Il a fait son choix. Il ne veut que ma mort et celle des Légionnaires... Soit. Moi aussi.
En un cruel sourire, je me retourne, alors que je vois le danger que l'esprit a crié, et je saute en arrière, pour tenter d'éviter les bêtes de brume... Tenter...
L'un des animaux réussit à avoir ma jambe. Je n'hurle pas, c'est la jambe morte, c'est la fausse, mais je suis coincé, à terre, à sa merci.
Alors, c'est Kyofu qui prend le relais. C'est Kyofu qui bouge, et la jambe mordue devient une arme, une sorte de masse, agrémentée de piques.
Secouant le pied, me voilà armé en bas.

▬ Parfait, tu veux la même chose que moi... Alors faisons un pacte... Le pacte du Diable...

En vrai, il n'y a aucune promesse, aucun contrat, aucun accord. Juste une promesse que de toutes façons il tiendra... Que de toutes façons je tiendrais. Il n'y a que la mort des autres, il n'y a que la vengeance qui anime son esprit, or je connais les méfaits et les bienfaits de cette entité appelée Tisiphone dans le corps de la douce blonde aux yeux azurés, qu'est Abigail.

Tisiphone vit en elle. Tisiphone agit en nous. Chacun a quelque chose à reconquérir, à perdre et à gagner...
Dans un fluide mouvement, je me redresse, et tente de repousser les bêtes avec la jambe qui me sert d'armes, avant de redevenir normal, et de passer à l'acte.

De mes bras, ce sont des lames noires qui coulent, qui naissent, et arborent un magnifique plumage, aussi tendre qu'une caresse de Dame Faucheuse.
De mes yeux, ce sont des pupilles brillantes et dorées qui se mettent à grisonner pour enfin devenir le regard brûlant de la Peur.
De mon cœur, c'est une promesse de sang qui hurle à mon esprit.

Et alors que je le regarde, mon ton devient sombre, sérieux et tout à fait honnête.

▬ Si tu me tues, je veux que tu détruises Kusodari, celui que l'on connaît aussi sous le nom d'Adrien Campbell, cannibale au service de Black Jack...

Oh il les connaît sans doute, les précieux Légionnaires que tous rêvent de voir éparpillés en morceaux dans les ruines du Christina volé et souillé.
Et alors que mes paroles se font lentes, je vois ce qui l'effraie, je lis en lui, en lui insufflant cette sensation...

▬ Ohatsu Takumi, fille du Démon, amante du cannibale, Frost, la Dame de la neige que tu as déjà eu l'occasion de rencontrer...

Livrant les noms qu'il a sans doute déjà gravé dans sa mémoire, mes paroles sonnent comme un dégoût. Je n'ai jamais aimé quiconque était à Légion. Je ne désire que leur fin. A tous.

▬ Et si je gagne aujourd'hui... Je ferais de même...

Oh non. Ce n'est plus de l'humour. Ce n'est plus une moquerie. C'est mon cœur qui hurle à l'agonie. C'est mon être qui brûle avec parcimonie. C'est la mort qui souille chacune de mes paroles...

Et j'attaque.




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De mes yeux noircis d'argent, je suis en train de le mettre à nu. Sa Peur... Sa Peur m'apparaît, ravissant le glouton terrifiant se logeant en moi, en mes cellules et ma jambes, et j'en prends note. Ce que je vois est amusant, la cage et l'absence de liberté peuvent le tressaillir comme un vermisseau, alors que la volonté le maintient averti. Sans doute a t il ressenti cette infime instant de terreur en lui, mais il ne semble pas pour autant changer, ce qui m'esquisse un sourire.

Et lorsque je saute vers lui, c'est la brume qui jaillit, et Kyofu, alerte, m'embrouille l'esprit, obligeant à utiliser les longues ailes de mon dos pour donner de violents coups, et me surélever. C'est par ce mouvement constant, que je reste pour l'instant intouchable par ces renards nuageux, et mon regard devenant plus normal, c'est autre chose que je lui réserve.

Parce que ce petit pégase a perdu ses plumes. Parce que ses ailes sont cassées, je viens lui rendre un service, et les plumes noires arpenteront son corps. Car c'est un long serpent qui saute sur lui, des plumes en guises de crocs, d'écailles et de corps. Ce Quetzalcoatl résistant, prend source à mon épaule, et entoure délicatement de son long corps le bras affilié. Souple et insensible à une douleur, le serpent s'aie volontairement fait une fente au niveau de ma lame pour pouvoir me laisser le champs libre de l'attaque.

Je souris. Je jubile. Car même si l'attaque destinée à sa pomme d'Adam vient à échouer, c'est grâce à lui et sa brûle magique que le sort est resté dans l'ombre.

▬ Petit Pégase, qui a dit que le Corbeau était blanc ? Je ne suis pas animé par la même vengeance. Tu sembles n'en vouloir qu'à Jack et ses fidèles, je suis à la fois ami et ennemi. Fidèle à Jack, non, mais membre de sa guilde...

Est ce donc si difficile à comprendre ? Je ne suis qu'un gros maussade, comprenant bien trop tard ses erreurs. Je ne suis qu'une ombre sur la ville, le pays et le Conseil. Je suis la Mort Noire. Je suis le Corbeau. Je suis censé être en prison ou au bout daube corde, enchaîné ou la tête posée sous ma lame de fer.
Je suis un paria, jamais, sans doute, je ne serais l'humain, mais cela ne m'empêche pas de détruire les légionnaires.

Et avant même qu'il ne pose la question, si l'idée lui en traversait l'esprit, je répondus au sous entendu formulé.

▬ Eh oui. Kusodari, Ohatsu, Frost, et même une petite fille appelée Kathleen, une femme surnommée Béatrix, et d'autres fidèles font parties de Légion. Et Jiro n'est plus de cette guilde.

C'est sans sourire, mais avec un rictus intérieur que je lance

▬ Eh oui, c'est Yoite que tu as là...

Et le corps massif, empli de différentes lames, de différentes plumes, fonce vers Chris, avant de devenir invisible.
C'est alors qu'une brume grisâtre, fourbe, se glisse dans l'ombre de ce garçon avant de tenter de s'emparer de son corps, par un simple toucher. Un simple toucher terrifiant pour quiconque se laisse prendre. Un simple toucher impliquant la Peur... Un simple toucher qui fera revivre la terreur de la Peur passionnée du pauvre être qui se tient devant le Corbeau.

Mais qu'il évite, se défende, et se débarrasse de moi, la seconde partie de Rinku est Kawase. La seconde partie du lien, est mon grand et secret pouvoir, mon ami précieux.

Daryan ne tarderas plus longtemps.

Touche touche *tousse*




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Les différentes attaques échouent, une à une... Et bien que celle du serpent n'était que leurre, et bien que celle de mon corps acharné de plumes et de lames n'était qu'une distraction, je ne peux empêcher mon visage de marqué dans l'obscurité cette expression de dégout... Tout du moins... Si visage j'ai, car ce n,'est plus moi dans mon corps, qui attaque telle une masse molasse, ne sachant pas tirer partie de l'invisibilité offerte. Oh non, c'est bien lui... Kyofu, l'esprit de peur... Kyofu, l'ancestral Dieu piégé dans une enveloppe charnelle et plumeuse... Et moi ?

Moi je ne suis que la brume grise qui qui cherchait en vain à le toucher... moi, je ne suis que cet amas de fumée qui semble étonnamment relié au corps garni de noir, qui bien que non visible, ne sait trancher l'ennemi...

Moi, je suis désormais dans ce corps... Moi je suis l'esprit, et dès lors que d'un envol disgracieux et pourtant si discret, le jeune pégase saute au loin, je rage intérieurement, et fonce vers lui...
Mais la vitesse d,'un corps devenu comme le mien n'est rien comparé à un humain... Ou un cheval...

Lorsqu'il atterrit, lorsqu'il crée son épée, mon cerveau matérialise une fraction de seconde la lame blanche qui fut mon alliée durant toute une vie. La lame de Maginium, lumineuse, éclairant les tréfonds de mon être devenu trop noir pour que je sache m'y retrouver... Cette arme qui traversa mon corps de ma simple et stupide initiative... Cette arme qui révéla au grand jour ce que je n'acceptais pas auparavant... Je ne suis pas La Mort Noire... Comme beaucoup avant moi, je ne suis que l'imposteur, l'usurpateur de ce titre tant envié, et si détesté...

Cependant, cela ne veut pas dire que je ne suis personne. Je suis... Je suis... Le Corbeau.

Mon être focalisé sur cette image de l'épée, ne remarque pas que sa progression s'est arrêtée, et alors que l'ennemi au coeur de feu, plonge sa propre lame dans le sol, je réinitialise mon sort, afin de passer au plus important...


L'échange se fait, comme d'un naturel, pourtant artificiel. Mon corps, là bas, contrôlé par le Terrible, ne peut plus supporter l'éloignement de mon âme, et vice versa pour la brume... Alors, comme traversant l'espace, c'est à nouveau ma chaire et mes os, qui entoure mon esprit, et la fumée divine retourne en mon corps. Je suis là.

Je suis là, Daryan... Tu ne voyais que mon corps, tu ne me voyais pas moi. Les lames sortent du sol, et par malheur, mon pied... Le vrai... se fait prendre.

Alors c'est mon sang qui colorera la scène en premier ?

Ce pied déchiqueté n'est rien, par rapport à la souffrance de ma technique. Je suis en feu... de la façon la plus imagée possible. Mon corps semble brûler, et c'est cela qui attise mon cri, tant de rage que de douleur. Et la Haine...

Ah... Megaira se ferait un de ces festins...

Je m'élève plus haut, afin d'évaluer la scène. Je survole notre zone de combat, avant d'enfin plonger. Vers lui. Mais ce ne sont plus des lames traversant mes bras qui lui font face... C'est bien autre chose... Les griffes du diable que cette fripouille de Metatron, dans sa colère la plus blanche - ou noire - plongea dans un pot de ténèbres...
Ces griffes, toutes faites de plumes, tellement belle, ne se plantent pas en lui... Il ne sert à rien de l'attaquer avec une telle frontalité... Mais le sol se charge de ma puissance magique, et ce sont les dalles qui s'éjectent lors de l'explosion de souffle que je crée. Puis, dans un réflexe que j'ai appris depuis longtemps à ne plus devoir penser, mes ailes se durcissent, s'hérissent, avant de balayer trois fois tout autour de moi, de façon à prévenir de sa future riposte... Et enfin, elle se referment, autour de mon corps, lequel se couvre lentement de l'armure. Je deviens d'un noir exubérant, et au milieu du cratère difforme que j'ai formé, je fais ce que je ne pensais lus devoir faire... Et deux serpents viennent entourer mes bras pour les camoufler... Deux serpents aussi vicieux que moi...

Mais, Daryan...


T'en soucies tu ? Ou es tu plus futé que ce que je pense, au point que tu ne soupçonnes mon invité de préparer un sale coup ? Tu aurais bien raison...

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Alors que paré de mes serpents je concentre en mes mains l'énergie de ma magie, je sens la brume m'envahir. L'être en mon sein réagit avec une prestance sans pareille, et mes yeux arborent de nouveau cette couleur grisâtre reflétant la Peur de mon ennemi. Je le vois quatre fois, et je sens le tout se déclencher.

La brume explose, et les flammes ravagent ce corps rouge prisonnier de l'amas d'eau évaporée. Du déluge de flammes, un projectile rouge et noir, vrillant rapidement sort en trouant l'attaque, en se faisant ralentir par les lames. Et le corps a l'intérieur de l'explosion semble souffrir... Mais pourtant, c'est de celui sortant que le cri se fait entendre, et la flèche transperce en plein cœur l'immobile.

Je suis sauvé, l'Epouvantard a fonctionné. L'une de mes peurs a fait face à cette attaque, que je crois finie, et la vitesse de ma rotation me permet, avec l'armure noire, et les ailes protectrices, d'échapper aux renards. Mais c'est une fois hors de danger, que je me fais avoir par le canon, et à peine ai je le temps de la créer, que ma bulle de défense se brise comme un chocolat face aux dents que représente la dernière attaque.

Mon corps est alors dévoilé de nouveau, l'armure est cassée en partie sur mon torse, et mes ailes se sont sacrifiées pour moi.

Mais l'Epouvantard, qui me permet de séparer l'entité Terrible et jalouse qui en moi se prélasse, de mon corps, et nous permet alors de revêtir l'illusion de l'une des seules personnes au monde qui puisse me faire peur : Black Jack, tient bon. Et si, moi, je me retrouve à terre dans un nouveau cratère dû aux griffes, qui me permit d'échapper à la morsure de la brume, Kyofu lui, fait toujours l'appât pour appâter ce mignon petit chasseur en herbe...

Alors c'est tout naturellement, cachant dans la fumée de cette nouvelle explosion, mon visage grimaçant et mon corps blessés à plusieurs endroits, que je m'amuse à déclarer ce fait évident accompagné du bruit de mes mains applaudissantes.

▬ Je suis assez impressionné. Tu as manqué ton but, mais pas...

Et mon visage apparait, et mes yeux plongent leur regard terrifiant dans celui de Daryan qui doit tout naturellement regarder en ma direction, mes paroles et ma voix étant sûrement pour lui, sources d'agacement.

▬ ... Ta cible !

Le cauchemar, le sortilège Nightmare, s'active alors, et mon être se nourrit de la frayeur que je lui crée, dans ce monde irréel que j'imprime dans son cerveau. Loin d'être réel, mais loin d'être illusion, le monde tel que le perçoit Chris Illunar change doucement. Et il se retrouve alors seul... Ou presque.

Dans cette rue reproduite a l'exactitude, la fumée des attaques disparaît lentement, et ma voix sans ma présence existe pour lui, et décrète sur ce ton de terreur

▬ Elle avait disparue, mais je la gardais... Elle avait disparue, mais toi, Daryan, tu l'as tuée...

Et ce que voit Chris, empalé par la flèche, abîmé par les flammes, tailladé par les lames, mordu par Inari, c'est le corps sans vie d'Abigail Phoibos. Qu'il s'approche ou s'éloigne la vision imposée ne peut se défaire. Qu'il prenne dans ses bras ce corps, ou l'enterre, il continue de vivre dans ce monde virtuel et crée de toutes pièces. Et autour de la rue, est une brume. Et chaque objet pénétrant ce brouillard, ressort par son entrée.

Chris Illunar est dans une cage, et Abi est morte près de lui...

Qui a détruit l'autre ?

Pendant ce temps, je me restaure de la peur, je m'en abreuve et m'en nourrit. Black Jack, pour moi seulement, apparait mais ne me tétanise pas. Je suis concentré sur ce que j'impose à mon ennemi...

Quand enfin, mon corps chauffe de trop, je fais pousser ma paire d'ailes, et dans un silence furtif, je viens caresser le sol de mes nouveaux membres. Je m'élève dans les cieux, en continuant mon regard sur Chris, n'ayant plus besoin de voir ses yeux, et je maintiens et marque bien dans sa tête le corps d'Abi tuée par les multiples attaques du Pégase. Kyofu est depuis quelques minutes rentré là où je le contiens, et en empruntant la voie du silence, je m'envole.

Je ne peux te tuer, jamais elle ne me pardonnerait...


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Kyofu, nappé dans le leurre a l'allure de l'une de mes peurs vient se faire congeler comme un joli esquimau, et l'esprit retourne en moi alors que l'illusion du crâne rouge disparaît. On ne peut congeler l'irréel et c'est donc une boule de glace pure qui vient exploser, tandis que l'homme disparaît, après avoir été convaincu d'avoir tué Abigail... Mais dans ma sottise j'ai oublié leur dédoublements multiples, et en quelques secondes, alors que je croyais jouir de ma victoire, c'est un sabre qui se met sur mon cou.

Et lorsque je regarde l'assaillant, je le vois lui, le crâne rouge. Et je me perds un instant, victime de ma propre peur, alors qu'en mon sein, le Terrible l'huile quelque chose.
Qu'est ce donc ? Que me dis tu ? Black Jack est mort ?

Et c'est lorsque mes yeux écarquillés se baissent là où ma marque était, que je me souviens de cet écran de lumière diffusé dans le ciel, non loin de la ville des neiges, et que je me rappelle que Black Jack n'est plus.
Mais mon cerveau reste sur l'image du crâne, et c'est Kyofu qui intervient en moi.

Alors mes yeux en face de ce faux Jack se grisent doucement, et je vois de nouveau la Peur de Daryan. Elle ne lui provoque plus rien, cette technique, car je ne cherche pas à lui montrer ce que je vois, mais à voir ce qu'il ne veut pas me montrer.
Sa peur de la cage, est très différente du funeste dragon que Jack redoutait, et je comprends alors que le Dieu en moi a trouvé la faille de mon cerveau.

▬ La prochaine fois, ne parle pas d'une sentence, fais la tout simplement.

C'est un aveu à ma faiblesse que mes paroles dévoilent. Car je reconnais que s'il m'avait tranché la gorge plutôt que de me l'annoncer, je n'aurais rien pu faire. Mais il a commis l'erreur d'attendre un infime temps me permettant de trouver le moyen de ne plus voir une frayeur de être, et sans attendre ni réfléchir, les lames à mes bras poussent vers l'arrière, et me permettent de glisser hors de la portée du clone d'Illunar. Je ne regarde pas en arrière, et mon armure est forcée par ma magie de revenir me protéger le cou, au détriment de me déchirer la peau en premier. C'est alors que la lame posée sur ma pomme d'Adam glisse sur des plumes et que celles ci invoquées en dernier recours tombent après m'avoir arraché un soupçon de ma peau. Je plaque alors ma main contre mon cou, et retombe sur le sol, avant de laisser la place à mon indescriptible invité, voisin de mes pensées.

Kyofu le Terrible, Dieu de la Peur camouflé en mon sein peut prendre le contrôle de mon corps, comme face à Abigail, tandis que j'arrache rapidement un morceau de ma chemise pour le nouer autour de mon cou.

Et avec la voix du seigneurs des frayeurs, je déclame

▬ Allons allons... Seriez vous finalement à capables, Illunars, de tuer le seul qui sait où la Dame de Fer est retenue ?

Parce que le mensonge est une douce mélodie pour les plus démunis lors d'une défaite évidente, il est émis de mes propres lèvres et je me les mords un instant. Mes lames toujours présente finissent par disparaître, tandis que je tombe à genoux, mes ailes couvrant mon corps entier. Et je puise dans mes ressources pour expédier des plumes tranchantes là où je ne vois pas, pour entendre un bruissement de déplacement d'un des clones. Et lorsque mes ailes libèrent mon corps à nouveau, mon Cauchemar se fat plus fourbe encore.

L'un des Daryan ne voit plus que les autres, si le faux Black Jack a évité la disparition et mes lames par la même occasion. Ainsi le ciblé de mon sort ne voit que les Daryans, mais sous une autre forme. Oui... L'un des Chris se trouve être pour lui Kyofu, tandis que l'autre a mon apparence.

Quant à moi, j'ai pour lui celle de Chris, dans cet univers apocalyptique qu'il voit désormais.
Au centre est le corps évanoui ou décédé de la Dame de Fer, en accord avec ce que Kyofu annonça, et je me regorge et me renfloue du sentiment terrible de la crainte des Daryans restant de la possible mort d'Abigail.


Tu t'en mordras toujours les doigts alors que je goûterais ce met exquis qu'est ta terreur...

© By Halloween sur Never-Utopia