Sujet: Re: 10h45 - Triangle amoureux Jeu 26 Mar - 11:04
Invité
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♦ Destruction Centrale ♦
♠ Les amours chiennes ♠
La réaction ne se fait pas prier alors que la terre commence à trembler, que les murs menacent de s'effondrer, au coeur du labyrinthe la magie pulse, la brune au visage de taureau d'or assoit son emprise sur la chimère, sa magie tisse l'invisible, les murs tremblent mais tiennent alors que la magie les nourrie, que les émotions les renforce dans le courage de Thésée.
Les lèvres se crispent alors que ce qu'elle redoutait se confirme, la chimère écorche à peine le chiot, un chiot risquant de devenir rapidement problématique, ses réserves se vident dans l’irradiation de sa magie, et au coeur du labyrinthe elle assoie son emprise alors qu'une nouvelle chimère se voit tisser, renforçant les précédentes alors que le mythe gagne en puissance, que l'imaginaire collectif fait son œuvre, que le mythe s'ancre dans la réalité au travers du blond incapable d'y résister alors que l'âme du minotaure vient l'envelopper de ses fils invisibles.
Et tu le sens Zadig n'est-ce pas ? Cette faim dévorante qui nait en toi, qui grouille au fond de tes entrailles, ardente et aliénante, obsédante. Tu le sens Zadig n'est-ce pas ? Ce rejet, cet abandon qui t'as toujours caractérisé, car tu es différent, tu es né différent et pour cela le monde te haïe, le monde t'as enfermé, t'as caché. Tu es l'objet de la haine et du rejet, isolé et terriblement affamé, affamé de chaire sanguinolente, affamée de cette espèce qui t'as toujours refusé, ici tu es maître en ton territoire et tu dévoreras tout ceux que tu y trouveras. L'âme du minotaure t'as enlacé.
Spoiler:
Désolé pour la médiocrité et courteur du poste, mais bon j'ai répondu x) Si vous avez la moindre question sonnez-moi oo
Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
J’MEN BATS LES COUILLES
Elle essaie de s'introduire en toi, de dessiner l'âme d'une émotion que tu ne connais pas Zadig. Parce que non, ces états d'âmes, ces bouts de psychisme – ça ne t'atteint pas, ou alors pas de la manière qu'elle le souhaitait. Elle pensait sûrement pouvoir gouverner ton corps en t'inculpant sa chimère putride. Sauf que toi Zadig, tu n'es pas aussi bête que ça – tu sais résister, tu le ressens mais tu résistes par ton sourire et ta dérision subite, tu n'es pas un automate, tu n'es pas un monstre – ou peut-être un peu, mais à ta manière et certainement pas de la sienne.
C'est ce qui permet de résister à l'assaut, bien qu'il soit présent, bien que tu sentes qu'on tente de te ronger et que sans concentration, tu seras englouti, tu n'es pas stupide au point de te laisser gouverner parce que c'est bien toi le capitaine de ton âme, là où n'importe qui n'a pas sa place. Le coup de la roche en plein dans ta face permet de te maintenir éveillé, à osciller entre la manipulation et la réalité.
Mais Zadig doit se concentrer pour ne pas laisser de porte ouverte, les fenêtres de son âme se ferment sans laisser aucune chance au minotaure de passer. Alors il relève les yeux vers lui.
_ Elle essaie de rentrer dans ma tête, gros, je sais pas trop quoi faire là.
Mais une idée enflamme son esprit, une plaque terrestre s'arrache de la terre pour venir boucher là où se trouve Soledad. Le minotaure prend de la place, mais il lutte toujours. On bidouille pas son esprit comme si on réparait une chasse d'eau, non c'est beaucoup plus simple et Zadig sait se battre et n'est pas du genre à se laisser faire. Mais il laisse le minotaure entrer en lui – sauf qu'avant de se laisser posséder, il eût un sourire enfantin mais d'une faveur carnassière.
Une plaque de la terre s'arrache et encercle Soledad. Alors qu'elle se pense sauve, enlacée par ses murs d'ivoire, des paupières de terre apparaissent sous ses pieds. Elles s'ouvrent instantanément, giclant leur baiser de lave tout autour d'elle. Juste assez pour la déconcentrer, juste assez pour que la faille pour qu'elle se tire de là se dépêche. Juste assez pour que cette sorcière sorte de sa tour et que son minotaure retourne en son sein. Mais Zadig décide de s'enraciner les jambes au sol, et si le minotaure viendrait à entrer, il serait incapable de bouger. Il fait un sourire à Bacchus.
_ Je te laisse t'en charger, j'ai peur de faire des bêtises parce que j'ai faim.
Faim de chair, mais ses pulsions sont retenues sévèrement.
La chimère se tisse et il résiste alors que l'âme du minotaure se loge en son sein. La situation dégénère, dérapage incontrôlé, le labyrinthe tremble en réponse à l'appel de la terre. Au coeur du labyrinthe c'est un combat infernale qui se mène, un combat pour le contrôle, pour assoir son pouvoir.
Un combat qu'elle perd alors que les pupilles se dessinent au sol, au début elle ne les voit pas, bien trop concentrée à charmer la réalité, puis la chaleur grimpe dans une effusion de lave. La puissance des files chimériques faiblit alors qu'elle marque un mouvement de recule, en cet instant elle le sait, elle ne peut continuer son œuvre sans manquer d'y rester. Les fils éclatent alors qu'elle libère le blond de son emprise, de ses emprises alors que l'âme de Thésée et le courage du minotaure s'effacent des murs du labyrinthe. La lave grogne, le labyrinthe tonne alors qu'un mur implose et que la voix bien connu retentit.
Il avait choisit, le chiot avait choisit Ajatar Virke. Elle continue de reculer face à la lave rampante, prête à dévorer sa chaire dans la chaleur suffocante au moment où le mur face à elle explose pour lâcher la silhouette disgracieuse du chiot.
Le visage du minotaure disparait alors qu'elle rompt l'allégorie, les murs du labyrinthe s'effondrent en une brume dorée se dissipant instantanément, révélant alors la présence de tout à chacun alors que le corps de la brume se déforme à nouveau, buste de femme et corps de Lionne, griffes d'or scintillant au bout de ses doigts effilés, elle bondit par dessus la lave alors que le cerbère s'apprête à foncer sur elle, en dessous d'elle la chaleur roussit poils et brûle légèrement sa chaire alors que souplement ses pattes viennent heurter le pavé de la rue.
Il était temps de changer de tactique, l'allégorie de la sphinge disparait alors qu'elle recouvre son corps de femme, pour partie alors qu'elle tombe au sol, incapable de tenir debout affublée de sa queue de poisson aux écailles argentées.
Sirène.
Son regard de topaze se braque sur Bacchus, un Bacchus prêt à décharger sa fureur sur elle. Un sourire suffisant, entre ironie et mépris vient affublée ses lèvres rouges, une simple réponse.
" Tes désirs sont des ordres. "
Sa magie s'emballer en une déflagration alors que dans la rue la brume d'argent se répand, qu'elle tisse sa chimère sur une dizaine de mètres, la brume se solidifiant pour former onze silhouettes, onze créatures de mythes à la beauté irréelle, buste de femmes nues et queues de poisson. Leurs yeux pénétrant fixant les hommes leur faisant face alors qu'un sourire se dessine sur leurs lèvres délicates. Leur beauté à l'image de ce qu'elles ont toujours été dans l'imaginaire Humain, celle d'un véritable fantasme vivant.
Et face à cela ne se dresse qu'un constat pour vous, pauvres hommes confrontés à l'incarnation du désir. Toute volonté d'agression s'envole, la violence déserte vos coeurs, comment pourriez-vous attaquer pareil créatures ?
Comment avez-vous pu ne serais-ce que l'envisager ? Heureux qui comme Ulysse s'est imposé.
Elles alors qu'elles vous scrutent de leurs regards envoutants, la voix de Soledad s'élève subitement, une voix d'où glisse le plus mélodieux des chants alors qu'une nouvelle chimère vient façonner la réalité, les onze sirènes laissant à leur tour leur voix s'écouler, comme une seule pour chanter l'irréel et la beauté.
Un chant qui nourrit le désir. Et face à ce chant le constat s'impose de lui-même à vos âmes envoutées, celui d'une attraction charnelle intense en vers ces créatures dont chaque femme jalouse la beauté, en vers ces créatures sacrées, un désir intense de pouvoir ne serais-ce que les toucher.
Et alors que la d'Harujion le chant s'élève, gagnant en intensité à chaque instant comme un écho pour envouter la ville elle-même sous l'impulsion de la maîtresse des sirènes, le mythe s'incarne alors que de nouveaux files se voient tissés dans l'ombre des sirènes.
Spoiler:
Si vous avez des questions n'hésitez-pas. Si l'un de vous succombe au désir de toucher les sirènes (ou Soledad) trouvez-moi en privé je vous expliquerai ce qu'il arrivera =)
Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
J’MEN BATS LES COUILLES
Les jambes scellées dans la terre comme si elles y avaient pris racines – tout ça pour étouffer la persistance de la violence du monde, de la violence de l'air qui s'accaparait son esprit et son crâne. Mais la pression de l'étranglement faiblit brutalement, alors que les murs s'écroulent en une poussière dorée et font soulever un courant d'air qui vint lécher les joues de Zadig. Son dos esquissa une courbure pour reprendre un léger souffle – dans l'ombre de ses fossettes s'étirait un demi-sourire amusé. Zadig est de ceux qui s'amuse d'un rien et s'extasie d'un pas grand chose.
Et ce qui se présentait à lui était des pierres précieuses polies par l'enfer.
En réalité, ces bustes de sirènes, exhibées comme des offrandes, leurs lèvres charnues qui hurlaient des myriades de baisers – la cambrure de leurs reins, la manière dont leurs cheveux fouettaient l'air. Zadig rêvait déjà de glisser ses mains sur ces beautés sculptés par Aphrodite, mais son élan se brisa et la vérité lui claqua au visage comme l'impact d'une gifle. Ses jambes étaient figées au sol, il avait oublié ce détail. Impossible de se mouvoir, même pour effleurer une épaule ou une hanche. Il était bloqué, contemplant douloureusement le spectacle face à lui ; Bacchus lui, pouvait en profiter pleinement. Le champ lui bousilla les oreilles, comme des acouphènes persistant en écho – parce qu'il ne pouvait pas toucher, il ne pouvait pas faire, et même si l’hypnose marchait à merveille, jamais il n'en atteindrait une.
Sa bouche se fendit en un léger sourire.
« Hé profite pour moi aussi ! »
Ses yeux avaient oubliés les sirènes, Zadig était en apparence un garçon gentil et un peu con, mais doté d'une violence insoupçonnée. L'impatience rongeait son calme apparent, parce que Zadig n'aime pas ne rien pouvoir faire. Alors il s'agite sur ses jambes en découpant l'air de ses bras, et sans s'en rendre compte, des fissures émergent et s'avance. Zadig attrapa le sol en se penchant et le secoua pour s'extirper de cette terre qui l'avait à moitié dévorée. Des débris s'envolèrent tellement il ondulait la terre comme un torchon, et que tout fondirent sur l'armée de sirènes. Zadig redressa sa tête et se mordit la lèvre.
_ Eh merde ! Je fais n'importe quoi !
Et il gloussait parce que la situation était à moitié drôle, lui qui souhaitait les rejoindre et qui au final avait presque finit par les tuer toutes à cause d'un rocher qui n'aurait jamais du sortir du sol. Vraiment Zadig, quand les femmes sont en jeu. Tu ne réponds plus de toi.
Volonté. Tout n'est qu'une question de volonté, la volonté de malgré la scène affligeante se dressant devant ses yeux continuer de chanter et ne pas se laisser aller à ce soupir de dépit qui ne demande qu'a s'extirper de ses lèvres. La volonté de chanter malgré la frustration, alors que la terre tremble et que le rocher se fracasse, venant empêcher le contact des corps. La noyade.
Certaines sirènes arrêtent leurs chants, et la magie de la brune se répand pour contrecarrer la perte d'efficacité, se focalisant sur celles que la terre n'a pas toucher, qu'elles chantent pour celle que le blond à fait se taire pendant quelques secondes. Elle tisse les liens, renforce sa réalité alors que les chimères s'entrelacent face à la puissance de l'allégorie, une situation qui au final l'arrange bien alors que chiot aide le blond à s'extirper des entrailles de la terre où il s'est figé pour ne pas succomber au minotaure.
Très ingénieux. Très ingénieux, mais Bacchus causera leur perte, une perte prochaine qui provoque l'intensification du chant, se dernier gagnant en puissance dans l’irradiation de sa magie alors qu'il résonne en écho pour se propager dans toute la rue déserté de vie, comme une complainte sourde et enivrante, comme si en cet instant ce lieu n'était plus qu'un récif de légende où retentit l'appel des sirènes.
Les silhouettes se mouvent lascivement sur le sol, alors que derrières elles, lentement mais surement le corps de la brune recule à la force de ses bras et de son bassin, le temps défile et au fur et à mesure, elle grignote l'espace la séparant d'un des immeubles où les habitants ont fuit, les sirènes formant un barrage pervers de séduction pour combler les sens et chavirer les cœurs, les onze créatures aux queues de poissons formant un véritable tableau de maître dans leurs poses et postures antiques, certaines coiffant leurs semblables en des mouvements aériens et langoureux, d'autres se contemplant dans des miroirs de poches apparus comme par enchantant, ou se laissant aller en des postures aguicheuses de femmes lascives alors qu'elles continuent de chanter.
Derrière elles, une porte s'entre-ouvre légèrement alors que les écailles d'argent s'y engouffrent discrètement avant qu'elle ne se referme derrière elles.
Spoiler:
Si vous avez des questions n'hésitez-pas. Si l'un de vous succombe au désir de toucher les sirènes (ou Soledad) ce dernier se noiera pendant trente seconde (il ne se noiera pas vraiment, mais pendant trente seconde son corps subira les effets physiques d'une véritable noyade.)
Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
FUREUR DIVINE
Tu fais n'importe quoi Zadig, combien de fois devrais-je te le dire ? Je veille sur toi parce que je t'aime, mais tu fais n'importe quoi. L'attention te manque et la prudence ne fait pas partie de tes rouages usés par la vie : tu t'amuses d'un rien parce qu'on ne t'a jamais laissé rire avant, et bien que je sois là, un jour, ton imprudence te perdras.
C'est avec fureur et dégoût que mes débris s'envolent sur cette connasse, qui je le sais, t'attire comme toutes les autres. Ne vois-tu pas que c'est moi, qui t'aime le plus ? Pourquoi te perds-tu dans les reins d'inconnues alors que moi, j'ai été toujours là pour toi ? Pour nous ? Je suis furieuse, de voir la manière que tu as de regarder ces femmes car je sais que je ne serais jamais comme elles. Zadig –
L'homme, le maître de Quatro s'approche pour retirer les jambes qui sont devenues racines dans mon ventre. J'ai mal, j'encaisse mais je ne dis rien. Le fait de voir cette armée de pouffiasse te faire de l’œil me ronge au fond, parce que je vois l'air qui arbore ton visage. J'essaie de trembler pour t'avertir mais tu ne m'écoutes pas, nous sommes amis pourtant, tu m'entends, pourquoi ne réagis-tu donc pas ? Je m'agite, parce que j'ai peur de te perdre. Je m'agite, mais tu ne m'entends pas. Peut-être parce que je n'ai pas d'enveloppe, tu ne me prends pas au sérieux. Puis que prends-tu au sérieux, Zadig, au final ?
Ta main se tend pour toucher le buste d'une sirène et le vide m'engloutit, je deviens folle. Je m'énerve. Tu ne bouges plus, et ta bouche s'ouvre comme si tu cherchais de l'air qui ne vient pas, comme si tu suffoquais. J'ai peur, je panique, j'essaie de te parler mais tu n'arrives pas à me répondre. Le souffle te manque, comme si la vie s'extirpait de toi, j'ai peur, Zadig. Fais quelque chose ! Ne me dis pas que... Non, tu ne peux pas mourir...
Les mages légaux ne tuent pas. Pourquoi je sens que je te perds petit à petit ? Réponds-moi ! Zadig !
Tu vacilles, tu t'écroules sous ton poids et ma rage se répand sous la terre. Je vais la trouver et je vais la buter. Je la cherche, parce que je ne veux voir qu'une chose : la voir s'éteindre sur mon flanc. Je vais la buter. Tu as tué le seul qui a voulu de moi, tu as tué le seul qui comptait pour moi et qui m'écoutait.
Je la trouve, et je gronde, des fissures s'ouvrent de chaque partie de toi. La roche monte sur les murs et les fenêtres, les portes pour les sceller – je veux te voir mourir, tu souilles mon corps à marcher dessus, tu as tué mon ami. Je le sens disparaître. Alors je gronde et je tente de faire tomber l'immeuble pour que tout t'engloutisses. Je veux le faire ; crève.
_ STOP.
Je me calme, j'entends la voix de Zadig, et à regret, je me recule. Je disparais mais sache, Soledad. Que tes pieds sur moi je les sens, je saurais te trouver, et cette fois-ci... Sans regrets, je te tuerai.
Elle le sent dans ses tripes, la chimère vibre alors que l'un vient de s'y engouffrer, le chant continuant de s'extirper de ses lèvres essoufflées, alors que dans le bâtiment elle continue de s'éloigner à la force de ses bras dans le hall d'entré, son souffle commençant à manqué sous les efforts combinés, pourtant le chant doit continuer, encore un instant, le temps que les deux y succombent, moment qui arrive alors qu'elle les sent, sent la chimère de l'attraction des profondeurs se délier, bien inconsciente de l'horreur qui l'a accompagné.
Les chimères éclatent et se rompent dans la naissance de ses jambes alors que la terre commence à faire raisonner sa colère sourde, le bâtiment tremble alors que les meubles chutent pour se fracasser au sol, la peur et l'urgence s'instaurant dans une panique grandissante, celle de l'effondrement alors que sa magie l'enveloppe, que ses jambes deviennent corps de lionne alors qu'elle revêt l'allégorie de la sphinge dans un pur réflexe de survie. Ses pattes foulant le sol malmené de la maison, bondissant de justesse pour éviter de finir ensevelis sous une armoire dont les tintements de vaisselles brisées retentissent.
Survie, l'instinct de survie est la seule chose l'animant, un instinct qu'elle n'avait pas ressentis depuis très longtemps alors que son corps aussi frêle que puissant dans sa mutation vient lourdement se fracasser contre la porte fermée à clef, les murs commencent déjà à céder, les pierres à s'écrouler alors qu'elle recommence dans un rugissement presque bestiale, la porte cédant dans une douleur vive parcourant son épaule et son flanc animal, la faisant débouler dans un magasin où les babioles des nombreuses étagères s'effondrent, au sol le verre des vitrines explosées blessant ses pattes à chaque pas alors que la course pour la survie devient une véritable course contre la montre, dans l'effondrement d'une partie de l'étage supérieur, manquant de l'écraser de peu. Un ultime saut où le verre vient se figer dans ses pattes animales alors qu'elle bondit dans la rue adjacente, laissant derrière elle une traînée écarlate dans un rictus de douleur.
Puis le souffle, le souffle du bâtiment qui s'effondre alors qu'elle se trouve projeté par sa puissance, son corps à moitié ensevelis sous les détruits volatiles en ayant résultés. Son corps entier la fait souffrir, alors que d'un mouvement emplit de rage teinté d'adrénaline ses jambes redeviennent humaines pour se dégager du morceau d'étagère les emprisonnant, le sang suinte de diverses plaies, sa robe aérienne à moitié lacérée et noircie par la poussière, lentement, elle se redresse, un mouvement lui tirant un hurlement de douleur alors que l'os de sa cheville s'est brisé, qu'elle manque de s'effondrer et ne se retient que grâce au support des décombres adjacents. Devant elle tout n'est que décombres et poussière, mais elle ne doit pas perdre le temps précieux qu'elle a gagné, elle doit trouver la bombe, mais comment alors que sa cheville n'est plus que charpie, son déplacement bien trop lent pour empêcher les deux hommes de la rattrapée une fois le nuage de poussière dissipé.