Sujet: Réunion de famille [Zadig & Guests] Ven 24 Avr - 0:46
Uriel Rudraksha
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Titre : Rude crachat Crédit : bebebe ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10638/35000) Mérite: (272/400)
Sujet: Re: Réunion de famille [Zadig & Guests] Ven 1 Mai - 15:42
Zadig Cavalli
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Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
Spoiler:
Grosse musique pour vous ambiancer
Zadig était un homme sans passé ; sa mémoire avait été entaillée par un silence hostile, qui s'était insinué dans les premières brèches de son passé évanescent, il l'avait remplit et élargit d'un black-out. Comme si à chaque réveil, Zadig se levait avec la gueule de bois de la vie, oubliant ce qu'il avait fait la veille. Comme si à chaque réveil, c'était une nouvelle naissance. Zadig était un enfant que l'histoire n'avait pas aimé, il était l'enfant perdu qui ne laissera jamais d'empreintes sur le monde, il s'y était fait. Alors il avait fini par oublié l'histoire et ses souvenirs par la même occasion. Alors qu'il était assit dans un bar miteux, dont les tables étaient désorganisées, éparpillées au coin de la salle comme des débris. Zadig se tourna vers l'une des fenêtres et cette dernière lui renvoya son reflet estompé, contourné d'une fine pellicule de poussière.
Ce fut la lettre qui l'extirpa de ses rêveries brutalement, un enfant sauvage à la peau brune et aux yeux de feu lui tendait. Zadig le dévisagea en un léger sourire, avant de la saisir et de déchirer l'enveloppe blanche avec ses ongles. La courbure des lettres lui explosèrent la rétine et il fronça les sourcils d'un air perplexe, mais l'enfant était déjà parti. La tournure des phrases, la manière de rédiger sa solitude à gaver d'étreintes – il fronça un peu plus les sourcils et ses lèvres se fleurirent d'un sourire extatique. Il était enjoué, pourtant le gong de sa conscience résonnait comme un écho averti. « Non Zadig, c'est dangereux, oublie-toi de Fiore et ne te fait pas connaître ici. » Mais ça, il l'avait déjà recouvert d'une couche de silence et il se dressa, observant sur son chemin l'horloge.
« J'ai au moins le temps de m'acheter des cigarettes. »
L'offrande d'une femme ne pouvait être refusé, elle se présentait à lui. Mais la manière qu'elle avait d'écrire le laissait perplexe – jamais il ne s'était imaginé intéresser les intellectuelles, bien au contraire. C'était étrange, mais l'innovation était toujours une bonne chose de son point de vue. Alors qu'il engouffra le paquet de cigarette dans sa poche, il se dirigea vers le salon de thé. Alors qu'il allait ouvrir la porte, sa main se stoppa avant d'actionner la poignée. Et si tout ceci était un piège habilement orchestré par des mages gonflés de vengeance ?
Sans même chercher une réponse, son poignet ouvrit la porte et il s'engouffra à l'intérieur.
Les effluves jaillirent et s'agrippèrent à ses narines en lui injectant un pêché gourmand à l'intérieur de son ventre. L'ambre de ses iris tentèrent de deviner la forme des ombres au travers du voile. Il n'y avait pas de Camille, du moins, il ne s'imaginait pas qu'elle faisait partie de l'assemblée des âmes présentes ici.
« _ Vous cherchez quelque chose ?
Zadig pivota vers la serveuse.
_ Hm, oui. Je cherche Camille. »
Elle eût en réponse un sourire désarmant, Zadig la suivit face à un homme arborant fièrement sa cinquantième année. Vêtu de parures de la noblesse, le plateau d'échec démontra à Zadig qu'il était intelligent.
« Camille? »
Un rire éclata ses lèvres en un sourire franc et il posa ses mains devant celles-ci pour se calmer directement. La situation était tellement étrange, que ça l'amusait. La terre, elle, par contre, paraissait mitigée, oscillant entre de la méfiance et la curiosité. Zadig s'avança pour siéger face à lui.
_ Je n'aime pas les hommes.
Mais Zadig n'était pas aussi stupide qu'on aurait pu le penser. C'était juste une légère pique, fluette et fine, pour dénoter la réaction de l'homme face à lui. Zadig posa son coude sur la table et reposa sa joue contre son poing.
_ Alors, Camille, de quelle façon doit-on combler ta solitude ?
Il eût un léger rire, avant de lui sourire comme un enfant avant de se reculer.
Sujet: Re: Réunion de famille [Zadig & Guests] Dim 7 Juin - 17:25
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Sang de haine
Uriel, Okori, Zadig & Calypso
Sujet: Re: Réunion de famille [Zadig & Guests] Mer 24 Juin - 2:43
Uriel Rudraksha
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Titre : Rude crachat Crédit : bebebe ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10638/35000) Mérite: (272/400)
Sujet: Re: Réunion de famille [Zadig & Guests] Lun 12 Oct - 16:30
Zadig Cavalli
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Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
La moiteur du déchirement de ses rides se lisaient sur son visage ; sa maigreur attisait ses traits aristocratiques ; comme une terre asséchée par les baisers d'été. Le temps avait labouré son visage d'innombrables creux, comme un fossé en y laissant la silhouette d'un sourire ou le vestige d'un froncement sévère de sourcils – l'ombre diffuse d'un charme effacé. Zadig se sentait observer – épier presque, dans le regard détaché de Camille. Comme s'il disséquait son air nonchalant, comme s'il comprenait ce qu'il pouvait être dans son entité. Mais Zadig était bien trop à l'aise avec les autres pour percevoir l'invisible, mais la Terre tonne : frissonne et bouillonne. Tous ses sens s'érigent et elle craque légèrement sous les pieds de Camille ; comme un murmure averti.
Elle est là et elle voit. Camille n'est pas Camille, il n'est que l'un de ses visages qu'il se plaît à vêtir pour se divertir. Le fait qu'il s'habille de lumière pour mieux tromper et punir les vanités. Zadig était en danger, comme si Camille s'était plût à poser des paroles déguisées en traquenards pour mieux le berner autour de lui. Mais il y a encore le bruit du monde autour d'eux, mais si la méfiance de Zadig est déjà baissée ; alors le point de non-retour a déjà été atteint depuis longtemps.
La terre soupire et son ventre gronde. Encore une histoire qu'il se vantera de raconter à une Yseult lassée, à une Lydia qui lui répondra par une gifle qui viendra lui marquer la joue en lui hurlant son inconscience à la figure.
Zadig – lui saisit un gâteau qu'il observa avec ses yeux d'enfants et ses lèvres vinrent s'enfoncer dedans comme s'il croquait dans un nuage. Camille jouait avec quelque chose qu'il ne maîtrisait pas ; les mots. Il frappait à l'épée avec ses jolies syllabes, ses phrases se dépliaient comme une forêt d'épine qui finissent par vous happer. Ils désamorcent la possible méfiance, endorment les sens et les gourmandises se complaisent à faire taire l'attention. Zadig n'est pourtant pas attentif mais il aime bien la manière dont Camille fait taire sa violence. Comment elle surgit pour mieux disparaître dans l'ombre. Zadig capte bien ce genre de chose ; c'est un talent insoupçonné qu'il ne comprend pas toujours mais qu'il aime bien quand même.
Il demandait des services à Zadig, comme s'il cherchait à répandre le vice dans sa fille. Pourquoi jeter dans ses bras sa propre chair, façonnée par lui et sa possible femme, dans l'un des plus grands criminels de Fiore ? Ce sont des choses qui échappent à Zadig ou des choses qu'il ne cherchera jamais à comprendre ; des fois les ambitions des hommes étaient semblables à un contour de miroir brisé. On n'y discernait plus grand chose alors il évitait soigneusement de s'acharner.
Donc en fait le but c'est que je m'occupe de votre fille ? Pourquoi vous ne lui avez pas acheté un gigolo ?
C'est sorti comme une flèche en plein silence. Il ne mange plus, il repose tout. Il rit d'un air tout à fait franc et ses éclats de rires se dispersent, comme une maladie cherchant à contaminer Camille.
_ Ah lalala, Camille, Camille, Camille...
Il n'a de cesse de répéter son prénom ; comme pour se marteler le vestige de ses traits, comme pour se souvenir de tout ça.
_ Après tout ce ne sont pas mes affaires.
Mais là Camille j'ai bien compris que tu t'amusais à me prendre pour un con.
Zadig se redresse un peu et le regarde par le bas ; il ne cache rien ; pas même le rictus ombragé de la méfiance. Non, au contraire Camille ne pouvait pas viser plus juste. Il avait réveillé ce qu'il y avait de plus dangereux chez Zadig ; Sa curiosité qui n'arrivait jamais à être satisfaite.
Sa main pianota un instant contre la table.
_ Je suis prêt à rencontrer votre fille.
Et même si les mensonges de Camille sont comme une toile d'araignée ; les sourires de Zadig sont comme de la cisaille et ses rires comme des tremblements de terres. On ne sait jamais quand ça va surgir.
Sujet: Re: Réunion de famille [Zadig & Guests] Mar 13 Oct - 22:24
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Sang de haine
Uriel, Okori, Zadig & Calypso
Sujet: Re: Réunion de famille [Zadig & Guests] Sam 26 Mar - 19:36
Uriel Rudraksha
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Sujet: Re: Réunion de famille [Zadig & Guests] Mar 14 Juin - 18:44
Zadig Cavalli
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Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
Qu'il est aisé de le perdre dans un dédale de parole, Zadig. Il dépose le creux de sa joue contre son poing en écoutant à demi-mot le flot de paroles dans lequel i il se noie, les paupières frémissantes, s'alourdissant d'ennui, prête à se sceller sur son conte digne des plus grandes tragédies grecques. Il n'est même pas sûr d'avoir écouter l'essence de sa présence mais Zadig est sûrement le plus doué des acteurs lorsque l'improvisation est de mise.
" Qu'est-ce que vous causez..."Il secoua la tête en se massant les tempes pour éviter de sombrer dans les abîmes du sommeil, son menton se redressa subitement et il lui afficha un léger sourire " J'ai compris." Je crois.
Il pose à plat sa paume de main pour récupérer l'anneau qu'il enfouit dans sa poche et observr Camille en s'approchant de son visage, s'imposant presque, avant lui faire un sourire de chat.
— "Je pense qu'on se reverra très bientôt." Un léger silence. " J'y veillerai, en tout cas." Un nouveau silence. " Quand vous rencontrerez vos petits fils, j'veux dire." Clin d'œil.
C'est une phrase presque jetée par terre, à peine prononcé dans l'air. Il a dit ça en fixant les yeux morts de Camille, contournés par les creux de la vieillesse. Son visage ressemble presque à une relique, éclatée par les affres de l'âge – Zadig incarnera sûrement ses hontes, ses désastres, ses déceptions, ses soupirs peut-être. Le Béhémoth sous leurs pieds rugit dans les landes de l'infini et l'écho de sa rage vibre jusque sous les talons de Zadig. Et il déguerpit, en faisant claquer la porte dans son sillage, comme un courant d'air. L'anneau luit dans sa main alors qu'il s'amuse à le lancer en l'air en secouant légèrement le poignet pour l'attraper.
— Je sais, je sais. Arrête de râler, de toute façon t'es comme ça toi, tu râles toujours. Il récupère l'anneau de justesse. T'es jamais contente quand il s'agit de nana, alors arrête de … Hein ? Tu le sens pas ? Et alors ? Arrête de me crier dessus! Que tu sois pour ou contre, on ira.
Une racine émerge et se heurte contre les pieds de Zadig qui chancelle vers l'avant, se rattrapant de peu en écorchant ses doigts contre l'écorce rêche d'un tronc défunt. Sa main lâcha l'anneau sous la surprise, le faisant rouler loin de lui, jusqu'aux pieds de branchages, une légère fente se creuse et l'avale. Cela ressemble étrangement à un rictus moqueur. Zadig applaudit de manière ironique.
— Ah bah bravo, bravo, GENIAL ! T'es fière de toi j'imagine ? Vraiment pas cool ! Ouais, rigole, rigole, tu vas voir.
Et il continue sa marche, au sein de cette forêt et l'atmosphère pesante fait rugir la terre qui se réfugie derrière Zadig.
— Arrête de stresser, tu sais que tu vas finir par te fatiguer...!
Et alors qu'il émerge des méandres des bois, il aperçoit dans l'étreinte des branches, deux silhouettes floutées. L'écho d'une rage résonne en symbiose avec le bois, fend le ciel, détruit les troncs, déshabille les branches de leurs feuillages dans un tremblement de haine. Ca secoue la terre, envoie valser le décor dans le vide. Quelque chose auquel Zadig est insensible. Il sort et s'avance des deux personnes en pleine joute verbale, se dévisageant comme deux lions s'apprêtant à se dévorer. Il lève sa main.
— Yo ! Excusez-moi, mais je crois que je me suis -
Un silence lui explose au visage comme une brise froide et violente.
— [color=RoyalBlue] Calypso ? Un sourire d'enfant éclot sur son visage. [b]Tu es magnifique.
De ces sirènes faites de jambes, aux jambes fines et fuselées, de sa chevelure tissée dans le plus violent des torrents, de ces yeux injectés de tempêtes et d'ouragan de haine. Elle est resplendissante, comme une fleur, piquée dans une vengeance versatile, prête à déverser sa colère sur le monde dans un baiser destructeur.
— Ton père m'a demandé de venir te voir.
Et Zadig est tout joyeux, ne se doute pas qu'il attise les braises d'une haine alimentée depuis des années. Il ne se doute de rien, puis il se tourne vers Uriel.
— Salut ! Toi aussi c'est son père qui t'envoie ?
Il secoue la tête, visiblement peu convaincu de sa théorie. Puis un grondement sourd qui fait craquer les arbres. La terre est sur le qui-vive. Que celui qui ose s'approcher de Zadig meurt.