Daryan C. Illunar – l’un des piliers des Pégases. Comment vis-tu que ta sœur est présumée morte, disparue dans les limbes. Elle te l’avait dit, non ? Qu’elle avait des affaires à régler. Même si tu as respecté son choix, des fois tu te poses des questions. Tu le remets en cause. Pourquoi partir sans jamais rien revenir ? En frère qui se respecte, l’inquiétude tisse ton esprit, tu connais Abigail. Elle n’est pas du genre à disparaître sans revenir. C’est dans la journée que tu aperçois ses visages placardés, avec le « disparu », on commence à les enlever, cela fait beaucoup trop longtemps qu’Abigail a disparu. Alors on l’enterre avec les âmes oubliées. Pourtant Chris toi tu sais. Toi qui a franchi le seuil de la mort plusieurs fois, tu sais comment c’est. On peut toujours en revenir. Enya, pourquoi cette affaire t’a intrigué ? Est-ce ton ancien lien d’appartenance avec Blue Pegasus qui a aiguisé ta curiosité ? Tu ne sais pas, tu te laisses traîner au fil du vent. Délaisse tes membres, ces forces qui t’épuisent à foutre le bordel. Mais dans ton chemin, tu croises le maître des Pégases. Sûrement qu’il est inquiet, tu le déduis facilement à la courbe de ses traits. C’est dans une rue que vous vous revoyez, c’est dans cette rue que tout va se jouer. Ordre de poste : Enya Taylor – Daryan C. Illunar
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Sujet: Re: MISSION L'ECORCHEE Mer 8 Avr - 20:18
Enya Taylor
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Sujet: Re: MISSION L'ECORCHEE Dim 10 Mai - 14:28
Daryan C. Illunar
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L'écorchée Pour sauver une reine
« Abigail Phoibos est morte. » « La Dame de Fer est tombée. » « Elle ne méritait pas son grade. » « La Dame de Fer ? Un surnom qui ne lui allait pas. » « Abigail Phoibos. Ce n’est pas la petite mijaurée qui se disait prête à assumer son rôle de maîtresse de guilde ? »
J’en ai entendu des belles, des drôles, des piquantes et des vexantes. J’en ai vu des cons, des idiots, des autistes et des imbéciles. J’en ai vu des alcooliques, des connards et des salopes. Tous à parler de ce qu’ils ne connaissent pas.
« Blue Pegasus sans Abigail Phoibos ? Même avec elle c’était déjà perdu. - Et son second ? - Chris Illunar ? Aucune idée, il a disparu peu après elle. - Moi je vous le dis, ils se sont suicidés tous les deux ». Triste, triste, ô tristesse. J’en ri. Je suis assis sur du bois. Un tabouret devant une table, verre proche de mes lèvres couché sur le plat. Mon ongle grince le verre, il tape dessus. Encore. Une fois deux fois trois fois. A cette troisième le verre se brise. Dangereusement. On entend quelque chose, une sorte de fuite de gaz. Ce n’est pas du gaz ; le son se fait entendre lentement de plus en plus fort, comme si une conduite allait exploser. Mais finalement c’est le verre. Il s’était brisé sans son, sans rien, aucune cause visible. Et le bruit qui retient détruit tous les tympans. Les bouteilles, les verres, ils cassent. La tuyauterie explose. Les alcooliques au comptoir perdent l’équilibre sur leurs grands tabourets et tombent. La poussière du désordre se dissipe jusqu’à l’extérieur et les civils regardent. Je sors. Daryan Illunar se suicider ? Encore ? Ça devient trop mainstream à force. Ca deviendra vintage la prochaine fois. Et ça repartira à la mode. Non non. Daryan Illunar est parti de Blue Pegasus pendant que personne n’y était. Pour venger sa petite sœur blonde. Celle de cœur, pas celle de sang. Parce que celle de sang il n’a toujours pas osé la rencontrer. Il le fera après. Après avoir vengé sa sœur de cœur : après avoir détruit l’anciennement-Legion. Daryan Illunar aujourd’hui il n’a pas décidé de mourir pour sauver des gens – ou toute autre excuse puérile qu’il sortira en le faisant – mais il a décidé de s’imposer.
Je m’avance dans la ruelle et je compte les affiches. Des têtes connues que j’ai pu rencontrer, dont je n’ai rien à faire – ce n’est pas aujourd’hui que j’irai révéler des informations sur ces personnes au Conseil de la Magie. Et plus loin, l’une d’elles est droite, juste devant moi. Elle regarde attentivement le mur. Ce mur de mélancolie où prône une photographie d’Abigail Phoibos. C’est vrai qu’elle est partie. La jeune femme finit par déchirer l’affiche et la scruter plus intensivement.
« Tu fais une tête horrible. On dirait un zombie. - Un peu que oui. Tu vois les deux gars là-bas qui sortent du bar ? Ils ont dit que j’avais disparu. C’est la première fois lors d’un attentat que je ne fais pas une tentative de suicide – complètement réussies d’habitude d’ailleurs – et il y a encore deux ou trois idiots pour croire que je suis – encore – mort. Attends. T’as foutu quoi avec tes cheveux ? » J’attrape ses mèches et je commence à regarder. Enya a toujours été belle. Mes yeux finissent pas se poser sur l’avis de recherche. « Abigail n’est pas morte, elle avait juste besoin d’une pause. Si elle avait quitté cette terre je l’aurai ressenti. Mais je ne te cache pas que ça commence à faire long. » Elle ne devait partir que quelques semaines.
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Un bout de chemin ensemble..
Quelque part sa remarque sur le suicide me fis rire. Chris et le suicide c’était comme l’eau et l’huile, ça ne se mélangeait pas mais ça allait ensemble par moment. On les connaissait tous les rumeurs à son sujet, au sujet de ses nouvelles préférences ou tendances si on pouvait appeler ça comme ça mais qu’est-ce que je m’en foutais car au fond, pour moi, il a toujours su resté le même. Le même que ce premier jour où il m’a prise par la main pour me faire faire le tour de Blue Pegasus. Le même que lorsqu’il m’a dit de dormir dehors lorsque j’ai demandée à dormir avec lui. Le premier à me rejeter avec toute la fermeté et l’honnêteté du monde. Encore aujourd’hui, j’en ris.
Puis il glisse cette remarque sur mes cheveux. Cheveux décolorés. Devenus blancs comme ceux de cette femme. Entité qui partage mon corps, mes pensées, ma vie…Depuis le berceau. Depuis que
Pandora et moi avions conclu le pacte final, je me sentais de plus en plus mal mais c’était le deal si je voulais survivre toujours un peu plus longtemps dans ce monde. C’était ça…Ou la prison et je n’y remettrais jamais les pieds.
« - J’avais envie de changer. Tu as un problème contre ma couleur de cheveux peut-être ? »
Mes mèches glissent entre ses doigts et quand elles me reviennent, on se lance dans le sujet qui nous réunit aujourd’hui. Rencontre dû au destin ou pur fruit du hasard ? Je n’en savais rien. Il y avait très peu de chose que je savais que Abigail à vrai dire, sur Chris également et c’était certainement mieux ainsi.
« - Et arrête de jouer avec mes cheveux non mais oh ! …Hmmm c’est fâcheux toute cette histoire en y réfléchissant bien…. »
Mains sur les hanches j’essaye de prendre l’air le plus sérieux qu’il soit mais sans succès. Je ne peux pas être sérieuse avec lui, je n’y arrive pas, je n’ai jamais réussis à vrai dire sauf quand on partait dans nos moments sur la philosophie de la vie. La première fois que j’avais revue Chris, il était venu me poser des questions sur mon départ, sur le pourquoi du comment de toute cette merde…Et je lui avais donné une réponse…Peut-être que s’il me reposait la question aujourd’hui, la réponse serait resté la mienne mais je me souviens encore des paroles de Senji… « Bats-toi » qu’il disait. C’est tellement plus facile à dire qu’à faire. Se battre….Contre qui ? Pour qui ? Pourquoi ? Pour moi ? Parfois je me dis que se battre….C’est juste remuer de l’air car au final ce qui doit arriver…Arrivera. C’est toujours comme ça.
Puis je le regarde en souriant comme une enfant ou une attardée heureuse, choisissez selon votre préférence.
« - J’ai du temps devant moi…Tu veux un coup de main peut-être ? C’est pas vraiment dans ma spécialité de retrouver des gens mais je devrais pouvoir au moins te tenir compagnie et puis je m’en voudrais de laisser un homme seul…Qui sait ce qui pourrait t’arriver. »
Ta gueule. Au fond, je me cherchais juste un prétexte pour rester avec lui, un peu plus longtemps. Nos rencontres étaient toujours…Trop courtes. Trop brèves. Pourtant à chaque fois j’avais cette envie de les voir s’étaler sur le temps. Je l’aimais bien Chris…Il était comme le seul bout de mon passé avec lequel je n’ai pas foiré.
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L'écorchée Pour sauver une reine
J’hoche la tête. Je me demande bien ce qu’Enya gagnerait à secourir une personne qu’elle n’a sans doute jamais côtoyée. Peut-être suis-je mauvaise langue. Peut-être que pour une fois elle a décidé d’être du côté contraire de l’égoïsme. Enya qui ne demande rien en échange d’un service, c’est à la fois étrange et ravissant. Je me surprends à regarder les traits de son visage, ses longs cheveux longs, ces doigts crispant l’avis de recherche. J’emmêle les miens contre les siens et je lui détache le papier des mains. Je la remercie pour son aide.
Lorsque je regarde le visage d’Abigail, je la revois. Cette photographie de profil ne lui va pas. Sans doute un cliché pris en plein combat. Une fois n’est pas coutume : encore une prise de sa participation au tournoi qu’avait organisé la guilde d’Angel’s Sky il y a deçà deux ans. Ou huit ans en fait. Les traits d’Abigail aussi sont fins. Lorsqu’on la regarde on avale sa salive de peu. Parce qu’elle force le respect. Elle n’est pas grande, elle n’est pas très forte non plus physiquement. Mais lorsqu’elle est sur un terrain dangereux où les poings sont de mises je pense que je n’ai jamais vu aussi sauvage. Je rigole aux souvenirs de cette image. J’étais dans les gradins. Je la regardais combattre. Ce jour-là Abigail n’était rien, elle était du vide. Elle ne combattait pas. Je ne l’ai pas ressenti au moment où j’admirais. Mais aujourd’hui je peux le dire. Abigail Phoibos mettrait qui elle veut en danger. Peut-être est-ce pour ça que je commence à m’inquiéter.
J’enfourne ma main droite dans ma poche et j’en sors un papier. Doux, il glisse entre mes doigts. C’est une lettre. La plume d’Abigail est à l’intérieur. Dans ma main gauche je garde l’avis de recherche. « Enya, j’ai besoin de me mettre en hauteur. » Je passe derrière elle et je mets mon poids sur ses épaules. Elle se plie comme et j’attrape son dos avec mon bras droit. Celui de gauche passe derrière ses genoux. Et une fois portée, je saute.
A force de voler dans les airs nous arrivons à l’extérieur de cette ville en puit entourée des montagnes. Nous arrivons près d’un monastère. Je ne pense pas que voler jusqu’au sommet des montagnes soit utile. Ce clocher fera l’affaire. Lorsque je pose Enya au sol, je ne mets pas les biens sur la terre, je reste en position tête en bas pieds au vol, une roulade sans apesanteur et je monte vers les tuiles. Lorsque j’embrasse les objets rougeâtres de mes chaussures, le dos en arrière, ma chemise se soulève un peu, je manque de tomber. Je m’accroche et m’assieds sur le clocher. Jambes croisées, lettre dans la main gauche, avis de recherche dans la main droite, souvenirs dans mon cœur et dans ma tête ; je commence à pister les traces des altérations magiques d’Abigail Phoibos. Je sais qu’elle ne voulait pas que je la cherche. Mais ce qu’il y a de bien, c’est qu’entre nous, nous n’écoutons quasiment jamais nos propres ordres l’un envers l’autre.
J’attends comme ça plusieurs minutes. Enya doit s’ennuyer à en mourir. Et finalement je commence à activer ma magie sur une zone beaucoup plus large. « Caelestia Ventus. Miracle Lens. Animae dea Inari. Caelestia Ventus. Miracle Lens. Animae dea Inari. Caelestia Ventus. Animae dea Inari. Caelestia Ventus. Animae dea Inari. Calestia Ventus. Animae dea Inari. Caelestia… » Les murmures d’une voix féminine, les caresses du vent sur les feuilles des arbres. Je sens quelque chose vers l’ouest de notre position. J’ouvre les yeux et regarde Enya attentivement. Ces altérations dans l’air ne semblent pas provenir d’elle.
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Un bout de chemin ensemble..
Il ne répond pas à ma proposition, il ne fait que regarder ce que je tenais dans la main fermement, ce bout de papier indiquant la disparition d’Abigail comme pour la marquer dans la réalité. Il ne dit rien mais s’approche assez près pour que mon cœur rate un battement alors que nos doigts s’entremêlent le temps de quelques secondes, le temps qu’il me prenne l’avis des mains.
Où avais-je la tête ? Pourquoi y’aurait-il subitement une certaine proximité entre nous ? Je suis idiote. Oui. Parfois ma stupidité pourrait me tuer mais alors que je le regarde perdu dans ses pensées sans en ajouter plus entre nous, il me regarde et m’annonce qu’il veut prendre de la hauteur. De la hauteur dans quel sens ?
Je me retourne et lève un œil vers les hauteurs et il n’y avait pas grand-chose ici et puis d’ailleurs comment comptait-il s’y rendre sur les hauteurs ? Enfin Lilith refusera surement de nous prendre tous les deux, déjà qu’elle me déteste mais déteste d’autant plus les humains. On pourrait s’y rendre de bien des façons mais tandis que je m’égare dans les plans ridicules, me voilà dans les airs…Dans ses bras, accrochée à son cou à hurler comme une gamine de dix ans alors que quelques minutes plus tard je me retrouve au sol de nouveau et lui dans les airs…Chacun son domaine.
Il me pose et retourne dans ses pensées alors que mon visage et passé de sa couleur rose au rouge cramoisi. Sur l’instant, je le haïssais et pourquoi est-ce que je n’arrive pas à me calmer ? Non, non, non, il ne va pas jouer à ce petit jeu à chaque fois que l’on se croisait. Il y eut ce plaquage inattendu à la plage et puis maintenant voilà qu’il me porte pour mieux….Pour mieux…AAAAAAAAAAH !!! Calme-toi Enya. Regagne tes esprits. Tu peux le faire. Tu peux te calmer.
Je le regarde en tentant tant bien que mal de rester la plus neutre possible mais c’est quasiment peine perdu.
« - Alors on s’amuse sans moi ? C’est quoi le plan ? Vous vous envoyez en l’air comme ça, en sautant les prélis ? - Asmodée shhh ! Va-t’en ! Zouuuu ! - Roh aller pour une fois que c’est cool de voir un autre homme que tes fréquentations habituels… - Retourne d’où tu viens ! »
J’agite le pied pour le faire partir alors qu’il me rit au nez, diable qu’il est, pêché de la luxure, j’aurais dû m’en douter qu’il viendrait à un moment ou un autre.
« - C’est quoi ? Tu veux un peu de tranquillité avec le beau gosse c’est ça ? - Va en enfer ! - J’y viens justement et figure toi qu’on se fait chié comme des rats morts…Aller avoue qu’il est plutôt sexy celui-là…Tu l’as eu où ? Tu me le prête ? - Pas question ! Aller va-t’en. - Ça va, ça va, je m’en vais puisque ma présence gène votre majesté mais tu sais c’est pas en restant à genre 5m de lui que tu vas faire quoi que ce soit ma cocotte..Le but c’est d’éliminer la distance…Enfin je dis ça, je dis rien. - ASMODEE !! »
J’aurais aimée garder cette conversion secrète en espérant qu’il n’est rien entendu. Rien du tout. Après tout pourquoi il aurait entendu ? Il est loin…Il est là-haut…Moi je suis en bas…Toute seule…AH NON ! Ca suffit j’ai dit.
J’étais venue ici pour Abigail….Rien que pour Abigail….Bon un peu pour lui aussi.
Je ferme les yeux pour me reconcentrer quant au loin, je sentis ce petit quelque chose…Ce quelque chose d’étrange…Surement mon imagination mais il y avait quelque chose qui piquait ma curiosité au vif.
« - Chris. »
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises semble t-il et il semblait avoir comprit exactement la même chose.
Le mal laisse des traces sur son passage, comme une ombre. Δ ENYA TAYLOR/ DARYAN C. ILLUNAR
Vous n'êtes pas aveugles, Daryan, tu le sens. Tu sens les flux magiques d'Abigail, comme s'il s'agissait de son cœur, palpitant et faible, comme un nouveau-né. Mais tu sens autre chose. Tu sens que quelque chose se passe et que le temps est compté, désormais.
Enya, toi aussi tu le ressens. Tu le ressens parce que tu as été habituée aux choses liées au mal. Tu les connais, et tu sais qu'une entité venu des limbes gronde dans un des monts. Tu le sens, c'est comme ça, mettons ça sur le compte de l'intuition féminine.
Tout à coup, au loin, au dessus des montagnes ; le ciel s'assombrit imperceptiblement, virant du bleu au noir. Comme si les ombres avaient décidés de festoyer, les vibrations de l'air se charge d'énergie, une tension vous noue imperceptiblement l'âme.
Qu'est-ce qu'il se passe là-bas ? Et pourquoi la trace d'Abigail semble avoir disparu à cet endroit ?
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L'écorchée Pour sauver une reine
La distorsion dans l’air est forte. Je sens les courants et les flux magiques essayer de se bouffer les uns les autres. Ce n’est pas normal. Cette force me fait penser aux plaques sous la terre, ces plaques qui veulent se placer l’une sur l’autre. L’air est étouffé par les flux d’aethernano, il y en a trop alors que le coin est si calme à la vue. Une sortie de ville, en pleine montagne, occupée par un monastère. Quoi de plus tranquille à l’entrée d’une forêt ? Je ne comprends pas où ce flux peut prendre naissance. Lorsque je lève la tête je vois le ciel qui s’assombrit. Des nuages grisâtres qui s’élèvent au-dessus des montagnes et des pierres. Le ciel est bleu, beau ; sauf ici. Je regarde Enya, intrigué. Quelque chose se passe forcément par là-bas. Les flux négatifs viennent de cet endroit il n’y a aucun doute. Je ferme à nouveau les yeux. Je range les signes distinctifs d’Abigail dans ma poche et pose mes paumes sur mes genoux. Je me concentre, fronce les sourcils, cherche dans ce qui ne va pas. Je capture l’énergie magique qui entoure la montagne et l’introduit dans mes poumons. Je sens une surdose de ces flux dans mon corps. Ils ne sont pas négatifs mais ils me font mal. Après tout ce ne sont pas les miens. Pourtant, je continue à les aspirer. J’inspire un grand coup et j’expire. Et dans une dernière et grande inspiration, je la sens. Je sens la marque des esprits célestes que je ne connais que trop bien. Je sens la marque de déesses désirant haine et vengeance. Je sais qui elles sont. Parce que dans cet air je me sens chez moi. Je souris dans le mal corporel qui se répercute sur moi. C’est Abigail, elle est là-bas.
Je saute de mon perchoir pour me retrouver face à la jeune femme avec qui je fais équipe maintenant depuis quelques semaines dans l’ombre. Si nous nous sommes retrouvés pour cette mission de secours c’était pourtant une simple coïncidence dans nos différentes quêtes. Moi, je m’occupe de Legion, elle, elle s’occupe de maintenir son sort et de rester tranquille. C’est aussi simple que ça. Mais là, nous nous retrouvons, nous risquons d’être vus pour quelqu’un que j’apprécie et quelqu’un qu’elle ne connait pas. En réfléchissant, je me remets à penser pourquoi l’Enya Taylor que je connais fait ça sans rien gagner. Ce n’est plus la même qu’avant. Et elle a déjà sûrement tout ce qu’elle veut… « Nous devrions aller par ici. La marche semble plus sûre que la voltige, au cas où nous croiserions quelque chose d’intéressant. »
Je lui pointe du doigt un chemin dans la forêt, un chemin en pente, un chemin qui nous annonce que nous aurons sûrement mal aux jambes dans quelques mètres. Et alors qu’elle acquiesce, alors que nous nous engouffrons entre les branches, que l’atmosphère semble pensante et que nous continuerons à marcher pendant – sûrement – plusieurs kilomètres encore comme ça, j’essaye de briser le triste silence qui nous attrape le cou et nous étouffe. « Qui est Asmodée ? »
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Un bout de chemin ensemble..
Là-bas. Quelque chose se passe là-bas, au-delà des monts et montagnes, quelque chose de mal. Je ne sais pas exactement ce qui nous attends et je savais encore moins si Chris avait ressenti la même chose que moi mais rien ne me disais d’y aller. Pourtant, j’avais en quelque sorte promis que je l’aiderais à retrouver Abigail. Pourquoi ? Pourquoi faisais-je tout ça alors qu’au fond, toute cette histoire ne me regardait en rien. Je ne savais pas pourquoi je l’accompagnais, pourquoi je le suivais mais je le faisais. C’était comme un réflex, un instinct. Comme un rappel à celle que j’étais.
Quelle blague. Je souris bien malgré moi en ayant cette pensée.
Je ne suis pas une mage de Blue Pegasus et je ne l’ai jamais été je pense. J’ai juste profité que l’on m’accueille. Parce que je n’ai fait que ça. Profiter de chaque main tendue. Profiter de tout ce que je pouvais tirée de chaque individu. Au fond, je survie plus que je ne vis.
Et peut-être bien que quand ma situation viendra à changer…Je profiterais de Chris.
Je ne sais pas exactement ce qui nous attend là-bas mais on y va. Ensemble. C’est assez étrange, toute cette histoire, toute cette aventure. Nous n’avions pas la moindre piste sur la possibilité qu’Abigail soit là-bas, elle aussi mais au-dessus de nos têtes et plus nous nous enfoncions sur le chemin, le ciel changea.
Du bleu azur nous passions au noir. A cette couleur annonçant les ennuis. Je déteste m’aventurer vers un destin funeste quand je sais que ça va être le cas.
Puis alors que nous marchions tous les deux dans un silence pesant, il vient à parler d’Asmodée. Je me mets à paniquer, à chercher mes mots, à rougir comme une tomate. Nous avait-il entendus ? Avait-il entendu notre conversation ? Nooooon impossible. Ahahaha, on était trop loin l’un de l’autre et il n’a pas une ouïe super développée.
N’est-ce pas ?
Mais quand j’y pense…C’est vrai que Chris ne connaissait rien à ma magie. Jamais encore je ne lui avais montré l’étendue de ce dont j’étais capable. Peut-être qu’il était temps d’être franche pour une fois.
« - Asmodée est le pêché de la luxure. Sa personnification. Tu sais déjà que ma magie se base sur les péchés capitaux. Tu te rappelles cette fois-là sur la plage, quand on s’est revus, tu m’as demandé de quoi j’avais peur et pourquoi j’étais partie de Blue Pegasus. Asmodée fait partie des 9 raisons qui m’ont fait quitter la guilde. Les pêchés influent et tentent tout ce qui m’entoure parce qu’ils vivent de la dépravation et du chaos que je sème. Ils se nourrissent de ça. Je suis partie parce que ce qui m’est arrivé…Je ne voulais pas que ça vous arrive à vous. A toi. C’est aussi simple que ça. »
Peut-être avais-je été trop directe. Mais il était vrai que dorénavant, les choses étaient bien compliquées. A l’époque, j’avais eu peur de Satan que je ne contrôlais pas. J’avais peur de causer un quelconque mal à quelqu’un que j’aimais parce que j’avais tuée celui que j’aimais à cause de ma magie.
J’avais tuée Luka alors que je tentais tout simplement de le protéger et jamais je n’oublierais ceci. Chaque jour, quand les démons apparaissent, je me rappelle que je ne suis pas faite pour l’amour et toutes ces choses…Je préfère être seule et survivre qu’être entourée et tuer une à une les personnes auxquelles je tenais vraiment.
Enfin à cette époque tout était différent et bien plus simple que maintenant. Maintenant…Il y a…Pandora et rien que de l’imaginer …..Non. Je ne voulais pas. J’eus un frisson à cette pensée et accéléra le pas pour mettre de la distance entre nous.
Au fond, j’étais toujours cette petite fille peureuse. J’ai toujours pris la fuite quand les choses devenaient bien trop compliquer à gérer. Je n’acceptais pas le fait d’aimer...Ou d’être aimée. Je n’acceptais pas le fait que l’on puisse m’aider…Parce qu’au fond, c’est trop tard maintenant.
« - Je suis pas quelqu’un de fréquentable au fond…. »
C’était ce que je pensais de moi. C’était là toute la vérité. J’étais sûrement cette folle furieuse psychopathe pour la plus part des gens car je savais, car j’avais appris, que l’être humain ne s’accrochait pas aux personnes dont il avait peur. Il suffisait seulement de faire peur au monde pour être tranquille alors que mon heure avait sonné le jour où j’avais bouclée ma magie. Le jour où j’avais acceptée cet ultime contrat…
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L'écorchée Pour sauver une Reine
Nous continuons de marcher, même lorsqu’Enya parle. Pendant qu’elle raconte ses problèmes je garde la tête haute en direction des monts, à regarder notre destination, à planter mes pieds dans la terre pour garder l’équilibre et augmenter la pression de mes orteils sur le sol pour ne pas glisser et continuer à monter. Plus on avance et plus nous ressentons l’emprunte d’Abigail dans l’air. Elle aurait été ici pendant près de deux mois ? C’est étrange. Les esprits d’Abigail sont pourtant autonomes. Comment se fait-il que Mégaira ne soit pas venue d’elle-même nous contacter ? Me contacter.
Ce doit faire maintenant quelques minutes que nous marchons dans le silence. Je n’avais pas répondu à Enya parce que je réfléchissais, je me concentrais dans ma marche. Et monter une telle côté était trop dur. Je soulève le point que nous devrions nous adosser à un arbre et attendre un petit peu de reprendre des forces. Alors que je plaque mon dos contre l’écorce je regarde la jeune femme à côté de moi et je souffle. « Je crois que le but d’un groupe, le but du social, c’est de comprendre l’autre. Peut-être que ta magie a des influences sur ce qui t’entoure, mais pas sur nous. La preuve moi je suis encore debout. » Enya devait comprendre que les choix qu’elle a faits sont mauvais. Et qu’elle peut encore faire obstacle au futur qu’elle avait choisi. Le demi-tour est impossible et manifeste. En revanche, bifurquer de sa destination, faire un tout petit pas sur le côté, en dehors de la route du mal, ça elle peut le faire. « Je ne te dis pas d’arrêter tes actions. Mais ce n’est pas parce que tu es Enya Taylor que tu ne peux pas avoir des connaissances qui te soutiennent et que tu dois obligatoirement faire couler le sang. Regarde-toi. Tu es en train de te faire bouffer de l’intérieur parce que t’as encore voulu rester toute seule. Cette chose à l’intérieur le jour où tu trouveras vraiment quoi faire de toi elle fermera sa gueule. Définitivement. » Parce que je le vois. Quand je regarde Enya je vois une ombre grise qui consume l’ombre bleue du corps de la femme. C’est dans mes capacités. Et quand je scrute la personne en face de moi avec ma magie, je ne vois qu’une horrible chose qui essaye de bouffer une noix vide. Mais cette ombre grise peut s’affaiblir. Et si c’est ça, alors il faut l’aider et la noyer.