“Teneo ! C'est ton tour de faire les courses !

- Mais je l'ai déjà fait la semaine dern...

- Je vais te faire tourner, moi !”

Fuyant avant que la maîtresse de Lamia Scale, la “très honorable” Obaba ne mette sa menace centrifuge à exécution, Teneo était donc reparti pour la ville de Whatufoune remplir les stocks de nourriture et (surtout) de boissons de la guilde. En soi, cette partie-là avait été plutôt simple. Le soleil de plomb mis de côté, il avait simplement eu à rejoindre l'échope habituelle, pour laquelle la guilde à la femme-serpent était une habituée de la maison. Pendant que le gérant remplissait son sac des provisions demandées, Teneo se laissa aller à observer la rue inondée de lumière par l'astre du jour. Les gens allaient et venaient en une mêlée presque compacte. Par-ci par-là, quelques uns portaient des capuchons, comme une touche de mystère qui ajoutait tout son sens à ce défilé de passants. Qui était qui, sous une capuche ? Qui pouvait se vanter de ne pas être grisé par cette touche d'ombre qui recouvrait son visage, le plaçant à l'abri de la connaissance de ses voisins ? Adultères, criminels… Ou simplement de classiques badauds dont la résistance à la chaleur ne payait pas de mines, et qui préféraient ne pas subir une insolation le soir venu. Personne ne pouvait le savoir, au fond. Et c'était bien là ce qui rendait les mouvements de foule intéressants pour l'oeil. Soupirant, le mage de Lamia Scale se pinça mentalement pour se sortir de ses pensées. S'il rentrait trop tard à la guilde, Obaba le mettrait un peu trop littéralement à son goût en orbite. Sans parler des membres qui devaient déjà s'impatienter, en l'absence de leur carburant principal – comprenez par là : la bière.

Remerciant le marchand, Bluespringer récupéra son sac et, le glissant sur son épaule, sortit pour se mêler à la foule, repartant en direction du nord. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour réaliser que la bretelle dudit sac était en train de se déchirer. Ne pouvant s'arrêter, au milieu de cette foule, il s'en retrouva obligé de continuer à marcher alors qu'il tentait vainement d'arranger l'état du sac en toile. Sans regarder le moins du monde, devant lui. Un choc le ramena à la cruelle réalité : dans une rue, les gens peuvent aller dans les deux sens. Relevant la tête, déjà prêt à présenter ses excuses, il réalisa que les gens autour de lui s'étaient mis à crier. Il haussa un sourcil. La jeune femme qui lui faisait face ne lui semblait pas le moins du monde dangereuse, ou effrayante. Elle avait certes les cheveux blancs… Mais tout de même, il n'y avait là ni plus ni moins qu'une jeune femme dont le capuchon était tombé. Ravissante, qui plus est. Avec toutes les provisions que Teneo venait d'acheter étalées à ses pieds. Cela dit, il ne pouvait nier que son regard lui déplaisait. Elle le fixait… Non, le dévorait littéralement du regard. Des femmes -et même des hommes- qui appréciaient son physique, il en avait déjà croisés. Il avait l'habitude, ça ne le gênait plus depuis longtemps. Mais là, c'était différent. Elle avait un regard de prédatrice – il avait l'impression d'être une antilope goûteuse sous la langue d'une lionne qui délimitait avec un peu de salive le carré de viande qu'elle allait s'offrir au déjeuner. Et franchement, ce n'était pas une sensation agréable. Du tout.

"Vous ne pouvez pas regardez où vous marchez un peu! Imaginez un peu vous m'auriez fait mal. Excusez-vous!"

En soi, elle était en droit de demander de telles excuses. Il ne regardait effectivement pas le moins du monde où il marchait. Mais entre son regard, ça, et les provisions par terre… L'humilité du fautif l'avait quitté en un clin d'oeil. Soupirant longuement, il s'accroupit, ramassant ses provisions et, sans la regarder, répondit posément.

"Pour se rentrer dedans, mademoiselle, il faut être deux. Je m'excuserais avec joie… Si j'étais en tort. Ce qui n'est pas le cas, malheureusement."

Autour d'eux, la rue s'était vidée en l'espace d'une minute. La peur que pouvait inspirer une délicate chevelure blanche était-elle si importante ? Une superstition locale, probablement. "Au diable ! avaient crié certains.

Eh bien, au diable les superstitions idiote, en ce qui concernait Teneo.

Rustre qu'il est ? Qu'il soit rustre autant qu'elle puisse le souhaite, il ne s'excusera pas, enfoncé dans sa mauvaise foi comme un voyageur imprudent dans un marécage caché par une dense végétation. Attirée par les cris de la foule apeurée par quelques malheureux précoces cheveux blancs, la garde ne tarde pas à se montrer. Ca, il s'y attendait. A partir du moment où les gens du coin ont commencé à crier il était évident qu'une escouade viendrait voir ce qu'il se passait. Dans son esprit, en tout cas, il ne s'agirait que d'une seule petite escouade qu'il pourrait aisément calmer en leur expliquant sa position de mage de Lamia Scale -Whatufoune est suffisamment proche de la guilde pour que la notoriété d'Obaba permette ce genre de choses- et hop, fin de l'incident. Cependant, ce qu'il se passa, il ne s'y attendait pas.

"Enya Taylor, vous êtes en état d'arrestation pour….

- Aaaah bah vous en avez mis du temps à arriver les gars ! Je m'impatientais presque dis donc !"

A l'entente de ce simple échange, Teneo tique. Entre se retrouver dans un banal incident causé par la vue d'une fille un peu effrayante et être nez à nez avec une fugitive -et vue les effectifs que la garde a déplacés, pas n'importe laquelle-, son choix est vite fait. Enya Taylor… Ce nom lui dit quelque chose, c'est vrai, mais il n'arrive pas à remettre le doigt dessus. Il ouvre sa paume, traçant mentalement un cercle magique qui ne tarde pas à apparaître. Encore quelques instants et il lui ferait face, une arme à la main.

Dommage qu'il n'en ait pas eu le temps.

"Tu permets mon gars, je t'emprunte."

En une fraction de seconde, elle est sur lui… Littéralement. Sur son dos pour être précis. Qu'une aussi jolie jeune femme lui saute dessus n'a pas pour habitude de lui déplaire, mais les circonstances présentes lui font trouver cette situation nettement moins agréable, d'un seul coup. Sous l'effet de la surprise, son cercle disparaît. La lame froide d'un couteau se fait sentir sur sa gorge ; il se retient de déglutir, de justesse. Pas la peine de se mentir, il a peur. Il n'a aucune envie de mourir ici ou maintenant. Même si ça ne correspond pas à l'image du bon soldat qu'il tient à arborer, cette idée lui fait peur. Il n'en est pas à se pisser dessus non plus, mais il ne peut retenir une sueur froide qui coule le long de sa nuque, le faisant frissonner. La rue lui semble nettement moins chaude, d'un coup, le soleil nettement moins lourd sur son crâne. Elle est sur son dos –en même temps, elle aurait du mal à le menacer en restant au sol, vu leur différence de taille. Ne pouvant s'empêcher d'imaginer à quel point il serait ridicule de mourir simplement parce qu'elle a perdu l'équilibre, il abandonne l'idée de sortir une arme ici et saisit les jambes qui se sont serrées autour de sa taille pour tenir, assurant par là-même la prise de la jeune femme sur lui-même. Il inspire lentement, puis expire lentement à plusieurs reprises tandis qu'elle sort son speech de preneuse d'otage classique à la garde. En riant comme une cinglée. Son petit doigt lui dit qu'elle fait exprès d'avoir l'air instable, mais il n'en est pas certain. Il sursaute légèrement en sautant son souffle chaud contre son oreille.

"Avance du blond ! Sinon, on meurt tous les deux…"

Fermant lourdement les paupières, mort de honte à l'idée de se rendre ainsi sans combattre, il se met une gifle mentale. Il peut se battre. Mais pas ici. Trop de population pour certaines de ses attaques… Explosives. De plus, même à son niveau peu élevé, la garde ne ferait que le gêner. Il faut qu'il trouve un moyen de sortir de la ville avec elle. Mais pas pour qu'elle le relâche, pour qu'il l'arrête. Dans sa gêne, ce plan pour le moins boîteux lui semble idéal, ou du moins il s'en auto-persuade. Une lueur à nouveau déterminée dans le regard, il fait face à la garde.

"Ne vous inquiétez pas, messieurs. Je suis un mage de Lamia Scale. Je m'occupe de ça."

Les gardes l'observent, surpris. Certains se demandent comment quelqu'un peut-être aussi courageux dans une telle position -bien qu'au fond, Teneo essaie surtout de s'en sortir en vie-, d'autres comment un mage de la plus puissante guilde du coin a pu se faire avoir aussi facilement. Cette partie-là, le blond préfère éviter d'y penser. Toujours est-il qu'alors qu'il avance, une tueuse dont il ignore tout sur le dos, ils s'écartent, les laissant passer. La via principalis de la ville est désormais déserte, leur offrant un chemin royal vers la sortie. Lentement, il avance. Lorsque les gardes ne sont plus à portée de voix, il s'adresse à sa ravisseuse en parlant tout doucement -encore une fois, pour éviter de s'égorger tout seul sur le couteau.

"Vous avez fait quoi, au juste, pour être poursuivie avec tant d'ardeur ? Ah et, si vous pouviez écarter un peu ce couteau, ça m'arrangerait, là si j'avale ma salive je meurs."

Du courage ? Oui, ou une stupidité profonde, au choix. Ou un peu des deux, peut-être.

Le blondinet se sentit d'autant plus stupide quand elle jeta son couteau que cela signifiait purement et simplement qu'elle n'avait jamais été en position de force et qu'il aurait été parfaitement capable de lui faire face. Mais maintenant qu'il l'avait sur son dos, c'était trop tard. Dans une telle position, il était parfaitement à sa merci, d'autant plus alors qu'elle passait ses bras autour de lui. Même s'il lâchait de manière impromptue, elle ne serait pas destabilisée aussi facilement et aurait réagi bien avant qu'il ne se retourne. Et si la moitié de ses crimes étaient vrais, il ne faisait probablement pas le poids. S'il voulait sortir de là, le soldat serait obligé de ruser. Il réfléchissait à toute allure, dans cette posture pour le moins inhabituelle, pour trouver. L'entraîner hors de la ville pour continuer son plan de base, la défier et faire le mort si, effectivement, elle était bien plus puissante que lui ? Son petit doigt lui disait qu'elle n'était pas aussi stupide que ça. Pourtant, quelque chose le perturbait, et il était sur le point de mettre le doigt dessus…

Quand elle les téléporta.

Normal. Un instant ils marchaient sous le soleil de plomb de Whatufoune, une ville entière les observant, et l'instant d'après, elle l'avait envoyé avec elle dans un endroit sombre, rocheux et, pour le coup, plutôt frais. Il s'était retrouvé face contre terre, elle toujours sur son dos. Il devait l'avouer, il avait morflé -elle probablement beaucoup moins, son aterrissage amorti par Teneo. Elle lui tendit une main. Enya Taylor. Echoic Roar. Bluespringer avait l'impression que son cerveau tournait au ralenti, tant tout ça était inconcevable. Plutôt que de saisir sa main, il recula brusquement, se plaçant en position assise à quelques mètres d'elle, le dos contre un stalagmite rocheux. Il avait besoin de sentir un contact solide. Cette situation était tellement peu crédible qu'il en avait le vertige.

"P… Pourquoi ?"

C'était la seule question qui lui venait à l'esprit. Se passant la main sur son front humide de sueur -autant la peur que la chaleur d'en haut-, il reprit, ayant toujours autant de mal à parler.

"Je veux dire… Pourquoi me vouloir dans votre guilde ? Si j'étais particulièrement puissant, vous l'auriez vu en haut. Si j'étais particulièrement intelligent, je ne serais probablement pas ici. Et je doute que vous soyez assez stupide pour attendre une loyauté particulière de quelqu'un que vous recrutez de force…"

Il avait mis le doigt dessus. Sur ce qui le gênait. Pas seulement qu'une jeune femme qui était de toute évidence folle à lier prenne en otage et menace de mort un mage pour le forcer à rentrer dans sa guilde… Non, que ce mage soit lui. C'était trop étrange. Elle ne connaissait même pas son nom… Et puis, même si elle avait su ce qu'il avait fait à Pergrande -les assassinats- ce n'était probablement pas une raison pour le vouloir. Un moyen de pression, oui, une justification, non. Il se força à inspirer et expirer lentement pour calmer son début d'hyperventilation.

"Mais, attendez… Si vous saviez que les gardes allaient arriver pour tenter de vous arrêter, pourquoi êtes-vous restée là ? Il aurait été nettement plus simple de vous enfuir… Ici. C'est où, ici, d'ailleurs ?"

Il avait une idée. Une idée pour sortir d'ici, une idée folle. Mais avant, il devait comprendre.

Il la regarda tout le long de son laïus. Elle était étrangement belle, comme ça, assise sur son rocher, la chute de ses cheveux blancs le long de ses épaules captivant le regard du blond. Elle le voulait… Parce qu'elle le voulait. Il avait du mal à concevoir une idée pareille. Qu'elle le veuille simplement parce que lui, en tant que personne, l'intéressait. Le Général avait voulu ses capacités et, au fond, Obaba aussi, bien qu'elle le fasse de manière différente. Enya Taylor, non. Elle voulait des puissants, bien sûr, mais n'était pas pressée. Elle voulait juste Teneo Bluespringer après lui avoir parlé pendant dix minutes. Cette simple idée… C'en était presque à mourir de rire. Lui apprendre les choses de la vie. A croire que tout ce qu'elle cherchait, c'était une satisfaction de le voir grandir, mûrir, un peu comme un professeur le voudrait de son élève -alors qu'elle était nettement plus jeune que lui, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il sursauta néanmoins lorsqu'elle siffla. Quelques simples coups d'oeil lui indiquèrent qu'il n'était plus vraiment en position de simplement lui répondre "Non" et de s'en aller. Même si, bien sûr, ça n'avait jamais été le cas.

"Je… M'appelle Teneo. Teneo Bluespringer. Un combat entre vous et Obaba serait probablement pour le moins intéressant, mais j'aime autant l'éviter."

Autant commencer par le plus simple. Se présenter. Maintenant, il devait trouver un moyen de partir. Ou plutôt, de la convaincre de le laisser partir. Elle ne lui avait toujours pas dit où ils étaient, mais l'apprence des créatures qui les entouraient -des démons, sans le moindre doute- lui soufflait à l'oreille que ce n'était pas la destination de vacances préférée des habitants de Fiore. Il se redressa doucement, toujours appuyé sur son stalagmite rocheux et froid. Sans rien en montrer, il canalysa sa magie, prêt à sortir une arme au cas où les démons l'attaquaient. Pur préjugé de sa part -si c'est moche, c'est méchant. Il regarda sa ravissante ravisseuse -une paranomase fort adaptée à la situation- bien en face, quoique le regard fuyant.

"Ce que vous me demandez, c'est de m'opposer au Conseil, de trahir ceux qui m'ont accueilli il y a déjà plus de dix ans, et de m'exposer à être poursuivi par des gens bien plus puissants que moi. Votre… Façon de le proposer est pour le moins convaincante mais… Dans l'état actuel des choses, je ne peux pas accepter. Même si je raisonnais en mettant de côté ce que je ressens à l'égard de Lamia Scale, je suis loin d'être suffisamment puissant pour me permettre un tel acte."

Il soupira en pensant à ce qu'il s'apprêtait à faire, fermant lourdement les paupières. Même dans le meilleur des cas, il ne s'en sortirait pas indemne. Dans le pire, il y laisserait purement et simplement la vie.

"En plus… Vous avez très joliement bluffé la garde royale toute à l'heure, en me prenant en otage. Qu'est-ce qui me garantit que votre puissance n'est pas, elle aussi, un coup de bluff ?"

Il venait à demi-mot de la provoquer en duel. C'était un comportement pour le moins risqué. Il sentait sa magie bouillonner, juste sous sa chair, prête à être mobilisée pour se battre. Il n'avait malheureusement plus qu'à espérer qu'elle ne soit pas vexée au point d'en finir avec le blond…

"Ah et, effectivement, je préfèrerais être à la surface, si ce n'est pas trop demander."

Spoiler:

Elle lui avait ri au nez. Purement et simplement. Il la défiait, elle, elle riait. Les joues du blond se teintèrent d'un rouge mêlant vexation, colère et gêne, tandis qu'il ne pouvait qu'admettre qu'il était probable que ça valait mieux comme ça. Au fond, il ne doutait pas vraiment de sa puissance. Elle avait simplement joué avec lui, sans la moindre crainte parce qu'après tout, il ne représentait pas le moindre danger pour elle. Quelque part, ça la rendait étrangement attirante. La simple idée qu'elle pouvait le briser physiquement en quelques claquement de doigts, que si elle le voulait, elle pouvait simplement le garder ici et le torturer jusqu'à ce qu'il la supplie à genoux pour la moindre goutte d'eau ; cette simple idée lui intimait de se placer sous son égide, de ramper à ses pieds, de l'implorer de le protéger contre le monde. Une tentation contrecarrée par sa fierté, bien sûr, mais la seule présence de cette tentation mettait déjà bien à mal cette fierté qui lui était si chère. Elle l'aimait bien. Elle refusait de mettre son corps et son âme à mal parce qu'elle l'aimait bien. Des sensations, des impressions, des pulsions contradictoires voltigeaient à l'intérieur de son crâne. S'il restait trop longtemps près de cette femme, il finirait par devenir fou, il en était certain.

Aussi, il ne put retenir le long soupir de soulagement qui lui échappé lorsque la douce lumière du soleil lui chatouilla de nouveau la nuque. Il avait mis un genou au sol, déséquilibré par la brusque remontée. La sortie de la ville était proche. Nul doute que les gardes les observaient, arcs en main, prêts à changer l'albinos en porc-épic magique. S'il se mettait volontairement en travers de leur ligne de mire, comme il l'avait fait en les faisant sortir de la ville, ils n'auraient aucune pitié pour lui, cette fois. Il se laissa tomber en position assise, l'observant partir. Pas une flèche ne fusa.

A l'Ouest, le soleil se rapprochait déjà doucement de l'horizon quand il rejoignit Lamia Scale, ayant dû taper dans ses économies personnelles pour pouvoir payer de nouvelles courses et éviter d'être littéralement tourbillonné par Obaba. Mort de honte, il se contenta de les déposer dans le cellier et quitta l'auberge de la guilde pour rentrer dans son petit appartement des alentours, s'efforçant d'ignorer les regards en biais qu'on lui lançait. La nouvelle avait dû faire rapidement le tour de la guilde.

Enfonçant son visage dans un oreiller, sans parvenir à disparaître, il s'endormir là, tous les muscles du corps éprouvés par le relâchement du stress et de l'adrénaline.

"Enya Taylor... Elle reviendra."