Sujet: Mystérieuse disparition (PV Altiel) Ven 29 Aoû - 11:26
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Code couleur : Alouarn : #ff9900 La femme : #006600
21 décembre 791, Magnoria, alentours.
Ah, les rumeurs ! N’entendez-vous donc pas cette douce mélodie que les hommes, dans leur grande bonté, sifflotent, sur un air gai et entraînant ? N’avez-vous pas remarqué ces sourires béats sur ces immondes figures qui affichent ces têtes victorieuses, comme si elles tenaient le scoop de l’année ? L’humanité sera-t-elle toujours la même ? Chacun de ses pas n’est qu’une foulée de plus vers la Bêtise, une demoiselle ne connaissant malheureusement aucune limite. Les dieux, lorsqu’ils ont eu cette abominable idée de créer la connerie, devaient avoir plus d’un coup dans le nez. Ah, que mes semblables me faisaient pâlir de honte, me rendaient nerveux au point de vomir mes tripes devant leurs actes, tant irresponsables qu’inutiles. Pourquoi, mais pourquoi ? Qui était le plus malade de nous deux ? Quitte à choisir, je suis heureux que mes parents m’aient doté de cette schizophrénie : même si elle m’avait apporté bien des emmerdements, elle avait ce bon côté qui laissait une porte grande ouverte vers la rédemption. Car oui, je pouvais le crier haut et fort, je n’étais pas tombé dans ce foutu bordel qu’est le monde des hommes, et ça, je pouvais en être fier.
J’avais voulu échapper à cette atmosphère étouffante qui régnait sur le campement ces derniers jours : nous avions tous beaucoup soufferts, et je voulais penser à autre chose. Mon esprit n’acceptait plus, il était ailleurs : que l’on livre donc à mes petites cellules grises une enquête en pâture, enfin, n’importe quoi, du moment qu’elles se mettent à réfléchir. Je voulais, l’espace d’un instant, ne plus être moi, ne plus être comédien. Oui, c’est ça ! Je serais Hercule Poirot ! Le grand Hercule Poirot, détective belge ! Bon, entre nous, je ne savais pas vraiment ce que représentait la Belgique. Ce n’était qu’une invention d’un auteur quelconque pour des nouvelles et autres romans qui retraçaient ses aventures. Je trouvais ça d’ailleurs étrange que l’auteur, qui se voulait retranscrire au mieux la réalité dans ses œuvres, invente des noms de royaumes tout à fait loufoques et abracadabrants. Mais que voulez-vous, je ne suis pas dans sa tête mais, quoi qu’il arrive, ceux qui avaient un minimum d’érudition connaissait bien tout ce petit monde d’Agatha Christie.
Après avoir fait jouer quelques-unes de mes relations, je me retrouvais bientôt dans un drôle d’accoutrement qui se voulait être au plus proche du costume porté par le grand Hercule Poirot. Je dois admettre que ma longue chevelure rouge jurait avec mon ensemble gris. Mais, ce n’est pas si grave puisque le monde m’appelait maintenant « monsieur » à chaque fois qu’il me croisait. J’étais assez surpris puisque je ne pensais pas que le peuple était tombé aussi bas : des ouvriers et autres artisans que j’avais croisé plusieurs fois depuis le début de la journée et qui n’avaient même pas daigné me jeter le moindre regard, me saluaient maintenant avec un sourire s’étirant jusqu’à leurs pitoyables oreilles. Un adage dit que l’habit ne fait pas le moine : il aurait du ajouter qu’il fait quand même beaucoup.
Déambulant dans la froideur de l’hiver, la Reine des Neiges n’avait pas pleuré depuis deux jours et les foules avaient commencé à sortir de nouveau de leurs maisons de pierres. Les conversations allaient bon train, et entre deux saluts, je laissais mes oreilles trainaient, écoutant et récoltant ce que je pouvais en information. Je me sentais grand et puissant dans mon rôle d’Hercule Poirot. C’est alors que mes petites cellules grises furent attirées par une bien curieuse messe basse entre un tavernier et une vendeuse de légumes, qui, à mon humble avis, trafiquait plus avec les informations qu’avec les ridicules et pitoyables objets rangés dans son panier et qu’elle osait nommer « légumes ». Je m’avançais d’un pas qui se voulait détendu et au plus proche de ce que pouvait faire mon admirateur du jour.
Je levais mon chapeau melon gris en guide de salut puis me mêla rapidement à la conversation : selon les dires de mes interlocuteurs, une femme vivant dans un moulin non loin de la ville cherchait désespérément son mari qui était parti… à la pêche ! Que faisait un homme, en plein hiver, avec du matériel de pêche ? Il fallait vraiment être inconscient pour partir dans ces grandes étendues gelées, seul. Je les remerciais puis, après leur avoir souhaité une bonne journée, je pris congé. Après avoir demandé mon chemin à des gens tout à fait charmant, je me dirigeais d’un pas rapide vers le moulin en question.
Je passais non loin du campement, et accéléra le pas pour éviter des questions tout à fait dérangeantes sur mes activités extravagantes, ou alors pire, croiser les deux demoiselles, ou mon grand frère, qui se remettait difficilement des coups donnés par ce putain de capitaine de la garde. Je chassais mes inquiétudes de mon esprit : Asgeird était avec eux, de toute façon. Certains sentiments empêchaient mes petites cellules grises de fonctionner correctement, je me devais donc de les tenir à l’écart. Je ne pensais pas que la route jusqu’à ma destination serait aussi longue, et les chaussures neuves que je portais ne m’aider pas forcément : j’aurais du garder mon sac avec mes vêtements de la vie de tous les jours avec moi au lieu de les laisser vers une roue d’une des caravanes qui se trouvaient à l’entrée du campement. Je reniflais bruyamment : ce n’était pas très classe pour quelqu’un qui se voulait être le grand Hercule Poirot.
Je vins frapper doucement mais surement à la porte du moulin : des cris joyeux d’enfants retentissaient à l’intérieur. Comment pouvait-on vivre dans un bruit aussi ignoble et répugnant que celui de gamins surexcités ! De ce que je me rappelais, je n’étais pas comme ça lorsque j’étais petit. Bref, ce n’était pas le sujet du jour. Ma canne rencontra une seconde fois la porte pour une nouvelle série de coups portée rapidement. Une femme, les cheveux en bataille, les yeux gonflés par les larmes, vint m’ouvrir : « Hercule Poirot, madame ! J’ai ouï dire en ville que votre famille comptait actuellement un disparu. » Elle me regarda de haut en bas puis de bas en haut : « Je suis détective, madame. Ça serait un honneur de faire fonctionner mes petites cellules grises pour vous. »
Elle me fit entrer alors, qu’au loin, un homme empruntait le chemin que mes pieds avaient foulé quelques minutes auparavant. La roue du moulin ne tournait pas : c’était assez étrange puisque, même par un temps pareil, il aurait fallu que les températures chutent encore de plus d’une dizaine de degrés minimum pour que l’eau de la rivière qui passait non loin de là dans un fracas assourdissant commence seulement à geler. Les cinq enfants qui couraient et hurlaient tout en s’amusant ne semblaient pas prendre conscience du chagrin de leur mère. Alors que j’allais commencer mon interrogatoire pour en savoir un plus sur les circonstances de cette affaire, on frappa à nouveau à la porte et, un homme aux cheveux rouges pénétra à son tour dans le moulin. Je le toisais du regard : de quel droit avait-il copié ma couleur de cheveux ? Mais, quoi qu’il advienne, c’était un homme tout à fait dans mes goûts.
La femme, les bras croisés sur sa poitrine, nous regarda avec un sourire bien triste avant de demander : « Vous êtes frères ? »
" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"
Un souffle étouffé par le froid de l'air. Une lueur, scintillante l'espace d'un instant au travers des pupilles écarlates. Un pas, lent et léger, aérien qui vient frôler la terre et caresse l'air.
Une rencontre qui reste gravé, un souvenir en tête, gravé dans sa tête, la vision d'une chevelure rose, le souvenir éphémère d'une magie qui craque, s'embrase, d'une métamorphose infime et pourtant sublime.
La mémoire encore vive d'une voix. Simple et douce. D'une promesse à peine formulée, d'un accord tacite que le froid et la neige ont créé. Liés. Un simple mot : poney.
Un simple au revoir, un à bientôt qui n'a pas eu besoin d'être formulé, un à bientôt au pays des poneys. La vie qui reprend son cours, une route qui s'ouvre à nouveau, une direction qu'on sait qu'elle prendre un jour ou l'autre, bientôt, bien plus tôt que ce que l'on peut penser. Une simple rencontre pour tout changer, tout questionner. Une simple personne qui agit tel un électrochoc dans notre esprit embrumé, malade de sa magie et du passé, celui qui fait prendre conscience que l'on est pas hors du monde et des autres, qu'hormis lui pour la première fois quelqu'un d'autre à pu entrer, vaguement, mais entrer malgré tout.
Et c'est toutes ces pensées se bousculant dans son crâne qu'il avance, tel une âme errante, hors du monde et hors du temps, la pensée qu'il doit retrouver son frère, qu'ils doivent parler, qu'il doit partagé ce qui était arrivé quelques jours plus tôt. Mais avant tout il fallait un peu de temps, un temps pour se retrouver, pour les retrouver alors qu'ils sont à nouveau au complet, au complet dans sa tête, dans ce lien mis à mal et ayant ressuscité, incassable dans cette magie qui coule dans sa chaire et ses os, dans cette magie étrange aux couleurs de malédiction, cette magie transmise par la nature et l'outrage, par le sang d'une origine inhumaine sans même qu'il en est conscience. Qu'ils en est conscience. Car après tout ils ne sont pas totalement humains. Hors du monde et hors du temps.
La silhouette s'enfonce sous l'immense porche où les ombres dansent, la neige à cessé, le soleil brille dans le froid mordant de l'hiver. Que fait-il ici ? Il ne sait pas, simplement mené par cette marche que son esprit n'a pas sut contrôler.
Et devant la vie grouillant autour l'homme aux cheveux flamboyant reprend contact avec la réalité. Ses yeux se perdre sur les façades des échoppes et magasins, ses oreilles se perdent à écouter ci et là des brides de conversation. Une qui capte légèrement son attention au détour d'une roue, celle d'une femme qui cherche son mari disparu à la pêche. Un éclair de lucidité qui semble parcourir son regard, de ceux des ces histoires qu'il connait si bien, de ceux de ces contes et légendes qui entourent les êtres liés à lui à tout jamais. Des forêts aux océans, ceux qui s'en prennent aux âmes égarées dans leur sanctuaire. Se peut-il que ? Il ne sait pas, ne sait pas et pourtant rien n'empêche de vérifier.
Alors c'est comme un enfant presque perdu qu'il se mêle à la conversation, demande simplement où vit cette femme, les deux visages masculins restent stupéfaits un temps, puis finissent pas répondre, plus par réflexe qu'autre chose. Et c'est sans adressé un dernier mot que le brun rougeoyant se détourne pour prendre la direction.
Ses pas le mènent un peu en dehors du village, un chemin qui monte vers la maison. Un simplement mouvement, il frappe sur le bois gercé. La porte s'ouvre et le visage de la femme émerge, un visage marqué, marqué par la solitude et l'inquiétude malgré les cris d'enfants, il peut le voir très distinctement. Puis la question alors qu'elle le laisse entrer et que son regard se dépose sur l'inconnu pour le toiser. Frères. Non. Un mouvement de tête négatif alors que ses yeux rougeoyants dévisagent la chevelure flamboyante de l'autre, il était vrai que sévissait une étrange ressemblance, mais ce n'était pas son frère. Et après un temps long à fixer l'autre il finit par parler, simplement, comme avec des mots d'enfants.
" Ils ont dit au village que vous cherchiez de l'aide pour retrouver votre mari. "
Sujet: Re: Mystérieuse disparition (PV Altiel) Jeu 8 Jan - 0:25
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
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Rumeur, quand tu nous tiens !
Elle flotte dans les airs, attendant son heure. Elle voltige entre les hommes, s’attardant sur le moindre mot. Elle s’insinue dans nos esprits, voilant en partie la vérité. Elle est partout, tout le temps. Je la connais, cette vile petite garce. Elle est source de discorde, laissant le goût de l’amère défaite dans les cœurs. Elle rigole du portrait de nos piètres âmes, se repaissant avidement des lambeaux de nos faibles carcasses. Elle se délecte de nos mensonges, répandant dans les boueuses rues les artifices de l’humanité.
Non. Je ne le nie pas. Comme beaucoup de gens de ma profession, j’utilise à des fins personnelles son grandiloquent réseau, faisant alors bon usage de ses orgueilleux colportages qu’elle osait présenter à mes oreilles. Je ne me porte point garant de tous mes confrères, ceux que je connaissais et tous les autres : chacun voyait des perspectives, ô combien différentes, dans les offres de Dame Rumeur. Je ne quittais pas des yeux le nouveau venu, alors que le silence retombait d’un pas tranquille sur cette sourde cacophonie : les sons sont éternels. Ils sont de bruyants camarades. Ils sont de silencieux compagnons. La présence de ses enfants ne me laissait pas indifférent. Non. Elle faisait partie de ce décor quotidien, de cette mise en scène perpétuelle : le disparu connaissait chacun des bruits de cette propriété, il était aussi cette toile de fond que nous avions sous les yeux. Il manquait à cette représentation un comédien rythmique, un acteur qui endosser une multitude de rôles. Et pourtant, le spectacle restait à l’affiche. Il était joué tous les jours, à toutes heures.
Je n’avais pas les connaissances nécessaires à ma disposition pour être à même de décider. De déterminer quoi, me diriez-vous ? Le comportement humain, bien sûr ! Ne vous laissez pas porter par les dires colportés par le vent. Je connais autant de personnages que les contes de la princesse Shéhérazade en recensaient dans ses écrits. Et pourtant, ce n’était que de vulgaires stéréotypes. Je ne faisais que dépeindre les traits grossiers d’une classe sociale… Ou peut-être était-ce une autre. J’estimais que chaque vie rencontrée avait le droit à sa chance. Oui, à cette chance de faire ses preuves par des actes et des paroles.
Trêve de bavardages. Nous avions une enquête à résoudre.
Je me tournais vers la jeune femme. Ses traits, quoi qu’un peu grossiers, laissaient paraître une silhouette aux formes généreuses. Sa tête dodelinait comme celle d’un petit bonhomme dont la figure aurait été fixée sur un ressort. Elle tanguait d’un pied sur l’autre. Ses doigts jouaient les uns avec les autres, certains s’arrêtant parfois sur une bague. C’était un magnifique bijou. Je fus assez surpris qu’une femme de sa condition puisse porter un joyau d’une telle valeur. Rien ne laissait penser, lorsque notre œil aguerri se posait sur le mobilier, que la famille disposait de tels moyens pour se procurer un objet pareil. Je jetais un coup d’œil vers mon compagnon : je ne laissais rien paraître de mes émotions, préférant garder pour plus tard mes remarques. J’estimais que cet atout que nous avions, aussi petit soit-il, devait rester, pour le moment, cacher dans notre manche.
« Madame, auriez-vous l’amabilité de bien vouloir répondre à quelques questions ? »
Hercule Poirot se devait d’être raffiné en toutes circonstances. Elle fit un signe de la tête, et nous invita à la suivre dans un endroit un peu plus calme. Elle nous fit pénétrer dans une petite pièce annexe. C’était un bureau modeste. Les quelques étagères présentes croulaient sous le poids de livres. Tous avaient déjà un certain âge. La table, qui servait certainement de secrétaire, était bancale : une cale en bois avait été glissée sous le pied malade. L’unique chaise de la pièce était un fauteuil miteux : il trônait fièrement au milieu de la pièce, tel le roi qui gouvernerait une assemblée distraite et silencieuse. C’était un bien curieux emplacement pour un siège. Je notais cette information dans un coin de ma tête, tout en laissant mon regard glisser sur les objets de la pièce. Un pupitre ancestral faisait office de figurant derrière la porte. Notre hôte était restée à l’entrée. Elle jetait quelques rapides coups d’œil vers le désordre apparent du lieu. Elle sursauta lorsqu’un enfant hurla plus fort que les autres. Elle tourna vivement la tête vers une partie de la scène que je ne pouvais voir de là où je me trouvais. Les pleurs avaient laissé place à une certaine nervosité.
« Je vous en prie, faites vite. »
Intrigué, je posais mon regard sur notre interlocutrice. Cette dernière ajouta, comme pour justifier ses actes :
« J’ai beaucoup à faire en l’absence de mon mari. Et puis, des hommes sont déjà venus quémander des informations. »
« Nous ne serons pas long, madame. Hercule Poirot vous le garantit. »
Je m’avançais vers la première étagère et passais mon doigt en bordure, là où la ribambelle de livres n’avait pas été déposée. Je n’y trouvais aucune trace de poussière. Etonnant pour une bibliothèque se trouvant dans un moulin.
« Madame, depuis quand votre mari est porté disparu ? »
« Voilà trois jours que je n’ai plus de nouvelles. »
« N’êtes-vous pas aller déclarer sa disparition aux autorités de la ville ? »
« Qui aurait cru à mon histoire ? Un homme qui part pêcher en plein mois de novembre, n’est ce pas idiot ? »
« N’auriez-vous pas pu quémander les services d’un mage ou d’un mercenaire ? »
« Et avec quels sous, monsieur, je vous prie ? Votre perspicacité vous induirait-elle en erreur ? Nous sommes dans un moulin ici, pas dans une de ces précieuses demeures ! »
Sur ce dernier point, elle mentait. Hercule Poirot avait vu ses yeux allaient vers la droite (la gauche pour Hercule Poirot). Je ne dis rien pour le moment, laissant en suspend, quelques instants, mon interrogatoire. Je repris, après avoir constaté que la seconde étagère était couverte de poussière.
« Madame, à qui appartient ce bureau ? »
« A mon mari. »
« Nous permettriez-vous d’y jeter un rapide coup d’œil pour les besoins de l’enquête. »
« J’ai bien peur que vous ne trouviez rien. Ceux qui vous ont précédé non rien trouvé. »
Comme elle restait sur le pas de la porte, nous toisant d’un regard quelque peu méprisant et soucieux, je prétextais alors une soif soudaine :
« Madame, n’auriez-vous pas une tasse de thé pour ma gorge desséchée ? »
« Et puis quoi encore ? J’n’ai qu’un verre d’eau à vous proposer ! »
Elle sortit de la pièce. J’attendis que ses pas se furent éloignés avant de me tourner vers mon compagnon.
« Alouarn Grimgorson, enchanté. »
Je ne pris pas la peine de lui tendre la main pour le saluer, bien trop absorbé par cette minutieuse enquête. Inconsciemment, je le pris instinctivement comme partenaire.
« Que penses-tu de l’attitude de notre hôte ? »
N’étant plus vraiment dans la peau de mon personnage, j’avais repris mes vieilles habitudes. Le tutoiement me venait naturellement. Je commençais à fouiller dans les tiroirs du bureau. Ils étaient tous vides. A l’exception d’un. Il était fermé à clé. Je maugréais un juron dans ma barbe. Trop de mystères dans cette affaire qui débutait à peine. Nous n’avions pas encore visité toutes les pièces du donjon, et pourtant, les énigmes étaient déjà très coriaces. Je fis quelques gestes, ne trouvant tout d’abord pas les mots. Je n’avais pas prévu cette éventualité. Je n’avais donc pas emmené de quelconque accessoire de voleur qui me permettrait de forcer les serrures.
« Hum… Serait-il possible de te demander ton aide pour faire sauter discrètement le verrou de ce tiroir ? »
Sujet: Re: Mystérieuse disparition (PV Altiel) Jeu 15 Jan - 14:38
Invité
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Accacia
Alouarn Grimgorson & Altiel Rudraksha
" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"
Tout disparait alors que les yeux écarlates toisent l'inconnu, parcourt son corps comme pour l'analyser, détaillant sa chevelure pourpre, une chevelure bien trop proche de la sienne à son goût. Étrangement, la vision de cet homme le plongeait dans la tristesse, frère... Cela faisait des semaines maintenant, des semaines qu'il était sans nouvelles de son frère. Le rendez-vous qu'ils s'étaient fixés s'était soldé par un échec, il n'était jamais venue. Même si son visage semblait ne rien trahir que cette absence étrange qui le caractérise, il était mort de peur, dès que ses pensées s'envoler pour songer à celui qui était son reflet physique. L’inquiétude et la peur, la peur de l'abandon, la peur de la perte, de la mort, de l’oubli. Et si à Bosco il s'était rendu compte qu'il n'était qu'un fardeau ? Un poids pour lui ? Qu'il avait choisit de s'en débarrasser, et si il l'avait abandonné ? Il ne voulait pas y croire, pourtant au fond de lui cette idée le hantée, bien plus que celle de son frère mort ou prisonnier, cette idée le terrifiait. Dans ces moments Altiel comprenait ce que le mot guilde signifiait, les poneys l'aidant sans le savoir à chasser ce malaise, ses inquiétudes, lui redonnant cet espoir qui lui manque temps.
Il avait oublié, presque oublié, alors qu'il concentrait son intérêt sur autre chose, il avait tellement à lui raconter, tellement a lui conter, il avait rejoint une guilde, il s'était battu contre des gens terrifiants, il s'était fait une amie, il avait connu la souffrance comme jamais alors que Syla se remettait à peine sur pieds de ce que les monstres avaient fait. Il avait côtoyé le diable, rencontré des poneys. De nouveaux alliés l'avaient appelés, il avait finalement reconstitué le lien, sa magie brillant plus éclatante que jamais alors que sans qu'il n'en est conscience cette dernière continuait de le consumer, de consumer son humanité. L'espace d'un instant il avait oublié alors que la rumeur avait capté toute son attention, mais la vision de cet homme, la question sur leur possible fraternité l'avait replongé dans l'angoisse.
Une angoisse disparaissant alors que le rire suraiguë avait retentit dans son esprit à un simple nom. Hercules Poirot. Il n'avait rien écouté de la suite de l'échange, trop perdu dans ses pensés, son esprit divaguant dans une angoisse latente, tellement qu'il n'avait pas sentis la présence s'éveiller dans son esprit, le regard d'écorce s'ouvrir avec un intérêt malsain. Mais ce rire, ce rire d'enfant qui la caractérisait avait chassé les pensées, le ramenant dans la réalité alors qu'ils avaient changé de pièce, son regard se perdant à la détailler, beaucoup de livres la jonchant, un fauteuil miteux au milieu, cela n'avait rien de transcendant, rien d'anormal non plus pour celui qui oscillait constamment entre réalité et ailleurs. Un enquêteur des plus médiocres, parce que tout simplement il n'en était pas un, qu'il n'était au final qu'un homme encore enfant, perverti par une magie le rongeant, le coupant du monde et du temps, même si il avait évolué, fait des progrès alors qu'il s'était ouvert et lié à quelqu'un d'autre que son frère. Son frère... Son coeur se serre.
Dans son esprit le silence, pourtant il la sent, elle est toujours là, épiant avec un intérêt certain,il sait déjà que pour une raison obscur elle demandera à être là, ceci n'est qu'une question de temps, il espère seulement que cela n'entraînera pas un bain de sang. La femme disparait et il reprend contact avec la réalité, l'autre lui parle, se présente sommairement, il n'est pas Poirot ? Des yeux qui trahissent une certaine surprise teinté d'incompréhension, un balbutiement alors que finalement il répond.
" Altiel Rudraksha. "
Une autre question, un air quelque peu interdit puis un hochement d'épaule avant la réponse enfantine.
" Elle n'a pas l'air très gentille. "
Et il reste planté là, son regard écarlate suivant des yeux les mouvements de ce Alouarn s'excitant comme une puce surexcité, un commentaire de la voix féminine dans son esprit. C'est vrai que c'est pas joli comme prénom, ça ressemble même pas à un prénom.
Puis une nouvelle question. Une question qu'il comprend et qui entraîne une réaction alors qu'il sourit faiblement, un sourire partagé alors qu'à des milliers de kilomètres, dans l'écorce des arbres millénaires les lèvres se forment en un sourire de malice. Il se détache du sol, entre en mouvement alors qu'il se dirige vers la fenêtre, son regard balayant extériorité de sa maison, à quelques mètres un pommier dégarnie y trône fièrement, il sourit. Ses mais soulèvent la fenêtre en un bruit sec avant de passer son buste au travers de l'ouverture. Les mots sortent, comme une mélopée oubliée alors que l'air se charge de magie. " « Ô Arbres millénaires, Toi qui est leur messagère, Sous leurs impulsion l'écorce du chaîne semble soudain s'animer, comme entrer en mouvement alors qu'un visage s'y forme sous le déferlement de magie. Dame des arbres au corps dépourvu de chair. Un visage prenant vie alors qu'il semble s'extirper de l'arbre, que dans sa suite le corps féminin d'écorce en émerge, révélant un buste de femme s'extirpant de l'arbre en prenant appuie sur ses bras. J'appelle a moi Accacia la solitaire » Le pied d'écorce foule le sol dans l'impulsion d'un rire alors que la silhouette au corps de jeune fille se met à sautiller dans sa direction. Son rire éclate, comme celui d'une enfant surexcitée alors qu'elle se jette finalement à travers l'ouverture de la fenêtre, faisant tomber en arrière Altiel alors qu'elle dépose un baiser sur sa joue de ses lèvres rugueuses. Un nouvel éclat de rire alors qu'elle se relève en un mouvement vif pour toiser l'autre homme avec ses yeux de bois où règnent malgré son apparente innocence un éclat malsain. Sa voix aigüe s'élevant pour presque crier.
" Alors il est où le tiroir à défoncer ???? "
Elle avance d'un pas souple vers le bureau, un éclat de malice se dessinant dans son sourire alors qu'elle a repéré la cible. Lentement elle lève son doigt pour le placer face à la serrure fermée, l'un de ses yeux se fermant alors qu'elle laisse échapper sa langue dans une expression étrange de concentration. Un déclic presque sourd alors que son doigt se retire, révélant alors la clef de bois qu'il était devenue avant de se reformer.
" C'est qui la meilleur ??? C'est quiiiii ???? C'EST MOI ! "
Intenable alors que sa voix suraiguë retentit une nouvelle fois dans la maison au moment où la vieille rapplique, une vieille lâchant son verre d'eau sous la surprise alors qu'elle l'aperçoit en plein milieu du bureau. Le visage d'écorce pivotant légèrement vers elle alors qu'Altiel soupire, il savait que c'était tout sauf une bonne idée.
" Quoi t'as un problème mamie ? "
Et sur cette phrase de toute élégance elle lui tire la langue comme une gamine avant de l'ignorer pour se mettre à faire le tour du bureau en poussant des petits couinements à chaque objet un peu étrange, totalement surexcitée par la situation.
C'était pas gagné.
Un regard d'Altiel pour son faux frère, de ces regards désespérés trahissant un sourd "désolé".
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C’était une question, une simple question. Elle entraina avec soin une douce mélodie. Cette dernière s’éleva de la bouche de mon compagnon : elle coulait comme l’eau claire d’une rivière ou d’un petit ruisseau qui prenait source dans les montagnes profondes. J’écoutais en silence mon camarade. C’était un joli prénom, Altiel. Il résonnait à mes oreilles comme le ferait le chant d’un oiseau au petit matin.
Je n’osais prendre la parole alors qu’une jeune femme naissait dans l’écorce de l’arbre. Elle avait suivi les sons, elle avait dansé les mots. Voilà qu’elle saute par la fenêtre, laissant planer son corps un instant avant de bousculer le mage qui l’avait appelé. Elle tomba sur ce dernier, leurs deux anatomies s’unissant l’espace d’un moment durant lequel elle osa déposer un baiser sur la joue du garçon.
Elle se releva, laissant échapper un rire. Un éclat malsain régnait dans son regard : il contrastait avec ce rire presque enfantin qui s’était échappé quelques instants plus tôt de ses lèvres de bois. Elle demanda, presque en criant, où était l’objet du délit. Je lui montrais d’un signe de la main alors qu’elle s’approchait à grands pas du tiroir en question.
J’observais la scène d’un œil qui se voulait expert en la matière, bien que tout ceci me dépassait, laissant un gout amère d’incompréhension dans la bouche. Sa magie était puissante, très puissante. Je n’avais pourtant rien à lui envier. La mienne était, certes, beaucoup plus limitée mais elle me permettait de gagner quotidiennement de quoi manger. J’aimais ce que je faisais : mon métier était déjà bien assez extraordinaire comme ça.
Mon attention se reporta sur le curieux manège qui s’offrait à moi. Elle s’était placée devant sa cible, un doigt tendu devant la serrure verrouillée. La mimique de concentration qui s’afficha alors sur son visage me fit sourire. Un déclic se fit entendre alors qu’elle ressortait son doigt du trou : il avait pris la forme d’une clé. Oui, tout ceci était extraordinaire.
Je la remerciais vivement et me précipitais vers le tiroir. Je ne répondis pas à sa question, bien trop absorbé par les documents que je venais de trouver. Je n’eus pas le temps de les regarder plus en détails que la maitresse de maison était déjà de retour. Le bruit d’un verre qui se brisait sur le sol me fit relever la tête. Je n’eus pas le temps de dire quoi que se soit que la jeune femme qui nous accompagnait posa la question fatale. Pour sûr que ce manque de respect allait nous fermer bien des portes.
Alors qu’elle était partie vaquer à d’autres occupations, toujours sous le regard ébahi de la maitresse de maison, je tentais une approche pour rattraper la situation :
« Hercule Poirot vous prie d’excuser sa jeune amie. »
Qu’est ce que je pouvais rajouter de plus ? Soyons franc, il n’y avait rien à ajouter. Et je doute que cela soit le moment de lui parler des documents que je venais de trouver dans le tiroir. Je jetais un rapide coup d’œil sur la pièce : un sourire apparut sur mon visage lorsque mon regard se posa sur un vieux sac rabougri :
« Puis-je vous emprunter ce sac, madame ? »
Elle me regarda vaguement, toujours préoccupée par la présence de la jeune femme de bois. Je n’aimerais pas être à sa place : je sentis un certain malaise s’installer dans la pièce alors que les cris des enfants se faisaient entendre dans la pièce d’à côté. Après quelques minutes d’un silence presque pesant, elle me répondit :
« Pour quoi faire ? »
« Il se trouve, madame, qu’Hercule Poirot et ses amis ont découvert des documents et qu’ils aimeraient beaucoup pouvoir les emporter pour les étudier. Ils sont peut-être un indice. »
« Faites ce que vous avez à faire, mais, par pitié, faites le ailleurs. Je ne tiens pas à ce que les enfants voient cette… cette… cette jeune femme dénudée. »
« Je comprends, madame. Nous allons faire vite. »
« Vous sortirez pas la porte de derrière. Je reviens dans cinq minutes. Tâchez d’être prêt à mon retour. »
Et la bouche toujours grande ouverte, elle quitta la pièce. Je pris rapidement le sac et y fourra tous les documents que je pus y mettre. Alors que j’étais attelé à ma tâche, je demandais à Altiel :
« Peux-tu fouiller un peu partout pour voir si tu ne trouves pas quelque chose de suspect, s’il te plait ? »
Il y avait d’étranges symboles sur certaines des pages que je mettais dans le sac. Nous aurons tout le temps qu’il faudra pour les étudier de plus près au campement. Je ne tenais pas spécialement à y retourner mais c’est le seul lieu tranquille qui me vint à l’esprit. Une fois ma besogne terminée, je vins aider Altiel dans ses recherches. Je découvris une carte de la région avec des annotations, deux carnets de notes, et un calendrier où figuraient plusieurs dates en rouge.
« Il est temps de partir maintenant ! »
Je me retournais vivement pour voir la maitresse de maison sur le pas de la porte. J’espérais de tout cœur que la jeune femme de bois ne réponde pas : on était déjà assez mal vu pour le moment comme ça. Il ne faudrait pas envenimer les choses plus qu’elles ne l’étaient déjà. Je suivis en silence la « mamie », et nous nous retrouvâmes bien vite dehors. J’attendis qu’elle ait fermé la porte pour demander :
« Alors ? Est ce que tu as trouvé des choses qui te paraissaient étranges dans la maison ? »
Je partageais avec lui mes découvertes et proposais d’un air enjoué, alors que le froid commençait à me gagner :
« Je propose que nous allions étudier ces documents autour d’un bon chocolat chaud au campement, qu’est ce que vous en pensez ? »
" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"
Comme si rien ne s'était passé, c'est d'une courbette exagérée qu'Accacia salua les remerciement de l'inconnu au nom ridicule, avant de reprendre sa chasse aux bizarrerie. De petit "oh", "ah", s'élevant de temps à autre alors qu'elle trouvait une autre étrangeté humaine, secouant parfois le bibelot voir ce qui arriverai, ouvrant un livre avant de le laisser bruyamment tomber, tel ces enfants infernaux qui poussent leurs parents aux envies de crime de sang sans en avoir même conscience.
La vieille parle, et après un temps long la dryade se fige, comme percutant enfin les mots proférés alors que son allié et la crinière rouge reprenaient leurs recherche. Une expression de colère se marquant sur son visage de bois alors que d'un coup elle bondit, un bondissement arrêté d'un coup par Altiel alors que celui-ci avait sentit dans les méandres de son esprit le changement, lâchant les documents à la volée pour retenir le corps fluet d'écorce en pleins élan en souvenir de cette mission lointaine où tout avait faillis dégénérer dans une situation similaire. Sous ses mains l'écorce fait couler le sang et elle se stoppe dans son élan hystérique alors que la voix d'habitude si calme de son ami s'élève.
" Ca suffit maintenant !"
Et c'est tel un enfant contrarié que son visage se ferme pour bouder, son corps se reculant pour se retourner et afficher son dos de bois avant de s'élancer par la fenêtre en pleurant, tel la gamine insupportable qu'elle était avant de disparaître dans l'écorce du chêne d'où elle avait surgit.
Le visage d'Altiel se tournant vers la mamie et le faux Poirot pour simplement s'exclamer.
" Je suis désolé, elle ne se rend pas compte..."
Mensonge éhonté s'il en est. Et sans demander son reste, légèrement apeuré par le regard de la femme il suivit Alouarn à l'extérieur de la maison, répondant à sa première question par un non du visage avant d'écouter ce qu'il lui répondait, légèrement dans le vague par cette situation étrange, il n'était pas un enquêteur, juste un paumé qui par un concours de circonstance des plus étranges s'était retrouvé mêlé à une affaire qui le dépassait totalement, mais la présence du Poirot était comme un étrange baume au coeur face à leurs ressemblance, comme le moyen de combler ce manque qu'Uriel creusait dans son âme, alors sans réfléchir d'avantage il lui embraya le pas, bien inconscient de la mission pour laquelle il venait de signer par ce simple geste.
Et c'est avec un sourire béat qu'il le suivit jusqu'au campement, la tasse de chocolat fumante devant les yeux, regardant simplement l'inconnu avec une tendre tristesse alors qu'il lui expliquait ses découvertes, découvertes dont il se moquait éperdument, simplement le regarder et être là, voilà ce qu'il voulait, une lueur d'admiration brillant dans son regard face aux souvenirs de son frère, un frère auquel l'inconnu ressemblait d'avantage à chaque minute passant dans ses prouesses de réflexions et sa manière de se questionner, de le questionner tout en sachant très bien qu'il n'y comprenait rien, simplement pour le faire participer. Inconscient que dans son esprit, le regard épié, un regard malsain où déjà la jalousie gangrénait.
Spoiler:
Accacia
Désolé de la sale qualité et du temps de réponse, j’espère que ça t'ira malgré tout.
Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Code couleur : Alouarn : #ff9900 Linus : #ff3300
Un jour on gagne, un jour on perd Mais je n’ai pas perdu la guerre On ne pourra jamais m’abattre Mon cœur n’a pas cessé de battre !
Je sautais d’un pied sur l’autre, en un rythme que moi seul semblais connaître. Je poussais la chansonnette, laissant le vent m’accompagnait. Il soufflait avec amusement dans les branches des arbres, il se jouait de leurs impressionnantes chevelures, feuillages au son cristallin. Je conduisis mon invité à la roulotte que je partageais avec Linus Baxter, médecin de son état, mais aussi mon meilleur ami et mon grand frère de cœur. Il s’occupait très bien de moi, surtout après les récents évènements. Il tenait à ce que je vive correctement dans ce monde de fous, avec toutes mes différences.
Ce qui était bien avec ces caravanes, c’est qu’elles étaient beaucoup plus grandes à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je saluais quelques festivaliers au passage : ils s’arrêtèrent l’espace d’une simple seconde sur notre ressemblance frappante, certainement du à la couleur de notre chevelure, avant de reporter leur attention sur leurs activités, oubliant bien vite ce petit quelque chose qui nous rapprochait tant Altiel et moi. Je poussais la porte de ma roulotte, appelant du même coup Linus qui ne répondit point. J’haussais les épaules et proposais à mon ami de le débarrasser de son manteau. Je le conduisis jusqu’à la cuisine, et lui montrais une chaise :
« Tiens, tu n’as qu’à t’asseoir là ! Ou autre part ! Peu m’importe ! Du moment que tu te sentes à ton aise ! »
Je lui souris. Mon sourire était franc et léger, il venait du fond du cœur, il était là pour sceller cette nouvelle amitié qui était en train de naitre. Je sortis une casserole et pris le lait sur la fenêtre. Il datait du matin même et, faute d’avoir un lieu plus approprié par ces temps hivernaux, il finissait généralement dehors, sur ce fameux rebord. Nous n’avions pas de problème de vols dans notre communauté, ou très peu (étant kleptomane, cette maladie nous avait causé quelques soucis). Je versais le contenu de la bouteille dans le récipient et allumais le feu. Surveillant du coin de l’œil le liquide, je sortis deux tasses. L’une était ma tasse fétiche, j’eus du mal à la laisser à cet homme, mais c’était très important pour moi de sceller cette amitié. Je concédais enfin à lui donner, sans pour autant avoir un petit pincement au cœur. Je pris celle de Linus. Je fouillais quelques instants dans les placards avant de sortir, victorieux, la boite de cacao.
« Je te laisse doser la poudre. Prends en autant que tu le souhaites ! »
C’est alors que je remarquais sa main blessée, sa main ensanglantée. Je me précipitais vers lui et pris avec la plus grande douceur ce membre meurtri. Pris dans les méandres de notre enquête, je n’avais pas fait attention à la santé de mon congénère. J’auscultais de près les blessures. Je n’arrivais pas à me souvenir à quand remontaient ces balafres. Je me maudis intérieurement. Quel piètre compagnon je faisais ! Je pris le temps d’enlever les morceaux d’écorce qui s’étaient logées dans chacune de ses entailles. Est-ce que son amie faite de bois y était pour quelque chose ? Comment une magie pouvait elle se retourner contre son propriétaire ? Etait-ce vraiment possible ? Acacia poursuivait-elle des desseins cachés que seul Altiel pouvait connaître ? Je soupirais de frustration : nous avions bien trop de questions sans réponse !
Il faut que je m’échappe Et que jamais on ne me rattrape Je le sais, j’y arriverai On ne m’emprisonnera jamais
J’enlevais la petite peau qui flottait à la surface du lac de lait, et, profitant d’un petit air frais qui entrait en même temps qu’un nouvel arrivant, je servis le liquide, encore chaud, dans nos deux tasses. Je coupais le feu, me félicitant intérieurement de n’avoir rien oublié. Je pris une petite cuillère et, après m’être servi en cacao, je tendis le pot à mon partenaire. Je mélangeais ma préparation tout en proposant à mon compagnon une cuillère pour qu’il puisse, lui aussi, prendre part à la fête. Mon regard dériva sur le bandage que je lui avais fait : j’espérais de tout mon petit cœur qu’il n’avait pas trop mal, et qu’il s’en remettrait rapidement. Je reportais mon attention sur les documents que nous avions ramené. Tout en sirotant mon chocolat chaud, je lançais :
« De ce que j’ai pu lire dans ce journal, l’homme que nous recherchons serait en prise avec des filous peu recommandables. Il leur doit apparemment beaucoup d’argent pour une raison qui nous est, pour le moment, inconnue. Ce qui m’intrigue vraiment c’est qu’il soit parti à la pêche par un temps pareil. Et toi ? Que penses-tu de tout cela ? »
Je laissais place au silence quelques instants. Ce mutisme permettrait à mon camarade de répondre à mes questions. Je n’avais pas envie de le presser. Nous étions là, tous les deux, tranquillement, et j’aurais apprécié que ce moment dure une éternité. J’étais si bien.
« As-tu remarqué qu’il était parti sans ses hameçons ? Je doute qu’un homme de sa trempe ait de quoi se payer différentes boites d’hameçons, surtout d’une qualité comme celle qui se trouvait dans son tiroir ! »
Linus entra à cet instant et resta sans voix l’espace de quelques secondes, son regard passant d’un rouquin à l’autre. Il salua ensuite chaleureusement Altiel et se présenta. Il vint ensuite vers moi et s’assit sur mes genoux. Il caressa amoureusement mon visage et vint déposer un petit baiser sur mes lèvres. Je fis la grimace. Le médecin sourit et me demanda sur un ton amusé :
« Ça ne t’a pas plu ? »
« Si, si, ce n’est pas ça ! »
« Qu’est ce qui se passe alors ? »
« Je n’aime pas trop quand on fait ça en public ! Et puis, tu as Astrid maintenant ! »
« Cela ne change strictement rien entre nous, mon grand ! Tu resteras toujours le petit frère sur lequel je dois veiller ! »
« Tu crois qu’il te reste un peu de place pour Altiel ? »
" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"
Les questions se fracassent au mur d'incompréhension que le brouillard d'un esprit partie ailleurs laisse aller, pour réponse un simple "hum" absent s'échappant de ses lèvres, présent et absent alors qu'il l'observe, le regard, une absence que la réalité finit par rattraper devant le regard insistant d'Alouarn, tirant une légère expression désolé sur le visage du paumé aux yeux écarlates.
" C'est certains. "
Fut la seule réponse que ses lèvres laissèrent filtrer sans vraiment y penser, comme un automatisme mal réglé qui malgré tout convenait à la situation. L'arrivée du nouveau protagoniste rompant l'échange, permettant du même coup de sauver Altiel d'une quelconque supposition attendue de sa part, alors que devant ses yeux écarlates se déroule l'étrange scène entre les deux hommes qui s’appelaient frère malgré leurs comportements qu'il reconnaissait, force d'expérience partagée avec l'âme des ruisseaux comme celui d'amants. Puis la question tombe avec son prénom enfermé en son sein, suscitant un deuxième éveil dans l'immense scène que constitué son esprit alors que soudainement les yeux d'opale s'étaient ouvert, attirés par les pensées d'Altiel et les émotions étrange qu'elle avait provoqué. Un regard oscillant entre intérêt et méfiance exacerbée alors qu'elle remarque à ses côtés les yeux d'écorce dont la rage semble faire crépité les striures d'une jalousie millénaire.
Une activité que trop pris par la scène se déroulant devant ses yeux le cadet des Rudraksha ne décèle pas, son visage se penchant sur le coté en signe d'incompréhension. La question tombant d'elle-même, une question totalement dépourvue de curiosité malsaine, une question brillant de l'innocence des enfants.
" Vous êtes frères ? "
Un silence avant qu'il ne poursuive.
" Pourquoi vous vous comportez comme des amants si vous êtes frères ? "
A des milliers de kilomètres de là, les lèvres bleutées laissent échapper un étrange sourire, alors que statique, le corps bercé par les eaux glacées du ruisseaux elle reste allongée, sa chevelure de blé ondulant sous l'impulsion de l'eau tel des coroles d'or, son regard d'opale comme plongé dans une autre dimension.
Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
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La question d’Altiel me fit rougir. Je ne savais pas quoi lui répondre. Cela amusa beaucoup Linus. Il me laissa d’ailleurs le choix de garder le silence ou de m’aventurer dans les méandres d’une réponse. Il se releva et se dirigea vers l’un des placards pour attraper une tasse. Je fus surpris qu’il ne s’offusque pas : j’avais sa tasse et il me la laissa volontiers. Je souris devant tant de tendres attentions. Je reportais mon attention sur mon nouvel ami, puis, après avoir pris une grande inspiration, je répondis d’une voix qui se voulait posée mais sûre d’elle (les sons qui sortirent de ma bouche tremblotèrent d’abord un peu puis prirent de l’assurance) :
« Nous ne sommes pas réellement frère. Enfin si, je veux dire que… »
Raté. Retente ta chance.
« Il s’avère que nous pouvons trouver une famille n’importe où et n’importe quand. Linus et moi n’avons pas de liens de sang, et pourtant nous sommes frères de cœur. Il s’occupe de moi, il prend soin de moi, et je lui rends bien la pareille. Je n’ai pas eu cette chance d’avoir des camarades de jeux, étant fils unique. J’aurais très bien pu rester chez mes parents mais… Disons que ce n’est pas dans les mœurs de la troupe de rester toute une vie accrochée à ses paternels. Et puis, c’est compliqué les relations que j’ai avec eux, surtout avec mon père. Mais, passons. Tu n’es pas venu écouter les divagations familiales d’un être fou à lier tel que moi. Et toi ? As tu de la famille quelque part ? »
Je crus bon d’ajouter après un petit moment de silence :
« Si, un jour, tu as besoin de te retrouver dans un coin familier, n’oublie pas que tu peux compter sur moi. Après tout, nous sommes liés par cette enquête. »
« Quelle enquête ? »
« Nous avons accepté une mission, oui, oui, oui, une agréable mission. Nous devons retrouver un homme qui est parti à la pêche et qui n’est jamais rentré chez lui, laissant derrière lui femme et enfants. »
« Et, qu’avez-vous trouvé ? »
« De biens maigres informations. Je ne suis pas sûr qu’il soit réellement parti pêcher ou, du moins, pas du menu poisson. Son carnet est rempli de croquis de harpons et d’un animal inconnu au bataillon. »
Je tendis le journal intime à Altiel et lui demanda :
« Est-ce que tu as déjà vu une telle créature ? »
J’attendis avec impatience sa réponse avant de continuer :
« Ce qui est certain, c’est qu’il a fait des recherches très poussées sur ce fameux animal. Moi-même je ne comprends pas toutes ses notes. »
Je tendis ensuite le carnet à Linus qui le feuilleta, et me le rendit, penaud. Il n’avait jamais entendu parler de ce monstre.
« Toujours d’après les notes de ce monsieur… Nous ne connaissons même pas son prénom. Je suis un bien piètre enquêteur. Comment faire ? Nous ne pouvons pas retourner au moulin, la maitresse de maison nous mettrait directement à la porte. Le carnet n’est-il pas signé ? Non, il ne l’est pas. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il était très précieux pour son propriétaire. Il lui avait même donné un nom : « Mon Précieux ». A croire que ces quelques feuilles valaient tout l’or du monde. »
Je joignis mes doigts, posais les coudes sur la table et mis ma tête sur la jonction qu’il y avait entre mes deux mains.
« Comment des hommes ont pu être au courant pour ces notes ? Hum… Voyons le bon côté des choses : ils n’avaient pas connaissance de ce carnet. Ce qui veut dire qu’ils étaient au courant d’une autre manière et qu’ils ne tueront pas Bob (oui, oui, c’est le prénom que j’ai donné à l’homme disparu, faute d’avoir un nom plus approprié pour le moment) pour le moment. Il semble qu’il peut rembourser sa dette avec cette créature. Il serait bon que nous comprenions à quoi nous avons affaire. »
« Tu comptes vraiment te lancer à la recherche de cet homme, de ce… Bob ? »
« Bien sûr. En tant que mage, il est de mon devoir de venir en aide aux honnêtes gens. Qu’en penses-tu, Altiel ? »
Je reniflais bruyamment avant de me moucher dans le torchon qui nous servait pour la vaisselle. J’eus le droit à une tape derrière la tête.
« Alouarn, pas dans le torchon. Pour une fois que nous avons des mouchoirs, par pitié, sers-toi de ces derniers ! »
« Pardon, pardon, j’essaierais d’y penser la prochaine fois ! »
Linus leva les yeux au ciel : il savait pertinemment bien que, la prochaine fois, je me moucherais dans ce qui me passera sous la main.
« Je propose que nous allions enquêter sur le terrain. Pourquoi ne pas commencer par les tavernes et les lieux publics ? Quelqu’un a forcément déjà entendu parler de notre homme et de sa mythique créature ! »
" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"
Il écoute avec attention la réponse que lui donne Alouarn, quelque peu perdu dans cette dernière, il croit comprendre le sens, sans pour autant en être certain, il n'a pas vraiment le temps d'insister alors qu'il change de sujet et lui retourne la question, une question auquel répond un regard triste alors que son esprit repart vagabonder sur le visage de son frère, un frère dont il n'avait plus aucunes nouvelles maintenant, un frère aux origines de sa présence avec ce parfait inconnu par cette proximité physique troublante qu'ils partageaient.
" J'ai un frère jumeau, il s'appelle Uriel. "
Il aurait put entrer dans les détails, il aurait put laisser échapper sa peine, mais quelque chose l'en empêchait, la pensée de ce que son frère aurait dit, de ce que son frère aurait fait, au final cet homme n'était qu'un inconnu et c'est la méfiance qui doit être de mise face aux inconnus.
Elle suit ses pensées avec une froideur assez létale, mais n'intervient pas puisque de lui-même il n'a pas parlé, une chose qu'elle aurait empêché, car si il y'avait bien une chose qu'elle partageait avec son meilleur ennemi, c'était cette méfiance au bord de la paranoïa concernant le genre humain.
Les yeux écarlates suivent l'échange, vaquant d'un protagoniste à l'autre dans l'échange alors que l'existence d'un animal inconnu est évoquée, un fait qui pour la première fois depuis le début de cette enquête suscite son intérêt, un éclat vibrant de curiosité dans ses yeux de braise alors qu'il le dépose sur le cahier de notes et croquis. La question tombe, il ne répond pas alors que passionné par ce qu'il voit il feuillette les pages, les dessins d'une créature serpentine des fonds marins, des écailles semblant luire par les coups de fusain, une taille impressionnante comparée à l'arme esquissé, des coroles floues l'entourant, l'esquisse de tentacules sans corps flottant à ses côtés, et le brillant de joyaux semblant orner son crâne.
Une à une dans son esprit les présences s'éveillent face à la vision alors que la voix froide retentit, le visage comme figée dans une expression de peur fugace.
Pauvre fou...
Une voix faisant prendre conscience à Altiel de l'étrange scène qui se produisait dans son esprit alors qu'il pouvait sentir la tension émanant des présences s'étant éveillées alors qu'il détaillait avec admiration les dessins de la bête inconnue. Les lèvres violettes étouffant un hoquet stupéfait alors que ses yeux mauves prennent conscience de ce qui était représenté. Un silence pesant et monacale s'imposant alors que les yeux des amants se figent dans une expression grave.
Il perd totalement contact avec la réalité alors que dans son esprit toute son attention est concentré sur les êtres des eaux s'étant tous éveillés.
Une simple question, pleine de curiosité excitée malgré la tension régnante, une tension que le regard de bois à fuit dès l'éveil des trois entités alors que sa présence a disparue, mais que comme les autres, elle observe l'échange se jouant dans l'esprit de l'invocateur.
Vous savez ce que c'est ?
Un silence de mort pour se répondre alors que les entités partagent un regard trahissant toute l'incertitude, celle de révéler ou cacher. Et contre toute attente c'est finalement la sirène qui répond.
Si vraiment cet homme s'est mis en tête de le chasser, alors il est déjà mort, laisses cet homme poursuivre seul son enquête si il le souhaite, mais ne t'en mêles surtout pas.
Mais quest-ce que c'est ?
Quelque chose de bien trop dangereux. Tu n'as aucune idée de ce que vous pourriez déclencher en poursuivant cette bête.
Laisse ce fou suivre son enquête seul et vas-t-en. Ceci n'est pas une suggestion, mais un ordre.
Et sur cette dernière phrase les quatre présences aquatiques s'effacent de son esprit, restant sourdes à toutes nouvelles questions, terminant ainsi la conversation.
Dans la roulotte le regard de braise semble reprendre conscience avec la réalité après de longues minutes d'absences, le regard plongé dans le vide dans une position statique. Sa voix s'élevant sans n'avoir rien suivit du dernier échange entre les deux hommes.
" Ils savent ce que c'est, mais aucun ne veut répondre, ils ont brouillé la communication après m'avoir ordonné de te laisser poursuivre ton enquête seul. "
Puis c'est un sourire d'excitation qui s'affichent sur les lèvres de l'invocateur.
" Mais je veux savoir ce que c'est et pourquoi cela leur fait si peu. Je veux le voir, la seule chose dont je suis certain c'est que cette créature vit dans l'océan. "