Sujet: Un homme, une femme et des sales gosses [Eileen] Mer 25 Fév - 18:39
Invité
Click
Comme bien trop souvent à Lamia Scale, les emmerdes avaient commencées par une entrevue avec Obaba. Considérant que Teneo était tout, sauf un nouveau, dans la guilde de la femme-serpent, la vieille maîtresse de guilde avait décidé qu'il était inacceptable qu'il soit aussi faible et inactif. Elle avait donc tout aussi impérieusement déclaré qu'il était plus que temps qu'il commence intensivement les missions. Et pour ça, elle lui avait également assigné un partenaire. Enfin, une partenaire. Et bien sûr, c'était à Teneo d'annoncer à Eileen Fa Long qu'ils désormais un duo par décision du maître, du moins pour la mission qu'elle lui avait refilée, une série de vols chez les marchands d'une petite ville voisine. Probablement des gamins, vu le modus operandi pour le moins boîteux. Rien qui ne serait pas rapidement réglé, bien sûr, mais ce n'était que le début pour le tireur blond. En y réfléchissant bien, il ne connaissait pas vraiment Eileen. Ca faisait un moment qu'il était là -et elle aussi, s'il ne se trompait pas- mais ils n'avaient jamais eu l'occasion de parler ou de se rapprocher spécialement. Il la connaissait de vue. C'était une autre fille de Lamia Scale. Point.
Pour rester honnête avec lui-même, il lui aurait été difficile de donner tort à Obaba. Il était plutôt bon à 15 ans mais, depuis, l'absence de défis sérieux l'avaient fait stagner, voire régresser. Au cours d'un combat de longue haleine, il serait vite épuisé. Il avait été formé pour abattre des adversaires d'un seul coup ; et si cette façon de combattre était le fer de lance de son répertoire, le guerrier bien préparé ne se contente pas d'une simple lance. Aussi, bien qu'il était pour lui hors de question de l'avouer, il était plutôt content de commencer une longue série de missions. Ca ne lui ferait pas de mal, c'était certain.
Il avait donc rejoint Eileen dans la salle commune, la saluant d'un simple signe de la main.
"Lut… Obaba veut qu'on s'occupe d'une mission à deux… J'te demanderais bien si t'as des objections à ça, mais je pense qu'on sait tous les deux que dire non à Obaba n'est pas une option."
Il lui avait tendu l'affiche de la mission. La récompense était modeste, certes, mais restait appréciable pour l'effort que cela représentait. Lui laissant le temps de lire, il la détailla du regard. Comme dit plus haut, il ne la connaissait que de nom, limite de vue, et l'idée de partir en mission, même simple, avec quelqu'un dont il ignorait tout ne lui semblait guère alléchante. Il profita donc de ce petit instant de répis avant le départ pour étudier sa physionomie d'un rapide coup d'oeil, quitte à passer, pour les plus prudes, pour un pervers, à observer d'aussi près une femme.
Elle était à peine plus âgée que lui, encore tout à fait dans la fleur de l'âge de son point de vue. Peut-être une petite trentaine, tout juste, pas beaucoup plus. Si le contexte avait été différent, il aurait pris le tien d'apprécier une certaine beauté dans les traits, mais l'affiche n'était pas si longue que ça et il préférait éviter de lancer une gêne pareille dans l'air. Comme pour marquer la fin de cette observation, il se râcla la gorge.
"C'est pas très loin d'ici… Si tu veux mon avis, c'est faisable à pied, mais on peut prendre le train, si tu préfères. Comme tu le sens."
Sujet: Re: Un homme, une femme et des sales gosses [Eileen] Mer 25 Fév - 20:06
Eileen Fa Long
Click
Titre : La chinoise mal démoulée Crédit : Sun Shang Xiang. Modifié par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2585/35000) Mérite: (108/160)
A military duet ?
Messire Teneo
J’ai toujours rêvé de retrouver un camarade. Une personne qui me comprenne et avec qui j’ai envie de sillonner Fiore en long, en large et en travers. Ce petit grain de folie qui me manque lorsque je rentre dans une taverne et me joint à un concours de boisson. Si Maxime et les autres avaient été là, je serais sans doute en train de faire les quatre cent coups au quotidien. Je suis nostalgique, quand je repense à ceux que j’ai laissés derrière moi à Joya et pourtant, je ne saurais me contraindre à les regretter. Pour moi, le passé s’appartient et jamais je ne retournerais là-bas. Seulement, en six années de bons et loyaux services à Obaba-sama, la réalité était là. Je ne connaissais mes camarades que de visu pour la majorité d’entre eux. Bien que hantant le bar, jamais je n’avais pu me lier assez avec les autres pour être entièrement à l’aise. Je n’avais pas encore trouvé, parmi ceux que je considérais comme une famille, la personne avec qui je m’entendrais suffisamment pour retrouver la soldate dévergondée que j’étais. Mais parfois la chance nous sourit. Ma chance, à moi, elle ressemble à une petite tête blonde. Je me souviens encore de notre première mission. D’un point de vue purement objectif, on nous avait confié une chasse aux voleurs. Dans la réalité, il s’avère que cela a été légèrement plus… compliqué.
Effondrée sur la table, Eileen regarde pensivement par la fenêtre. Fraichement revenue d’Harujion, elle achève sa nuit devant une tasse de thé brûlant que lui a confié le barman. Changeling, sagement lové autour de son poignet, n’a pas donné le moindre signe de vie depuis près de deux heures. Quand bien même la jeune femme entend la voix suraiguë de sa maitresse de guilde, elle ne bouge pas d’un cil. En cet instant, elle semble incarner la paresse elle-même, avec ses grands yeux plongés dans le ciel nuageux de la matinée. Elle ne se préoccupe guère des regards de ses camarades et se contente d’un petit signe de la main pour ceux qui la salue. Intérieurement, elle tente de se motiver pour choisir une mission. Cette décision semble s’accélérer lorsque la voix d’Obaba disparait du fond sonore de Lamia Scale. A l’idée que la vieille femme se dirige par ici, Leen se sent soudainement dans une forme olympique. C’est alors qu’elle remarque le blondinet qui s’approche de son lieu de repos. Curieuse, elle hoche la tête en souriant pour toute réponse à son salut.
« Voilà une affaire rondement menée, on dirait. » Répond-elle simplement en saisissant la missive.
Son regard parcourt rapidement les lignes de la plainte du client puis elle lâche un soupir. Cette mission sonnait comme une sorte de routine mais qu’importe, elle était plus intéressée par la perspective de côtoyer un de ses compagnons de guilde. La brune étudie encore quelques secondes le texte et se lève. Consciente d’être dévisagée, Eileen baille aux corneilles pour chasser l’agacement que provoque généralement ce type d’attention chez elle. Cependant, elle ne réussit pas à en vouloir au jeune homme. Il est légitime qu’il essaie de saisir si elle risquait d’être un poids ou non. S’étirant, elle tente de se réunir les rares informations qu’elle possède sur Teneo Bluespringer. De son point de vu, le jeune blond n’est pas désagréable à l’œil et, pour le peu qu’elle se souvienne, est plutôt amical envers les autres. Au-delà de ça, la Fa Long n’en sait guère plus et cela joue en sa faveur. Elle hausse les épaules lorsqu’il se racle la gorge.
« Si vous savez monter, Sorrow sera sans doute autrement plus rapide et efficace. Sinon, nous marcherons. »
D’un geste ample, elle lui fait signe de la suivre et se faufile entre les tables. Volontairement, elle tâche de prendre un peu d’avance et s’adosse à la porte ouverte pour regarder le blondinet la rejoindre. La soldate jauge mécaniquement le moindre de ses mouvements, remarquant presque aussitôt l’absence d’arme visible à ses côtés. Ses pas, soigneusement minuté, reflète une étrange détermination malgré que sa tête hésitante. Leen cligne des yeux, perplexe. Elle cherche un instant la raison de cet étrange mélange puis s’arrête aussitôt. Nul besoin d’être un génie pour s’apercevoir que c’était sans doute sa faute. Son regard se fixe dans les yeux de son interlocuteur et elle hausse à nouveau les épaules devant son expression.
« Vous avez oublié votre manteau, Messire. »
Elle se détourne de lui et porte deux doigts à sa bouche. Le sifflement, trois fois court puis long, fait lever la tête d’un hongre qui broute librement non loin des deux Lamia. Joyeusement, le cheval trotte jusqu’à eux et donne un coup de museau complice à sa maitresse avant de regarder son accompagnateur. Sorrow tente de hennir mais une voix si reconnaissable traverse le silence pesant entre les deux jeunes gens.
« QU’EST-CE QUE VOUS FAITES ENCORE LA MOLASSONS ? » Avant même que la demoiselle n’est pu se retourner, elle se met à tourner sous la houlette experte d’Obaba-sama. « ALLEZ-Y, ET QUE CA SAUTE ! » Relâchant sa victime, la maitresse de guilde disparait à nouveau dans le bâtiment.
Ce genre de scène, c’est typique d’Obaba-san. Là où les autres vous souhaitent bon voyage, la toute puissante furie de Lamia, elle vous hurle après. J’ai fait un ou deux pas chancelant avant de basculer sur les fesses, légèrement sonnée. Je me souviens avoir cligné des yeux longuement en regardant Teneo. Puis j’ai tout simplement éclaté de rire devant la bizarrerie de la situation. J’ai sauté sur mes pieds et suis montée sur Sorrow avant de tendre la main à mon coéquipier en souriant malgré le début de mal au crâne lancinant que venait de m’offrir Obaba.
« En selle, camarade. Sauvons-nous avant qu’elle ne revienne ! »
HRP:
Désolée, je ne fais point grandement avancer le RP >w<
Sujet: Re: Un homme, une femme et des sales gosses [Eileen] Jeu 26 Fév - 18:58
Invité
Click
Teneo Bluespringer observe le cheval d'un air méfiant. Pas qu'il le considère le moins du monde comme menaçant, mais il n'a pas l'habitude de monter. Pas du tout, en fait. Pour être juste et exact, il n'a jamais eu l'occasion de grimper sur une de ces bestioles. Et tout ce que lui inspire un cheval, même d'aspect aussi jovial, c'est une série de chutes douloureuses avant de comprendre enfin comment ça fonctionne, ces machins-là. Il hésite donc un moment devant la main tendue d'Eileen. Mais bon, après la tournante que vient de lui infliger Obaba… Il aurait du mal à lui imposer de marcher. Question de gentillesse et de galantrie évidente. Il saisit donc la main féminine et s'en sert comme appui pour monter. Il hausse un sourcil, surpris de voir comment le cheval se redresse soudain. Manifestement, le dénommé Sorrow s'était volontairement rabaissé jusque là pour lui permettre de monter sans peine. Souriant doucement, Teneo lui flatte doucement le ventre, l'air de dire "Merci poto !"
Et c'est ainsi que les deux compagnons firent une route rapide et sans accrocs. Enfin presque. C'est couvert de bleus, dus à ses multiples chutes, que Teneo met un pied dans la ville concernée par la mission. Quelques petites maisons de briques, aucun bâtiment élevé à plus d'un étage. Le stéréotype du trou paumé à tous les points de vue. Descendant avec difficulté de Sorrow, les jambes encore souffrantes, il avance doucement le long de la grand'route, pavée, de l'endroit. Un rapide coup d'oeil met en évidence le fait que les autres rues de l'endroit n'ont eu le droit qu'à de la terre battue par les marches et le temps. Observant l'endroit pour glaner le maximum d'informations en un minimum de temps, il repère rapidement un homme qui leur fait des signes. Il jette un coup d'oeil à Eileen, puis se dirige vers l'homme. Celui-ci est debout derrière son étal -probablement l'un des marchands qui a commandé la mission-, de la petite verroterie à première vue ; lorsque le blond est à son niveau, il se penche en avant, d'un air de conspirateur.
"Pssst ! C'est vous, les mages de Lamia Scale ?
- Euh… Oui, c'est nous", répond Teneo à haute voix avec la délicatesse d'un hippopotame, "Vous êtes le commanditaire ?
- Pas si fort, gamin ! Peut-être qu'ils nous écoutent…
- Ils ?"
Le tireur ne peut retenir un haussement de sourcil pour le moins cynique. Le marchand qui lui fait face, un petit homme gras et aussi myope qu'une taupe, vu ses lunettes, a tout du paranoïaque classique. De quoi lui faire douter du bienfondé de la mission…
"Oui, les voleurs quoi ! Ils sont forts, très forts ! Je ne sais pas quand est-ce qu'ils font leur repérage !"
L'ancien soldat jette un œil autour de lui, constatant que la place du marché est une place centrale, visible de presque toutes les maisons du village. Chercher un point d'observation pour trouver les voleurs aurait été à peu près aussi futé que chercher un fetus de paille dans une botte de foin. Il se gratte un instant le crâne, pensif. Avec son sniper, il peut tout aussi bien se poster sur le toit d'une maison et attendre qu'un voleur se pointe, le neutraliser et le faire parler. Mais cette solution lui semble… Trop simple. Et surtout, il se voit mal exclure Eileen à ce point, même si ça rend les choses plus faciles. Il n'aurait pas fini de tourner si Obaba l'apprenait… Aussi, il se tourna vers sa collègue.
"Du coup, on fait quoi ? On attend récidive ou on enquête auprès des habitants ? Dans tous les cas, j'te suis, c'est toi le chef."
Sujet: Re: Un homme, une femme et des sales gosses [Eileen] Ven 27 Fév - 16:32
Eileen Fa Long
Click
Titre : La chinoise mal démoulée Crédit : Sun Shang Xiang. Modifié par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2585/35000) Mérite: (108/160)
A military duet ?
Messire Teneo
La façon dont Teneo chevauche m’a laissé perplexe, je dois bien l’avouer. Pas un seul instant il n’a songé qu’il serait sans doute plus simple de s’accrocher à moi pour rester en selle mais soit. Il y avait quelque chose de touchant à le voir remonter encore et encore. Il progressait sans anicroche et à rythme régulier si bien que les derniers kilomètres furent uniquement rythmé par le pas de Sorrow. Le village où nous nous rendions n’était guère luxueux. Il était aisé de remarquer les seaux et les établis d’un forgeron comme le vacher qui se dépêchait de traverser la rue vide avec un petit baluchon. Cet endroit, prospère, me paraissait un lieu fort peu approprié pour une mission comme la nôtre mais parfois, les apparences sont bien trompeuses.
Eileen regarde son coéquipier s’approcher de l’homme. Aussitôt désintéressée, son regard se perd dans l’observation de son environnement et elle saute souplement à terre. De la poussière se soulève de sous ses pieds et s’étiole lentement alors que la jeune femme flatte l’encolure du hongre. Elle se met à compter discrètement les traces de pas qui orne l’allée. Ses yeux s’arrêtent de temps à autres sur les objets de la vie courante qui trahissent l’activité fermière du petit village et elle lâche un soupir. La brune se décide alors à laisser Sorrow sur place et à rejoindre le mage blond et l’homme caché derrière son comptoir. Le visage lisse de la demoiselle croise le regard du marchand avant de se baisser sur ce que contient son étal. Les fruits brillent comme des sous neufs et leur couleur chaleureuse laisse sans peine imaginer tous le soin que leur procurait ce petit homme aux yeux fatigués. Leen arque un sourcil puis fait tourner un des fruits entre ses doigts. Sans y penser, elle se met à jouer avec en observant pensivement Teneo. Avec le peu de chose qu’ils savent, rien ne pourrait leur permettre de mettre sur pieds des recherches un tant soit peu efficaces. Soudain, son regard dévie et se fait dur. La jeune femme n’aime pas l’idée de se tourner les pouces sans raisons, cela lui donnait l’impression d’effectuer non pas une mission mais un test. Changeling, jusqu’à présent terriblement silencieux, se déforme autour de son poignet. Il semble un instant hésiter entre l’une de ses formes avant de redevenir le discret petit bracelet de cuivre que porte la demoiselle. Le marchand, qui était obligé de rapprocher son visage de ses interlocuteurs pour pouvoir les voir, eut un léger mouvement de recul devant la réaction du métal ensorcelé.
« Comment étaient ses voleurs ? Que prennent-ils en particuliers ? - Je n’ai pas eu le temps de bien voir mais ils sont petits et forts. Vraiment très fort. Ils ont réussi à venir à bout du confiseur. Pourtant c’est un sacré morceau, nôtre confiseur ! - Fort bien. Voilà qui est intéressant. Que savez-vous d’autre Messire ? - Y’a deux jours, la p’tite Lucile a perdu près de la moitié de son stock de miel et ma dernière fois, ils ont mis la main sur mon plus beau cageot de pomme. J’étais dans une de ses colères... Mes pauvres pommes sont tous ce que j’ai, vous comprenez ? Il faut absolument que vous les attrapiez mais je vous en supplie, ne leur dites pas que je suis dans le coup sinon ils pourraient se venger et… - N’ayez crainte, nous nous en chargerons. Je vous remercie pour votre coopération, Messire. »
La soldate attrape Teneo par le bras et s’engage dans la rue. Son esprit marche à plein régime, confondant les petites histoires qu’elle avait déjà vécu dans la garde de Joya avec la situation. Un éclat satisfait se met à briller dans ses yeux. Sorrow les suit au pas. Le bruit des sabots de l’animal résonne un peu trop au goût d’Eileen mais elle n’a guère la possibilité de masquer ceux-ci. Tranquillement, elle oblique à la rue suivante et relâche son camarade de guilde une fois certaine que le pauvre homme ne serait pas trop suspecté par leur passage. Elle s’adosse au mur d’une maison un peu défraichie, croisant les bras. Sa tête se baisse doucement et ses yeux se ferment, tandis que sa poitrine se soulève dans un soupir.
« Dites-moi, il n’y a pas quelque chose qui vous interpelle, dans ce qu’a déclaré le marchand ? » Laissant le silence s’installer quelques secondes, Leen en profite pour relever la tête. « Des pommes, du miel, des confiseries. Quel genre de voleur pourrait donc être assez friand de ceci pour défier un corpulent confiseur, d’après toi ? »
Le regard de la soldate croise celui du blond et un sourire complice s’étire sur ses lèvres. Pour elle, il n’y avait pas grand-chose à chercher au-delà de ça. Attendant, qu’il saisisse ce qu’elle souhaite dire, la Fa Long tapote la tête de son cheval et lui désigne un petit café du doigt en claquant de la langue. Le hongre fait volteface et pousse gentiment Teneo avec son museau avant de gambader gaiment vers l’établissement et poser sa bride sur le poteau prévu à cet effet. La jeune femme pouffe en observant l’expression de son ami.
« Sorrow vous aime bien, on dirait. » Son sourire s’étiole doucement et elle quitte son appui. « Mais revenons à nos moutons. Pour monter un plan contre ces petits voleurs, il va falloir qu’on puisse couvrir nos arrières. Si je puis me permettre, sans connaitre nos capacités, cette tâche risque de se révéler plus ardue que prévu. Qu’en penses-tu ? »
Une approche pareille vous parait surement directe. C’est vrai que ça l’est un peu mais je n’avais guère le choix. Avez-vous déjà vu un général fomenter un plan à partir de supposition, concernant ses hommes ? Oh, je ne nie pas que la chose puisse être intéressante mais j’ai bien peur qu’elle soit plus que contreproductive. Dans nos circonstances, même si notre objectif était loin de remettre notre vie en jeu, cela restait tout de même essentiel pour attraper ces enfants. Il n’y a rien de pire qu’un garnement farceur car il a la curieuse et déconcertante capacité de vous claquer entre les doigts à la moindre occasion…
Sujet: Re: Un homme, une femme et des sales gosses [Eileen] Ven 27 Mar - 21:48
Invité
Click
Des gossses. Depuis le début, ils pourchassaient des gosses. Maintenant qu’Eileen l’avait dit, c’était l’évidence-même, pourtant sans cela Teneo ne s’en serait jamais douté. Pommes, confiseries, miel… Le soldat blond avait l’impression de retrouver la fourchette qu’il avait cherché pendant des heures dans sa main. Il ne put retenir un large éclat de rire devant une telle ironie. Reprenant son souffle avec peine, il s’essuya les yeux, un sourire sur le visage, avant de sursauter brutalement, avant de pouffer à nouveau à la suite de sa camarade de mission. Avoir peur d’un cheval… Lui. C’en était risible. Il regarda Sorrow partir s’abreuver d’une démarche conquérante avec une mine réjouie. Il n’avait pas autant ri depuis longtemps, et jamais pour si peu. Soupirant doucement, il se passa la main dans les cheveux, qui bataillaient pourtant déjà avec la gravité.
“Soit, des mioches. Bah, au moins, le combat ne devrait pas être trop complexe, c’est l’avantage.”
Haussant un sourcil alors qu’elle le questionnait sur ses capacités, il acquiesça doucement. Si elle ne l’avait pas demandé, il n’aurait pas tardé à le faire. Il préférait, lui aussi, connaître leurs possibilités à tous les deux. Une démonstration valant toujours mieux qu’un long discours, il invoqua son Bloody Jaw, une lourde arme de poing, dans le style Desert Eagle, si elle s’y connaissait un peu en matière d’armes magiques.
“J’invoque des armes. Pas d’épées ou d’armure, juste des flingues, en fait. Ce qui est bien pratique. Sans vouloir me vanter, je m’en sors plutôt bien quand il s’agit de les manier. D’aucun dirait que j’ai tout d’un sniper de génie… Qu’il aie raison ou tort, ce n’est ni ma préoccupation ni mon domaine de compétences de le déterminer. Je tire, la plupart du temps ça touche, mon adversaire ne bouge plus. Je ne cherche pas beaucoup plus loin que ça. J’évite de tuer, c’est tout."
Il cligna longuement et douloureusement les yeux pour dire cette dernière phrase. Des gamins. Plus que jamais, il devrait faire attention à ses attaques. Le problème avec un mioche, c’est que c’est fragile, et que quand on en a cassé un on se retrouve avec une foule de parents et de villageois en colère sur le dos. Une connerie à éviter, donc.
“Et toi, comment tu te bats ? Pas besoin d’être un haut conseiller pour deviner que tu es entraînée en tant que soldate, ça crève les yeux. On marche pareil. M’étonnerait pas que tu fasses appel à des armes, toi aussi…"
Plus traditionnelles que les siennes, dirait Teneo. Mais il préférait ne pas trop s’avancer : d’abord parce qu’il pouvait très bien avoir tort et passer pour un abruti jugeant les livres à leur couverture (ce qu’il faisait, mais chut), ensuite parce que c’était… Indiscret. Enfin, de son point de vue. Rangeant son pistolet entre son pantalon et sa ceinture, il lui indiqua le café où Sorrow s'abreuvait d'un signe de tête, offrant de poursuivre cette conversation dans des circonstances plus confortables.
HRP:
Je sais que je t’ai vachement fait attendre pour un truc aussi court, mais bon… Justement, je t’ai vachement fait attendre, il était temps que je poste >w<
Sujet: Re: Un homme, une femme et des sales gosses [Eileen]