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Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn]
 MessageSujet: Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn]   Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn] EmptyDim 15 Mar - 9:53

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♪ Ah bon les amis c'est sacré ? ♪
♦ Convaincs moi ♦












Des enfants, des enfants qui jouent pas très loin... Je les entends et je les vois percher dans mon arbre. Puis je vois, ces quatre hommes qui s'approchent silencieusement, ils ne m'ont pas vu et sont pourtant passé juste en dessous de l'arbre dans lequel je me trouve. Le regard qu'ils ont ne m'attire pas confiance. Je descend de mon arbre et je ressens ces pulsions, ces pulsions qui viennent de celle que je n'aime pas. Ces pulsions qui vont laisser place à un monstre au lieu de moi. Je sais que ce n'est pas les enfants qu'elle veux. Elle voit la même chose que moi, elle sait que ces hommes ne sont pas là pour faire un gros câlin à ces enfants. En fait si en quelque sorte.

Je serre mes poings, je peux m'en occuper moi-même, pourquoi maintenant ?! Je me relève après quelques inspirations et me dirige dans les pas des hommes. Silencieuse et mortelle, je dégaine mon fusils de ma ceinture. Il y est toujours quand je ne suis pas dans des villes. Je me cache dans un buisson près des enfants et j'attends. Quelques secondes, puis une à deux minutes. Les enfants jouent à un jeu sur le sol. J'aimerai leur faire peur, mais il y a encore plus intéressant à faire que cela. Si je sais être patiente je pourrai commettre une bonne action en même temps de m'amuser. Intéressant non ? Passer pour une héroïne alors qu'on satisfait juste nos propres besoins personnels. L'homme est si stupide.

Les quatre hommes sortent enfin de leur cachette un sourire mauvais au lèvres alors que les deux enfants se regroupent au centre. La peur sur leur visage, je souris légèrement et avance d'un pas. Surprenant autant les enfants que les hommes. Je porte mon fusils à mon visage « Balle de Paralysie » je tire quatre balles, chacune se loge dans la jambe d'un des gorilles, une balle qui leur enlèverai une jambe pendant une bonne minute. Privé d'un de leurs appuies trois s'effondre et l'un reste debout à cloche pieds. À une telle courte distance, pour les manquer j'aurai du le faire exprès. Je lance un regard sombre au enfant et dit d'une voix sans appel :

« Partez d'ici et ne revenez pas »

Je me place au centre et tire une balle de douleur plutôt normal sur l'un des hommes à terre. Je lui tire dans les côtes, ça lui fait le même effet que si j'avais donné un coup de pieds dedans. Il étouffe une plainte ce qui me fait sourire malicieusement.

« C'est qui le chef de cette opération ? »

Ils se regardent tous à chercher à se dénoncer quand celui qui était debout me saute dessus, se servant de son seul pied comme détonateur une dague à la main, je plonge sur le coté pour l'éviter, il arrive à toucher mon bras, une coupure net. Je me relève alors que lui reste au sol. Je lui tire dessus à lui aussi en plein milieu du dos. Il serre les dents, je le vois à l'expression de son visage et cela me fait rire.

« - Alors mon chou pour t'attaquer à des enfants tu en as dans le pantalon mais pour t'en prendre à une femme tu n'en es pas capable ? »

Il se relève tous en même temps. L'effet de la paralysie à du cesser maintenant. Mais c'est moi qui domine la partie pas eux. Je tiens le fusils et eux n'ont que des dagues. Je soupire d'un air totalement exagéré d'exaspération et leur lance un dernier regard avant de tirer une balle d'honnêteté sur celui qui est tout à gauche.

« - Alors qui est votre chef ? Dit moi tout... »

Il me répond que c'est lui même sous le regard ébahis de ses collaborateurs qui le voit se dénoncer lui même. Je prend un sourire plutôt sadique et dit aux autres qu'ils peuvent disposer. Ils me regardent d'un air de défi et quand je tire sur l'un deux dans le ventre avec une douleur comme un coup de poing, ils déguerpissent tout les deux. Je tire une balle, une deuxième, une troisième sur l'homme qui avait eut l'idée de toucher à ses enfants. Il tombe au sol et se roule de douleur, mais je continue impassible mon travail. Mon but n'étant pas de le tuer, juste de lui faire passer l'envie de violer des gosses et en même temps de l'entendre étouffer des cris. Oui c'est sadique, mais non j'en ai rien à faire.

Je continue mon boulot jusqu'à que mon chargeur s'épuise et que je commence à voir flou. Je relève légèrement le fusils.

« Dégage de ma vision avant que j'ai envie de t'achever. Vas te plaindre si tu veux, mais entre une femme qui a protégée deux gosses et l'autre qui a voulu les violer, je pense pas que tu ais une chance. »

Je m'éloigne dans la direction inverse, tandis que je commence à perdre l'équilibre en marchant. Je n'arrive plus à distinguer où je marche. Je sais que c'est la fin, que j'ai trop abusé de ma magie et que du coup je vais devoir attendre une autre occasion pour satisfaire mes envies. J'arrive au bord d'une route et je tombe inconsciente sans pouvoir lutter plus.
_____________________________________________________

Je me réveille avec un énorme mal au crane. Je bats d'abord lentement des cils et j'essaye de me rappeler ce qui s'est passé avant. J'essaye mais je n'y arrive pas, je vois les hommes qui se dirigent vers ses enfants, je m'en souviens... mais après c'est le noir. Le noir total. Je n'y peux rien, tout est flou, c'était elle, c'était la Dark Alice. C'était mon pire cauchemar. Qu'est-il devenu à ses enfants ? Qu'est-il devenu à ces adultes ? Je ne sais pas et je ne le saurais sûrement jamais.

La frustration m’envahis et j'ai presque même envie de pleurer. Pourquoi je suis comme ça ?! Pourquoi je n'ai pas pu naître normalement ! Et après on veut que je rejoigne une guilde, on veux n que j'aille à Saber Tooth ? Ils veulent d'un monstre comme moi dans une guilde ? Ils ne savent pas ce que j'endure, ils ne pourront pas comprendre, je ne vais que leur attirer des ennuis et si je peux éviter cela je le ferai.

Je me relève sur les coudes et je regarde autours de moi pour apercevoir cet homme qui se trouve en face de moi, un homme que je ne connais pas. Je me méfie directement, mais je n'ai pas l'impression qu'il m'aurait voulut du mal. Sinon il l'aurait fait quand j'étais inconsciente. Je me frotte les yeux histoire de bien me remettre ma vision en place et me frotte les tempes pour tenter le mal de crâne.

- Heu... Bah... Bonjour ou Bonsoir ?

D'ailleurs combien de temps j'ai passé inconsciente, combien de temps je suis resté à porté de tous au bord de la route ? Et depuis combien de temps il veille sur moi ? Je porte ma main à ma poche, ma bourse semble être toujours là. Non en effet c'est vraiment étrange.


©Saphirielle de Tatati
 MessageSujet: Re: Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn]   Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn] EmptyDim 15 Mar - 14:28

Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson

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Alouarn : #ff9900
Linus : #ff3300
Homère : #ff33ff
Astrid : #000099
Isa : #663300

Nous étions bientôt arrivés à Hosenka lorsque notre convoi s’arrêta. Surpris, j’attendis quelques instants avant de descendre de mon poste de conducteur, après avoir confié les rênes à Astrid. Je fis quelques pas et ne tardais pas à arriver près d’un attroupement. Curieux, je demandais :

« Que se passe-t-il ? »

« Une jeune fille vient de tituber hors de ce petit chemin. Elle s’est écroulée sur le sol. Nous étions en train de nous demander si nous allions lui venir en aide ou pas. »

« La question ne devrait même pas se poser. »

« Alouarn, tu sais combien les hivers sont durs pour nous. Si nous la recueillons, ça fera une bouche de plus à nourrir. »

« Est-ce une raison pour ne pas aider son prochain ? »

Je m’approchais de la jeune femme. Elle était étendue sur le sol, inconsciente. Je la pris doucement dans mes bras.

« Tu ne comptes quand même pas l’emmener ? »

« Si je dois dormir ce soir, autant le faire la conscience tranquille. »

« C’est peut-être une ruse ! »

« Où vois-tu une ruse dans cet enfant inerte ? »

« Elle a peut-être des complices ! »

« Ne crois-tu pas qu’ils nous auraient déjà pris en tenaille ? »

« Serais-tu prêt à secourir cette jeune fille au dépend de ta survie ? »

« Tu emploies de bien grands mots. Nous avons fait une assez bonne saison pour nous permettre d’aider notre prochain. »

« Si nous commençons maintenant, ça se saura et beaucoup viendront nous faire la manche. »

« Les rumeurs nous concernant sont assez graves pour nous éviter d’être importuné de la sorte. Nous devrions plutôt craindre les brigands et autres mercenaires qui trainent sur les routes. Et puis, aider une personne, c’est un bon début. Nous avons toujours besoin d’amis, même parmi les plus faibles. »

« Ce n’est pas ton ami. Tu ne la connais même pas. »

« Le simple fait que nous l’ayons rencontrée ne fait plus d’elle une inconnue. »

Isa intervint alors :

« Si tu tiens à recueillir cette jeune fille, soit. Mais, tu te chargeras d’elle jusqu’à ce qu’elle soit capable de se débrouiller toute seule ! »

« Qu’il en soit ainsi. »

« Dans ce cas, la discussion est close. Nous repartons dans une dizaine de minutes. »

J’emmenais la demoiselle dans ma caravane, après avoir discuté quelques instants avec Astrid pour la mettre au courant des derniers évènements. Elle ne semblait pas ravie qu’une parfaite inconnue occupe la chambre d’ami. Mais, qu’importe. Je ne laissais le choix à personne. Je ne comprenais pas pourquoi la question était posée. Si c’était nous qui nous trouvions à sa place, nous aurions été bien heureux qu’une personne nous vienne en aide. Je reniflais bruyamment alors que je posais la jeune fille sur le lit. N’osant la débarrasser de ses vêtements, je lui enlevais tout de même ses chaussures et la recouvris de la couverture.

« Qui est-ce ? »

Linus se trouvait à l’entrée de la chambre. Je ne répondis rien, laissant planer le silence au-dessus de nos têtes. Je savais qu’Astrid ne serait pas contente du tout. Je les avais déjà entendu parler, le soir, à voix basse : la femme du médecin estimait que je mettais trop souvent en danger notre famille en évitant n’importe qui dans notre caravane. Je pris une grande inspiration avant de lancer d’une petite voix :

« S’il te plait, ne te fâche pas. Je sais. J’ai encore agi sur un coup de tête. Mais, je ne pouvais tout de même pas la laisser toute seule sur le bas-côté. Si tu les aurais vu se jeter, tels des spectateurs, dans l’arène, tu n’aurais pas aimé être la bête inconsciente, incapable de se défendre face à la huée des gradins. Je sais qu’Astrid va m’en vouloir. Mais nous ne pouvons pas raisonner de votre façon à chaque fois qu’un inconnu se présente à notre porte. Et puis, regarde comme elle est belle ! Je suis sûr que c’est une princesse qui s’est échappée d’un conte de fée. Et, quand bien même elle aurait un lourd secret à garder, nous ne pourrions lui en vouloir d’être ce qu’elle est. »

« Te voilà bien romantique. Je ne pensais pas t’entendre dire ça, un jour, d’une femme. »

« Je ne parle pas de la femme. Je fais une ode à l’individu. Je ne peux pas croire que les hommes naissent mauvais. Leurs actions, la société dans laquelle ils vivent, font d’eux le peuple de demain. Je ne veux pas être de ces mécréants qui ne baissent pas leur garde. Tout le monde a le droit d’accéder à une part de bonheur. Je suis sans doute un utopiste dans ce monde, mais ce n’est pas moi qu’il faut alors traiter de fous. La folie est partout, tout le temps. Elle habite même le plus sain des esprits. Non, ne dis rien. Laisse-moi finir. L’humanité a bien trop souvent oublié qu’elle était composée d’une multitude d’êtres uniques et pourtant si complémentaire. Si je n’avais pas tendu ma main à cette jeune fille, qui l’aurait fait ? Personne ne passe par ces routes. Ou du moins, ceux qui la fréquentent ne sont pas des plus recommandables. Alors, soit, c’est peut-être une tueuse à gage, une meurtrière, ou je ne sais quoi, mais je pense qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Soyons donc pour elle un petit rayon de soleil, un baume de miel pour son cœur endolori, un sourire dans la miséricordieuse détresse. Je suis prêt à en prendre l’entière responsabilité si ça tourne mal. Crois-moi, elle a besoin de nous. »

Je repris ma respiration : j’avais parlé sans m’arrêter, et l’air était venu à manquer. Linus poursuivit :

« Je te reconnais bien là, Alou’. Ne t’inquiète pas pour Astrid, je m’occupe de tout lui expliquer. »

« Je ne veux pas créer de problème mais je ne peux changer ma nature profonde. Je veux être ce petit rayon de soleil pour le monde. »

« Je sais, mon grand, je sais. »

Nous arrivâmes une heure plus tard à l’espace dédié à notre campement. Nous nous installâmes du mieux que nous pûmes. Et je retournais veiller notre nouvelle amie. Elle resta ainsi pendant plusieurs jours. Je perdis moi-même la notion du temps, ne voulant pas la quitter. Parfois, Linus venait prendre, durant quelques heures, la relève pour que je puisse manger et dormir. Elle se réveilla le troisième jour.

« Il me semble, qu’en vu de l’heure, un bonjour serait plus adéquat. »

Je lui souris, alors qu’elle portait sa main à sa poche. Je soupirais intérieurement : ils sont bien tous les mêmes. Ce n’est pas parce que j’étais comédien itinérant que j’étais forcément un voleur. Quoi que, a bien y réfléchir, elle aurait fait ça avec n’importe quel inconnu. Je décidais de ne pas tenir compte de ce mouvement.

« Il ne vous manque rien, du moins, rien des affaires que vous aviez lorsqu’on vous a retrouvé. Votre fusil est là. »

Je désignais un coin de la chambre. Je repris mon air jovial et chaleureux.

« Moi, c’est Alouarn. Alouarn Grimgorson. Et toi ? »

Une multitude de questions me traversa l’esprit au moment où les derniers sons de mon interrogation s’envolaient dans les airs. Mais, il fallait prendre les évènements dans l’ordre, et ne pas trop la brusquer.

« Cela fait trois jours que tu dors. Peut-être voudrais-tu te rassasier ? Ou prendre une douche ? Changer de vêtements ? Nous sommes dans un campement, près d’Hosenka. Si tu souhaites partir, soit. Je te le déconseille néanmoins, vu le peu de forces que tu as pour le moment. »
 MessageSujet: Re: Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn]   Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn] EmptySam 11 Avr - 21:08

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♪ Ah bon les amis c'est sacré ? ♪
♦ Convaincs moi ♦












Je me relève et regarde l'endroit où je suis avec curiosité, je suis sur un lit allongé dans une petite pièce, c'était étrange car je ne reconnaissais pas l'endroit, ça n'avait pas l'air d'être une chambre d’hôpital ni d'auberge.

« Il me semble, qu’en vu de l’heure, un bonjour serait plus adéquat. »

Sachant que quand je suis passé en Dark Alice c'était l’après midi, alors ça veux dire qu'il y a au minimum une nuit qui s'est écoulé dehors. Oui je suis inquiète mais bon, c'est normal, il m'a récupérée de dehors, mais combien de temps suis-je resté seule avant qu'il me prenne ? Aucune idée. Heureusement il ne me veux pas de mal.

« Il ne vous manque rien, du moins, rien des affaires que vous aviez lorsqu’on vous a retrouvé. Votre fusil est là. »

Je soupire intérieurement, mon fusils, mon petit bébé, j'ai du en racheter un nouveau après tout ce bordel qui s'est passé dans les villes et ça, ça avait fait mal à ma bourse, mais bon, il faut bien que j'en ai un, sinon je suis une non-mage sans ça. J'aime beaucoup ma magie des fusils, même si elle est quand même remplis d'énormément de contrainte. J'ai quand même honte d'avoir fouillée mes poches, il n'a pas l'air méchant au contraire. Il ne m'aurait pas emmenée ici dans le cas contraire.

« Moi, c’est Alouarn. Alouarn Grimgorson. Et toi ? »

J'ai légèrement mal au crâne et je frotte mes tempes pour essayer de le dissiper, je rassemble mes idées et ouvre ma bouche pour répondre à la question qu'il a formulé juste avant :

- Je m’appelle Alice, Alice Kiryu je suis ravie de faire ta connaissance.

J'ai mal au ventre aussi, mais ce n'est pas vraiment une douleur due à un coup, mais plutôt due à une faim, une faim d'ailleurs importante, sérieusement combien de temps ça fait que je dors ? Je me sers de mes bras pour m'asseoir et je ressens une vive douleur au bras droit. Je serre les dents sans rien dire, il poserait sûrement des questions s'il savait et le problème c'est que je n'ai pas de réponse à ses question.

« Cela fait trois jours que tu dors. Peut-être voudrais-tu te rassasier ? Ou prendre une douche ? Changer de vêtements ? Nous sommes dans un campement, près d’Hosenka. Si tu souhaites partir, soit. Je te le déconseille néanmoins, vu le peu de forces que tu as pour le moment. »

trois... trois jours ?! Mon dieu... Je pensais pas que je serais inconsciente autant de temps, en tout cas je n'ai pas beaucoup bouger si je suis toujours à Hosenka vu que je l'étais déjà avant, je réfléchis quelque instant, il a raison je sens que mon corps est trop faible pour une marche. Je baisse les yeux timidement :

« - Je veux bien manger quelque chose s'il te plaît, n'importe quoi m'irais, je ne suis vraiment pas difficile... Je te passerais un peu d'argent contre ta gentillesse, bah ce que je peux, je n'ai plus vraiment grand chose, je rigole, je suis une artiste des rues, je vais ici et là »

Je le regarde gentiment :

« En tout cas, merci de m'avoir héberger... J'ai une question peut-être étrange, as-tu entendue parler de meurtre, disparition, frayeur bleu ou un truc du même style il y a 3 jours ? Oui c'est vraiment bizarre j'admets... »


©Saphirielle de Tatati
 MessageSujet: Re: Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn]   Ah bon les amis c'est sacré ? [pv Alouarn] EmptyDim 12 Avr - 15:51

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Je me laissais porter par la voix de mon interlocutrice. Je buvais chacun de ses mots, mon corps s’abreuvait de chacune de ses paroles. Je trouvais ce personnage bien curieux, et je fus heureux d’apprendre qu’elle était une artiste de rue. Je ris face à tant de discours. C’était un rire franc, un rire léger qui se voulait amical, apaisant. J’offrais mon bras à Alice pour qu’elle puisse prendre appuie dessus.

« Chaque chose en son temps, chère demoiselle. Nous avons une belle journée qui s’offre à nous. Laissons donc le soleil rythmer nos pas, et le vent nous jouera une douce mélodie qui, ma foi, mettra un peu de baume sur nos cœurs endoloris par les dures besognes de la vie. »

Je la conduisis au rez-de-chaussée. Ma famille s’y trouvait déjà et le repas avait déjà bien été entamé. Je tirais une chaise pour ma nouvelle amie et l’invitais à s’asseoir. Je sortis deux assiettes, des couverts, et des verres et les disposais convenablement sur la table. Je fis un geste en direction de l’autre homme qui se trouvait dans la pièce. Il portait une jolie chemise verte et un pantalon en lin aussi blanc que son hirsute chevelure. Il n’était pourtant pas très vieux, nous avions à peine cinq ans d’écart.

« Je te présente Linus Baxter. C’est lui qui t’a soigné lorsque tu étais inconsciente. Il est médecin de profession, et joue aussi le rôle d’époux et de grand frère. »

Il salua notre invité d’un signe de la tête et d’un sourire en coin de bouche. Il tenait dans ses bras un bébé qui tétait avec avidité la tétine de son biberon.

« Le petit, c’est Joshua. »

Je vins poser ma main sur l’épaule d’une jeune femme qui se dégagea d’un geste brusque. Elle n’avait pas encore digéré le fait que j’invite une inconnue dans notre caravane. J’haussais les épaules. Je ne pouvais pas faire plus d’efforts que je n’en faisais maintenant. Nous avions beaucoup moins d’étrangers depuis qu’elle habitait là. Pourquoi était-elle aussi méfiante que les autres ? Je ne comprenais pas leur façon de penser. Elle quitta la pièce avec une panière de linge sale. Linus prit la parole :

« Laisse-la se calmer. Astrid n’est pas bien méchante. Essaie de te mettre à sa place, elle n’est pas habituée à tes excentriques idées. »

« C’est quoi excentrique ? »

« Ça veut dire que tu es en opposition avec les habitudes reçues, ta singularité attire l’attention. »

« Est-ce que c’est grave d’être… excentrique ? »

« Non, ce n’est pas grave. »

Je vins lui déposer un baiser sur le front. Je caressais la tête du bébé et reportais mon attention sur mon invité.

« Aujourd’hui, c’est poisson et pommes de terre. J’espère que cela te convient. »

Je la servis copieusement. Je fis de même dans mon assiette. J’engloutissais avec avidité la nourriture. Un filet de bave vint couler le long de ma joue : je l’essuyais d’un revers de manche.

« Pour en revenir à la discussion de tout à l’heure, sachez que la gentillesse ne s’achète pas, elle se gagne, tout comme la confiance et la compassion. Certains vous diront que se sont des mots bien inutiles, moi je dis qu’un être vivant a besoin de ces derniers pour s’accomplir pleinement. Gardez-donc votre argent, je n’en veux pas. Et puis, entre artistes de rues qui vagabondent à travers le monde, on devrait se comprendre. »

Je lui souris.

« Dites moi, Alice, que vous a appris la vie ? »

Je me grattais la tête avant de reprendre :

« Pour ce que je sais, des gars ont été arrêtés suite aux témoignages d’enfants. La rumeur dit qu’ils ont aussi parlé d’une dame avec un pistolet. Elle serait venue les secourir alors que ces porcs tentaient de les violer. Il recherche cette femme en question. J’ai entendu dire que ces hommes sont déjà fichés dans les dossiers des autorités locales. Dans tous les cas, ils sont cuits. »

Je finis rapidement mon assiette ce qui me valu une remontrance de la part de mon frère. Je mangeais beaucoup trop vite selon lui. J’eus un hoquet, puis un petit rot. Je m’empressais de m’excuser avant de demander :

« Souhaites-tu prendre une douche maintenant ou après que je t’ai présenté le campement et tous ses habitants ? »
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