C’est un triste soupir que de constater que son visage apparait à de nombreux coins de rues des grandes villes. Tout Fiore pouvait désormais avoir connaissance d’un Jiro et mettre un visage sur ce simple prénom. Ce n’était qu’un avis de recherche parmi tant d’autres, mais pour le principal intéressé, cette simple fiche représentait un bouleversement énorme dans sa courte vie. Le nom de Yu n’était qu’un murmure, qu’une incantation que l’on osait seulement murmurer, car ce nom impliquait la peur et le respect. Dans l’empire d’où il venait, la dynastie des Yu était reconnue par presque tous, et pourtant presque personne n’avait réussi à percer à jour leur véritable secret : celui qu’ils étaient tous assassins depuis la naissance. Dernier survivant de la fratrie, Jiro avait perpétué cet automatisme au-delà des frontières en continuant d’agir dans l’ombre avec une discrétion sans failles. Au fil de ses rencontres et pour combler la solitude qui l’accablait, il avait pourtant prit des risques – tous ceux-ci étaient dument pesés dans son esprit pour qu’il en anticipe les possibles conséquences – et avait pris la maligne habitude de se compromettre dans les moments de danger, juste pour trouver l’excitation frivole de l’incertitude. Les Yu étaient les maîtres en matière d’assassinat, ils ciblaient leurs victimes, anticipaient le crime et passaient à l’action après avoir passé en détail toutes les complications potentielles : jamais ils n’étaient surpris pas un élément extérieur car justement tout était attendu. Néanmoins Jiro ne respectait délibérément plus cette règle, il avait laissé entrer dans sa vie quelque chose de nouveau, l’inconnu, pour être surpris et jouir des imprévus. De voir son visage accolés sur les murs de Fiore, ce n’était finalement que les résultats de ses propres choix. Mais il avait pourtant un léger goût acerbe dans la bouche, un ressentiment inexprimé qui le taraudait vicieusement : il se questionnait en effet pour savoir s’il avait fait de bons choix, si quitter la ligne de conduite que ses parents lui avaient dictés avait-été judicieux, et si être devenu un criminel officiel n’était pas le signe d’une méprise.
Ces interrogations ne cessaient de le bousculer mais il ne se trahissait plus et gardait ces vicieux non-dits pour lui. Un désagrément de sa nouvelle situation comprenait néanmoins la présence de Black Jack, le mage qui pouvait lire les esprits, au sein de son nouveau groupe. Empli de vilénie, l’évadé d’Era était toujours en convalescence, reprenant ses forces progressivement après sa léthargie de plus d’une demi-décennie – il fallait dire que le mage psychique approchait la soixantaine et son corps n’était plus au top de sa forme, mais son esprit, néanmoins, approchait son paroxysme de folie. Jack n’avait aucun scrupule à infiltrer délibérément l’esprit de ceux qui l’entouraient, même de ses plus fidèles alliés, afin d’en débusquer les plus intimes secrets. Jiro trouvait cette pratique malaisée et évitait, depuis l’évasion, le plus possible de côtoyer ce personnage. Il redoublait d’excuses diverses pour s’éloigner du groupe, sans véritablement quitter les alentours de leur Q.G. à Kunugi, afin de ne pas laisser les yeux inquisiteurs de l’auto-proclamé chef du groupe se poser sur son âme. Ses principales préoccupations solitaires concernaient ses marionnettes, endommagées lors de l’attaque envers Era, qu’il se hâtait de réparer et d’améliorer constamment. Mais il s’évertuait également à chercher un moyen subversif afin de déroger au contrôle mental de Jack. Lui-même était marionnettiste et pouvait contrôler les corps en faisant fi des esprits de leurs propriétaires, mais il fallait pour cela obéir à de strictes conditions qu’il s’était imposées afin d’obtenir en contrepartie de puissants enchantements. Désormais plus puissant dans son art, ses recherches se concentraient sur une nouvelle forme de contrôle au travers de ses fils magiques qu’il manipulait avec une précision inédite. Dans la forêt ses journées passaient, il restait des heures seul à s’entrainement mentalement et physiquement et à tenter de développer une nouvelle faculté qui le rassurerait face à son effroyable acolyte.
Un jour un bruissement de feuilles l’arracha de ses contemplations muettes et il se détourna avec vivacité pour distinguer qui s’approchait de sa clairière. Il s’agissait de Candice, la plus fidèle servante de Jack qui s’était dévoué corps et âme à lui. Candice était dotée d’une incroyable intelligence malgré sa folie maladive qui la poussait à suivre un psychopathe et au cours de leur voyage, elle avait impressionné Jiro de nombreuses fois. « Encore seul, Jiro. Je ne te cacherais pas que le maître m’envoie pour s’assurer que tu es encore parmi nous. » La virulente combattante, malgré ses éclats lors des combats, connaissait lors des instants d’accalmie une quiétude parfaite et transpirait une douceur naturelle. « Jack nous a demandé d’être prêts pour son futur plan, alors je me prépare comme je peux avant d’en connaître les détails. Je ne tiens pas à être un fardeau. _ Tu n’en es pas un. » Elle s’était assise nonchalamment contre un tronc d’arbre et son regard se perdait à contempler le marionnettiste. « Tu aimes être seul, c’est ça ? _ Cette solitude ne me dérange pas. Mais tu peux rester si tu le souhaites. _ J’y comptais bien. » Ils se turent pendant quelques minutes où Jiro tissait d’énormes fils tout autour de lui sans parvenir à un résultat qu’il aurait jugé satisfaisant. « C’est intéressant comme don. Tu peux contrôler n’importe qui avec tes fils magiques ? Et leur faire faire n’importe quoi ? _ Sans entrer dans les détails, on peut dire ça. En vérité il me faut l’autorisation de la personne pour que les fils se connectent à son corps et permettent le contrôle. _ C’est un point intéressant. Si une personne refuse le contrôle tu ne peux donc rien lui faire ? _ Absolument rien. Fort heureusement, je sais être persuasif. » Silencieusement, Candice se redressa pour faire face à l’homme. Elle était malicieusement intriguée par lui, et lui-même appréciait de la voir porter un certain intérêt à son égard. « Si je te donnais mon accord, par exemple, tu pourrais m’obliger à faire n’importe quoi, et ce même si je lutte de toutes les forces de mon âme pour te faire sortir de ma tête ? _ Si j’ai ton accord, tu deviens ma marionnette sans aucune limite, sans aucune condition, sans aucun obstacle pour obéir à mes ordres. _ Alors vas-y. Contrôle-moi et fait moi faire quelque chose de fou. Je lutterais contre, au fond de moi, pour t’empêcher de me contrôler. Nous verrons bien qui l’emportera. _ On peut faire ça. Qu’est-ce que tu veux que je t’ordonne de faire ? _ Impressionne-moi. » Ses yeux ambrés se fermèrent et son corps docile accepta le contrôle du marionnettiste. Elle fit un pas en direction de Jiro. Au fond d’elle, elle rageait silencieusement pour tenter d’empêcher son corps d’avancer contre sa volonté. Un autre pas suivit, se rapprochant dangereusement du garçon qui la contrôlait entièrement. Elle luttait toujours, avec une hargne sans égale, pour se libérer. Un dernier pas. Elle comprit qu’elle ne pouvait rien faire, mais ne stoppait néanmoins pas son acharnement, ne voulant pas céder face à lui. Pendant quelques instants, elle ne bougeait pas, et ne pouvant ouvrir les yeux, elle ne saisissait pas ce qui se passait autour d’elle. Puis elle sentit ses deux bras se lever mollement devant elle et elle comprit avec brutalité ce que Jiro lui insufflait de faire. Elle approcha son visage et échangea avec le marionnettiste un long baiser. Elle recula de quelques pas ensuite, puis elle sentit l’effroyable contrôle s’évaporer. Elle put alors rouvrir les yeux et vit Jiro qui n’avait pas bouger d’un centimètre la contempler avec une froideur implacable. « Alors ? _ C’est fantastique. On dirait le maître. J’ai lutté de toutes mes forces mais je ne pouvais plus rien faire. Tu savais, hein, que je voulais combattre ton contrôle ? _ Non, je n’ai pas connaissance de ça. Je n’ai accès qu’à ton corps. _ Dommage, Jiro, dommage. Allez viens, rentrons retrouver les autres. »
Jiro venait de proférer un double mensonge à l’égard de Candice. D’une part, il avait réellement accès aux émotions de Candice, il avait ressenti avec une intensité inouïe la détresse de la femme qui se débattait sans pouvoir frôler l’arrêt du contrôle. Il avait ainsi ressentit qu’au moment où il l’avait forcée au baiser, elle s’était totalement relâchée pour se laisser faire, comme pour encourager l’action. D’autre part, Jiro avait désormais accès, en plus au corps, à l’esprit des autres. Il venait tout juste de l’expérimenter sur Candice : au terme de ses longues heures d’entrainement, il avait créé un nouveau fil intangible qui reliait son cerveau à ceux des autres. En touchant les bonnes parties de l’organe, il pouvait établir un contact entre les deux personnes qui pouvaient ainsi s’échanger des informations par la pensée. Là encore, néanmoins, il devait s’acquitter du consentement de la personne – qu’il avait obtenu de Candice, bien qu’elle ne sache pas de quoi il était entièrement question – et il n’avait pas la possibilité de découvrir les pensées d’autrui qu’on ne voulait pas qu’il sache. Cette nouvelle faculté lui permettrait ainsi d’établir un dialogue mental entre deux personnes consentantes et au courant des spécificités du procédé, et aucun des deux protagonistes ne pourra dénicher quelconque secret dans le cerveau de l’autre – en clair, cette technique n’était pas des plus efficaces contre Black Jack. Néanmoins, Jiro était satisfait car il s’était imaginé une maligne astuce. « J’arrive tout de suite, Candice, le temps de ranger mes affaires. » L’homme attendit que son alliée s’éloigne pour faire apparaitre Sayuki, sa marionnette.
« Sayuki, je t’ordonne de respecter Black Jack et de tout faire pour lui. » La jeune femme était une marionnette totale, il n’y avait plus d’âme au fond d’elle, juste un corps sans autre vie que celle que Jiro lui insufflait. C’étaient les ordres du garçon qui stimulaient le cerveau de la fille. En entendant cet dernier ordre qu’il lui envoyait, le cerveau de Sayuki, totalement soumis aux volontés du marionnettiste, créa une série de données glorifiant le personnage de Black Jack. « Et maintenant, laisse-moi établir le contact entre nos deux cerveaux, un échange d’informations s’impose… » Jiro, une fois le contact établit, transmit toutes ses informations sur Black Jack à Sayuki, toutes ses craintes, ses appréhensions, et son souvenir de cet instant. Sayuki, elle, transmit à Jiro ses pensées d’adoration de Jack.
Quand le contact fut rompu, Jiro eu besoin de quelques instants pour reprendre ses esprits. Il avait toujours Sayuki face à lui mais ne se souvenait pas pourquoi elle était là. Il révoqua la marionnette puis se souvint que Candice, ainsi que les autres, l’attendaient. Avide de retrouver Jack, il s’avança dans la forêt jusqu’à retourner au groupement.
Plus rien dans son esprit ne montrait une hostilité envers Jack. Tous ses secrets étaient désormais enfouis au fond de Sayuki, cachée dans une dimension que seul Jiro pouvait ouvrir. Mais lui-même n’avait plus connaissance de ces secrets profonds. C’était un risque à prendre, mais il préférait compromettre sa propre personne plutôt que de compromettre sa propre vie. Désormais, Jack ne pourrait découvrir plus rien d’intéressant dans l’esprit de Jiro, si ce n’est qu’un dévouement sans failles aux projets futurs du mage psychique.
Sujet: Re: I may be paranoid, but no android Lun 25 Aoû - 14:30
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Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Baiser et Inquiétudes...
Feat. Jiro Yu & Adrien Campbell
Nous avions notre Quartier Général au sein de la forêt de Kunugi, et Black Jack était devenu notre chef. Un vote unanime... ou presque. Mais sa posture imposante, et son esprit invincible lui donnait le droit de nous gouverner... De plus, sa puissance psychique lui permettait de déceler toute trace de rébellion au sein de notre groupe. Il était né pour être chef, tout comme j'étais né pour décimer...
Ces temps ci, cependant, quelque chose clochait... Les absences fréquentes de Jiro ne passaient évidemment pas inaperçues, et Jack semblait irrité. Lorsque Candice fut envoyé pour le ramener, je me décidai à la suivre.
C'est alors que je fus témoin du contrôle de Candice par Jiro, et, évidemment, devant la scène du baiser, je faillis dévoiler ma couverture, et éclater de rire. Il faut dire que, connaissant Jiro, du moins, le connaissant assez, je savais qu'il allait faire quelque chose dans ce goût là. Candice, elle, semblait amusée, finalement. Lorsqu'elle quitta finalement la place pour rejoindre Jack, je pus observer dans l'ombre des feuillages Jiro ordonner à sa marionnette l'allégeance à Jack, et lui faire l'échange des informations. De là où j'étais, je ne pouvais pas réellement savoir ce qui se tramait, mais il cachait quelque chose... Il dissimulait quelque chose en sa marionnette...
Alors qu'il allait partir rejoindre Jack, ma voix résonna dans cette petite place entre les arbres où nous étions.
"Que caches tu ?"
Ma silhouette apparaissait entre les feuillages, et, même si mon visage était ombragé, il pouvait sûrement deviné mon expression à la limite de l'inquiétude, chevauchant la méfiance. Après tout, le simple fait de cacher des choses à Black Jack signifiait la mort, et il était sans doute l'une des rares personnes que je ne désirait pas voir mourir, le considérant comme un rival, et, potentiellement, un ami...
"Au fait... Embrasse-t-elle bien ?"
Afin de casser cette ambiance morbide, j'avais décidé d'éclater de rire, en repensant à son baiser avec la folle servante de Jack.
Ne cache rien à Jack, Jiro... La mort ne t'attend pas si bientôt...
L'homme se figea tandis que la forêt rugissait. « Que caches-tu ? » Alors que la Mort Noire venait de se révéler au grand jour dans une interrogation implacable, les animaux emplis de quiétudes fuirent tous dans une direction différente à cause du bruit occasionné. « Que caches-tu ? » Ce n'était pas qu'il avait posé sa question un peu trop fortement, ni qu'il était apparu dans un vacarme infernal; c'était la simple profondeur de sa demande qui avait provoqué un écho sourd mais surpuissant, effrayant et imposant. « Que caches-tu ? _ Oui, qu'est-ce que je cache ? »
Jiro se stoppa face à Yoite, l'affrontant du regard pour percer dans les yeux fous une once de piste à suivre. Totalement désemparé et surprit, il se rendit compte qu'il n'avait pas senti, ne serait-ce qu'une seconde, l'arrivée de son allié. Il était frappé d'une lourde fatigue suite à son entrainement et à la manipulation de Candice, et aussi à cause de.
Ne trouvant pas lui-même la réponse, son cerveau réfuta totalement l'idée qu'elle exista, et oublia avec un dédain incroyable la question de l'autre assassin. Ce dernier, pour rompre le silence, s'apercevant sans doute du malaise ambiant, se mit à rire tout en s'exprimant : « Au fait... embrasse-t-elle bien ? » Les traits du marionnettiste se détendirent devant le franc rire de Yoite, il s'avança vers celui-ci d'une démarche légère et s'arrêta à ses côtés. « Son baiser n'était pas naturel, elle a agi comme je lui ai ordonné de le faire. Du coup, c'était comme si je m'embrassais moi-même. Souhaites-tu que je contrôle Adrien pour qu'il vienne t'embrasser à son tour ? Vous formerez un couple intéressant à suivre. » Ses dents se dévoilèrent pour accompagner un regard neuf et plein d'espièglerie. Dans un large mouvement rythmé par une lenteur envoutante, ses doigts écartés passèrent devant le visage de l'homme, laissant une trainée de fils magiques presque invisibles devant ses yeux. « Il suffit que tu me le demandes et tes désirs seront mes ordres. Il devrait être facile de contrôler ce cannibale sans foi ni loi, sans pudeur ni morale, sans âme ni volonté propre. » Son sourire se figea subitement et son expression redevint neutre, toute la jovialité s'arracha de son visage pour s'évaporer dans l'air tel un enchantement éphémère. « Je te taquine seulement, mon cher ami. Rentrons. »
Il s'écarta pour observer le sentier sinueux qui menait à leur Quartier Général. Candice les avait menés ici, là où elle s'était tapie pendant des mois avant le retour de Jack, il y a six ans. La connaissance qu'elle avait de cette forêt semblait infinie, alors que pour le mage qui l'avait pourtant déjà côtoyée, c'était comme se perdre dans d'abyssales dédales que d'avancer un pied trop hésitant devant l'autre. Il se souvint des étranges et hasardeuses rencontres qu'on pouvait faire dans cet endroit mystique - c'est ici qu'il avait retrouvé Crysis, qu'il avait rencontré des loups guidés par une jeune fille. Aujourd'hui, Misto devait être âgée, plus que lui-même désormais. L'avait-elle oublié au fil des ans ? Voir son visage sur les murs de Fiore lui procurerait-il de l'indifférence ou plutôt de l'angoisse ? Il aimait fantasmer sur ces questions sans réponses et passerait des heures à le faire. Mais Black Jack n'attendait pas. Il lança un regard en biais à son camarade, par dessus son épaule large, et s'imagina la réaction de Jack quand il apprendra les petites exactions qui se tramaient dans la forêt. D'abord le baiser, puis les évocations fallacieuses de Jiro; peut-être que le maître n'aimait pas de tels débordements. Mais dans sa longue concoction du plan parfait, Jack n'aurait que faire des enfantillages de ses fidèles et n'attendrait seulement qu'ils ouvrent leurs oreilles pour écouter ses ordres quasi-divins.
Justement, devant eux se dressait un petit bunker caché derrière les feuillages persistants. Jiro dénicha rapidement l'entrée qu'il connaissait trop bien, et se glissa dans l'étroit passage pour arriver quelques mètres sous terre dans une cave humide éclairée par de simples torches disséminées contre les parois rocheuses. C'était l'antichambre de l'enfer, occupée par le diable en personne. Sa face rouge semblait plus cruelle encore dans cette pénombre ambiante, pourtant Jiro ne ressentit aucune peur en se stoppant devant Jack. Il vit que Candice était déjà rentrée et s'était installée aux côtés du maître qu'elle vénérait. Les Six étaient réunis, et le maître semblait prêt à parler.
Sujet: Re: I may be paranoid, but no android Jeu 28 Aoû - 1:51
Adrien Campbell
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Les Six
Legion
Depuis la possession, la proximité de Jack de ton corps n'est plus la même. En toi, tout au fond de toi, tu sais que ce n'est pas vraiment ce que tu veux. Tu voudrais le suivre de par ta propre volonté, suivre ses directions avec tes jambes, l'écouter avec tes oreilles, lui parler avec tes propres mots. Le démon te fait mal moralement... et c'est une bonne chose. Laisse-le prendre toute la possession de ton entité, devenez qu'un comme Jack a fait pour se sentir du ventre de la bête. Tu verras, tu ne le regretteras pas, il n'y a pas de regret à avoir. Vois, obéis au plus Grand d'entre tous. Deviens comme lui, veux ce qu'il veut. Ensemble, vous serez plus forts et la mission se portera comme un charme.
La créature démontre des signes de nervosité, comme si elle ne se pouvait plus de rester immobile. Elle fait les cent pas, se mordant les lèvres, se jouant dans les cheveux brusquement avec une main, de l'autre, elle se touche sourcils, joue, nez, nuque, coude et recommence. Elle est instable. Elle a besoin de voir du sang. Elle ne peut plus attendre la réhabilitation de son maître. La chose marche pour s'accroupir avant de se relever et de donner des coups de pieds dans le vide, attirant malgré lui l'impatience de la froide Frost. Cette dernière n'en peut plus et s'éloigne de la chose pour se retrouver dos à elle. Jack semble trouver cela normal. Ce qui l'énerve en ce moment, c'est l'absence de Jiro du groupe. Il a alors envoyé Candice le ramener parmi eux. Il n'a pas compris l'intérêt de Yoite à suivre sa comparse. Il fronce son arcade sourcilière sans dire un mot, continuant ses exercices routiniers pour marcher comme avant. L'âge ne le décourage pas pour autant puisqu'il arrive à marcher seul. Il marche en cercle avant de monter les quelques marches qui mènent sur une sorte de podium.
Le goule comprend la suite et s'écrase à genoux devant son maître, attirant un sourire satisfait de celui-ci. N'entendant plus le blond faire les cent pas, Frost se retourne pour voir ce qui se passe. Il semblerait que le maître veuille faire une déclaration... Candice réapparaît quelques instants plus tard et rejoint le bras droit du crâne rouge avec un enthousiasme sincère. Puis apparaissent quelques minutes plus tard les deux autres hommes qui se joignent au monstre et à la belle des neiges. Un sourire franc, se rapprochant du sadisme anime le visage du maître. Tous réunis, tous soumis, il ne peut que trouver cela intéressant et cela lui donne une idée.
« Mes très chers adorateurs, j'aimerais souligner ce jour comme un jour spécial: un jour où Les Six feront renaître de ses cendres ce dont j'ai bâti il y a 7 ans de cela. C'est une chose à laquelle j'ai travaillé fort pour y parvenir... mais qui est tombée aussi rapidement pour cause de mages blancs qui n'apprécient pas le chaos et la destruction. »
Son sourire s'agrandit de plus bel, au bord du rire.
« Aujourd'hui, soulignons le retour de Legion! »
Un nom pareil ferait peur à n'importe qui, redresserait les poils à quiconque qui vit encore en ce jour pour se souvenir de la terreur engendrée par la guilde noire guidée par nul autre que Black Jack. La créature rit machiavéliquement, la glace sourit et la cinglée ténébreuse sautille de joie en s'agrippant au bras de son maître. Puis il fait un pas de plus, lève les bras vers eux pour demander un silence complet.
« Un jour déterminé, une heure déjà prédite, soyez prêts le moment où nous partirons et commencerons notre carnage en ce monde. Mes fidèles, sachez maintenant notre première cible: Blue Pegasus! Après avoir osé croire qu'ils gagneraient contre nous, allons leur montrer la vraie Legion, allons leur prouver qu'ils ne sont que des insectes à écraser sous nos bottes! »
Et le maître lève le poing dans les airs. Même si Legion n'est pas nombreuse, avec un si petit nombre d'individus, ce sera beaucoup plus facile à contrôler. Puis, il retourne s'asseoir à son siège. Le monstre continue de rire avant de quitter le quartier général du groupe et s'agenouiller au pied d'un arbre. Ses griffes se plantent dans son écorce et il arrache jusqu'à ce que ça cesse de lui démanger. Il grogne tout en riant, fait pénétrer ses griffes à en saigner, mais il ne sent rien... jusqu'à ce qu'il se fracasse la tête contre l'arbre et de soupirer. Sonné, mais enfin guéri de son mal, il se lève sur ses jambes et s'apprête à rejoindre les autres, ignorant ses blessures masochistes.
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Sujet: Re: I may be paranoid, but no android Jeu 28 Aoû - 2:28
Logan S. Crow
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Le retour de Legion; les Six...
Feat. Jiro Yu & Adrien Campbell ( Black Jack, Frost et Candice )
A peine étions nous rentrés dans notre modeste repaire que le rouge avait prit la parole. Il clamait, haut et fort, tel un orateur aguerri et nous ne pouvions qu'être sublimés par son discours...ou apeurés. Je me déplaçai aux côtés de la Froide, qui était figée comme la glace, avec pour seul semblant d'expression sa bouche. Oui, ses yeux même étaient inexpressifs, cela en était...intriguant.
"Mes très chers adorateurs, j'aimerais souligner ce jour comme un jour spécial: un jour où Les Six feront renaître de ses cendres ce dont j'ai bâti il y a 7 ans de cela. C'est une chose à laquelle j'ai travaillé fort pour y parvenir... mais qui est tombée aussi rapidement pour cause de mages blancs qui n'apprécient pas le chaos et la destruction."
J'étais suspendu à ses mots, non pas à cause de son pouvoir sur notre esprit, mais bien à cause de son monologue. D'autant plus que je perçus un maigre sourire qui commençait à s'élargir, dévoilant les dents du crane rouge.
"Aujourd'hui, soulignons le retour de Legion!"
Legion... Legion... Ce nom là me parvint aux oreilles comme une douce mélodie... Legion, la célèbre guilde menée par Black Jack, et le célèbre Hancko Emil, bien que celui ci n'était que le pantin de Jack, qu'un faible qui s'était retourné contre le crane... Legion... Mon sourire finit par rejoindre celui de Jack, ainsi que celui de la goule vorace, de la folle furieuse et de Frost. Jiro, situé derrière moi, m'était invisible, mais j'étais sûr que son sourire était aussi présent que les nôtres... Mais ce n'étaient pas de ces sourires d'une grande beauté, non... Des rictus diaboliques, des rires carnassiers... Le démon, commençant à en rire finit par annoncer notre cible prochaine, la très célèbre Blue Pegasus.
"Un jour déterminé, une heure déjà prédite, soyez prêts le moment où nous partirons et commencerons notre carnage en ce monde. Mes fidèles, sachez maintenant notre première cible: Blue Pegasus! Après avoir osé croire qu'ils gagneraient contre nous, allons leur montrer la vraie Legion, allons leur prouver qu'ils ne sont que des insectes à écraser sous nos bottes!"
Et le puissant leva sa main en l'air, tandis que l'enthousiasme s'empara de notre groupe, et nous rétorquâmes d'un rire effroyable, levant le poing, non comme un signe de rapprochement, mais comme un signe d'anéantissement. Puis, quand le monstre retourna s'asseoir, le cannibale partit un instant, revenant après, couvert de blessures... Mais en le regardant, je sus qu'il n'avait été en proie qu'à sa propre folie trop évoluée. De mon côté, je trouvai un siège, et m'y installai, m'affalant. Et mon regard croisa celui de Jack. Je souris, repensant à son dragon, à sa peur. Je souris en me pensant seul capable de sonder le sondeur. Je souris, admettant sans aucun doute ma loyauté à cet illustre personnage, non comme Candice, mais plus comme un chef, un commandant des armées. Mon sourire n'était là que pour lui rappeler, que pour lui montrer que j'étais déjà prêt pour cette attaque...
La Blanche, quand à elle, fidèle à elle même, ne bougea pas, restant à sa place. Elle représentait toute la froideur dont nous étions capables, et plus encore. Elle était l'archétype de la noblesse, de beauté au sein de notre groupe. Elle était la glace, notre première défense. Celle ci finit par sourire, avant de retourner vaquer à ses occupations.
Quand à Jiro et la folle, je ne les voyais pas, mais je me forçais à penser qu'ils devaient s'embrasser langoureusement, faisant ressurgir de ma mémoire cette scène dont j'avais été témoin, un peu plus tôt. Et mon regard changea, incitant le chef cramoisi à fouiller mes pensées, pour l'informer de leur petites... cachotteries.
Et ce fut dans un fou rire que j'attendis la réaction de Black Jack.
Something New. C’est ce que tu souhaitais, n’est-ce pas ? Tu as abandonné tous tes principes, toutes tes convictions, ta morale, ta destinée, pour gouter à l’extase de l’inconnu, pour te laisser tenter par l’inédit, pour être transporté par la terreur de ne plus être le maitre de la situation. C’est arrivé. Oui ..?
Le discours de Jack retentissait avec éclat dans les parois de la cave qui abritait les six criminels. L’aboutissement d’un plan longtemps réfléchi était finalement dévoilé, et c’est la renaissance d’une guilde illégale qui faisait frémir d’excitation chacun d’eux : Legion. Jiro était arrivé à Fiore au moment où cette guilde tombait, et il avait été charmé par le climat de terreur qui abritait les rues incertaines de leurs situations. Le Conseil Magique avait pourtant réussi à réfréner l’influence de cette guilde noire et à capturer la plupart des criminels tout en laissant Black Jack comme mort. La guilde était tombée mais elle avait emmené dans son trépas un nombre incalculable de personnes traumatisées par les évènements occasionnées – le souvenir fugace d’Abigail Phoibos dans le coma à l’hôpital lui surgit brusquement dans l’esprit, là où il avait manqué à sa mission de la détruire psychologiquement.
A l’instant même, le maître annonça qu’ils se concentreraient désormais sur Blue Pegasus, la guilde de la femme de ses pensées. Il trouva la coïncidence agréable et se demanda s’il se trouvait encore là-bas tous ces mages qu’il avait rencontré des années plus tôt. Il se souvint du coup de poing de Chris Tsukiyo. Il l’avait mérité au moment, il avait accepté de recevoir une telle offense, mais désormais il n’avait plus rien à donner à ce jeune homme et s’il le recroisait à nouveau, tout pourrait arriver. Aux côtés du mage, Candice exultait dans son excitation : « Blue Pegasus, je vais les détruire, les tuer un-à-un, mais avant tout, il faut que je les tue… eux deux. » Là encore, Abigail Phoibos était évoquée implicitement – à croire qu’une telle femme avait désorienté une bonne partie des criminels présents. Autrement dit, c’était la cible la plus convoitée d’une prochaine attaque.
Adrien revenait dans la grotte et Jiro s’avança vers lui en levant une main. Quatre fils sortirent pour rejoindre la tête de Candice, Frost, Yoite et Adrien. « J’ai déjà été dans la guilde de Blue Pegasus, en ayant pris l’apparence de l’un d’entre eux. Acceptez de recevoir les images de l’intérieur, vous aurez une idée de ce que nous allons attaquer. » Ceux qui accepteraient le contact recevraient alors une image détaillée de l’extérieur de la guilde, du hall avec le bar et le panneau des missions et de l’immense escalier qui montait à l’étage où grouillaient bureaux et chambres. Le mage se détourna finalement vers Jack, assis sur ce qui lui paraissait être un trône, et il s’inclina vers lui – conscient et nullement gêné, il accorda au maître de lire directement dans son esprit pour y débusquer les plans de Blue Pegasus, si jamais il n’y avait jamais été. « Car c’est bien ce que nous allons faire, n’est-ce pas ? Attaquer directement la guilde, alors qu’ils ne savent même pas que leur pire cauchemar est de retour sur terre. Vos discours ont éveillé mon appétit, maître. J’ai une hâte inégalable d’ouvrir les portes de cette guilde et de voir les visages terrifiés de ces mages qui ne s’attendent pas à voir surgir l’immense Black Jack. »
Cela pouvait être choquant de voir une telle dévotion de la part du marionnettiste à l’égard du mage psychique, mais s’il sondait plus en profondeur l’esprit de Jiro, il verrait pourtant que le mage est curieusement totalement sincère dans ses propos. Jiro restera pour toujours l’adorateur de Jack, ceci étant imprégné dans sa personne, forgé dans son cerveau, coulant dans la source de son âme.
...Non.
Sujet: Re: I may be paranoid, but no android Mer 22 Oct - 13:59
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Les Six
Legion
Jack aime ce qu'il voit, ce qu'il sent et ressent. Cette vibration qui jaillit de leurs cerveaux, cette volonté commune qui se tresse pour en résulter un chaos terroriste. L'air frais, l'air libre, la possibilité de côtoyer d'autres être vivants le soulagent. S'il y a bien quelque chose qu'il ne veut pas revivre, ce n'est pas cette prison, mais un mal encore plus profond. Son coeur se serre dans sa poitrine. Il cache sa grimace dans un sourire inquiétant. Yoite prend place tout près. Il trouve étrange cette admiration profonde et inexpliquée, mais il l'accepte. À l'arrivée d'un Adrien ensanglanté, il sourit un peu plus. Le démon aura ainsi gagné sur la conscience? Parfait... c'est tout ce qui manquait. Il apprécie le geste de Jiro quant à transférer l'information à ses confrères. Il s'accroupit ensuite devant le maître pour partager les informations à son tour. Il se lèvre de son trône, s'avance, puis s'accroupit devant un Jiro soumis. Il pose sa main gauche sur son front et souffle quelques mots:
« Montre-moi... montre-moi tout! »
Et le voilà ainsi plongé dans les pensées du marionnettiste pour y voler les informations qu'il recherche. Adrien absorbe les informations comme on aspirerait dans une paille. Il se retrouve ensuite dans le coin de la grotte, s'accroupit, essuie ses blessures avec ses vêtements et retrouve la tranquillité. C'est ce qu'il veut. Il a besoin de concentration s'il veut garder cet état de sérénité. il doit jouer les assassins furtifs, pas les fous sortis de l'asile. Il caresse une mèche de ses cheveux. Ça l'aide à garder le contrôle. C'est doux, c'est lisse, agréable et réconfortant. Il ferme les yeux. Puis, après les préparatifs, les Six s'éloignent de leur caverne pour rejoindre ce dont ils venaient juste de parler...
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Sujet: Re: I may be paranoid, but no android
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