Le hall était désert. Désert car chaque chambre occupaient les dames, demoiselles et femmes de la guildes. Seule la petite sirène était en bas, seule la petite sirène semblait présente.
Le temps désormais révolu des pleurs et de la tristesse de la fleur l'avait conduit au bonheur, certes incomplet, mais présent : Elle avait une famille. Depuis qu'elle avait revu sa soeur, elle avait repris goût à la vie, et avait enfin vu Mermaid Heel comme sa maison, tandis qu'elle savait que sa soeur vadrouillait. Et elle était sûre qu'elle était en vie. Alors, chaque jour depuis les retrouvailles, Hana fleurissait, la guilde avec elle. Quelques roses violettes, par ci par là, jonchaient les colonnes de pierres et de marbres du bâtiment, et reflétaient l'humeur de la gamine. Il était curieux de voir que par les temps sombres, elles étaient largement ouvertes.
Lorsqu'alors ordonna la maitresse, aux sirènes de se rassembler, la fleur se mit assise en tailleur sur l'une des tables, pour écouter. Entourée de celles qui étaient sa nouvelle famille, elle était radieuse, mais les sombres nouvelles approchaient.
Ajatar Virke.
Soledad venait de lancer l'appel à la guerre, et chaque femme de la guilde étaient prêtes. Hana se leva, descendit de la table, et créa deux roses, prenant racines sur ses poignets. Hana, elle était prête. Hana, elle était une mage.
Mais Soledad la retint, lui ordonna de rester à la guilde, et toutes les fleurs de la salle commune devinrent noires et se fermèrent.
- M... Mais pourquoi Soledad - sama ? Je suis une sirène. Je suis prête à... à me battre. Je...Les fleurs flétrirent, se fermèrent et disparurent, les roses fanèrent dans les mains de la sirène qui désormais avaient les larmes aux yeux.
- JE SUIS AUSSI UNE MAGE DE MERMAID HEEL !Elle avait crié, tout le monde l'avait entendue. Elle avait crié, avant de courir dans sa chambre. C'était injuste, pensait elle.
Mais dans l'ombre de sa maitresse, qu'elle considérait comme sa mère, elle se préparait. Elle enfila une tenue lui permettant de bouger facilement, tout en chantonnant la chanson d'Ohatsu, et noua deux bandages autour de ses mains.
Elle était prête en silence.
Elle allait désobéir...