♣ Rares furent les fois où j'ai pris mon temps. Rares furent les fois où je me suis amusée. Rares furent les fois où j'eus le temps de m'amuser devrais-je dire. Rares furent les fois où l'on ne s'empressa pas de me décapiter ou de me mettre à terre telle une bête à abattre. J'appréciais la patience de Zadig, j'appréciais ce qu'il faisait, ce qu'il cherchait. Ce défi constant, ce jeu enivrant vous prenant aux tripes. Ce petit sourire de provocation qui se pend au dessus de ses lèvres, ce rire amusée alors que je le vois se débattre avec la boue.

Puis il finit par s'en remettre, il finit par s'essuyer le visage. Appuyée de moitié contre le tronc d'arbre, je croisais les bras en attendant son tour car il ne s'agissait plus de ces duels de barbares et sauvages où je jouais ma vie constamment. Il s'agissait de ce duel où l'on joue son honneur et sa fierté et l'on prendrait une claque dans la gueule si on venait à perdre.

"- Tu penses sincèrement que je m'amuse à t’humilier Zadig? Ahahaha ceci n'est rien comparer à la suite, glissais-je dans un clin d’œil "

Zadig, un nom aussi violent que la brise. Un nom aussi amusant que l'oisillon cherchant à s'envoler. Zadig, l'homme faisant passer les dames d'abord et sa fierté après.

Ou n'était-ce qu'un piège? Un faux semblant ? Un mensonge pour mieux m'attraper dans tes filets.

Je suis de ces femmes comparable à la fumée très cher. Je suis ici et là, je suis devant toi comme derrière toi. Je suis changeante.

Je me décolle légèrement de mon tronc, intriguée parce que tu attendais de moi. De la danse hein? Désolée, je n'ai jamais été douée pour ça, je te marcherais sur le pied. Je ne suis pas de ces femmes raffinées et gracieuses. Je ne joue pas de ma beauté et de mes charmes. Je joue seulement de mon pouvoir, de cette malédiction me collant à la peau.

Je joue dans cette cours où les "Mademoiselle" ne sont pas autorisés. Je joue dans cette cours où l'on ne courtise plus depuis longtemps, où l'on ne profite plus des plaisirs de la chair car le grand méchant loup marche dans notre ombre. Le Conseil.

Me perdant dans mes réflexions, je reste perchée, t'attendant alors que le sol tremble, le sol t'obéis une nouvelle fois ô empereur de la terre. Le sol est ton terrain de jeu et je le sens. Tu ne peux pas m'avoir par surprise, je te vois venir, mais tu le sais n'est-ce pas?

Pourtant devant ton attaque, devant ton ordre, la terre se plie et s'exécute. Ma cachette craque, s'effondre. Je passe d'un arbre à l'autre, de branche en branche tel un petit ouistiti fuyant le danger. Je ne te fuis pas toi, je fuis ton terrain de jeu. Je fuis cette terre que tu chéris tant.

"- Dis moi, cœur de pierre, existe t-il en ce bas monde, une femme capable de te briser à l'intérieur? Tu me permets que je te tape la discut' pendant que tu t'en prends à moi hein!"

Et là..erreur fatale, je glisse sur une branche, je trébuche et tombe à la renverse. Je n'appel pas Lilith, elle me tuerait si je la prenais pour mon tremplin. Je glisse et me mange branche après branche, me griffant de part et d'autres.

"- Belzebuth!"

Le petit démon arrive et gonfle son ventre pour que je puisse rebondir et attérir de manière très inconfortable par terre.

"- Tss...Je vais avoir un bleu"

Frustrée. Je le suis plus que tu ne peux l'imaginer. Il me semble qu'il est temps que je te descende de ton trône de pierre pour m'installer le mien de fer Zadig.

"- Tyna, fléau de la vieillesse j'en appel à toi qui contrôle le temps."

Tu le sens n'est-ce pas, mon aura se mélange à la tienne de la même façon que précédemment. Je te laisse ta terre chérie, je ne pourrais pas m'y attaquer mais tu commences à le sentir non? Que petit à petit..Ta roche s'effrite, progressivement..S'effrite encore un petit peu. Je ne peux pas m'attaquer au sol ni à ton armure mais je peux lui faire rencontrer le temps qui la grignotera.

Je t’emboîte le pas blondinet, ne m'en veux pas.

♣ Une question dans l'air. Une réponse balayée. Il n'y avait personne dans son coeur et il te demanda exactement la même chose. Je rigole amusée. Allais-je lui répondre? Au fond certainement. Je l'aimais bien. Je l'aimais pas. Il était ces deux facettes du monde que je détestais mais qui me plaisais en même temps. Il était ce danger, il était ce risque contre lequel je me battais et il était ce petit quelque chose qui faisais que je me levais tous les matins. Il était toutes ces choses Zadig. Il était cette adrénaline qui me rendais accro. Il était comme Damaz. Dangereux.

"- Il n'y a personne non plus. Pourquoi s'arrêter à une personne alors que le monde nous offre des possibilités?"

En faite..Il y avait Senji. Mais ce n'était pas comparable. Senji je l'aimais. Je l'aimais à en crever ça oui. Senji c'était mon poison, ma faiblesse mais à côté de lui il y avait les autres que j'aimais d'un amour différent. Il y avait Damaz...Il y avait Chris....Peut-être Zadig un jour? Qui sait réellement ce sur quoi va aboutir ce combat.

Zadig il n'était pas comme Damaz. Leur dangerosité était différente. Damaz était fous, bestial. Zadig était joueur, inconscient et c'est cette même inconscience qui en réduis le terrain à...Rien. C'est cette même inconscience qui faillit me tuer littéralement parlant et tandis que je le vois venir dans les airs, je souris.

Je suis Enya Taylor mon choux, ne me sous-estime pas avec une attaque aussi vulgaire.

"- Lilith!"

Tyna disparue pour échanger sa place et même avec Lilith, le temps de réaction fut trop court..On se pris le souffle de ton attaque dans les dents et je partis valser en roulant contre ta terre. Contre ton domaine. Dommage collatéral diras-tu. Je roule et me finis contre un arbre déraciné.

Deuxième bleu.

Je me relève, tremblante, titubante comme une ivrogne. J'ai été gentille jusque là Zadig. J'ai jouée. J'ai été gentille et c'est comme ça que tu me remercies ? J'ai été gentille et j'ai pris mon temps.

" - Ô Démons, Roi des pêchés, j'en appel à vous sous les ordres de votre lieutenant, répondez à l'appel."

Tu veux jouer? Je joue. Tu veux monter en puissance? Je te suis. Voilà ma version des pêchés capitaux..Une version améliorée.

Ils sont là...Tous là..Les 8. Lilith n'est pas présente ayant servit de bouclier. Ils sont là. Une rangée de démons. Une rangée de vices et de pêchés. Choisit le tien, je te l'offre.

"- Démons à mon commandement...FEU A VOLONTE!"

Et Satan les balances un par un sur toi, autour de toi. Satan les lances et ils explosent et reviennent à l'infini comme une arme ne se déchargeant jamais. Ils sont là, se lançant contre toi, contre cette terre désolée de nous avoir connue toi et moi. Ils sont là, explosant partout comme des petites bombes.

"- Oui Zadig..Je suis toujours là. Et toi alors?"

Je souris. Je souris parce que je m'amuse. Tu m'amuses blondinet. J'aimerais faire trainer en longueur mais toi comme moi savons que dés à présent, on jouait contre le temps.

Le Conseil approchait.

♣ Il était toujours là, comme de la mauvaise herbe que l'on arrache et qui repousse après les premières pluies de la saison. Il était toujours là, charmant et amusant. Je remarque que je fais plus de dégâts que lui, je remarque qu'il a versé le premier sang. Oh ? Devrais-je ralentir le rythme pour que tu puisses suivre Zadig ? La mise serait-elle trop haute pour toi ? Voyons, tu ne pourrais pas me décevoir à ce point quand même ? Si?

Je m'amuse comme cela ne m'étais pas arriver. Je m'amuse et me sens comme libérée d'un quelconque poids. Je m'amuse et voudrait faire durer ce moment mais alors que l'on se calme mutuellement, voilà que tu te rhabilles. Moi j'ai toujours ta veste sur mes épaules, même trouée je la garderais en souvenir et peut-être qu'un jour je te la rendrais. Peut-être qu'un jour tu viendras la chercher. Qui sait ?

"- Tu m'as parler d'Ajatar tout à l'heure ? Je vais te poser une question sur le sujet...T'as pas l'air d'être comme eux. T'as l'air de chercher autre chose. Je me trompe? Dis-moi Zadig..Qu'est-ce qui t'animes au plus profond de toi?"

Ajatar Virke. Le Palais Royal. Tu y étais n'est-ce pas? Tu les a croiser tout ces mages...Tu as joué avec eux comme tu joues avec moi n'est-ce pas ? Ou est-ce un autre jeu le nôtre? Dis moi Zadig...Tu joues, tu fuis, tu te caches derrière tes sourires, tes rires et ton air enjoué mais qui es-tu réellement ?

Tu joues et tu te caches mais alors que tu t’assois, elle grossit. Je fais repartir tout le monde et attend. J'attends car je la sens venir. Je te vois faire, je n'essaye pas de t'interompre car si je venais à t’assommer..Le jeu prendrait sa fin sur ce terrain pleurant sous nos coups. La terre pleure et nous rigolons.

Ton aura grossit et je te suis. Je fais grossir la mienne.

On arrive alors à ce moment dans la danse où c'est le dernier pas annonçant le final. On arrive dans ce moment où tu sors ce qu'il te reste...Mais il y a plus n'est-ce pas ?

Le Conseil est là et alors que nos auras s'entrechoquent et explosent autour de nous, ces gens tombent comme des dominos les uns sur les autres. Ils tombent sur les fesses et se relèvent tremblants comme s'ils venaient d'essuyer la pire des catastrophes.

Il en était venu à parler de prix...de magie...S'attendait-il à une quelconque réponse de ma part? Je souris amusée par la question.

"- C'est seulement dans l'esprit des gens qu'il existe une barrière entre la magie et ses possibilités. La magie n'a de prix que si tu en fixes un. Elle reste un don accordé à presque tout êtres maintenant...Les gens se limitent à un prix parce qu'ils ont peur d'eux-mêmes, de ce qu'ils sont capables de faire. Les gens ont souffert de la magie. Toi comme moi. Les gens auront toujours peur de la magie mais il arrive un moment où l'on dépasse cette peur."

Suis-je bien placée pour parler de cela? J'ai sacrifiée mon premier amour, mon meilleur ami, ma vie dans ma vie. J'ai sacrifiée l'espoir et le courage. J'ai pris le chemin de la lâcheté au fond de moi. J'ai pris la voie de la facilité parce qu'il était plus facile de se faire haïr que de se faire aimer...Il était plus facile de vivre seul qu'accompagner.

Le Conseil est toujours là, nous faisant face, le Conseil est là et n'ose pas approcher car ils savent pertinemment qui nous sommes au fond. Rien qu'à voir le terrain...Il ne faut pas être stupide.

Tu veux faire durer la chose et c'est vrai que j'ai toujours aimer avoir un public mais celui est gênant.

"- Donne moi deux secondes sucre d'orge et je suis à toi, fis-je en me retournant et en lui glissant un clin d'oeil. Ily! Fléau de la Maladie j'en appel à tes services réponds à mon appel et débarrasse nous de ces gêneurs."

Combien sont-ils ? Une vingtaine tout au plus. Un jeu d'enfant. Le fléau disparue comme un fantôme et quelques secondes plus tard, la patrouille tomba. Jamais elle ne se relèvera. Je me frotte les mains et me retourne vers toi.

"- Nous disions donc ? "

C'est vrai. Un seul coup pour une patrouille plus nombreuse en terme d'effectif que nous deux réunit. Tu comprends que nous ne jouons pas dans la même cours n'est-ce pas? Que j'aurais pû faire cela sur toi dés le début? Tu peux protéger ton extérieur Zadig mais qui protège ton intérieur ? Qui règne à l'intérieur de toi? La terre...Ou seulement l'être humain ? Le petit garçon que tu as été?

"- Lilith retour à la maison!"

En quelques secondes le terrain change, on disparait de ce monde avant d'avoir d'autres ennuis sur le dos. Je fais ça pour moi..Pour nous. Le décor est aussi bouillant que notre sang. L'Enfer est tel qu'on le décrit dans les livres Zadig. Terrifiant et enflammé mais ça devrait te plaire non?

"- Personne ne sort d'ici...A moins d'y aller les deux pieds devant."

Ici, je ne suis pas maître des démons. Ici, tu es chez eux, sur le terrain. Ici, tu peux garder la roche et l'environnement, ils vivent ici, je me suis entraînée ici...Aucun de nous ne faiblira même si je tente de cacher cet essoufflement. Invocation sur invocation ça devient crevant chéri donc maintenant....Donne tout ce que tu as car au prochain coup...Tu es à moi

♣ Je ne savais pas pourquoi je l'avais amené ici. Pourquoi j'avais décidée de lui montrer cet endroit que je ne montre habituellement jamais. Pourquoi est-ce que j'ai décidée de l'emmener avec moi? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que l'on n'en finira jamais ? Tout n'est que questions réponses, comme deux individus se cherchant l'un dans l'autre. Se comprenant l'un l'autre. On savait pertinemment également que ce duel ne rimait à rien, qu'on arrivera jamais à se décider mutuellement.

Il semble regarde les alentours comme un enfant. Les yeux pétillants de curiosité et de demande saugrenues comme celle de vouloir voir un démon. Sait-il vraiment ce qu'il risque en croisant leur route? Même moi ça me plairais pas. Pourtant ils sont là, quelque part, un peu partout à la fois, l'observant de très près parce qu'ils étaient curieux. Curieux de savoir qui je pouvais bien avoir amener ici. Qui pouvait bien être cette personne que j'estimais au point de lui montrer mon abris. Zadig était cet homme joueur, fort et intriguant. Sa force il l'a puisé dans la terre, tout venait d'elle. D'un point de vue magique, il était évident que je le surclassais mais si un jour on venait à avoir le même niveau, je savais dés lors que j'aurais des problèmes. J'en ai déjà.

Je m’assoies sur un rocher, soupirant devant sa bête ou son inconscience ou un juste mélange des deux.

"- Je connais Damaz Elandez...Un grand type bizarre, un peu travelo sur les bords, il change de sexe comme d'envie celui-là, expliquais-je en songeant à ses transformations. Damaz est un ami à qui je tiens beaucoup mais ça me créverais le coeur de lui dire. Bref...Il a cette haine au fond de lui qu'il a laissé germer dans son coeur, cette haine qui le pousse à faire ce qu'il fait. Tu es différent sous pleins des coutures Zadig. Tu n'as pas cette haine pourtant tu te caches derrière cette pâle imitation du gamin heureux. Tu te caches derrière ça car toi comme moi...On s'est toujours caché derrière des rôles. Pour fuir la réalité, pour fuir un monde qui nous rejette. Mais ce n'est pas le monde en lui-même qui ne veut pas de nous, ce sont certaines personnes. Je me doute qu'Ajatar Virke a un but qui lui est propre mais tu n'as pas l'air d'être le gars voulant exterminer la moitié de l'humanité juste pour son plaisir. Je me trompe peut-être?"

Puis tout fut coupé dans sa question. Une simple question. Une question que l'on ne m'a jamais posé car qui prendrait soucis de la voie que j'ai emprunté. Je souris et me relève pour lui faire face. Mes mais sur les hanches et sourire amusé.

"- Je suis déjà morte chéri."

Trois fois. La première quand j'ai quittée le chemin de la légalité. La seconde fois quand je me suis fais poignardée par ma propre magie en plein cœur. La seconde fois quand je me suis fait arrêter par le Conseil et ai perdu six ans de ma vie. Donc est-ce que je vais mourir ? Oui et non. Comment mourir si on est déjà censé l'être? Après est-ce que je vais disparaître prochainement? Hmm...y'a des chances.

Les gens me traitent de folle, de dégénérée, de danger....Mais les gens ne vivraient-ils pas le moment présent à fond s'ils se savaient condamnés comme moi? Faut-il vraiment se soucier de l'avenir si l'on en a pas. Tu me proposes de rejoindre une guilde mais je n'ai même pas la certitude d'y rentrer par la grande porte.

Soudain je remarquais une queue poilue et rose au dessus de la tête de Zadig et en levant les yeux, je voyais déjà le regard plein d'envie d'Asmodée. Je me disais qu'il ne pouvait pas résister à la tentation bien longtemps.

"- Saluuuuut beau gosse ! C'est quoi ton p'ti nom ma douce ?
- Tu voulais un démon...Je te présente Asmodée. Démon de la Luxure, fis-je en le pointant du doigt"

Je voyais déjà le filet de bave se préparant tandis qu'Asmodée descendis de la tête de Zadig pour s'enrouler comme un serpent autour de lui et le tripoter de partout. Beurk...Même moi j'ai horreur de ça.

"- Qu'il est sexy notre invité, dit Enya...Je peux le manger ?
- Non! Touches pas je suis dessus la première! criais-je en enlevant ses mains de Zadig
- Aller juste un petit bout...Genre la cuisse, elle a l'air bien tendreeee comme je les aimes. Et matte moi son cul! Putain son cul de bonnasse! Aller chéri, vient voir papa on va jouer!!
- Asmodée!
- Prête-le moi pendant...deux heures aller. Le temps qu'on batifole lui et moi et que je l'envoie au neuvième ciel.
- Ça n'existe pas idiot!"

Tu voulais en croiser un? En voilà un et il n'est pas prêt de te lâcher de suite...Il a l'air bien. Je le jette plus loin, dans la lave et il eu une légère explosion minuscule. Aaah...Il va pas être content quand il va revenir.

Tu me demandes ce qui m'anime mais faut-il vraiment que je te réponde? Faut-il vraiment mettre un mot sur cette question ?

"- Peut-être que si t'es sage Zadig, je te le diras...un jour."

Survivre m'anime mais il y avait plus que ça en effet. Plus que la survie en elle-même. Plus que de réussir à rester vivant dans ce monde. La terre ronronne sous tes pieds et je rigole amusée par ton petit jeu. Tu vraiment reprendre? Je pensais que c'était la mi-temps.

"- Belphegor!! criais-je alors que ma voix faisait écho"

Très vite le petit démon apparu à côté de moi avec un bonnet de nuit et un ours en peluche dans la main.

"- Maiiiiis euuuuuhh! C'était l'heure de la sieste Enya !
- Si il bouge, tu me l'endors sur le champ...Tu serras mignon.
- Ah ouais mais s'il bouge seulement et il a l'air statique ton gars là...D'ailleurs y'a Asmodée qu'est revenu en rogne...Encore.
- Désolée...Donc t'as compris ?
- Ouais en gros tu veux séquestrer ce pauvre type? C'est qui d'ailleurs? C'est quelqu'un que t'as enlever encore je suis sûr!
- Je ne passe pas ma vie à kidnapper des gens.
- Ah bon? Bon bah désolé, on se connait pas et j'ai la flemme de te connaitre donc on va faire selon les désirs de madame ici présente."

Zadig..Je te présente la paresse. Il n'a l'air de rien comme ça mais si tu joues encore, je te promets que je mets fin à ton jeu avant d'avoir eu une réponse à mon invitation. Nous pouvons y passer la nuit, j'ai tout mon temps.

"- Je ne sais rien d'Ajatar Virke mise à part ce que j'en entends, comme tout le monde. Ça m'intéresse pas à vrai dire. Mais toi tu m'intéresses et j'aimerais sincèrement que tu te joignes à moi. T'es pas comme eux...T'as sûrement mieux à faire que de te proclamer maître de l'univers aussi non ? Je ne connais pas leurs méthodes mais je sais une chose...C'est que quand je veux quelque chose je l'obtiens et je suis prête à y mettre le prix. Donc dis-moi Zadig..Quel est ton prix ?"

Je te l'avais dis. Au prochain tour tu es à moi.

♣ J'éclate de rire quand il annonce la couleur. J'éclate de rire car c'était là tout ce qu'il voulait. J'éclate de rire en voyant que finalement, tout cela n'a servit à rien. Je l'écoute m'expliquer sa fidélité à Ajatar. Je l'écoute me parlant de sa possible "aide" tandis qu'il me jette un caillou que j'attrape au vol. A première vue, il n'avait rien de spécial...Rien du tout. Il me parle de son pouvoir et de sa possible venue.

Zadig, Zadig, Zadig. Qui crois-tu avoir en face de toi pour oser marchander une telle chose ? Qui crois-tu avoir en face de toi pour m'imposer une limite? Un rictus se dessine sur ma tempe alors que j'essaye de garder mon calme, de lui sourire comme je fais depuis le début de cette rencontre.

D'un geste de la main, je renvoie Belphegor. D'un geste de la main, j'exprime ma frustration et ma colère. D'un geste de la main, je jette ton aide dans la lave.

"- Voilà ce que je fais de ton aide. Sache-le mon cher, je suis une femme indépendante et je fais ce genre de proposition qu'une seule et unique fois dans ma vie. Il n'y aura pas de seconde fois."

Je frappe du pieds par terre et la terre se fissure. La colère monte. Trop longtemps j'ai été joueuse. Trop longtemps j'ai acceptée de jouer avec toi. Trop longtemps j'ai été gentille et douce alors que je n'aurais pas dû. Est-ce là la fin de notre entretien? Parfait, cela me convient. Je sais à quoi m'attendre également la prochaine fois que nos chemins se recroiseront Zadig.

"- On ne jouera plus. La prochaine fois, je ne me retiendrais pas. Retiens-le bien. Maintenant rentre chez toi. Tu ne peux rien m'apporter de plus."

Tu es comme ce chat de gouttière, vous étiez pareils. Tu es comme lui, imprudent et fuyard. Tu peux te cacher sous les jupons de ta mère du nom d'Ajatar, mais un jour...Nos chemins se croiseront.

"- Lilith! Renvoie le dans son monde qu'il chérit tant, je n'ai que faire de cet individus à présent. Il ne m'intéresse plus."

Soudain je sentie quelque chose collant à mes chevilles. Je baisse les yeux et aperçois Asmodée me suppliant de le garder. C'est vrai...Je pourrais le garder ici aussi longtemps que je le souhaitais. Je pourrais le garder ici et le faire passer pour mort.

Non...Je préfère le tuer moi-même.

On retourna alors dans le monde humain et le vent balaya la poussière, cendres de notre bataille. Je suis joueuse mais très mauvaise perdante très cher et aujourd'hui je n'ai rien gagner. Ni fierté en te bottant le cul, ni ta personne....Et tu oses me balancer un caillou en pensant que j'allais m'y fier? Pour qui me prends-tu. Je ne suis pas de ces filles que tu peux charmer et qui t'obéis au doigt et à l'oeil. Je ne suis pas de ces filles qui comptent sur ta présence comme sur celle d'un chevalier servant. Tu me déçois Zadig.

Les cadavres étaient éparpillés ça et là autour de nous...Ceux du Conseil...Ne tardant pas à servir de repas aux corbeaux et asticots du coin.

"- Retournes donc te cacher sous la culotte de ta mère enfant de la terre mais fais attention à toi, il se pourrait que nos chemins se recroisent et le jeu ne sera plus le même. Prends en conscience. Et avant de jeter un caillou à une femme, assure toi que ce soit au moins une pierre précieuse petit insolent."

Je n'ai plus rien à dire. Plus rien à voir avec toi qui m'a déçue. Avec toi qui m'a pris pour la première des bonnes poires, me voyant déjà comme un trophée de chasse à rajouter à sa collection. Je suis une femme dangereuse Zadig mais je ne t'ai pas encore montrer pourquoi.

Fais moi cette faveur de retourner dans ton bac à sable pour y jouer, nous ne jouons pas dans la même cours toi et moi.

A présent, je ne rigole plus.