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When the gong goes on and on [Sybi] |
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| Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Mar 23 Déc - 16:04 | |
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Nox Apostolica
| Décidemment, elle n’était pas aussi frustrée que Nox. Lui, il n’en pouvait plus depuis qu’on l’avait coupé dans son élan. C’était comme retirer une sucette à un enfant après qu’il l’ait léché au moins une fois. Déjà, ça ne se faisait pas. En plus, bah le gosse lui, aurait certainement pleuré jusqu’à ce qu’on lui rende sa confiserie. Mais Nox était un peu plus mature tout de même, juste un peu. Alors il ne pleurait pas pour recevoir son dû. Il tentait vainement de susciter à nouveau le désir chez sa compagne qui avait apparemment un bouton off au niveau de sa libido. Lui qui, comme tous les mâles, était loin de pouvoir faire abstraction d’une bonne partie de jambes en l’air à portée de queue, il n’en pouvait plus. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas été avec elle en mission. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’ils n’avaient pas emmêlé leurs corps qui s’emboitent si bien. Elle avait montré un tel enthousiasme en le voyant qu’il pensait pouvoir partager cette complicité qui les liait jusqu’à atteindre le paroxysme de leur intimité. Et même s’ils étaient perturbés par quelques enfoirés, ils retourneraient assez vite à leurs affaires, dans un placard à balai ou peu importe. Mais non, elle n’était clairement pas dans cet état d’esprit. Alors que lui, même s’il n’osait pas l’admettre, elle lui avait manqué… Surtout les formes savoureuses de son corps bien sur. Mais les à-côtés aussi, qui rendaient plus ardent l’attirance qu’il avait pour elle, c’était un plus non négligeable il fallait l’avouer. Alors la voir réagir comme ça, ça le blasait mais d’une force ! Il avait même l’impression de la souler !!
Et ça, s’il y avait bien un signal qui le calmait plus que tout autre, c’était bien celui là. Entendu, il ne lui laisserait plus le loisir de réagir à nouveau de cette façon. Elle parvenait à réfléchir sans être influencée par ses pulsions ? Tant mieux pour elle ! Du coup, elle préférait rester professionnelle et ne pas trop écarter les cuisses pour ne pas dévier du droit chemin ? Et bien elle allait pouvoir faire tout ce qu’elle voulait maintenant la sainte nitouche parce que oui, après avoir lu lui aussi le journal, il était évident que le mec qu’ils avaient arrêté faisait partie de l’organisation citée dans l’article. (D’ailleurs, en observant de plus près son cou, à coté de sa nuque, il avait un tatouage qui représentait une sorte d’humain avec plein de bras en l’air, et qui ressemblait à s’y méprendre à un insigne de guilde.) Et visiblement, ils tentaient de libérer une magie forcément très dangereuse en tuant les mages qui l’avaient scellé. Du coup, la meilleure façon de RESTER PROFESSIONNEL, c’était de se séparer pour aller sauver les deux autres mages bouddhistes. C’était exactement ce qu’il lui fallait ! Rien de tel que de mettre de la distance pour refroidir ses ardeurs. Peut être qu’il trouverait de quoi défouler sa rage intérieure dans l’autre église pour chauves. Les nonnes, même avec une face de constipée, elles étaient forcément en chien, alors il allait en profiter.
Toujours selon le journal, les deux mages à protéger se trouvaient chacun dans les deux monastères les plus proches. Les trois bâtiments formaient un triangle qui semblait isocèle. (Oui, même Nox a fait des maths dans sa jeunesse.) Il choisit d’aller dans celui de gauche. Il allait partir sans rien dire mais vu qu’elle n’avait peut être pas poussé sa réflexion aussi loin que lui, il se disait qu’il fallait quand même lui dire deux mots.
« Bon, si j’ai bien compris, faut sauver les deux énergumènes qui sont cités dans l’article. Je prends celui qui est dans ce monastère, là, et toi l’autre et une fois que c’est fait, on se tient au courant avec nos talismans magiques. Faudrait qu’on trouve un moyen de découvrir la planque de cette organisation aussi. Avec leurs tatouages de Shiva la destructrice là, ça ne devrait pas être très dur. Au pire j’en torturerais un, ça me défoulera un peu. Allez… ciao »
Il se dirigea alors vers son objectif sans ajouter aucun regard ni quoi que ce soit. Il ne voulait pas qu’elle se rende compte qu’il avait la haine alors il avait essayé de montrer un visage impénétrable mais bon, elle le connaissait un petit peu alors elle s’était peut être rendu compte de quelque chose. Mais bon ça, c’était si elle se souvenait encore de lui ! Tous ces mois passés sans le voir avaient surement éclipsé ce qu’elle savait de lui !
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| | | Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Lun 29 Déc - 2:45 | |
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Sybilia Philips
| When the gong goes on and on Nox Apostolica Ma réaction a eu l'effet d'un coup de fouet en plein visage. Je le vois à travers ses yeux, son sourire pervers qui s'efface comme une vague qui ravage tout ce qui se trouve sur son passage. Je n'y porte guère attention, il sait qu'il aura son jouet plus tard. Je sais qu'il comprend mon point de vue même si ça le frustre, mais si y'a une chose dont je suis contente c'est qu'il n'ait pas poussé l'affaire plus loin. Je n'aurais pas apprécié lui mettre la raclée dans un lieu aussi sacré que celui-ci. Il acquiesce à la décision à prendre quant à la suite des événements et part de son côté sans demander son reste. J'hausse les épaules, libère le moine de ses menottes et m'excuse au nom du Conseil. Je l'ai prévenu cependant de ne plus se sauver s'il n'a rien à se reprocher. Je pars de mon côté et me rends au temple. Il est tellement loin que je me demande si j'arriverai à temps. J'accélère le pas. Il n'y a aucune magie dans l'air, pas de son suspect. Les moines qui rôdent autour me saluent respectueusement et je leur rends la pareille. Je leur demande en même temps où est le moine que je cherche. Ils m'indiquent le chemin à prendre et je le vois en train de prier devant une grande statue de bronze d'un homme obèse trop heureux. Je m'appuie contre le mur derrière moi, croise les bras et souris. Sa voix retentit jusqu'à moi, même si physiquement rien ne semble bouger. Il est calme comme jamais j'ai vu un homme aussi calme: il faut croire que la méditation est utile pour vrai. Il sait déjà pourquoi je suis là. Je viens me joindre à lui, juste en face, assise les jambes croisées, les mains posées sur les genoux et je le regarde droit dans les yeux. « Je suis venue vous protéger et je ferai tout pour empêcher l'apocalypse de se produire. Cependant, vous devez m'aider en me disant comme arrêter l'organisation dans son élan. » Il acquiesce d'un signe de tête avant de continuer à voix basse. Cette organisation possède un Chef à sa tête et si le chef est vaincu, l'organisation se désorganisera et tombera. C'est assez facile comme mission sauf qu'on doit justement trouver leur base. En plus de les pourchasser, il faut qu'on protège nos moines... comment faire les deux en même temps? Nous ne sommes pas pour amener ces moines à Era puisqu'on nous blâmera de ne pas être capables de faire notre boulot correctement. J'ai soudainement une idée, mais pour cela il faudra que j'entre en contact avec Nox. Je sors mon talisman de ma poche et l'active pour lui parler: « Nox tu me reçois? Il y a un chef qu'on doit faire tomber si on veut que les attaques cessent. Enquêtons sur le lieu de leur base et retrouvons-nous ensuite avec les deux moines. S'ils restent avec nous jusqu'à la fin, ce sera plus facile de les protéger et en plus, ils sont des alliés de poids. » À la fin de la conversation, j'éteins mon talisman. Je n'ai aucune idée des capacités du moine avec qui je cause, mais ils ne peuvent pas être de simples humains s'ils doivent protéger un tel danger. Malgré le compliment que je viens de lancer indirectement à mon nouvel allié, il ne bronche pas. Est-ce que les moines sont tous aussi sérieux dans la vie de tous les jours? Et maintenant que je souris un peu plus? Toujours rien... et bien... Des bruits de pas bruyants, des cris retentissent, un homme pénètre dans la pièce en panique la plus totale et nous informe presque en criant qu'ils sont là avant de prendre la fuite à toutes jambes. Je me lève d'un bond en même temps que le moine et nous nous rendons vers la source de toute cette panique pour y mettre fin et obtenir quelques réponses. Code by Silver Lungs |
| | | Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Mer 14 Jan - 18:07 | |
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Nox Apostolica
| Toute cette rage qui souhaitait exploser en lui, Nox avait du mal à la contenir. C’était une sensation contradictoire que de ne pas utiliser sa magie alors qu’elle-même ne demandait que cela. Mais il savait plus que quiconque que se laisser aller signifiait un grand danger. Autant pour lui que pour les autres. Il n’avait pas hérité d’une magie ordinaire. Ce n’était pas une puissance qu’il puisait au fond de lui lorsqu’il en avait besoin. Non, le pouvoir de sa rage était omniprésent, toujours à fleur de peau, essayant de s’exprimer alors que l’esprit du mage brun le retenait, enchainant ses pulsions les plus primaires grâce à la force de sa raison. C’était une magie qu’il libérait lorsqu’il voulait l’utiliser. Et présentement, elle s’amusait à lui faire sentir une sensation grisante de puissance. Il sentait au cœur de ses mains qu’avec la rage qui bouillonnait en lui actuellement, il pourrait faire des miracles. Mais Nox savait que ce n’était qu’un leurre. La véritable puissance qu’il dégagerait s’il se laissait aller, ce serait une force destructrice qui consumerait son corps pour gagner en intensité, brutalisant tout ce qui se trouverait sur son chemin. Sa rage était avide, et elle n’avait aucun remords.
La rage du Berserker est aveugle, tout le monde le sait.
C’est accompagné de cet éternel conflit intérieur qu’il pénétra enfin à l’intérieur du temple vers lequel il se dirigeait depuis sa séparation d’avec Sybilia. Tout semblait calme. Trop calme. Se mettant à courir pour traverser le gigantesque hall d’entrée, il avala la distance avec empressement, sprintant au milieu des colonnes. Ouvrant les deux pans de la porte immense qui se dressait face à lui, il se trouvait face à une pièce emplie d’encens. Des vagues d’une fumée claire et opaque volaient à travers la pièce librement. Au milieu de ce brouillard mystique, une statue géante trônait là, au milieu d’une petite plateforme de verdure où de l’eau coulait paisiblement. Le gros boudin aux longues oreilles qu’elle représentait n’était autre que Bouddha. Et au milieu de cette estrade illuminée par le soleil qui perçait les nuages, un moine solitaire. Il était assis en tailleur, les poignets posés sur ses genoux. Ses doigts formaient un cercle. Il était en pleine méditation.
Ne souhaitant pas le déranger par respect, Nox continua tranquillement son analyse des lieux. Il n’y avait qu’une seule porte qui menait ici. C’était un cul de sac. L’endroit idéal pour prendre au piège une cible, en gros. Et pourtant, ce moine devait savoir qu’il était désigné comme homme à abattre par l’organisation sectaire de Shiva. Malgré cela, il poursuivait son rite, sans se soucier du reste du monde. Ce constat avait un effet particulier sur le mage du Conseil. Il ne le trouvait pas idiot. Pourtant, d’ordinaire il l’aurait traité d’imbécile fini. Mais là ce n’était pas le cas. Au contraire, il l’admirait. De même, sans savoir pourquoi, il savait que ce n’était pas à cause d’une trop grande confiance en lui ou à cause d’un esprit de sacrifice qu’il se trouvait ici en ce moment. Non, il en ignorait la raison mais il sentait au plus profond de lui-même que c’était une bonne décision. Il l’admirait pour cela d’ailleurs, inconscient de la sagesse inhérente à son geste. Lui même était affecté d’une façon toute particulière. Il avait oublié tous ses soucis, toutes ses pensées négatives, tout ce qui obscurcissait son esprit. Il se sentait étrangement calme…
« Bonjour, mon jeune ami. Tu sembles perdu. Comment puis-je t’aider ? »
Nox fut déstabilisé par ces paroles qui non seulement tranchait le silence avec un charisme particulièrement impressionnant bien que le ton soit doux et bienveillant, mais aussi par le contenu de celles-ci. C’était comme s’il savait tout de lui et qu’il connaissait à l’avance les mots qui lui brulaient les lèvres.
« J'ai pas vraiment besoin d'aide. C’est toi qui est en danger de mort ! Je suis ici pour te protéger… »
Tournant la tête dans sa direction pour venir poser son regard qui avait traversé les âges au plus profond de son être, le moine afficha un sourire mélancolique. Puis un détail sauta aux yeux du mage brun, comme s'il ne semblait l’avoir remarqué qu’à l’instant : l’homme en face de lui n’était pas chauve. Il se demandait même comment il en était venu à penser qu’il était moine. En effet, une longue tignasse blanche ressemblant à un long pelage d’ours des neiges tombait jusqu’au sol dans son dos. Loin d’être parfaitement lisses, ses cheveux touffus étaient ponctués de nombreuses mèches plus ou moins épaisses qui se redressaient, vers le ciel.
« Excuse-moi, mais de nous deux, je pense que tu es celui qui est le plus en danger de mort. »
Il disait cela normalement, comme si c’était une évidence. Et Nox, intimidé malgré lui, commençait à se dire qu’il n’avait pas tord. Au fond, il savait très bien que cet homme énigmatique parlait de sa magie. Mais comment pouvait-il être au courant ?
« Que.. Qu’est-ce que tu racontes toi? »
« Je dis simplement que tu as l’air d’avoir un feu bien dangereux qui consume ton âme. Je sens que celle-ci est torturée, en peine depuis des années. Et sur le point de succomber. »
« Comment tu pourrais savoir ça ? T’es qui d’abord ? Tu as l’aura d’un moine mais pas le style… »
« Je suis désolé, je ne me suis pas présenté, je m’appelle Ajite. Je ne suis pas un moine à proprement parlé. Plus un nomade érudit. Et au fil de mes voyages j’ai accumulé de nombreuses connaissances dans pas mal de domaines complètement différents. Si bien que je suis capable de discerner le Yin et le Yang de chacun. Et en toi, il y a un déséquilibre flagrant. Qui peut t’être fatal si tu n’y remédies pas rapidement... »
« Je savais déjà tout ça. Et alors ? C’est peut être mon destin, je n’y peux rien. »
« Au contraire, je dirais plutôt que tu peux prendre ta vie en main et ouvrir les nombreuses portes de ton futur. Pour cela, il te suffit juste d’obtenir la bonne clé. Et je pense qu’elle se résume en quelques mots qui vont te paraitre absurdes : prendre un nouveau souffle ! »
« Conneries… Vas-y, laisse tomber. J'vais voir s’il n’y a pas quelques meurtriers dehors histoire de me défouler, c’est ça qui va vraiment m’aider !! »
Sortant de la pièce en faisant claquer les grandes portes derrière lui, il tomba nez à nez avec une vision des plus chaotiques. Il y avait un champ de bataille monstre dans le grand hall. Des moines en tenue beige clair affrontaient des intrus en tenue rouge bordeaux. C’était comme s’il pleuvait du sang sur un champ de blé…
Il paraissait évident que les mecs en pourpre étaient les assassins de l’organisation mystérieuse que Sybilia et lui tentaient d’arrêter. D’ailleurs, en parlant de la biatch, elle l’appelait. Activant son talisman de communication, il l’écouta. Bien sur qu’il fallait se débarrasser du chef, c’était évident… Elle pensait qu’il fallait se taper tous les membres un par un ? Lui, ça ne l’aurait pas dérangé mais bon, ça ne servait pas à grand-chose de se taper le menu fretin. En parlant de ça, il y avait trois silhouettes qui sortaient du lot. Elles s’avançaient vers lui, marchant nonchalamment au milieu de la bataille, insouciants de la violence extrême qui explosait de tous les cotés. Il devait probablement s’agir de mecs plus balèzes que les autres.
Parfait. Il avait justement besoin d’adversaires à sa hauteur ! Enflammant sa silhouette avec son aura de Berserker, il enclenchait son mode Rage Totale. Effectuant un déplacement éclair grâce à sa magie, il fonça sur celui qui était en avant par rapport aux deux autres. Mais il fut balayé sur le coté par quelque chose qu’il n’eut pas le temps de voir, même en mode Full Berserker… Propulsé contre le mur par une force inouïe, il le percuta de plein fouet, s’encastrant à l’intérieur sous la puissance de l’impact. Complètement sonné, il arrivait tout de même à rester conscient. S’il n’avait pas été recouvert par sa magie, il aurait été KO direct… Voire pire.
Du coup, il était là, à moitié dans les vapes, observant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Ajite était là aussi. Il se battait seul contre les trois monstres. Il aurait du être réduit en miettes. Pourtant, il tenait le coup. Mais surtout, il était toujours aussi calme. C’était tellement impossible dans ce genre de situation, surtout pour Nox, que ce détail sortait du lot comme s’il s’agissait d’un ange d’une blancheur éclatante au milieu des enfers. Et il bougeait très peu. On avait même l’impression qu’il ne bougeait pas du tout. Et là, alors que les trois ennemis tombèrent à terre dans un bruit sourd caractéristique, il vit le moine le bras levé, les yeux fermés, se tenant bien droit devant les corps sans vie de ses adversaires, comme une statue sacrée qui avait puni ceux qui tentaient de la souiller.
Puis, dans un soupir, Ajite effectua une chorégraphie de mouvements souples et gracieux qui lança une bourrasque de vent incroyable sur la foule devant lui. Toutes les silhouettes bordeaux furent balayées dehors. Les mains sur les hanches, comme satisfait de son travail, il se tourna alors vers son garde du corps et s’avança vers lui. Une fois arrivé à sa hauteur, il lui dit :
« Alors ? Toujours pas envie d’apprendre à souffler tes adversaires? Hahaha… »
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| | | Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Jeu 15 Jan - 1:01 | |
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Sybilia Philips
| When the gong goes on and on Nox Apostolica Nous passons le seuil de la porte et mon pied manque de peu de me faire trébucher sur le corps d'un ennemi. Couvert de bourgogne, je me dis qu'il sera facile que de faire la différence entre mes ennemis et mes alliés. Je vois un moine projeté contre un mur juste en face de moi. Le couloir fait un L et mon adversaire ne va sûrement jamais s'attendre à moi voir arriver. Il suffit de bien calculer mon attaque et tout devrait bien se passer. Je cours à toute vitesse, appuie mon pied contre le mur et comme une ninja, j'envoie mon autre pied dans la gueule de l'ennemi qui fait deux tours sur lui-même avant de retomber parterre sonné, mais pas KO. Au moins cinq autres m'attendent dans le couloir et s'apprêtent à m'en faire voir de toutes les couleurs. Une chance que je suis bien formée au corps-à-corps parce que n'importe quel novice n'aurait pas compris ce qui se passe... Je sens un tremblement de terre qui nous déstabilise tous...où est mon moine? Bordel je pensais qu'il me suivait! Je balance une nuée de papillons sur les gars du couloir qui semble résister, mais je suis déjà là à courser entre eux pour leur infliger des blessures aux points sensibles comme John me l'a appris. Ils se tordent de douleurs et se sentent paralysés. Je retourne vers l'autre couloir où le moine m'attend, les mains dans ses mains, toujours aussi calme. J'arque un sourcil et regarde derrière lui: le sol est défoncé par en-dessous! Je l'interroge du regard et il se contente de me sourire et d'hausser les épaules de manière tout à fait innocente. Je fais un signe de tête pour lui signaler que la voie est libre de l'autre côté. Il hoche la tête et nous poursuivons notre course. Je prends les devants... ou plutôt je n'aurais pas du prendre les devants. J'ai oublié de vérifier le détour d'un autre couloir qu'un poing m'en met plein la gueule, me fait voler contre la poutre qui se plie en deux sous la force de l'impact. Je secoue la tête, je crache le sang d'une autre dent probablement encore cassée, mais je me relève pour le défier. Il est clairement plus balaise que les autres et son émanation magique est beaucoup plus imposante. Le moine fait un pas vers l'avant de manière exagérée. J'arque un sourcil, ne comprenant pas pourquoi il s'impose de cette façon jusqu'à ce que le sol craque entre les jambes du vilain et qu'un volcan naît, en éruption et le brûle de toutes parts. J'ai encore une gueule de fille qui ne comprend pas ce qui se passe, mais la main du moine qui prend mon bras pour l'attirer avec lui à la sortie me tire de ma rêverie. Nous sommes dehors et c'est un vrai chaos... Des morts des deux côtés gisent au sol. Bordel, pourquoi tant d'innocents sacrifiés pour un seul gars? C'est un choix difficile à faire, mais si on veut limiter les morts, on n'a pas le choix de faire de sacrifice. Je crache parterre. Le goût de sang me répugne. Ils sont maintenant trois... et un gros lard. Le moine et moi adoptons la même position par hasard: les jambes bien en retrait l'une de l'autre, les genoux fléchis, de côté vers les adversaires en imposant nos mains dans une direction qui représente notre animal de combat. Jamais j'aurais cru aussi bien m'entendre en combat qu'avec le moine. Un maigre son prononcé dans sa gorge pour m'indiquer le moment d'attaquer et nous nous lançons dans la mêlée. Un gars s'approche, je saute, faisant faire l'hélicoptère avec mes jambes pour le frapper à la poitrine pour le faire reculer. Mes mains quant à elles concentrent des papillons prêts à exploser que j'envoie contre les deux autres gars qui sont projetés et brûlés, libérant la voie au moine qui soulève la terre d'un simple mouvement de bras et fait s'écraser la pierre contre le gros. J'invoque à nouveau des papillons qui s'élancent à coups de trois vagues sur mes adversaires qui finissent par céder sous les explosions. Je respire par la bouche, mon coeur bat à tout rompre, j'ai bien travaillé sur cette première ronde... sauf que c'est loin d'être terminé. Un d'entre eux est encore conscient, mais incapable de bouger. Je vais vers lui, m'accroupis et le soulève par le collet. « Où il est votre boss? » « Tu penses que je vais vraiment te le dire? » « Pourquoi pas? T'as perdu, c'est ton devoir de répondre à mes questions! » « Vas te faire foutre, garce! » « Personne me traite... DE GARCE! » Sous la rage, je lui défonce le visage à coups de poings... jusqu'à ce que ce soit le moine qui me retienne de continuer parce que le gars, il est mort. J'ai mal au poing, il saigne abondamment. J'ai sûrement quelques os de brisés à force de frapper contre un crâne... Le moine sort un mouchoir de sa poche, prend ma main dans la sienne et la recouvre du mouchoir pour empêcher les saignements d'empirer. « Merci... » Il hoche la tête pour me signaler que tout va bien aller. Pourquoi il parle pas? Pourquoi c'est moi qui ai le seul moine qui parle pas, hein? Je le vois qui s'installe au centre de la place et médite. Il fait ça maintenant? Je sens les gars revenir pour un autre round et lui, il médite? Il pense que je réussirai toute seule cette fois? J'espère que c'est pas une mauvaise blague... Je vois la petite armée monter les escaliers par deux marches, armés de leur magie respective, prêts à tout défoncer, mais je me tiens prête, prête à protéger le moine muet... Code by Silver Lungs |
| | | Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Sam 17 Jan - 16:07 | |
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Nox Apostolica
| Après être sorti du mur dans lequel il était encastré, Nox s’étira assez longuement. Il ne s’était rien cassé grâce à sa magie mais il avait mal partout. Ces douleurs qui semblaient provenir de la moindre parcelle de muscles qui se contractait à l’intérieur de son corps, il avait du mal à les supporter. A cause de cela, sa rage était encore plus dure à contenir. L’attitude du moine qui l’avait sauvé ne l’aidait pas non plus à se calmer. Cet énergumène était tout fier d’avoir vaincu trois des meilleurs éléments de l’organisation secrète qui était l’ennemi de Nox tout autant que le sien. Mais même s’il ne se la racontait pas de manière ostentatoire, il aimait bien lancer de petites piques à son « garde du corps » tout en conservant un visage tout à fait calme et serein.
« Tu as eu vent de la dernière rumeur en date? Il semblerait que le quartier général des Bras de Shiva se trouve pile au milieu de l’emplacement des trois tours dans lesquels les moines gardiens ont établi leur refuge. »
Et il sortait cette information capitale comme si de rien n’était ! Nox, qui l’ignorait jusqu’alors, tourna la tête vers lui d’un coup, le fixant avec des gros yeux. Il avait envie de lui envoyer son poing dans la figure… Pourquoi est-ce qu’il faisait exprès de l’énerver ? Ca l’amusait d’accélérer l’extinction de son âme ? A moins que ce soit justement pour qu’il se reprenne et tente de s’apaiser, par orgueil. Quelle que soit son objectif, Nox n’arrivait pas à se calmer !
« Mon cher ami. Je t’ai déjà dis que la clé de la paix intérieure signifie prendre un nouveau souffle. Alors pourquoi n’essaierais-tu pas de t’asseoir et de respirer profondément ? Ce n’était pas une requête. »
Il l’obligea à s’asseoir malgré sa tentative d’esquive.
« Apprends à chasser toutes tes pensées, à vider ton esprit de tout ce qui pourrait l’encombrer. Pour entamer ton chemin vers ton moi intérieur. Sombre, sombre au plus profond de ton subconscient. Là où tes plus noirs secrets se cachent. »
Nox considérait tout cela comme une perte de temps. Ce n’était pas du yoga qui allait l’aider à finir sa mission ! Et encore moins à lui sauver la vie ! Certes, la puissance de sa magie était indéniable. Mais il ne voyait pas le rapport avec son slogan de « prendre un nouveau souffle »… C’était déjà impossible pour lui de chasser toutes ses pensées. Il n’y avait qu’en combat qu’il y arrivait, quand il n’avait qu’une chose sur laquelle se concentrer, l’ennemi ! Du coup, il s’imaginait en train de chasser au cœur de son esprit. Traquant les pulsions de sa magie qui le poussaient à rager encore plus, pour ensuite les éliminer. Il s’amusait bien. Au final, il se trouvait dans un endroit plus grand que les autres, plus sombre aussi. Et il n’y avait plus de cibles à abattre.
Ce grand hall à l’intérieur de son esprit était impressionnant, dans le sens où on s’y sentait mal à l’aise, comme si c’était la demeure de quelqu’un ou de quelque chose de très puissant ! Face au charisme de cet endroit, il se sentait comme nu, totalement désarmé. Il savait que s’il croisait le propriétaire des lieux, ce serait la défaite assurée…
Mais il n’eut pas le temps choisir entre fuir ou foncer dans le tas puisque Ajite le ramena à lui. S’éveillant d’un rêve des plus réalistes, Nox ne savait pas quoi penser de ce qu’il avait vu et ressenti. Mais le pire, c’était qu’il tremblait. Ses mains tremblaient toutes seules comme s’il avait Parkinson. Son corps était sous le choc. Prenant quelques minutes pour se ressaisir, il n’arrivait pas à retirer de son esprit l’image de cette salle interdite. Honteux de se trouver dans un tel état devant quelqu’un qu’il ne connaissait que depuis peu, il trouva quelque chose à faire pour ne pas avoir à se justifier ou tout simplement à en parler.
Sortant dehors, il constata que la grosse bataille qui avait commencé à l’intérieur du monastère était maintenant finie. Il y avait encore deux ou trois combats isolés mais il s’agissait des derniers survivants. Mais le mage du Conseil s’en fichait pas mal. Il avait des millions de questions à l’esprit. Est-ce que ce rêve était vraiment réel ? Est-ce qu’il avait vraiment été au plus profond de son être ? Si c’était le cas, est-ce que cette pièce étrange ferait partie de lui ? Pourquoi est-ce qu’il avait eu si peur alors ?
Est-ce qu’il s’agissait du Sanctuaire de sa rage ?
C’était la seule explication… Il avait toujours considéré sa magie comme une contrainte, comme un fardeau. Comme un corps étranger. Alors ça ne l’étonnerait pas si ce qu’il avait vu lui était lié. Il y avait tant de mystère derrière cette énigme. Mais ce qui était sur… C’était que celui qui l’avait amené à découvrir celle-ci n’était autre que son compagnon nomade érudit. Surement qu’il pourrait l’aider à renouveler l’expérience. Cette aura apaisante qu’il dégageait en permanence l’aiderait surement à revivre ce rêve. C’était dur à admettre pour lui mais en ce moment plus que critique, il avait besoin de lui…
Mais bon, il allait encore un peu réfléchir à la question pour voir s’il n’y avait pas d’autres moyens pour arriver à ses fins par ses propres moyens. Il avait toujours été solitaire alors il ne voulait pas de quelqu’un qui lui donne des leçons en permanence… Histoire de passer à autre chose, il relança le sujet de sa mission.
« Tu as dit tout à l’heure que tu savais où se trouvait le quartier général des assassins qui veulent ta peau ? Il faudrait qu’on trouve leur boss. »
« Oui, vu que je ne suis pas du genre à rester cloitré entre quatre murs, j’ai voyagé un peu. Et j’ai beaucoup entendu parler d’eux dans la région. Si je suis venu ici, c’était simplement pour saluer Bouddha. Mais je me dirigeais déjà vers leur base… »
« Ils veulent te tuer et toi tu vas là où ils sont le plus nombreux… T’es pas du genre suicidaire un peu ? »
« Ca nous fait au moins un point commun. Et puis je ne comptais pas m’y aventurer tout seul. Est-ce que tu aurais une idée de qui pourrait m’accompagner ? »
« Hahaha. Fait pas le malin ! Tu sais très bien que je suis obligé de me coltiner ta sale face de limace alors oui, j’irais avec toi ! Et j’ai aussi une collègue avec moi, qui devrait se trouver avec le troisième moine gardien. Je vais les appeler pour leur donner rendez-vous où tu m’as dit… »
Une fois cela fait, ils se retrouvèrent tous au beau milieu d’une plateforme rocheuse assez large et complètement déserte. Nox fit les présentations, tout en s’efforçant de rester poli avec Sybilia. Même s’il lui faisait toujours un peu la gueule. Heureusement, ils n’avaient pas spécialement besoin de se parler. Ajite s’occupait de chercher l’entrée de la base et il y parvint assez rapidement. Il semblait sonder le sol et cria victoire à un endroit en tout point similaire au reste. Mais il était tellement sur de lui que personne n’allait remettre en cause son jugement. Après avoir demandé à tout le monde de s’écarter, il posa la main par terre et déchaina sa magie qui brisa la roche comme s’il ne s’agissait que de bouts de carton. Tombant tous les quatre dans un trou assez grand mais pas si profond que ça, ils se trouvaient alors face à l’entrée du repaire ennemi. Dans la roche était sculpté une sorte de porche avec des colonnes et des arcades. Une fois cela franchi, le chemin sous forme de galerie rocheuse se séparait en deux.
« Bon, le premier qui défonce le boss a gagné ? »
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| | | Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Mer 28 Jan - 20:48 | |
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Sybilia Philips
| When the gong goes on and on Nox Apostolica Ils gravitent les marches comme des barbares, ils montent sans se soucier que deux mages les attendent tout en haut. Ils n'ont pas peur. Moi non plus. Je ne reculerai pas. Je me mets en position de combat pendant que l'autre... médite. Je panique. Il fout quoi? Bouge! Vas-t'en! Fais quelque chose de ta peau et arrête d'imiter Bouddha! Je serre les dents et les poings. Ils arrivent... ou pas. Le sol se lève tout autour d'eux pour les enfermer dans une sorte de sanctuaire improvisé. Je me retourne vers le moine qui a les yeux qui s'illuminent d'une lueur blanchâtre. Une dernière pierre s'ajoute au lot pour refermer la cage en haut. Pas mal... ça nous évitera de gaspiller trop de magie pour des gros lards comme eux. Le mage se relève et dépoussière son pantalon qu'il vient de salir pour s'être assis parterre. J'arque un sourcil, mais je souris, retiens presque un rire au fond de ma gorge. Tout se fait calme d'un coup... sauf pour ceux qui sont dans la cage et qui passent leur temps à se plaindre et à supplier qu'on les sorte de-là bien sûr. Je fais une ronde des alentours, rien. Et qu'advient-il du côté de Nox? Je n'ai pas vraiment eu de ses nouvelles depuis qu'il est parti de son côté. J'hausse les épaules. J'ai confiance qu'il soit en mesure de se débrouiller par lui-même. J'ai un sourire en coin. Je suis certaine qu'il est tout aussi fâché que lorsqu'il est parti lorsque je lui ai refusé ses avances... il est mignon. Il a tellement d'orgueil le petit qu'il ne s'avouera jamais être en rogne. C'est au tour du moins d'arquer un sourcil vers ma direction. Il se demande pourquoi je ris toute seule. « C'est rien! Je fais que penser à mon ami... » En parlant du loup, le voilà qui me communique. Ils auraient trouver la base de nos ninjas. Je ne sais pas si le moine a intercepté le message, mais j'ai l'impression qu'il a compris le message. Nous quittons donc le temple et marchons pendant de longues minutes en silence. Il n'a toujours pas envie de me parler. A-t-il vraiment perdu sa langue au fil du temps? Je ne connais même pas son nom... De loin, je vois deux silhouettes dont une des deux s'avère à être Nox. Je leur envoie la main en criant comme une perdue: « Coucouu les copaaaaaaiiins~ Nous sommes là~ » En quelques sortes, ça a pour but de les faire rire, mais faut croire qu'en voyant mon moine secouer la tête, il est désespéré qu'une idiote comme moi se soit retrouvée avec lui. Je lui souris en haussant les épaules. Nous montons à grands pas jusqu'à la plateforme de pierre pour les rejoindre. Nox me présente à son moine qui s'avère... beaucoup plus amical et chaleureux que le mien. En plus, il est beau gosse lui aussi! C'est peut-être mon jour de ch... comment je peux penser comme ça en pleine mission? Je secoue la tête et me contente de salutations formelles. Maintenant, on attend que son moine cherche l'entrée avant de s'avancer plus loin dans l'aventure. C'est quand il s'exprime en gueulant comme un cinglé qu'on comprend qu'il a gagné son pari. « Ouaip bah... ton moine est vachement plus expressif que le mien! » Je ne m'attends pas à ce qu'il me réponde. J'essaie juste de le faire oublier sa rage et de le faire passer à autre chose le temps que tout le monde soit en sécurité. Le moine pose sa main et la lumière nous révèle le passage. C'est... magnifique en quelques sortes, mais il ne faut pas se laisser berner par tant de beauté parce qu'à l'intérieur de celle-ci, c'est de la vraie crasse. Nox nous met au défi de trouver le boss. Je souris, le pousse à deux mains avant de m'élancer à toutes jambes dans le passage, mon moine me suivant de près. Je ris comme une idiote parce que j'arrive à m'amuser malgré les dangers. Et puis... me voilà dans une sorte de hall rocheuse où des gars... plein de gars armés de magie et d'armes nous attendent. Le boss doit être parmi eux, non? Ou bien... dans une autre pièce? Je ne prends pas plus de temps pour y penser que j'invoque mes papillons de mes paumes de main pour les faire s'envoler tout autour pour qu'ils s'écrasent et explosent sur les ninjas bourgognes. Certains ne se relèvent pas, plusieurs me coursent, d'autres se relèvent. Mon moine prend le relai, fait lever les pierres du sol et les envoie contre la poitrine des trois premières vagues. J'envoie d'autres papillons voler dans la pièce et refléter leur beauté contre la paroi rocheuse avant de s'auto-détruire violemment contre eux. Le moine continue à me supporter avec sa magie. « FONCEZ! On s'occupe d'eux! » Tout ça était voulu. J'ai fait exprès pour concentrer mes explosions à un certain endroit pour permettre à Nox et à son moine de se frayer un chemin pour parvenir jusqu'au boss. Juste mon moine et moi, je pense que nous serons capable de les retenir... Là viennent leurs ripostes. Ouh là, ça va faire mal... Code by Silver Lungs |
| | | Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Dim 4 Déc - 3:21 | |
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Nox Apostolica
| Elle semblait tout guillerette la p’tite Sybi. Etait-ce à cause de son moine ? Mmmh… Vu sa promptitude à ouvrir la bouche, le chauve n’allait pas être un concurrent, c’était un fait qui parut évident en très peu de temps aux yeux du beau brun. Contrairement à Ajite qui paraissait un peu trop ravi de rencontrer la partenaire du mage ! Les séparant rapidement pour revenir au plus important, Nox coupa court les présentations pour rappeler à son érudit que sa mission n’était pas d’ouvrir les portes intimes de Sybi mais celles du repère des Bras de Shiva.
Une fois cela fait, Nox, qui préférait penser aux futurs combats qui les attendaient, lança le défi à la mage du Conseil de battre le chef ennemi avant lui, son sourire carnassier lui indiquant par la même occasion qu’il n’allait pas lui faciliter la tâche. Réceptive à la provocation, elle le poussa en avant, amusée. Parfait, Nox était content, démanteler cette guilde de pouilleux s’avérerait divertissant à souhait !
Seulement, les évènements ne se déroulèrent pas vraiment comme il l’avait prévu. Un flot constant d’ennemis se déversaient sur eux. Ce qui les obligea à se séparer. Sybi et son chauve s’occupaient de la vague de sous-fifre à l’entrée pendant que le Berserker et le blond touffu s’enfoncerait à l’intérieur du repaire pour trouver le chef de cette bande de fanatiques.
Grâce à la magie très utile d’Ajite, le groupe de Nox arrivait à se faufiler toujours plus loin dans les galeries souterraines qui ressemblaient à un véritable labyrinthe. Bientôt, ils n’allaient pas tarder à croiser un Minotaure, ça en devenait presque évident. Pourtant, après de nombreux échecs et retour en arrière, ils débouchèrent enfin sur une grande salle circulaire sans pour autant rencontrer de créatures mythologiques.
Vu l’énorme trône doré pourvu de décorations toutes plus brillantes les unes que les autres qui leur faisait face, nul doute qu’ils étaient tombés au bon endroit. Un gros lard aux lobes d’oreille extrêmement longs trainait là, sur son siège bien trop précieux pour lui. On aurait dit un porc auquel on avait donné une perle de valeur. Il s’excitait tout seul et appela à l’aide, de peur que quelqu’un lui subtilise son précieux trésor.
Malheureusement pour Ajite et Nox, ses cris horribles ameutèrent des hordes de soldats qui débarquèrent de tous les trous dont était pourvue la salle principale. Et des trous, il y en avait un paquet. D’habitude, le mage du Conseil adorait ça mais là, en l’occurrence, ça n’annonçait rien de bon. Surtout qu’il subissait encore le contrecoup d’être passé en mode Full Berserk et de la « pichenette » de son acolyte associée à ce souvenir. Courir jusque cet endroit et se battre non stop contre les troupes qui se présentaient à eux n’aidaient pas non plus à reprendre des forces, bien au contraire. En général, il avait besoin de repos après avoir autant utilisé sa magie, même si cela n’avait pas servi à grand-chose. Mais bien sur, par orgueil il taisait sa douleur et il endurait cette situation, continuant de se battre avec son double Mahaï sans tenir compte de ses forces qui arrivaient à leur limite.
A deux, ils arrivaient à maintenir leur position malgré le nombre d’adversaires. Ils étaient si près du but… Le gros lard ne semblait pas très fort, surement qu’un coup de poing suffirait à le terrasser. Mais le flot constant de terroristes qui leur tombait dessus les empêchait d’atteindre leur cible. Cela devenait très frustrant.
« Alors, la tête brulée a du mal à tenir le coup ? Ta respiration est de plus en plus saccadée et je te sens de plus en plus fatigué, tu devrais peut être me laisser terminer le travail, je peux gérer tu sais ! »
Nox, qui transpirait à grosses gouttes, inspira un bon coup et frappa pour la énième fois un soldat lambda avant d’afficher à nouveau son sourire de carnassier provocateur.
« Va mourir, je peux très bien finir la mission tout seul. C’est d’ailleurs à cause de toi que j’ai du mal à me rapprocher de l’autre balourd qui leur sert de leader, avec tes courants d’air de merde là. Et puis, vu leur puissance, il me semble que je ne sois pas la seule personne à être fatiguée ! »
Après un rire complice, Ajite fouetta encore un nouvel assaillant avec une lame de vent avant de tourner sur lui-même et de pousser une bonne ribambelle d’ennemis avec une bourrasque plus puissante que les autres.
« Et ça t’en dit quoi ? P’tit merdeux »
Nox feinta l’admiration en poussant un sifflement flatteur mais ironique.
« J’en dis que c’est pas avec ça qu’on va en finir avec eux… Flambeur. Mais ça m’a donné une idée. Si tu refais la même chose devant nous suffisamment fort pour virer tous ceux qui nous empêchent de voir sa seigneurie, je pourrais trouver un moyen de profiter de ce champ de vision dégagée pour en finir une bonne fois pour toute avec ces zombies ennuyants. »
Ajite fit signe qu’il avait compris et ajouta un dernier « Il suffisait de demander » avant de mettre en œuvre sa technique. Au même moment, Nox replia son arme et la rengaina avant de déchirer les sceaux qui retenaient dans son fourreau un sabre qu’il n’avait pas utilisé depuis bien longtemps, depuis des années même ! Absol, telle était l’épée qu’il avait choisie pour en finir, le sabre maudit.
Libérant sa rage qui atteignait désormais les astres de sa patience, Nox entoura son arme avec son aura de Berserker, activant ainsi son pouvoir qui lui permettait d’allonger très rapidement sa lame et donc qui allait lui donner l’occasion de tuer le chef ennemi grâce à l’ouverture offerte par son collègue.
Seulement, il se produisit quelque chose d’inattendu qui fit virer la scène au désastre… Etait-ce à cause de la fatigue du mage brun ? Avait-il atteint ses limites ? Ou alors était-ce à cause de son sabre maudit et de toutes ces années sous scellés à ruminer en attendant sa libération ? Ou encore, la rage du Berserker avait-elle atteint des sommets encore jamais atteints ? Impossible de comprendre, pas en si peu de temps quoi qu’il en soit. Parce que la scène se déroulait au ralenti. C’est Ajite qui comprit instantanément le souci et qui bougea le premier pour éviter le massacre…
Tandis que la lame d’Absol s’allongeait très vite même pour ces quelques secondes au ralenti, des flammes encore plus sombres que les ténèbres s’enroulaient autour du bras de Nox, révélant de sinistres reflets violacés qui prouvaient le coté néfaste de ce phénomène. Tout comme une explosion, ces flammes s’embrasaient tellement vite qu’on aurait cru avoir mis le feu aux poudres. Elles dévoraient le bras du mage aussi rapidement que la lame s’allongeait. Et vu le visage du scarifié, c’était très douloureux !
Ajite, qui avait peut être senti l’avidité de la magie d’Absol, avait effectué un deuxième tour sur lui-même dans la continuité de son attaque précédente pour envoyer une rafale au niveau de la garde de l’épée de Nox cette fois. Par chance, il atteignit sa cible et il parvint à lui faire lâcher prise. Peut être était-ce parce que la lame de vent qu’il avait envoyé était jaune ?
Quand la lame d’Absol tinta en percutant le sol, la note sinistre qui retentit permit au temps de reprendre son cours normal (bien que le ralentissement ne soit dû qu’à l’adrénaline). Ajite, retombé sur ses deux pieds, poussa un soupir de soulagement, suivit d’un bruit sourd. Celui du corps du chef des Bras de Shiva qui s’écroulait au sol, sans vie. Heureux du succès de leur mission, l’érudit nomade tourna la tête vers Nox, tout sourire. Sourire qui s’effaça très vite.
Alors que tous les sbires fanatiques s’étaient stoppés dans leur élan depuis la mort de leur leader, une ombre continuait de se mouvoir lentement. Il s’agissait de Nox Apostolica. Le bras avec lequel il avait manié Absol était en branle, complètement ensanglanté. Courbé vers le sol bien que toujours debout, on aurait dit qu’il allait s’écrouler mais pourtant, il gardait suffisamment de force pour ne pas baisser les bras. Etait-ce réellement le cas ? Sa position ne donnait pas l’impression qu’il allait bien… Et puis de ses pieds s’échappaient maintenant de petites flammes noires. Plus il se redressait, plus les flammes l’enveloppaient. Quand il se tint bien droit, le brasier avait engloutit son corps en entier et s’enflammait de plus belle. Ajite semblait paralysé par la peur.
Au moment où tout le monde se demandait ce qu’il se passait et pourquoi Nox continuait de bruler vif alors que le sabre maudit était à terre, un bruit sourd retentit. Un bruit semblable à une palpitation amplifiée à tel point que tout le monde put entendre le cœur de Nox battre. C’était comme s’il avait retenu son souffle jusqu’à présent mais que son organe vital avait enfin repris les rennes de son corps et qu’il fonctionnait à nouveau. Etait-ce vraiment le cas ? Quoiqu’il en soit, le bruit était tellement puissant qu’il provoqua une onde de choc. Cette onde traversa tout le monde dans la pièce sans avoir d’effets apparents. Mais en vérité, il y en eut puisque de nombreux soldats tombèrent dans les pommes. Certains, qui semblaient plus costauds, avaient résisté à l’attaque et restaient debout mais ils étaient vraisemblablement paralysés.
L’onde de choc semblait également avoir soufflé les flammes du corps de Nox, laissant derrière elle une silhouette complètement carbonisée. En vérité il restait encore une aura toute fine qui l’entourait et qui lui donnait cet air sombre. Comme déstabilisé par tout cela, le scarifié tituba quelque peu avant de s’accroupir. C’est alors que son aura prit une forme quasi matérielle, représentant des cornes noires, comme celles d’un cerf majestueux. Les yeux de Nox n’étaient plus que des orbes blanches troubles, tout le reste n’étant que ténèbres. Sa rage avait atteint le Second Souffle…
Comme un loup enragé, il bondit sur les ennemis encore debout, les lacérant avec ses doigts devenus griffes. Ajite, qui observait l’étrange transformation sans bouger depuis tout à l’heure, se bouscula un peu pour passer à l’action et stopper ce massacre. Mais à sa grande surprise, quand il attrapa le bras de Nox, il dut le lâcher aussitôt parce qu’il était aussi ardent que la braise ! En plus, il avait attiré l’attention de ce cerf humain et obscur, qui l’attaqua sans hésiter. Secouant sa main sous la brulure, Ajite parvint à éviter l’attaque du monstre de justesse. Mais il se prit un coup de corne tout de suite après. Projeté contre le mur d’à coté, il fut surpris de la puissance de l’attaque. Vraisemblablement, Nox, sous cette forme, avait gagné en vitesse mais aussi en puissance !
C’était donc comme s’il était au niveau d’au dessus de son Total Berserker sauf qu’il avait perdu les pédales donc il allait rester sous cette forme jusqu’à ce que sa magie le consume complètement et qu’il perde la vie…
Comment allait réagir Sybilia en le voyant ainsi ?
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| | | Sujet: Re: When the gong goes on and on [Sybi] Dim 4 Déc - 14:29 | |
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Sybilia Philips
| When the gong goes on and on Nox Apostolica Ils viennent en surnombre, s'empilant les uns sur les autres au fur et à mesure qu'on les vainc et pourtant, on dirait que nos efforts ne servent à rien et que l'armée contre laquelle on doit se battre est toujours la même. C'est pas normal qu'il y ait autant de gens cachés ici. Déjà, il n'y a pas de nourriture pour qui que ce soit et dormir sur de la pierre doit être un calvaire pour leur dos... Leur dos? Depuis le début nous nous sommes attaqués aux premières vagues qui viennent sans jamais regarder ce qu'il y a derrière. Le plafond est haut, je crois que j'ai une chance de faire ce que j'ai en tête. J'invoque mes ailes toute en sueur et en fatigue pour m'élever dans les airs pour mieux voir ce qui se passe pendant que mon moine me couvre. Je vois une vague entière nous entourer et invoquer des clones qui viennent se battre à leur place. « Ça prenait bien un génie comme moi pour comprendre le problème! » J'invoque une grande nuée de papillons comme dernier effort et je les envoie s'exploser contre les invocateurs... non sans me faire bombarder de shurikens. J'en esquive du mieux que je peux mais étant encerclée, c'est plutôt difficile de regarder partout à la fois. Mes ailes clignotent et me laissent tomber et je n'ai plus rien pour me défendre. Mon moine le remarque que j'ai un genou parterre et que des perles rouges se glissent entre mes doigts, laissant une sale traînée dégoulinante derrière elles. Le moine frappe une dernière fois au sol et cette fois les pierres se rendent presque jusqu'au plafond pour retomber sur nos ennemis. Plus personne ne tente de nous sauter à la gorge à proximité. Mon moine se jette presque sur moi en me voyant saigner d'un côté. « C'est rien le moine, c'est juste une égratignure... » Il fronce les sourcils, carrément mécontent d'une réponse aussi merdique que celle-là... mais que veut-il que je lui dise? Je ne suis pas en train de mourir, je suis seulement blessée et ça, ça m'arrive tout le temps! Ce sont des battements de coeur qui attirent soudainement notre attention. « Et puis quoi encore? » Mon moine insiste pour me porter, mais je refuse. L'air boudeur, c'est en frappant d'un coup de pied au sol que nous nous retrouvons sur une plateforme qui se déplace dans le plancher, nous évitant ainsi de bouger pour nous rendre jusqu'au bruit. J'ai l'impression que nous nous rapprochons d'une bombe et je n'aime pas ça. Arrivés sur place, on se retrouve projeté par une onde de choc qui nous propulse au mur. Je suis chanceuse d'avoir été plaquée au mur avec le dos, mon moine n'a pas eu cette chance et s'est évanoui sur le coup. « Génial... maintenant je n'ai plus rien pour me protéger! » Par chance, les ninjas sont attirés au centre de la pièce là où des flammes sombres s'élèvent dangereusement. Je vois aussi des cornes, un panache immense qui frappe quelque chose qui atterrit juste à côté de moi : c'est son moine. « Ajite?! » Il me regarde et ne voit que le sang. « Vous êtes blessée?! » Je secoue la tête et chasse ses sales pattes qui s'apprêtaient à tripoter ma blessure. « En s'en fout de moi! Dites-moi ce qui se passe! » Il m'explique alors que Nox a pété un câble et qu'il aurait réveillé un truc pas super sympa en lui et qui mettrait sa vie et celle des autres en danger. « Sa magie est basée sur la rage alors si vous avez un tour de magie pour le calmer, c'est maintenant ou jamais! » Une main sur ma blessure je m'approche de l'homme-cerf en douceur pendant que le moine nous envoie une brisée qui rend l'atmosphère de couleur dorée. Je me sens moins stressée soudainement à confronter la bombe humaine qui ravage tout sur son passage. « Nox? Tu m'entends? » J'avance d'un autre pas, je cherche son regard des yeux pour qu'il croise le mien. Les ninjas se dispersent, s'éloignent nous laissant pratiquement seuls dans la salle du trône où un gros Bouddha est écrasé en sang. « C'est fini... le boss est mort, on peut rentrer à la maison. » Je prends une pause et je force un sourire pour craquer mon visage légèrement déformé par la fatigue et la douleur. « C'est moi... Sybi, tu me reconnais? Si c'est le cas, il faut que tu te calmes, je veux pas te voir disparaître tu comprends Noxy? » Je m'avance un peu plus, mais je garde une petite distance entre nous juste pour m'assurer que je saurai au moins esquiver s'il m'encorne. « Il faut qu- » Mon teint devient blême, je faiblis, je pose un genou au sol, mais je tiens ma position. « Reviens à toi je t'en prie.. je pourrai pas rester éveillée toute la nuit... parce que c'est moins cool de rester éveillée toute la nuit sans toi. » Ajite me fait des signes d'arrêter de faire des blagues de merde. « Nox aller... reviens à toi bon sang. J'ai pas envie que tu crèves ici... » C'est comme si je n'arrive pas à trouver les mots, je suis fatiguée et l'envie de me laisser emporter par l'inconscience est trop forte... Est-ce que ce sera suffisant pour qu'il revienne à lui? Mon moine se réveille soudainement, prêt au cas où la situation deviendrait dangereuse pour moi. « Nox... reviens-moi... » Parce que j'ai perdu déjà des amis, parce que le deuil fait trop mal, je grimace et me lève debout dans un dernier effort. Je n'ai pas peur du cerf, je n'ai pas peur de la mort, je n'ai pas peur de ce qui peut m'arriver et j'ai toujours été prête à me sacrifier pour les autres et ça ne changera jamais. « Nox... te laisse pas manipuler par un cerf, montre-lui qui c'est le maître... » Je titube, ma vision est tellement floue et elle n'arrête pas de tourner que j'en ai envie de vomir. Je continue d'avancer au risque de me faire encorner. À quelques centimètres de son visage, ma main se risque à la brûlure sur sa joue, mais je tiens bon. Ça brûle, ça fait mal, j'ai l'impression que ma main va fondre, mais elle fondra, je serre les dents. « Ça me fait mal! Laisse-moi te toucher bon sang... » La douleur est trop grande, j'enlève ma main d'un coup sec, ferme les yeux pour éviter de pleurer de douleur, je grogne entre mes dents et je regarde l'état de ma main. Est-elle brûlée? Serai-je encornée à mon tour? Est-ce que mes mots ont eu un effet quelconque ou bien... ai-je perdu mon temps? Est-il vraiment possible de le sauver ou sommes-nous trop fous pour croire qu'une chose pareille puisse être contrôlée? S'il y a bien quelqu'un avec une force de caractère, c'est bien Nox... Code by Silver Lungs |
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