Il est dit que nos plus grandes peurs nous révèlent, qu'elles nous dévoilent à la vue de tous... Qu'elles nous ensorcellent... Qu'en est-il alors de celle des autres ?

Joya... Ce pays riche en pierres précieuses était connu pour ses maîtres artisans, qui travaillaient les bijoux comme des dieux... Ces pierres de toutes beautés étaient vendues pour un excellent prix, surtout au marché noir...
Ainsi, j'étais là... je marchais dans les rues, étant arrivé quelques minutes auparavant, et scrutais les gens, les boutiques, et ne tardais pas à remarquer la scène qui se déroulait au milieu de la foule.

Un gosse avait voler une bourse à un marchand, qui s'était empressé de le fouetter. Les yeux ébahis, les personnes autour de moi hurlaient au scandales, sans oser bouger... Je jetais un coup d’œil, et ne vis aucun gardes... Parfait...

Alors j'entrai dans le cercle qui s'était formé autour du marchand et de l'enfant.

"Allons allons... Calmons nous... Et réglons ça dans les règles..."

Tous me dévisagèrent, comme si je venais d'une autre planète... Je m'avançai vers l'homme au fouet, et le lui arrachai, tandis que lui, apeuré, ne bougeait plus. Mon air menaçant devait lui faire peur... Du moins, c'est ce que je crus au début... Le fouet en mains, je le déroulais, et d'un coup sec, brutal, et vif, fouettai une première fois l'enfant, qui hurlait.

"Tout est dans le poignet... Il ne faut pas forcément y mettre de la force pour faire mal... Vous voyez ? "

Autour de moi, tous semblaient bouches bées... j'us donc le temps de continuer., avant que les cris au scandale reprennent...

Ainsi, je redonnai son fouet au marchand, et l'une de mes plumes fondit vers la gorge de l'enfant, tandis que d'un coup de pied droit, je frappai le marchand au torse, qui ne semblait pas s'y attendre. Ma jambe de plume devint ma massue, et l'homme fut transpercé avec force, de toutes parts, et tomba sur le sol, mort. Je ris, puis attrapai le fouet, alors que déjà, derrière moi, un homme âgé de la quarantaine s'avançait vers moi.

"Hé toi ! Putain, tu te rednds compte que tu as tué un gosse ? Et un citoyen ?"

J'éclatai de rire, en entendant ces propos.

"Fallait agir, mon gars..."

Et d'un nouveau coup sec, je donnai un coup de fouet brutal vers le torse de l'homme, qui tomba à genoux. Mais mon deuxième coup fut stoppé par une lance magique du Conseil, et je me retrouvai face à ce qui avait effrayé le marchand... Les gardes du Conseil de la magie... Parmi eux, un gradé s'avança vers moi, sabre à la main. Il était entouré d'une lueur verte, et tendit son arme vers moi.

"Rendez vous, et il ne vous sera fait aucun mal."

Je souris, voyant que le nombre d'ennemis se doublait, passant de vingt à environ quarante... Tant d'adversaire était presque impossible à gérer, mais j'eus confiance.

"C'est vous qui allez avoir mal..."

Ils se mirent tous en gardes, dès que ma phrase fut prononcée, mais je levai les yeux. Ma pluie de plumes s’abattit sur eux, et la plupart se prirent de sérieux dégâts. Pendant ce temps, moi, je disparus dans le décor, usant de mon armure invisible.

Alors, faisant sortir mes lames, je me servis des huit secondes de liberté pour décimer cinq gardes, perplexe. Ensuite, je fondis sur le chef à la lueur verte, et tentai un coup par surprise, mais il me bloqua. Intrigué, et perdant mon manteau d'invisibilité, je souris, enclenchant un combat au sabre contre lui... J'attaquai, contre attaquai, et feintai, le tout, en esquivant habilement... mais il faisait de même, et les autres membre de sa petite armée m'attaquèrent aussi. Les premiers furent simples à contrer, bien que le chef continuait son assaut. Mais dès le quatrième, je dus prendre de la hauteur. Je fis alors pousser mes ailes en quatrième vitesse, explosant la mâchoire de l'un de mes ennemis, et décollai.

"Tsss... Et on me dit lâche ? "

Le commandant parut amusé.

"Vous êtes la Mort Noire, après tout... Vous êtes recherché, et êtes dangereux... Nous n'allions prendre aucun risque..."

Je ris, avant de fondre vers mes ennemis, chargeant mes mains de mes griffes explosives. Je les plantai dans la tête d'un garde lambda, et, lorsque l'explosion eut lieu, des bouts de crâne, et de chair, volèrent de partout. Je contemplai alors mon oeuvre. Je venais d'handicaper plusieurs soldats, mais au moment de les tuer, le commandant apparut derrière moi, tentant de m'asséner un coup violent. J'eus juste le temps de me baisser, de rouler, et de créer ma massue avec ma jambe droit, pour arrêter l'épée. Je terminai ensuite mon mouvement, avant de me remettre debout.

"Tss... J'en ai même pas eu vingt..."

Dix neuf corps se trouvaient sans vie, tandis que dix autres étaient blessés. Le commandant eut un excès de rage, et hurla, fondant une nouvelle fois sur moi. Je ne pus que parer, et me pris un carreau d'arbalète dans l'épaule droite. Puis un deuxième projectile atterrit dans mon dos, et je gémis... Les derniers ennemis me harcelaient de leurs projectiles, tandis que le commandant fou de rage devenait impossible à gérer... Il était fort... J'eus du mal à le reconnaître. Et un nouveau carreau atterrit sur moi, se plantant dans ma jambe droite. Cependant, à l'inverse de l'effet voulu par le tireur, je ne tombai pas, et ne gémis pas... Je ne fus pas déstabiliser, ma jambe droite étant de plumes... Alors, je profitai de ce moment de perturbation chez l'arbalétrier pour me baisser, faire trébucher le commandant, et lancer cinq plumes en direction des tirs. Un hurlement bref se fit entendre, et bientôt, une nuée de plumes tomba là où le bruit s'était fait entendre... Un autre cri survint alors, d'une voix différente... Je sus alors que je venais de tuer, ou de grièvement blesser deux des dix restants.

Alors, mes ailes me firent voler, et, en hauteur, je pus apercevoir trois des huit restant. Je fondis sur eux, et, avant qu'ils aient pu m'avoir, je les tuai, en en transperçant un dans le dos, tout en en étouffant un et en en mordant un à la carotide, à l'aide de mon Quetzalcoatl.

Il n'en restait plus que trois, plus le chef. Ils m'attendaient dans la rue principale, déserte depuis que le combat avait commencé. L'un d'eux incanta alors quelque chose, et les quatre hommes me faisant face grandirent, devenant verts (tel des Hulks), et massifs. Puis le chef disparut. Je me retrouvais donc face à trois Hulks, et ne voyais pas le dernier.

Qu'attends tu ? Utilise moi, merde !
Tu crois que c'est le moment ? Je vois plus le chef !
Derrière toi !

Grâce à Kyofu, je pus éviter l'arme dirigée à pleine vitesse contre moi. Celle ci s'enfonça dans la terre, mais le chef devenu un Hulk, la retira facilement, avant de s'élancer vers moi.

MAINTENANT
Le jaune de mes iris se craquela, laissant apparaître une couleur grise, parsemée de pépites de jaune. Et je les voyais, leur peur. Le chef avait peur des araignées, tandis que les autres avaient peur des femmes, pour l'un, des slips pour l'autres, et des dragons pour le dernier. Puis le chef redevint invisible, mais cette fois ci, avec la grosse masse noire représentant sa Peur, je pus le voir. Et les autres Hulks s'élancèrent sur moi, mais je disparus également.

Attention ! Tout à l'heure, il t'a vu, lorsque tu étais invisible.

Il avait raison. Moi, je voyais le chef a cause de sa Peur, mais lui devait aussi, sans doute, me voir... Cependant, je profitai de mes huit secondes pour trancher la nuque des trois autres Hulks. Puis je réapparus.

"Je te vois... Laisse tomber..."

Et je lançai une plume vers lui. Il réapparut donc, frustré.

"Vous allez mourir, Mort Noire..."

"J'en doute, Mister araignée..."

Il me regarda perplexe, tandis que je sentis Kyofu bouger dans mon corps.
Putain, t'es une partie de ma jambe, alors arrête !
Calme toi... Je ne vis pas que dans ta jambe... Une grande partie, si, mais je vis dans chacune de tes cellules...

Et quelque chose se passa. Une fumée grisâtre sortit, par mon torse, de mon corps. J'hurlai, sur le moment, tandis que le chef retrouvait son aspect normal, le sort du mort ne faisant finalement plus effet.
Il ramassa son arme, et la fumée se divisa... Tandis qu'une partie m'entourait, l'autre s'amassa sur le sol, à mes côtés. Puis mon apparence, et celle de la fumée, qui se trouvait être une partie de Kyofu, aussi... Nous devenions des araignées hautes de un mètre quatre vingt, complètement identiques.

Que... ?
Epouvantards ... Je trouve ce nom classe...
Hein ?

"Une technique consistant à prendre l'apparence de la Peur que nous voyons... Nous somme deux..."

... Et je suis le seul à ne pas pouvoir blesser, n'étant qu'un esprit...

Sidéré... J'étais sidéré... Je ne l'avais, pour une fois, pas entendu dans ma tête, mais de vive voix... Et je me regardais... Avant de le regarder lui... Nous étions la peur du chef... Et n'étions, qu'en apparence cette peur... Il me fallait donc le blesser, et le tuer, à l'aide de mes lames...

"Prépare toi à subir ton châtiment, mortel... "

D'une voix commune, nous nous élancions sur lui, qui tremblait. Il frappa dans le vide, et les araignées lui sautèrent dessus. Une lame sortit de dessous la première, et il eut la tête tranchée...

Puis le sort s'estompa, et nous redevînmes La Mort Noire et Kyofu. Il rentra alors dans mon torse, me le brûlant affreusement. Je regardai alors mon torse, pour n'y voir aucune brûlure physique.

Est-ce que...
Oui... Chaque fois que tu utiliseras la Peur, une partie de ton corps ressentira une brûlure, sans la subir réellement...

J'avais gagné... J'avais un nouveau sort, et je m'en étais sorti... Mais j'étais épuisé... Et je filai dans un hôtel pour passer la nuit...