends rien. Mes yeux font des allers-retours entre son cri de détresse et les deux hommes sur ma droite. Je les regarde, j’hésite, pourtant j’ai déjà levée la voix mais mes mots se sont perdus dans l’oreille d’un sourd. Mes mots se sont perdus, étouffés par la vengeance des uns, des autres. Etouffés par cette vieille amie que l’on connait tous.
Alors l’espace d’un instant j’oublie les ombres. J’oublie Abigail. J’oublie tous les autres. J’oublie tout ce qu’il se passe. L’espace d’un instant, j’essaye de comprendre ce qu’on est tous venus faire ici. L’espace d’un instant, j’essaye de lire sur les lèvres d’Isaiah. Je voulais comprendre son message, je voulais comprendre ce visage aux traits tordus par la colère. Pourquoi était-il énervé ? Contre nous ? Contre eux ?
J’attrape alors des bribes, des bouts de phrase arrachés à la volée. Vouloir ne faire qu’un. Etre ici pour la même raison ? Lumière. Ténèbres. Putain, non. Je comprends que dalle. Pourquoi il parle de ça ? Je n’étais pas là pour la sauver elle. J’étais là pour lui. Pour lui permettre de la sauver. Un peu comme la marche d’un escalier nous permettant de grimper toujours plus haut. J’étais là pour ça. Je n’étais pas là pour Abigail, cela serait mentir que de dire que j’étais ici pour sauver ses fesses de blondasse. Je ne la connaissais que brièvement. On n’était même pas amies. Ni rien du tout. Mais c’était son amie…à lui. A eux. Alors est-ce que je suis là pour faire cause commune et aider tout le monde ? Non. Je suis là dans mon propre intérêt. Il le savait. Je suis là, parce qu’un jour, en souvenir de ce moment-là, il saura qu’il aura une dette envers moi. Je suis là, parce qu’un jour, en souvenir de ce moment-là, il devra m’aider en retour quand j’aurais besoin de lui. Ça marche comme ça les relations humaines. Un enchaînement de services rendus que l’on camoufle derrière un acte « héroïque », derrière un sourire, derrière une promesse. Je sais que je ne suis pas cette lumière, que je n’appartiens pas à ce bout-là du monde, à leur monde. Je sais que parmi tous ces gens…Je suis celle qui fait tâche. Tous ces hommes motivés par la cause de sauver une sœur, une amie, une amante. Tous ces hommes réunis pour ne faire qu’un et l’aider, elle.
Celle qui attend depuis trop longtemps maintenant.
Donc si on m’avait demander pourquoi je n’ai pas bougée à ce moment-là , quand les ombres se faisaient menaçantes, je n’aurais pas eu de réponse à apporter. Je les ai juste regardés, en me disant que moi aussi, j’aurais aimé qu’on me sauve. De moi-même.
Et puis il y avait cette silhouette, dans la poudreuse. Un homme. Il était là, ne prenant guère la peine de se cacher, il était là, nous observant tous. Il était là mais personne ne semblait faire attention à lui. Personne ne le voyait. Pourtant, il était juste là. Derrière les ombres. Il était juste là, derrière les ténèbres.
Il est juste là, au-dessus de tous.
« - Hey ! Attendez ! »
Sur l’instant, j’ai le pas hésitant. Si j’y vais, si je m’avance, j’accepte de le laisser se battre avec Yoite. Si j’y vais, j’accepte de le laisser se noyer dans sa haine et dans son désir de vengeance. Si j’y vais, j’accepte de fermer les yeux sur ce qu’il va faire.
Je ferme les yeux. Parce que pendant toutes ces années, il l’a fait pour moi. Je ferme les yeux et me fie à ce qu’il jugera bon de faire. Je ne peux pas le retenir et encore moins enlacé son désir alors que j’ai le mien qui me pèse déjà.
J’y vais parce qu’il n’a pas besoin de moi ici. Fais ce que tu as à faire. J’en ferais de même.
Pourtant, les ombres sont toujours là. Plus féroces, plus gourmandes. Elles sont là alors que le blanc immaculé semble laisser sa place à ce noir sans fond. A ce noir qui engloutit jusqu’à votre âme quand vous y plongez votre regard trop longtemps. J’en ai marre. Je veux rentrer chez moi.
« - Sat…. »
Je ne l’appelle pas. Mon invocation meurt dans le vide. Je ne l’appelle pas parce que je ne suis pas faite pour faire dans la délicatesse et que si je l’appelle…Toute la montagne se déchaînera avec. Cela risque de l’emporter elle…lui…eux. Tout le monde. Alors j’essaye de passer en finesse mais je n’ai jamais été très douée dans ce domaine. Je n’ai jamais fait dans la finesse ni dans la délicatesse mais je ne peux pas me permettre de faire appel à mes démons intérieurs ici. Réfléchis putain. Un truc à la con. Je suis bien capable d’un petit truc non ? N’importe quoi ! Aller ! Réfléchis. Rien. Rien ne me vient.
Et tandis que je perds mon temps en réflexion inutile, j’en oublie les ombres. J’en oublie ces mangeuses d’âme et leur gourmandise sans fin. J’en oublie leur présence et leur désir….Fait chier. Tout ça commence à me casse les couilles. Vraiment.
Avant que je n’aie le temps de dire ou d’appeler qui que ce soit, je me sens emportée. On se met à rouler dans la neige jusqu’à en avoir de partout pour finir par s’écraser pourtant le choc fut moins dur que ce que j’aurais imaginé. Je m’étais préparé à un caillou, un arbre ou n’importe quoi mais rien de tout ça. J’ouvre un œil et je regarde derrière moi, cette "chose" que j’ai écrasée lamentablement sans me retenir, prise dans l’élan. Je sens ses mains contre moi, ses bras autour de moi et ses yeux bleu, profond, comme l’océan. On s'y noie tellement facilement.
Parce que j’aurais souhaité qu’on me sauve, moi aussi.
« - Merci. »
Ce n’est pas ça qui veut sortir pourtant mais c’est ça qui sort. Pourquoi moi ? Pourquoi venir jusqu’à moi alors que celle que tu es venu sauver est juste-là ? Pourquoi moi ? Tu aurais pu me laisser me débrouiller, tu le sais. On ne me tue pas si facilement et puis quand bien même je devais mourir, la mort et nous…C’est relatif. Tu le sais n’est-ce pas ? Alors pourquoi te risquer jusqu’à moi ?
Je me relève en me secouant de partout et en essayant de revoir cet homme que j’ai vu. Je le cherche du regard mais je ne vois rien. Que du noir. Que cette obscurité sans fin. Ces ombres devenues nos amantes.
Je lui tends la main pour le relever à son tour. Je veux l’aider mais si je devais réellement le faire, je partirais d’ici. Si je devais réellement le faire, je m’éloignerais avant qu’il n’y ait plus de dégât.
« - Il y avait un homme, juste là, il y a deux minutes, je l’ai vu. Il était juste derrière les ombres. Mais…. »
Il n’y est plus. Pourtant je n’ai pas rêvé. Je l’ai vu. Je l’ai aperçu. Il était juste là.
« - Tu devrais retourner auprès d’elle au lieu de te soucier de moi. Je peux me débrouiller, je te remercie. »
Parce que quand tu l’auras retrouvé, on reprendra nos vies respectives. On se tournera le dos et on marchera dans des directions opposées. Parce que quand tu l’auras retrouvé, je disparaîtrais avant que l’on me demande réellement ce que je fais ici.