Le blocus sur le campement avait été levé, et nous pouvions de nouveau vaquer librement à nos occupations. Mais à quel prix ? Le sang avait coulé, la multitude de vies qui avait été prise ne pourra jamais nous être rendu, comme si le voyage n’avait pas suffi ! Que la population des troupes baisse était une chose, qu’elle le soit de façon fort peu naturelle en est une autre. Homère, terrassait par la mort de sa femme, avait beaucoup de mal à s’en sortir seul avec ses trois enfants qui, malgré tous leurs efforts, voyaient leur père partir lentement, lui aussi. Selon Isa, c’était l’une des phases dite « normal » d’un deuil, et qu’il ne fallait pas s’en faire : du moment qu’ils étaient bien entourés, il n’y avait aucune raison que cette famille ne s’en sorte pas. Ainsi, nous passions beaucoup de temps avec eux, les plus jeunes étant constamment surveillés par les aînés. Les épreuves de ces derniers jours avaient permis de resserrer les liens qui nous unissaient déjà. Pour tout vous dire, notre caravane était devenu le lieu de passage où tout le monde se réunissait : Linus et moi avions de la chance que notre roulotte soit aussi grande pour accueillir autant de monde.
Nous avions pris du retard dans nos représentations, et, de ce fait, contrairement aux autres années, il semblerait qu’un seul grand spectacle sur les deux soit joué. Les autorités de la ville avaient préféré ne pas empiéter sur la pièce de la nouvelle année, et avaient donc demandé à ce que celle des festivités de Noël soit tout simplement supprimée. De ce fait, nous étions venus prêtés main forte à tous les petits spectacles de rue pour pallier à ce manque : les grands divertissements étant ce qui rapportaient le plus à nos troupes, il fallait à tout prix que nous trouvions de quoi rentabiliser cette perte de revenus si nous voulions survivre jusqu’à la fin de l’hiver.
Ce matin, comme tous les matins depuis les derniers évènements, notre petit groupe d’amis se retrouvait pour prendre le petit déjeuner : les enfants, tout heureux, semblaient oublier, l’espace de cet instant, les horreurs qu’ils avaient vécu durant le blocus. Homère, plus silencieux et morose, était soulagé de rentrer dans cette caravane où le feu ronronnait doucement, où chaque coin regorgeait un peu de l’amitié sans limite que les propriétaires de la roulotte lui accordaient. Linus était déjà debout depuis les premières heures de l’aube, et il accueillit avec un grand sourire cette première famille. Le trio Arthius arriva quelques instants plus tard, et les échanges commencèrent à animer joyeusement la cuisine où tout le monde s’était rassemblé. Ils commencèrent à sortir tous les ustensiles et produits nécessaires à prendre le meilleur des petits déjeuners : aujourd’hui sera une longue journée, et nous avions décidé de faire équipe ensemble jusqu’aux préparatifs du grand spectacle de la nouvelle année.
De ma chambre, je pouvais entendre les discussions bouillonnantes qui se disputaient autour de la table. Encore tout honteux de ce qui m’était arrivé, je n’arrivais pas vraiment à passer au-dessus des évènements. Mes nuits étaient hantées par d’affreux cauchemars, ne laissant pas de place à un possible futur heureux. Linus me surveillait étroitement, évitant à tout prix que j’arpente les chemins glissants et boueux de la dépression : il cherchait à tout prix à me tirer vers le haut. Quant à lui, malgré toutes ces émotions, il avait tenu bon et n’avait pas répondu aux tentations de l’alcool : j’étais fier de lui. Si lui arrivait à se débarrasser de ses propres démons, est-ce que j’aurais le courage d’être aussi fort que lui et de m’affranchir des miens ?
Trois petits coups légers sur ma porte vinrent couper court au silence cérémonieux qui planait dans cette pièce : « Alouarn est absent pour le moment, veuillez laisser un message ou recontactez-le plus tard. » Le médecin apparut dans l’encadrement de la porte et me fixa jusqu’à ce que, de mon lit, je daigne bien le regarder. Tout en me cachant sous mes couvertures, je continuais : « Il est caché, faudra repasser ! » La honte me rongeait de l’intérieur, cette sale petite garce ne voulait pas me laisser tranquille préférant, à mon grand désarroi, me rappeler chaque jour ô combien j’avais été faible.
Il vint s’asseoir sur le bord de mon lit et m’appela doucement mais, n’ayant aucune réponse de ma part, il se mit à me raconter : « Tu sais, mon grand, que rester là à t’apitoyer sur ton sort ne changera rien aux évènements précédents. » Je me raidis, me laissant lentement glisser dans la position du fœtus : « Alou’, fais-moi plaisir, ne reste pas coincer là entre ta honte et tes angoisses. Que tu le veuilles ou non, c’est arrivé. Ni toi ni moi ni personne n’étaient préparés à ce que nous avons vécu. Nos adversaires étaient nés pour faire la guerre, semer la destruction et la désolation sur ce qu’ils approchaient de près ou de loin. Il arrive bien trop souvent que les victimes de leurs larcins se retrouvent désemparés, désespérés, anéantis par tant de violence et de haine. Je ne t’imposerais pas d’aller porter plainte et de témoigner dans cette affaire qui nous oppose au vice-capitaine : les victimes prêtes à aller jusqu’au bout sont bien assez nombreuses pour le faire tomber dans la poussière. » Il fit une pause, cherchant ses mots, ne sachant pas comment aborder ce sujet bien délicat avec moi, ni comment me sortir de cet état second dans lequel je me trouvais plus ou moins : « Alou’, s’il te plait, fais-moi confiance. » Il enleva délicatement la couverture qui me recouvrait entièrement. Pris de panique, je vins me recroqueviller contre le mur : « Calmes-toi, mon grand, ce n’est que moi. »
Alors qu’il se dirigeait vers moi pour tenter une approche physique pour me détendre et me faire sortir de là, Asgeird et Astrid entrèrent dans la chambre. D’un simple échange de regards, le contact fut établi entre les trois amis. Quand je sentis les bras du médecin venir entourer ma taille et ses mains venir se poser sur mon ventre, je me mis à hurler de terreur : « Nooon ! Pas toucher Alouarn ! Nooon ! J’ai été très sage aujourd’hui ! » Je me mis à faire des gestes brusques pour ne plus sentir ses caresses. Linus dut rapidement utiliser la force pour que j’arrête mes mouvements : mon corps n’aurait pas supporter plus longtemps un tel traitement. Il se retrouva sur mon bassin, ses mains empêchant mes bras et toute la partie supérieure de ma carcasse de bouger. La fatigue me rattrapa rapidement, et je finis par arrêter, à bout de souffle, d’agiter les morceaux de mon cadavre encore libres de leurs mouvements.
Il vint me murmurer à l’oreille : « Je sais que tu as été sage, mon grand, je sais. Je ne suis pas là pour te faire du mal. » Il continua à me chuchoter des paroles rassurantes jusqu’à ce qu’il sente mes muscles se détendre complètement. Il s’allongea à mes côtés, me laissant le loisir de venir me blottir contre lui. Il attendit que nos deux cœurs battent tranquillement à l’unisson, avant de reprendre : « Je t’accompagne te laver et t’habiller avant qu’on aille prendre le petit déjeuner avec les autres, d’accord ? Non, calme-toi. Je reste tout le temps avec toi, et tu connais tout le monde. Il faut bien que tu sois présentable pour notre sortie, non ? » Je lui répondis timidement par un signe affirmatif de la tête. Nous nous levâmes et c’est à peine si je saluais mes deux camarades : « Alou’, Asgeird et Astrid ne vont pas te bouffer. Tu peux quand même leur dire bonjour. » Je me cachais derrière Linus, refusant catégoriquement de leur adresser la parole : « Je suis désolé, il semblerait, pour le moment, qu’aujourd’hui soit un jour sans. J’espère que ça ira mieux après le petit déjeuner. »
Il fallut une heure et demi au médecin pour que je ressorte tout beau tout propre de la salle d’eau. Ayant été la victime d’un viol et de tortures, je refusais qu’on touche ou que l’on voit mon corps : pour tout vous dire, même moi je n’osais baisser le regard ou effleurer, même du bout des doigts, cette honteuse anatomie qui servait d’enveloppe à mon esprit. La violence des coups reçus m’obligeait actuellement à porter des couches pour éviter que je mouilles mon pantalon. Je n’arrivais pas à m’enlever de la tête que tout le monde rigolait dans mon dos à cause de ça, même si Linus ou l’un de mes amis m’affirmaient le contraire : « Mon grand, arrête de bouder, ça ne se voit que tu en portes une. Et ce n’est pas grave d’en avoir une. » Je devins plus rouge qu’une tomate trop mûre. Lorsque nous redescendîmes dans le salon, Homère, ses trois enfants, Béralde et Astrid étaient en train de jouer aux sept familles, sous l’œil attentif d’Asgeird.
D’abord timide, je les regardais de loin, bien que ma curiosité ait envie de foncer pour voir où ils en étaient : moi aussi je voulais participer. Après avoir pesé le pour et le contre, je m’avançais lentement et répondis vaguement à leurs joyeux bonjours : ils n’y prirent pas garde, connaissant assez mon passé pour ne pas tenir compte de mes petits et gros ratés. Linus avait rejoint Asgeird, et ils commencèrent à discuter : le médecin ne me lâchait néanmoins pas du regard. Ces derniers jours, il était encore plus à cheval que d’habitude sur les règles hygiéniques et alimentaires et, n’ayant pas encore pris mon petit déjeuner, il n’allait certainement pas me louper. Je m’assis à côté d’Astrid : les longues heures passées ensemble dans les geôles de la ville en compagnie de nos deux tortionnaires nous avaient rapproché plus que ce que je pensais. Et les jours suivants allaient nous le confirmer… Mais, nous n’en sommes pas encore là. Une fois la partie terminée, ils me proposèrent d’intégrer la suivante. C’est alors que mon grand frère intervient : « Je te propose de faire une partie ce soir. Nous devons partir dans quarante-cinq minutes en ville pour les spectacles de rue, et tu n’as toujours pas pris ton petit déjeuner. » Il ajouta avec un grand sourire : « Et ne me dis pas que tu n’as pas faim : tu es un ventre sur pattes ! »
Je lui tirais la langue, et je m’enfuis, mort de rire, vers la cuisine. Linus, Astrid, Asgeird et Homère me rejoignirent quelques minutes plus tard, alors que Béralde restait jouer avec les enfants. Je m’étais assis à ma place habituelle et tournais le bol que j’avais devant moi dans tous les sens avec un air contrarié. Lorsque le médecin me demanda ce qui se passait, je lui répondis naïvement : « Oh, oh ! Je crois qu’il a fait la révolution, lui ! Regarde, il est pas pareil que d’habitude ! » Je le plaquais contre mon oreille, et devant son regard interrogateur, je lui répondis : « Non, mais j’écoute pour voir si c’est la bonne musique ! Ah bah non ! » Je lançais avec horreur : « Mais ça veut dire qu’on a kidnappé Bobby ! » Je me précipitais vers le placard et je me mis à vérifier tous les bols un par un pour voir si je ne retrouvais pas ma tasse préférée, sous le regard amusé de mes amis. Ils s’assirent tous autour de la table, et continuèrent tranquillement leur discussion.
Linus réagit trop tard : n’ayant pas trouvé mon bol à l’endroit habituel, j’avais continué à vider tous les autres placards. Alors que j’en ouvrais un autre pour congédier tous les objets qu’il contenait, il retint ma main et se plaça devant l’armoire : « De ce que je peux constater, il n’y a pas que Bobby qui nous fait la révolution. Peux-tu m’expliquer ce bazar monumental ? »
Je lui répondis alors, laissant libre cours au fil de mes pensées qui, soit dit en passant, était un bien curieux fil : « Eh bah, tu vois bien, je fais comme James Bond… Non, non, non, pas comme James Bond en fait… Il n’a pas assez de tact pour résoudre cette mystérieuse disparition… Plus comme Sherlock Holmes ou Hercule Poirot ! »
Linus questionna : « As-tu vérifier s’il n’était pas sur la table ou dans l’évier ? »
Je le regardais avec des yeux ronds : « Non, mais Bobby sait très bien où est ma place, il ne serait pas perdu sur le chemin. Et puis, y’a que moi qui l’utilise pour mon petit déjeuner, pourquoi il serait dans l’évier ? Genre, il ne va pas se salir tout seul ! C’est un peu pareil lorsque je te dis que mes pantalons se sont faits une petite virée sans moi et que je ne sais pas du tout d’où viennent les tâches : toi comme moi savons très bien que j’ai du perdre de vue la réalité, et que je suis parti faire je ne sais quelle expérience ou recherche de mon invention ! » Je l’attrapais par la taille et d’un mouvement, je l’aidais à se décaler pour que je puisse accéder à ma nouvelle destination.
Le placard ne s’ouvrit jamais. Astrid trancha l’air de sa petite voix fluette : « A quoi il ressemble Bobby ? » Puis en tendant le dit bol, elle demanda : « Ne serait-ce pas lui ? » Je me précipitais vers elle avec un grand sourire, je la remerciais puis, après avoir ranger tout le bordel que j’avais répandu sur le plan de travail, je m’assis à ma place, et entamais une discussion avec Bobby. Le petit-déjeuner fut long et laborieux : je parlais plus que ce que je mangeais.
Nous partîmes en retard avec les instruments de musique nécessaires pour nos prestations vers les rues de Magnoria. Aujourd’hui, nous devions jouer près de la Cathédrale Caldia : nous faisions souvent très attention aux registres que nous représentions, le clergé n’étant pas vraiment pour les comédiens, surtout s’ils étaient ambulants. Nous nous installâmes une bonne vingtaine de minutes plus tard non loin du perron de la cathédrale. Alors que nos ainés, incarnés par Homère, Asgeird et Linus, se dirigeaient vers la maison de Dieu pour y rencontrer leurs représentants, histoire que nous nous accordions sur les registres musicaux et leurs contenus, je fus charger, avec les autres, d’accorder les instruments. Je m’étais mis un peu à l’écart, ce qui n’empêchait pas mes camarades de me surveiller du coin de l’œil. Assis sur une chaise, j’accordais tranquillement mon luth en regardant d’un air absent les gens qui passaient, et repassaient, avec leurs beaux costumes d’or et leurs figures hautaines : qu’avaient-ils donc tous de plus que moi pour m’ignorer de la sorte ?
C’est alors que je l’aperçus, ce marchand, vendeur de nuages roses ! J’aurais tant aimé m’approcher pour comprendre comment il avait pu capturer, dompter la laine des moutons du ciel ! Un garde, non loin de là, nous surveillait : ce n’était pas l’heure de lui chercher querelle, surtout avec les événements des derniers jours. Je fus donc condamné à regarder ces bourgeois, petits et grands, échanger quelques piécettes contre ces succulents bâtons de nuage rose !
Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Sam 11 Oct - 6:08
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Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Dim 12 Oct - 14:56
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Astrid : #000099 Asgeird : #663300 Béralde : #ff6600
Le Prêtre : #006600 Le Jury : #ff6699
***
C’est alors que je la vis. Qui aurait pu ne pas la reconnaître ? C’était princesse Lucy. Elle n’avait pas prit une ride durant ses six années de disparition. A dire vrai, je ne savais pas ce qui c’était passé durant tout ce temps, et je ne tenais pas à en apprendre d’avantage. Non, non, non, là n’était pas le plus important, tout le monde devait en avoir conscience. Oh non, ne me regardais pas comme ça. Bien entendu que je ne l’avais jamais rencontré, mais les rumeurs de ces extraordinaires exploits parcouraient les terres de Fiore en long, en large, et même en travers. Pour un comédien ambulant comme moi, ne pas tenir compte de ces potins aurait été un bel affront à ma profession. Bien entendu que, comme toute histoire, il fallait savoir mettre d’un côté le vrai, et d’un autre le faux. Je devais admettre, à mon grand regret, que je devais certainement l’avoir idéalisé durant toute ma vie. Et maintenant que je l’avais devant moi, aurais-je donc le courage de m’approcher d’elle et de lui demander un autographe ?
Je la surveillais du coin de l’œil, est-ce qu’elle était vraiment comme tous ces moutons qui passaient devant moi sans me voir ? Je la vis s’avancer vers le stand du commerçant. Comment ? Elle connaissait le marchand de nuages roses ? Une des cordes de mon luth rendit l’âme. Je me mis à ronchonner dans ma barbe sous les regards amusés de mes camarades. Astrid me lança joyeusement : « Tu sais, Alou’, tu auras beau maugréer tout ce que tu peux, tu es bien incapable de t’attarder sur ces vieux sentiments aigris par le temps et les gens. Et puis, tu es bien trop gentil pour qu’on te prenne au sérieux quand quelque chose te fais bougonner ! » Je lui tirais la langue et me tournais de telle façon à lui tourner le dos.
Je revins quelques secondes plus tard à ma position initiale, sous l’hilarité générale. Je leur lançais naïvement : « Bah quoi ? Dans l’autre sens je ne peux pas observer princesse Lucy ! » Je restais sans voix lorsque je vis que cela avait produit l’étonnement générale parmi ma troupe d’amis.
Astrid s’approcha de moi et me demanda : « Qui est princesse Lucy, Alou’ ? »
Je la regardais d’un air scandalisé avant de répondre : « Oh, après tout, si tu ne la connais pas, ce n’est pas grave. Je n’aurais pas à la partager avec toi comme ça ! » Elle exprima le désir que je la lui présente. Ce à quoi j’opposa une vive résistance : « Pour quoi faire ? De toute façon, on a d’autres choses plus importantes à faire pour le moment. » Un peu déçu, je continuais : « Elle sera bientôt partie… Un bâton de nuage rose, et hop, elle s’envolera vers de nouvelles aventures, sans même avoir regarder dans notre direction. Tu crois qu’un jour les grands feront attention aux petits ? » Et je repartis dans mes pensées tout en réparant mon instrument de musique. Astrid, après avoir regarder la foule pour tenter de voir de qui je parlais, me laissa tranquille, après déposer un petit baiser sur mon front.
Un salut. Une question. Je ne connaissais pas cette voix, et je ne pus retenir un hoquet de surprise lorsque je pris conscience que c’est à moi qu’on s’adressait. Je devins aussi rouge que ma chevelure lorsque mes yeux se posèrent sur princesse Lucy qui se tenait devant moi, son bâton de nuage rose à la main. Ne sachant pas vraiment où me mettre, je restais, bouche bée : je n’avais pas été très gentil d’avoir pensé que jamais elle ne viendrait, mais qui pouvait s’attendre à ce que quelqu’un d’aussi célèbre et puissant vienne discuter avec quelqu’un comme moi, avec une profession qui, disons-le, n’était pas vraiment dans le cœur de la population, hormis pour les représentations. Ajouté à ceci la piètre opinion que j’avais de moi-même, et vous trouverez un cocktail des plus fades. Enfin, c’est ce que je pensais…
Je voulus répondre quelque chose, mais ma voix resta bloquée quelque part entre ma gorge et ma bouche. Je bégayais des sons presque inaudibles pour mes comparses : si on les assemblait les uns avec les autres, les mots qu’ils formaient n’avaient ni queue ni tête. Astrid vint à ma rescousse alors qu’Asgeird, Linus et Homère ressortaient, en compagnie de l’ecclésiaste et discutaient sur le perron. Elle s’adressa en ces termes à princesse Lucy : « Veuillez excuser mon compagnon, il est très maladroit quand il s’agit de répondre à des interlocuteurs étrangers à son petit monde… Surtout si le protagoniste qui lui fait face est une femme. » Je me levais et vins me cacher derrière mon amie. Astrid me lança en rigolant : « Tu sais, personne ne va te manger tout cru ! »
Je vins lui murmurer à l’oreille : « Mais, Astrid, c’est princesse Lucy ! Je ne sais pas comment il faut parler à une princesse, moi ! »
La comédienne remarqua alors le symbole de la guilde de Fairy Tail sur la main de Lucy. Elle fit rapidement toutes les connexions avec toutes les informations qu’elle avait en sa possession. Elle sourit puis demanda : « Excusez-moi, pouvez-vous m’accorder quelques instants s’il vous plait ? » Voyant que j’étais complètement parti dans mon petit monde, à débattre sur le pour et le contre de la situation avec une des mes hallucinations visuelles dont j’avais le secret : « Dites, je sais que ma demande va vous paraître étrange, voire complètement folle. Il se trouve que mon ami ici présent est un grand fan de votre guilde. Je ne vous raconterais pas tout en détails, ça serait beaucoup trop long à expliquer, et sans doute trop intime pour une première rencontre. Il s’avère néanmoins qu’il est persuadé que vous êtes une princesse. Je vous en pries, ne tentez pas de le dissuader du contraire, il a eu tout le temps de réfléchir à ce genre de problèmes durant toutes ces années. »
La voix de Linus la coupa dans son élan de donner des explications. Il salua d’un signe de la tête la mage, avant de lancer : « Alou’, mon grand, qu’est ce que tu fais ? »
J’avais entrepris de planter des petits morceaux de bois dans la neige. Je les avais séparé en deux groupes, et commentais les résultats, demandant parfois conseil à quelqu’un que personne ne voyait à part moi : « Et c’est le oui qui est en train de remporter la partie. Quel revirement de situation, alors qu’il se trouvait très loin derrière le non il y a seulement quelques minutes de cela. La course contre la montre va être serré aujourd’hui ! Oh oui, quel magnifique divertissement ! » Linus dut entrer en contact physique direct avec moi pour que je puisse reprendre pied dans la réalité. Il me reposa sa question, et je lui répondis, très sûr de moi : « Bah c’est le combat du siècle entre le oui et le non : on est en train de répondre à la question existentielle ! »
Alors que je continuais tranquillement ma petite vie, Astrid s’excusa auprès de Lucy : « Désolé, ce n’est pas tout le temps comme ça, c’est juste que… » Ne sachant pas trop ce qu’elle avait le droit de dire ou pas, elle s’éclipsa quelques secondes et vint demander à Linus : « Qu’est ce qu’Alou’ est en train de faire ? »
Linus, le regard sombre, lança à voix basse : « Une crise de schizophrénie. On va dire que ce n’était pas vraiment le bon moment, surtout à côté d’une cathédrale. Espérons que ça passe inaperçu et qu’il se calme avant que l’ecclésiaste que nous avons rencontré crie à l’hérésie et à la possession. Et je ne sais pas ce qui a pu la déclencher. A moins que... » Il jeta un coup d'oeil en direction de Lucy.
Toutefois, les cieux ne l’entendais pas ainsi. Ce qui allait suivre était-il le fruit d’une douce clémence divine ou celui du malin ? Personne ne saurait le dire : l’humanité a cette extraordinaire capacité de vouloir tout expliquer, s’envolant parfois dans les théories les plus folles, clamant avec véhémence une vérité qui tentait à devenir universelle. Et ceux qui n’étaient pas d’accord ? Alors qu’Asgeird s’approchait avec l’homme de Dieu pour nous le présenter, Linus proposa : « Alou’, on va faire un tour ? »
Je répondis naïvement : « Et bah non, Alou’ n’a pas envie ! » Et je lançais, dans un grand éclat de rire, une boule de neige sur Linus : « Alou’ préfère rester ici discuter avec princesse Lucy ! » Je formais plusieurs munitions rondes à l’aide du tapis blanc des rues : « Non, non, non ! Il est temps de s’amuser ! » La suivante atterrit sur le prêtre. Un silence de mort s’ensuivit avant que, dans un grand sourire, l’homme réplique à mon attaque en me renvoyant la balle. Bientôt des enfants vinrent nous rejoindre et la place de la cathédrale se transforma bientôt en champ de rires et de boule de neige. On décida alors de former des équipes pour faire un concours de construction avec, pour principal matériau, la neige. Je me précipitais vers la mage : « Dites, dites, dites, princesse Lucy, vous vous mettez dans mon équipe ? » Je me plantais devant elle, et tout à fait sérieusement, je continuais, comme si je devais justifier chacun de mes gestes : « J’ai été très sage aujourd’hui ! » Le jury serait composé des plus éminents commerçants de la ville, et, alors que les groupes étaient en train de se former, le jury se réunit sur le parvis de la Cathédrale pour décider du thème et des récompenses attribuées à chaque groupe participant.
Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Mar 14 Oct - 9:16
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Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Lun 29 Déc - 17:26
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Un grand sourire vint illuminer mon visage lorsque la jeune femme accepta sans hésiter mon invitation : comme quoi, les grands n’étaient pas tous mauvais. Je devais avouer que ma réticence à jouer avec des riches venait plus du fait qu’ils jugeaient les petits que de leurs âmes véritables. Il est vrai que beaucoup prenait des airs hautains, comme si la fortune qu’ils n’hésitaient pas, à mon grand désarroi, à montrer au monde sous bien des formes, était la meilleure chose qu’ils leur soient arrivés. C’était répugnant. Ils aimaient venir parader dans des lieux publics, ils appréciaient qu’on s’incline devant cette illusoire splendeur, ils espéraient tellement fort en leurs ressources que, bien souvent, ils perdaient leurs âmes.
Et puis, il y a ceux comme princesse Lucy : parfois, je me demandais si elle aurait été aussi attentionnée si elle n’avait pas quitté sa famille ? Après tout, elle vivait entre deux mondes, entre l’illusion et la réalité de la vie. Est-ce qu’elle regrettait d’avoir quitté toute cette opulence pour une vie de danger, et très certainement de douleur. Elle devait en avoir vu des choses, des belles comme des mauvaises. Je la suivis du regard alors qu’elle déposait ses sacs devant un marchand. C’était un gros homme qui battait des mains pour applaudir cet heureux spectacle. Il affichait un sourire un tantinet naïf, alors que ses yeux restaient à l’affut. C’était l’un de ces grands négociants dont la famille avait fait fortune dans l’importation. Par la suite, il avait développé sa propre marque de tissus : ces derniers se vendaient à des prix exorbitants. L’achat d’une seule de ses pièces couterait certainement une année de labeur pour nous autres, comédiens ambulants.
Elle retroussa ses manches, comme pour se préparer à la rude bataille que nous étions en train de nous livrer sur la place de la cathédrale. Le fait qu’elle offre une récompense aux gagnants me fit sourire et me donna cette envie de vouloir faire tout mon possible pour conquérir les positions ennemies. Néanmoins, le plus dur sera de gagner le concours que préparer les gracieux personnages qui surplombaient ce champ de bataille depuis le parvis de la cathédrale. Je les regardais d’un œil plus ou moins admiratif et, après moult débats avec moi-même, je finis par penser que je préférais ma vie de galère à celle déjà toute tracée de ceux que j’observais. Perdu dans mes pensées, je n’avais point vu que ma camarade s’était déjà construit un rempart de neige pour se protéger des assauts de l’adversaire.
Je me précipitais vers la mage, et, alors qu’un groupe commençait à libérer leur fureur sur notre position, Asgeïrd, Béralde et Linus vinrent à notre rescousse. Bientôt, le petit rempart de départ devint une muraille. Homère et ses enfants préparèrent de nombreuses munitions pour pouvoir riposter quand le moment sera venu. Astrid vint se positionner vers ce que nous pourrions considérer comme une tourelle de surveillance. Nous remarquâmes rapidement que plusieurs groupes avaient signé un traité et qu’ils comptaient nous attaquer en même temps. Nous dûmes trouver rapidement des alliés si nous ne voulions pas mourir sous les puissants jets de nos adversaires.
Deux clans se joignirent au notre. Alors qu’Asgeïrd, Béralde et les chefs des deux autres troupes discutaient stratégies, nous nous occupâmes de fermer les remparts pour que nous soyons protégés de toutes parts. Je vins consolider une partie qui me semblait un peu fragile et, une fois que je fus satisfait de mon œuvre, je regardais mes camarades à l’œuvre. Je me précipitais vers Astrid lorsque je vis qu’elle s’était mise en tête de s’attaquer à une réparation avec de gros blocs de neige :
« Tu devrais faire attention ! Est-ce que tu as demandé au bébé s’il était d’accord que tu te ménages ainsi ? »
Elle me regarda avec de grands yeux avant d’éclater de rire. Un peu vexé qu’elle puisse le prendre ainsi, je me mis à ronchonner dans mon coin. Elle vint s’asseoir à côté de moi et me prit dans ses bras. Je lui tournais le dos, pour lui montrer ma frustration. Elle me demanda alors :
« Ne crois-tu pas que le bébé aimerait aussi s’amuser avec nous ? »
Je me grattais la tête avant de lancer :
« Non mais, ce n’est pas possible que le bébé vienne s’amuser avec nous maintenant. Et puis, je ne suis pas bête, hein ! Le bébé, il ne va pas sortir tout de suite de ton ventre ! »
Je lui lançais, d’un air inquiet :
« Hein qu’il ne va pas sortir tout de suite de ton ventre ? »
Elle vint doucement me caresser le visage. Je lui fis un petit sourire. Nous n’eûmes pas le temps de finir notre conversation que le premier assaut fut lancé. Les murs tinrent bons. J’étais assez content de notre forteresse. Les murs étaient assez grands pour que nous puissions tenir debout sans nous faire toucher, mais assez bas pour que nous puissions viser correctement nos adversaires. Alors que le premier round touchait à sa fin, une partie du mur nord s’écroula. Je me précipitais avec deux camarades pour le réparer, alors que les guerriers nous protégeaient du mieux qu’ils purent. Lorsque les jurys sonnèrent la fin de la première partie, notre muraille avait repris forme. Je cherchais du regard princesse Lucy et lui fis un grand signe de la main avant de la rejoindre. Je m’assis à côté d’elle : j’avais les doigts gelés et mes vêtements étaient trempés.
Il fallait que je me réchauffe rapidement. La journée n’étant pas encore finie, je me devais d’être présentable pour les animations de rues. Alors que les « chefs » de groupes s’étaient réunis à nouveau pour réfléchir à une nouvelle stratégie, je lançais :
« Vous savez, ce n’est pas bien grave si on ne gagne pas ! La revanche ne sera que meilleure à prendre l’année prochaine ! Le plus important, en somme, c’est que, lorsque vous repenserez à cette journée, vous puissiez vous dire que vous vous êtes bien amusés. »
Je me grattais la tête, avant de reprendre :
« Et, puis tant que vous y êtes, profitez de vos heures de liberté pour faire de belles rencontres. Après tout, cette journée est faite pour ça, non ? On a toujours besoin de nos amis, des petits comme des grands. Oh, je ne doute pas que vous en ayez plein dans votre guilde, des illustres personnages que vous considérez très certainement aujourd’hui comme une seconde famille. Dites, princesse Lucy, je sais que vous êtes très occupée à sauver notre royaume, à faire de multiples quêtes pour aider les gens, et vous avez sans doute mille raisons de ne pas vous arrêter… Après tout, votre vie de mage doit vous prendre beaucoup de temps. »
Je me levais et frottais mes vêtements, comme pour enlever de la poussière qui n’existait pas. Je continuais :
« Ne perdez pas de vu que vous avez aussi des amis parmi les tous petits. »
Je lui fis un clin d’œil et courus rejoindre le cercle qui s’était formé autour des trois chefs. Asgeïrd était en train de parler :
« Nous n’aurons jamais assez de munitions pour tenir jusqu’à la fin du second round. Nous devons, de ce fait, envoyé un petit groupe en dehors de l’enceinte protectrice de notre château. Leur mission sera de ramener le plus de neige possible dans les bacs que voici. »
Il pointa du doigt les objets en question.
« Je ne vous cache pas que ceci est une mission suicidaire et qu’il est fort possible que vous mouriez de la main de l’ennemi pendant l’opération. Néanmoins, si cette dernière se révèle être un succès, nous pourrons repousser encore et encore nos adversaires. Qui se propose ? »
Astrid fut la première à se proposer. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas trop pourquoi elle se portait volontaire. Je m’interposais :
« Moi aussi je veux faire l’intervention suicidaire. Mais je prends la place d’Astrid ! »
Elle me jeta un regard noir. Je lui répondis :
« Ne me regarde pas comme ça. »
Elle croisa les bras et me lança :
« Et pourquoi cela ? Je suis une grande fille, je peux décider pour moi toute seule ! »
Je me plantais devant elle, et croisais les bras à mon tour :
« Tu ne peux pas décider pour toi toute seule. Il faut aussi que tu décides pour le bébé. Et je doute qu’il soit très content s’il se retrouve à être ballonné dans tous les sens ! Je suis contre que tu y ailles ! »
Je me grattais la tête avant de conclure :
« Et puis, la neige, c’est rigolo, mais ça peut être dangereux. Et là, ce n’est pas un jeu. »
Elle fut assez surprise que je m’inquiète autant pour elle, mais surtout pour le bébé. Elle se désista donc, laissant sa place aux autres. Elle vint me chuchoter à l’oreille sous le regard amusé de Linus :
« On en reparlera à la maison, mon grand. Tu es mignon tout plein à t’inquiéter comme ça ! »
Elle vint me déposer un petit baiser sur la joue avant de rejoindre un groupe de femmes qui se tenait non loin de là. Alors que je m’essuyais la joue, Asgeïrd demanda :
« Qui d’autre se propose ? Nous avons encore besoin de un ou deux volontaires qui partiront avec Alouarn et Linus. »
Le médecin était venu se placer à mes côtés, et il m’adressa un joyeux petit sourire.
Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Mar 30 Déc - 7:37
Lucy Heartfilia
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Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Sam 14 Fév - 11:54
Alouarn Grimgorson
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Je ne voulais pas la vexer. Il semblerait néanmoins que mes mots la blessèrent d’une quelconque manière. Je ne savais plus où me mettre, écoutant en silence les dires de la jeune femme. Elle vint poser ma main sur ma poitrine, là où mon cœur battait la cadence. Il est vrai que je m’étais beaucoup avancé dans mon discours, laissant planer un certain malaise sur notre duo, malaise qui s’envola bien vite lorsque le jeu nous rappela à l’ordre.
Que pouvais-je répondre à ce discours ?
Il fallait voir les évènements telle que la vie nous les présentait réellement. Princesse Lucy avait un caractère bien trempé. Elle savait ce qu’elle voulait et, à en juger par son discours, elle connaissait presque par cœur le chemin qu’elle tenait donner à sa ligne de vie. Nous partîmes avec les bacs, laissant derrière nous notre base.
Nous fûmes rapidement repérés par nos adversaires. Une pluie de boule de neige s’abattit sur notre petit groupe. L’une d’elle se glissa dans mon cou, laissant avec plaisir une marque glacée dans mon dos lorsqu’elle le descendit avec une avidité dévorante. Je me tortillais dans tous les sens, poussant un petit cri de surprise lorsqu’elle atteignit mon pantalon.
Le rire de princesse Lucy me ramena quelque peu à la réalité, alors que Linus, après avoir soulevé mon haut, m’aidait à enlever les vestiges de la boule de neige. Elle avait en partie fondu au contact de ma peau. Nous fûmes bientôt entourés d’une ribambelle d’enfants. Ils avaient décidé de faire une équipe sans adultes, préférant de loin la loi de Peter Pan à celle de notre dure réalité.
Ils décidèrent que si nous ne voulions pas mourir sous leurs assauts endiablés, il fallait que nous nous constituions prisonniers immédiatement. Cette mission suicide s’annonçait mal. Dans un éclat de rire, je levais les mains au ciel, invitant mes camarades à faire de même. Les enfants étaient malins. Nous allions devoir faire preuve d’ingéniosité si nous voulions contrer leurs diaboliques plans.
Linus se plaça derrière moi alors que nous avancions en silence. Ils s’étaient aménagés des passages secrets à l’aide de la neige, évitant ainsi les points forts des adversaires. Nous fûmes menés dans un château de glace où un adolescent d’une quinzaine d’années était assis sur ce qui pouvait être nommé un trône.
Il prit la parole sur un ton qui se voulait autoritaire :
« Evitons tout bavardage inutile. Je n’ai pas besoin de vous rappeler que vous êtes maintenant, et jusqu’à ce que bon nous semble, nos prisonniers. »
Il s’arrêta quelques secondes, et se gratta le nez. Je fis la grimace lorsqu’il se mit à se curer cette pro-imminence qu’était son nez.
« Qu’on les jette au cachot le temps que la foule de mes conseillers se rassemblent pour leur jugement. »
Nous fûmes donc, sans ménagement, jetés au cachot. Nous fûmes mis sous bonne garde pour éviter toute tentative de fuite. Je me mis à saigner du nez. Linus tenta bien d’arrêter l’hémorragie avant qu’elle n’atteigne mes vêtements, mais se fut peine perdue. Je profitais de ce moment d’intimité pour m’excuser auprès de princesse Lucy :
« Je vous demande pardon si je vous ai vexé tantôt, ce n’était pas mon intention. Il est vrai que je me suis beaucoup avancé. Je n’ai fait que répéter les bêtises de mes congénères : cela ne se reproduira, j’espère, plus. Je ferais tout pour que mes propres peurs et remarques sur les grands et les petits de ce monde ne viennent pas, ou du moins plus, altérer mon jugement. Acceptez-vous mes excuses ? »
Comme nous ne bougions plus, je commençais à avoir froid, et je me mis bientôt à grelotter. Linus jugea bon que le jeu s’arrête ici pour moi mais nos geôliers ne semblaient pas du tout disposer à nous laisser partir ainsi. Lorsque mon grand frère demanda à ce qu’on nous libère pour que nous quittions la partie, voilà ce qu’on lui rétorqua :
« Cette tactique est aussi vieille que la race humaine, alors ne gaspillez pas votre salive pour si peu. Vous en aurez besoin pour vous défendre tout à l’heure devant le conseil. »
Constatant que nos adversaires n’accorderaient aucune dérogation pour leurs ennemis, Linus vint s’asseoir à côté de moi, tentant tant bien que mal de me réchauffer. Il commença par frotter mon dos, puis mes bras. J’étais fatigué et mes récentes blessures me faisaient souffrir, mais je gardais le sourire. Je n’avais pas dit mon dernier mot et je voulais leur montrer de quel bois je me chauffais par ce rude hiver.
« Avez-vous une idée pour sortir sain et sauf de ce guet-apens ? »
Je reniflais puis, avant que le médecin ne réagisse, je me mouchais dans ma manche, et repris comme si rien ne s’était passé :
« On pourrait peut-être tenter de battre le conseil à son propre jeu, mais je ne suis pas sûr que ce plan fonctionne à merveilles. A moins que nous ayons quelque chose de grandiose sous la main pour les épater, je ne vois pas comment on pourrait s’en sortir. Qu’est ce que vous en pensez, princesse Lucy ? »
Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Dim 15 Fév - 9:21
Lucy Heartfilia
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Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Jeu 19 Fév - 8:31
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Code couleur : Alouarn : #ff9900 Linus : #ff3300
Joshua : #ff33ff Le chef des enfants : #006600 Autre enfant : #ff6699
Nous allions devoir ruser. Ou prouver que nous étions de bonne foi en proposant à ces enfants quelque chose dont ils auraient vraiment envie, mais que nous seul pouvions leur offrir. Et je pensais avoir une idée. Néanmoins, ça allait se jouer à très peu : il allait falloir frapper juste dés le départ. Avant même que je puisse faire part de mon plan à mes compagnons, on vint nous chercher. Nous fûmes escortés jusqu’à ce qui devait être la place centrale, ou le haut lieu de commandement de nos adversaires. Plus pour longtemps, je l’espérais…
Le même adolescent d’une quinzaine d’années présidait l’assemblée. Il était entouré de six conseillers. Il semblait sûr de lui : chacun de ses gestes trahissait une émotion, souvent l’excitation. Il se sentait fort et puissant. Il prit la parole : elle était forte pour que tout le monde puisse l’entendre, mais aussi maitresse de chacun des sons qu’elle prononçait.
« Vous allez être jugés pour trahison. Je demande au conseil de trancher en leur défaveur. De ce fait, nous allons appeler le premier témoin à la barre. Les accusés assureront eux-mêmes leur défense. La séance peut débuter. »
C’était un jeune garçon, aux yeux bleus, et à la chevelure noire qui s’approcha. Il vint s’asseoir sur une butte de neige et attendit les premières questions du juge. Je souris : je connaissais le témoin et nous pourrions très bien en faire un atout pour notre défense.
« Joshua, connais-tu les accusés ? »
« Je connais Lucy de réputation. Quand aux deux autres, ils font partis d’une troupe de comédiens itinérants. »
A ces mots, beaucoup de flammes s’allumèrent dans le regard des enfants. Non pas des flammes de haine, mais des flammes de convoitise, de naïveté et d’enfantillages. Ils savaient tous que nous connaissions les histoires, les légendes et les contes d’hier, d’aujourd’hui, et de demain.
« Joshua, qu’as-tu à dire sur les accusés ? »
« Je ne peux rien dire sur la mage de Fairy Tail, hormis qu’elle est connue pour sa puissance et ses clés. Linus est médecin. C’est le mec aux cheveux blancs. Il est très courageux et n’hésite pas à venir en aide aux autres, surtout à ceux qui sont dans la nécessité. Quant à Alouarn, c’est un très bon comédien. Il est un peu à l’ouest, mais il a le cœur sur la main. »
« Joshua, n’as-tu pas des éléments à apporter à la cour qui puisse les faire plonger ? »
« Il se trouve que vous auriez pu capturer n’importe quel autre adulte, mais vous êtes tombés sur eux. Je ne dis pas que se sont des anges, ils ont leurs faiblesses, comme tout le monde dans le royaume de Fiore. Je ne peux pas porter un mauvais jugement sur des personnes qui me sont venus en aide lorsque j’étais dans le besoin. »
« Je vois. Joshua, que peuvent apporter les prisonniers à la cours ? »
Il jeta un regard vers nous. Il nous avait déjà bien défendu, c’était à nous d’intervenir.
« Si tu le permets, j’aimerais répondre moi-même à cette question ! »
« Que l’on fasse taire les accusés. La parole ne leur a pas été donnée ! »
Ils se firent menaçants, et je me tus. Une jeune fille, certainement plus proche de l’âge adulte que de celui des enfants qui l’entouraient, prit la parole :
« Joshua, réponds à la question qui t’a été posée, s’il te plait ! »
Elle n’était pas vraiment jolie. Son corps était disproportionné à certains endroits, et certaines de ses dents n’étaient pas droites. Néanmoins, elle pouvait aussi être un allié de poids dans cette aventure qui nous concernait.
« Ils connaissent beaucoup de choses, surtout des histoires. Je pense qu’il serait judicieux de les avoir comme alliés. »
« Joshua, nous te demandons pas ton avis sur de la stratégie. »
Le garçon ne se démonta par pour autant :
« Je suggère qu’ils en parlent eux-mêmes. »
« Ils n’ont pas encore la parole. A toi de les défendre du mieux que tu le peux puisque tu sembles avoir pris leur parti. »
Il déglutit difficilement :
« Je n’ai pas pris leur parti. Néanmoins, je peux m’avancer sur le fait que les deux hommes connaissent le pays imaginaire et qu’ils s’y sont rendus au moins une fois dans leur vie. »
Des cris d’ébahissement se firent alors entendre dans la foule qui s’était rassemblée. Le conseil nous regardait fixement. Pour sûr qu’ils allaient demander des précisions. C’est alors que la question tomba :
« Et la fille ? Que connaît-elle du pays imaginaire ? »
Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy) Jeu 26 Fév - 7:16
Lucy Heartfilia
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Sujet: Re: A la conquête de la barbapapa (PV Lucy)