Monsieur vous êtes d'une beauté sans noms. Je dois admettre que votre charisme dépasse de loin tout ce que je peu imaginer, vous êtes la représentation graphique de l'homme parfait. Vendeur de rêves, votre chevelure épaisse et blonde donne à votre visage marqué par la jeunesse une impression de volupté in-considérable. Ce regard de bombe atomique, ce nez fin est tellement bien proportionné et ce corps légèrement musclé donne envie de se frotter contre vous comme un chien se colle à son maître. Oui, c'est à ce genre de choses que je pense lorsque je reste fixé ainsi devant la vitrine d'un magasin de luxe admirant mon reflet. Difficile de comprendre d'où viens cette admiration que je porte à mon physique, mon narcissisme c'est sûrement développé après le décès de ma chère et tendre Helena. Botan, ce marcassin de malheur n'étant pas avec moi je peu enfin penser à moi. Passant ma main dans ma chevelure je me retourne pour m’adosser contre la vitrine du magasin me laissant glisser doucement sur le sol pour finir par être assis sur le trottoir, les gens me dévisages, me regarde de travers mais d'un certain sens je comprends totalement leurs complexes lorsqu’ils ce retrouvent face à un homme de ma trempe. Je quitte doucement mes pensées pour me focaliser sur la boutique d'en face et remarquer avec une certaine suée le prix des vêtements colorée que propose ce magasin, c'est typiquement le genre de choses que jamais je ne vais pouvoir me payer.

Je comprends enfin pourquoi la rue commerçante était vide lors de mon passage dans ce bar pour la mission, il semble que la totalité des touristes et des habitants sont centralisés dans ce quartier un peu chic, c'est donc à ça que ressemble vraiment Pal ? J'avais déjà des difficultés avec les rues pauvres de cette ville mais ce quartier ci me donne des remontées désagréables, tout ça, tout cet endroit sent le fric à plein nez. Je me redresse doucement et décide plutôt d'aller m’asseoir en plein milieu de la rue parmi tout ces gens pressés comme pour les provoqués par mon comportement. Comportement qui d'ailleurs n'est pas le miens car je ne suis pourtant pas du genre à me donner en spectacle, je dévisage à mon tour les passants les fixant dans les yeux. Doucement une envie de me divertir et de manipuler tout les sentiments de ces passants monte en moi, je dois l'avouer je suis accro à cette pratique. Celle-ci m'a d'ailleurs assez coûté cher lors de mon dernier passage à Etriiss et c'est en mémoire de ce souvenir que je préfère éviter de recommencer. J'ai légèrement l'impression d'être comme un animal de compagnie à qui on a mis une muselière. Après tout chacun devrait pouvoir ce divertir comme bon lui semble. La robustesse des pavés commence à me faire mal au fessier mais je ne peu m'empêcher de rester là pour narguer les bourgeois aux regards supérieurs, je commence alors à siffloter pour me faire d'autant plus remarquer. Es que je suis ce genre de fauteur de troubles ? Bonne question. Je regarde à gauche et à droite et admire les individus manger leurs glaces, discuter, rire. Qu'es que c'est ennuyant...

J'entends les cloches de la ville sonner et je repense à mon statut de membre de guilde, m'interrogeant sur ma personne dans le but de savoir si mon caractère a changé depuis mon entrée chez les aigles. Je ne sais pas réellement si cela m'a apporté quelque chose, le peu de membres qu'il y a dans la guilde ne m'aime pas vraiment et c'est limite si ils ne se moquent pas de moi en permanence. Lorsque je serai plus puissant, ils vont payer leurs remarques et leurs rires c'est certain. Bon, dans le fond ils sont assez cool mais pas de quoi casser quatre pattes à un canard non plus. Une boule de poiles passe dans mon dos, je me retourne brusquement et constate qu'il s'agit d'un idiot de chat qui me regarde avec des yeux pleins de mélancolie. Je le prend sur moi sous le regard des passants qui ce demandes sûrement ce que je vais faire avec ce chat. Rien en fait je vais juste le caresser comme quelqu'un de normal, d'ailleurs je me demande si ma magie fonctionne sur les bêtes ? Es que ces bestioles on des sentiments ? J'avais réussi lors de mon premier entraînement à manipuler Botan mais il reste un simple marcassin sans l'ombre d'une forme intelligente. Ennuyé je décide de me relever et repose délicatement le chat sur le sol qui me jette un dernier regard avant de partir dans une ruelle plutôt sombre. Je me retourne et cogne un individu que je n'ai même pas eu le temps d’apercevoir.

« Tu penses que tu es seul dans cette ville ? » Lui dis-je d'un ton plutôt menaçant...

Ce vent agaçant ne m'aidais pas vraiment à conserver mon calme. La situation était tellement ironique et dénudé de sens que j'ai rigolé instinctivement. Pour qui il se prend ce type au juste avec ses airs d'intellectuel ? Il ne dégageait rien de particulier, il ressemblait à un type tout à fait banal que l'on peut croiser dans une foire, lieu qui lui irait comme un gant vu son sens de l'humour assez douteux. Je le regardais m'esquiver pour aller cueillir un vulgaire coquelicot, il a sans doutes un grand sens du respect de la nature. Je me demande bien à quoi il peut penser ce type, il reste assez atypique toutefois dans sa façon de se comporter. Si je ne l'intéresse pas dieu sait que lui non plus, son physique bien qu'assez normal ne portais aucun charisme il ressemble à un gosse dans un corps d'adulte. Sa manière de me parler relève d'une certaine connaissance culturelle, bien que je me demande où il va les chercher ses livres, pour quelqu'un qui doit apprendre des choses sur la vie ce n'est pas ce genre de pratiques que j'étudierai en premier.

Pourquoi chaque action que nous faisons, chaque parole que nous délivrons doivent systématiquement être justifié et interprété par les autres ? Bien que je passe le plus clair de mon temps dans mes pensées à analyser mes sentiments ou savoir si je suis quelqu'un de bien ou de mal j'aimerais bien de temps à autre pouvoir agir et penser sans prise de tête, sans peser chaque mot en m'interrogeant sur quelle manière l'individu à qui je parle va le prendre. Surtout que dans la situation actuelle c'était vraiment un accident, jamais je n'avais essayé de lui faire du rentre dedans surtout que j'étais retourné et que je ne vois pas comment j'aurais pût le voir avant que lui me voit. Il est sûrement ce genre de type la tête dans les nuages, là-dessus je peux le comprendre, mais sa manière de me parler me déplaît fortement. Il semble assez sûr de lui et me donne des leçons de morales comme s'il m'étais supérieur, hors je suis nettement plus beau que lui, moi mon charme est indéniable, c'est même certain et dans ses paroles il semble attester le contraire, quel affront. Se tenant à quelques mètres de moi je parle de manière assez forte et distinctement de manière à ce qu'il entende le mieux possible.

"Vois-tu ce n'est pas à moi qu'il faut apprendre ce genre de choses, mais peut être que tu devrais un peu plus appliquer les conseils que tu donnes aux autres, tu sembleras peut-être un peu plus mature."

Je m'approche alors doucement de lui, haussant les sourcils je le regarde admirer ce vulgaire coquelicot qui traînait sur le sol. D'un coup sec et décisif je lui arrache des mains pour finir par le jeter au sol et écraser cette vulgaire fleur de la pointe du pied, toujours en continuant de fixer son regard. Ce gars mérite une bonne leçon, moi qui avais décidé de me calmer c'est assez difficile de rester raisonnable devant ce genre d'individu. Il me trouve moche ? Parfait, je ne suis pas attiré par les hommes, mais il est temps d'être ouvert d'esprit.

"Je ne souhaite pas te dire au-revoir maintenant moi tu vois." Dis-je toujours le regard fixé dans le siens. Mes paupières ce dilates alors doucement et j'active mon Inlaid feeling en implantant à cet effronté un sentiment d'amour envers moi. Ainsi, il va pouvoir admirer à quel point ma beauté est supérieure à la sienne, mon intelligence aussi par la même occasion. Mon regard change alors doucement pour laisser apparaître des yeux mielleux et tendres, comme un amoureux. Si l'inlaid feeling a fonctionné il devrait être totalement amoureux de moi à moins qu'il s'agisse d'un mage et qu'il soit plus fort que moi. Cette possibilité semble écarté dans le sens où je suis à peine essoufflé d'avoir réalisé cette technique. Je lui adresse mon plus grand sourire tout en posant ma main sur son épaule.

"Je regrette notre altercation, je suis certain que tu ne pensais pas ce que tu disais lorsque tu sous-entendais que je ne t'attirais pas, non ?"

Spoiler:

Son regard neutre avait évolué vers un regard froid et agacé. Certainement agacé par mon comportement, sa réaction avait changé au moment même où j'ai brutalisé cette pauvre et malheureuse petite fleure. Pour moi, cette nature n'est pas quelque chose d'important, j'aime les animaux, j'aime l'environnement et les paysages que la nature peut offrir. Pour autant, je ne suis pas du genre à perdre le contrôle pour une un être végétal comme celui-ci. Cet homme est surprenant, aucunes réactions face à ma magie, rien. Peut-être que c'est un robot sans émotions ? Si il y a bien quelque chose que j'ai du mal à concevoir c'est cette absence d'humanité car d'une certaine manière si nous n'éprouvons ni émotions ni sentiments, sommes-nous vraiment des êtres humains ? L'Homme est caractérisé en partie pour ses réaction face aux événements extérieur, un être normalement constitué peine devant la mort d'un proche, saute de joie devant un événement heureux et tombe amoureux quand je décide qu'il tombe amoureux, c'est comme ça. Je ne suis pas supérieur aux autres dans le sens où je maîtrise leurs sentiments mais ma magie me permet d'en jouer et j'ai toujours considéré que cela me permettais de me démarquer, que cela me donné le droit de manipuler les êtres vivants. Alors comment, comment un être humain peut-il ne rien ressentir face à cela ? C'est pourtant quelque chose de naturel, est-ce que cet hommes aux allures d'intellectuel est en réalité un monstre qui ne ressens rien où bien il maîtrise avec exactitude ses réaction et ses émotions ?

Narcissique, hein ? Pas faux, mais qu'il ne pense pas m'avoir touché personnellement ce n'est certainement pas un homme de sa trempe qui va me remettre en question, il en est bien loin. Surtout que mon équilibre à moi est particulièrement fragile et sur ce point je ne peut que lui donner raison, ma corde sentimentale est très fragile et totalement instable et me plonge bien souvent dans des états extrêmes, dans des crises dont j'ai du mal à me défaire. Difficile de définir d'où me vient cette forme de narcissisme, ais-je étais marqué par la disparition d' Helena au point de m'accorder un amour pour moi-même ou bien est-ce que dès mon enfance mon état d'esprit était déjà semblable à celui que j'ai actuellement ? En tout cas une chose est certaine, je dois vraiment cesser de réfléchir à tout cela et me laisser aller car ces questions qui ce répètent sans cesse dans ma tête me troublent plus qu'elles ne m'aident.

Un léger vent apparaît et j'entends le brun invoquer quelqu'un, un esprit peut-être ? Ni une ni deux une femme apparaît des hauteurs et me donne un coups de pieds dans la tête. Décidément elle attaque fort, je savais pertinemment que j'avais touché la sensibilité du garçon mais de là à engager un combat ? Certes il est agaçant et je voulais m'amuser de lui mais pas au point de s'échanger des coups ainsi, c'est donc un protecteur de la nature ? D'une certaine manière si il est ému à ce point devant la destruction de cet être végétal c'est qu'une forme sentimentale ce cache en lui, elle doit sûrement être bien caché... Je décolle alors à quelques mètres en arrières, le coups était dur, violent et inesquivable. Saisis d'une important douleur à la tête je pose ma main sur mon visage pour constater ou non de la présence de ce liquide rouge disgracieux mais rien, heureusement. Complètement étourdi je perçois d'une manière assez flou l'esprit apparemment appelée Leia, c'est un jolie nom. Elle se met dans une position assez étrange, je distingue avec difficulté ses gestes mais je me doute qu'elle va commencer à attaquer. Le jeune brun reste en retrait, il est donc ce genre de combattant, hein ? Enfin, vu ma forme de combat je ne vais pas me permettre de critiquer.

Mon crâne me fait souffrir et c'est avec une extrême rapidité que j'active mon Inlaid Feeling, au moins cette technique aura le mérite de déstabiliser l'adversaire, ou pas. Je me redresse avec rapidité perdant l'équilibre après un choque comme celui-là et m'impose un sentiment d'admiration tourné en la personne de Leia, bien entendu seul c'est impossible pour moi de ressentir ce genre de choses et c'est bien pour cette raison que j'utilise ma magie. Elle est très protectrice envers son invocateur et je risque de prendre pas mal de coups en m'approchant mais si je veux être efficace il faut qu je sois prêt d'elle au moment où mon Inlaid disparaîtra.

Mes yeux se mettent à pétiller, ma rancune envers le coups porté a disparu, au contraire j'en suis satisfait, cette sublime créature m'a porté un coups, à moi, moi, Yuuki. Elle est tellement gracieuse et son caractère semble si... majestueux. M'approchant d'elle j'admire ses courbes, c'est à peine si j'arrive à cligner des yeux tant mon regard est fixé sur cette sublime créature. J'aimerai tant être comme elle, elle est supérieur aux autres, c'est une déesse. Je continue de m'approcher en sa direction alors qu'elle poursuit sa garde.

« Expliquez-moi, dites-moi comment atteindre votre niveau, prenez moi comme élève, s'il vous plaît, je ferai ce qu'il faut.» Dis-je d'un ton passionné affirmant toute ma crédibilité, elle est la seule à compter sur le moment, le gosse, lui ne compte plus.

L'attaque physique est l'attaque de l'homme faible. La violence physique n'est que la représentation de la fragilité de l'être humain. L'attaque psychologique est d'une beauté si divine qu'elle ne peut être qu'incomprise. Souvent traduite par de la manipulation elle n'est en réalité qu'une simple forme d'expression d'un art fin, mélodieux et réfléchis. Coupez-vous avec un couteau et un liquide désagréable en sortira pour finir par cicatriser quelque temps plus tard. Vivez une expérience traumatisante et elle pèsera dans votre cœur de manière éternel. Lui est assis là, ce contentant tout bêtement d'admirer la scène, je ressens une sorte de peine face à la retenue qu'il a envers ses émotions. Simple nature ou véritable résistance cet homme ne connais pas ce que représente l'amour quelque soit la forme qu'elle puisse revêtir. Si il avait un soupçon de sentiments il aurait réagis à ma magie, ce qui n'est pas le cas. Pour le moment il semble observer de manière totalement naturelle la divine créature féminine me martyriser, la flatterie l'énerve pas vrai ? Mais alors comment lui exprimer cette admiration que je porte à son égard ? Comment lui faire comprendre que je veux connaître ce qu'elle sait et que je veux apprendre d'elle ? Son arme majestueuse atteint mon doux visage et me sonna de manière instantanée, une pression crânienne me saisit et ce n'est que de manière flou que j'arrive à distinguer le décor. La douleur est insoutenable, je hais cette sensation mais en même temps je jubile lorsque je pense que c'est elle qui m'a porté ce coups qu'elle semble vouloir reproduire de nouveau en tenant une tout autre position.

Son arme me vise, je ne peut cesser de l'admirer, je la vois courir vers moi en réponse à son maître qui lui demande de me faire autant souffrir que cette fleur. Concrètement, nature ou pas, une fleur reste une fleur. Une fleur n'a pas de sentiments, n'a pas de souvenirs, n'a pas d'émotions, idolâtrer quelque chose d'aussi vide est tout simplement ridicule. Plus je vois cette déesse approcher de moi, plus elle perd de son charme, mon inlaid feeling qui fut de nouveau inefficace semble prendre fin. Au moment où la lame arrive vers ma jambe, je pivote maladroitement sur le côté n'esquivant qu'à moitié ce coups qui m'était porté. Mes actions sont nettement ralentis, le coups préalable m'a complètement assommé et il est assez difficile de réussir à ce concentrer de nouveau. Je suis très loin d'être quelqu'un d'agile, le combat n'est pas fait pour moi, j'utilise simplement ma magie et mon caractère comme des outils de divertissement puisque sans cela, tout serait tellement... ennuyant.

Son coups m'a malgré tout touché et une entaille sur ma jambe gauche apparaît à mes yeux apeurés par le découlement de ce liquide chaud et épais sur ma peau. Impossible pour moi de regarder, je ne ressens que la présence de celui-ci et sans même le voir, il me procure des hauts de cœur. Insupportable, forcement c'est un mot qui me décrit avec exactitude, mais pour être tout à fait honnête je le trouve au même niveau que moi sur ce point. Il joue l'idiot, l'ahurie, n'est-ce qu'un rôle ou une véritable identité qui le marque ? Il est assez difficile pour moi de le déterminer maintenant toutefois je dois lui exprimer rapidement mon mécontentement. Je saigne, je suis étourdi, rien ne semble aller au mieux mais malgré cela je me tourne en direction de son invocation qui ne ce trouve qu'à quelques mètres. Je fixe de nouveau son regard et tente quelque chose d'insensé, entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas dit cette si belle citation ? Soit, il est alors temps de l'exploiter, si cette phrase est vraie, lui implanter de la haine va systématiquement réussir, c'est insensé mais dans le fonds pas tant que ça. J'implante alors cette haine en activant pour la troisième fois mon Inlaid Feeling, une haine noir à l'encontre de son maître, une haine comparable au rejet, à l'humiliation.

Forcément, si ce fameux maître décide de la renvoyer chez elle, l'utilisation de ma technique n'aura aucun impact et aura était de nouveau complètement inutile. Je me dois de ce fait de le perturber, de le bousculer, je lui implante alors en le fixant à son tour dans les yeux une Linking Emotion. Un enchaînement aléatoire d'émotions totalement contrastés, c'est un peu un jeu de hasard, plusieurs sentiments vont le pénétrer et c'est justement ces premiers sentiments qui feront surface qui seront décisifs. Si comme je le pense, cet homme n'est qu'un robot sans sentiments alors la technique ne prendra pas, toutefois chaque être humain possède un minimum d'émotions qu'il démontre ou pas d'ailleurs mais si cette technique ne marche pas, alors ce n'est pas un homme.

Pour ma part, je ne prononce pas un mot, je m’appuie simplement contre un mur de la rue, j'ai utilisé beaucoup de techniques, attendons de voir ce qu'il va ce passer dans les prochaines secondes.

Le liquide honteux orne ma jambe alors que la fatigue commence à me saisir sérieusement. Pour la toute première fois, je réalise cette enchaînement de techniques et même si cet ennemi protecteur de la nature ne semble pas d'une puissance surhumaine, ses esprit ou plutôt son esprit paraît coriace. Cependant et contre toute attente, l'esprit semble pris d'une puissante haine, respectant ce sentiment que j'ai imposé un peu plus tôt. Entre amour et haine, il n'y a qu'un pas, il faut croire que cette affirmation se confirme aujourd'hui et que cela me profite, tant mieux. J'observe alors les deux individus mais plus en particulier le garçon aux cheveux bruns qui semble pris dans une tourmente sentimentale, forcément je ne peux m'empêcher de sourire face à cette situation. Cette technique c'est la première fois que je l'exploite sur une autre personne que moi-même lorsque j'éprouve l'envie de me divertir un petit peu. Je me décolle alors du mur avec délicatesse de manière à observer un peu plus attentivement ce qui va ce passer dans les prochaines secondes. Sur son visage se dessine différente expressions, il faut croire qu'il n'est pas totalement imperméable aux émotions finalement ce faux-robot. L'esprit avait lui disparu depuis quelques instants à quelques mètres seulement de son maître, l'avait-il rappelé ?

Il commence alors à afficher une certaine haine, puis enchaîne par la peur, la colère et une variété de sentiments divers comme la tristesse également. La tristesse... Ce sentiment fait partie de moi, il est impossible pour moi de ne pas en voir les traits même sur un visage inconnu. Le spectacle est assez bluffant et je tire une assez bonne satisfaction de ce combat. Le jeune garçon tombe alors à terre, à quatre pattes, la position est assez particulière mais il semble complètement perdu, vivant une sorte de choque traumatique ou un choc émotionnel provenant d'un enchaînement de sentiments difficile à accumuler, surtout si l'individu n'est pas habitué à vivre ce genre d'épreuves. Chaque homme possède une résistance aux sentiments qui lui est propre, certains succombent à une vitesse incroyable alors que d'autres ne laissent rien paraître, comme j'ai crût que c'était le cas pour ce petit brun qui défendait avec brio la jeune fleur. Honnêtement, se donner tant de mal pour un fruit de la nature, je respecte cela totalement mais il y a tellement plus important que la nature dans la vie. Je ne sais pas si les sentiments sont une forme de nature propre à l'humain où si c'est quelque chose qui se développe en fonction de chacun mais j'aimerais en connaître d'avantage sur le sujet. Ma magie exploite les sentiments sous toutes ses formes et forcément pour m'améliorer je suis dans l'obligation de perfectionner mes connaissances.

Je regarde alors avec un certain air dubitatif le garçon s'écrouler, quelque chose me dit que ce type n'en restera pas là et que votre prochaine rencontre, si elle vient à avoir lieu ne sera pas une pure partie de plaisir. En tout cas, il est inutile pour moi de rester plus longtemps sur place. Je tente alors toujours de la même manière d'esquiver mon regard de ma jambe et des autres endroits où ce liquide rouge désagréable découle. Je présente également quelques difficultés à me déplacer, pour l'occasion tout en m'appuyant avec un peu plus de force sur ma jambe sans dommages j'adresse un léger sourire à l'ennemi. Son prénom semble Isaiah, un prénom bien original que j'ai entendu de la bouche de son esprit un peu plus tôt, il a le mérite d'être quelqu'un de vraiment particulier.

« Yuuki au fait. » dis-je d'un ton un peu vantard, comme à mon habitude. Ce genre de choses ne change pas après tout. Je ne suis pas là pour faire les présentations mais il est temps pour moi de partir en direction d'Etriiss, j'ai d'autres chats à fouetter pour le moment et ce gars m'a suffisamment retardé.