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De Charybde en Scylla |
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| Sujet: De Charybde en Scylla Dim 29 Juin - 23:20 | |
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Hirata Kôta
| De Charybde en Scylla Partie I Hirata Kôta avait-t’il intégré le Conseil Magique de Fiore ? Oui. Il s’était levé le lendemain de sa nuit d’intégration avec Sybilia Philips et il avait quitté sa chambre à l’auberge en réglant à la tenancière pour finalement se rendre dans les bâtiments principaux du Conseil Magique et déposer son formulaire d’intégration au service de recrutement. Il avait été assigné au rang d’Exécutant du Conseil Magique de Fiore.
Que signifiait ce rang pour lui ? En tant qu’Exécutant il était chargé de parcourir le pays suivant ses ordres de mission pour enquêter sur le terrain et fournir des rapports visant à améliorer telle ou telle situation par rapport à des phénomènes magiques étudiés. Il devait recueillir les informations auprès des populations locales et en discuter avec les mages des régions qui côtoyaient les divers phénomènes magiques. Aimant voyager et rencontrer du monde ainsi que de découvrir de nouvelles choses, ce rôle convint parfaitement au jeune garçon.
Comment allait-il s’y prendre en pratique ? Il devait porter le manteau du Conseil Magique pour bien montrer son affiliation aux populations qu’il allait croiser et leur donner toute confiance en lui pour qu’ils puissent répondre à ses questions. Pour les trajets, il avait demandé s’il était possible pour lui de prendre la voie des airs, étant un mage de Take-Over volant, et il en avait reçu l’autorisation.
Avait-t-il recroisé Sybilia Philips ? Oui. Au détour d’un couloir, elle lui avait encore expliqué certains détails pour le guider dans son travail mais il avait été assigné à un autre service qui n’était pas celui de son amie, donc il avait dû la quitter de bonne heure pour rejoindre son propre supérieur.
Etait-il déçu d’avoir été séparé de sa seule amie de l’endroit ? Pas réellement. S’il appréciait énormément Sybilia et se sentait également apprécié d’elle, il réalisait que prendre une certaine indépendance vis-à-vis de son amie lui permettrait de mieux découvrir selon sa seule perception des choses le nouvel environnement de son travail. Il savait qu’il pourrait de toute façon retrouver Sybilia un prochain jour dans le bar qu’elle lui avait fait découvrir la veille.
Quel était donc le supérieur direct d’Hirata Kôta ? Un homme du nom de Fukio Zeehgir.
Kôta en avait-il déjà entendu parler ? Non.
Fukio Zeehgir connaissait-il Hirata Kôta avant de le rencontrer pour son intégration ? Oui. Il avait étudié le dossier d’Hirata Kôta dans les archives du Conseil Magique de Fiore pour obtenir le plus d’informations possibles à son sujet.
Qu’avait-il retenu de lui ? Que c’était un jeune garçon impliqué dans ses travaux et aimant le travail d’équipe suite à de nombreuses collaborations inter-guildes lors de ses précédentes années d’activités. Il savait que Kôta avait des parents voyageurs, un grand-père qui l’avait élevé, une magie de Take-Over sous la forme d’un oiseau, qu’il avait participé à l’arrestation de Legion, qu’il était impliqué avec l’affaire non-résolue Archibald Leight, qu’il avait été élu membre de la Triade de Blue Pegasus mais qu’il avait disparu pendant six longues années suite aux évènements du Battle Royal. Il était réapparu à la surface lors de l’intervention au Palais Royal contrôlé par Ajatar Virke.
Que pensait-il de ces dernières informations ? Il pensait que Kôta ferait sans doute un bon membre du Conseil Magique mais qu’il se ferait une meilleure idée en le rencontrant directement. Il fut empreint d’une légère pique de jalousie quand il lut l’information comme quoi Kôta avait disparu pendant six ans sans vieillir d’une seule ride. Fukio avait en effet atteint un âge proche de la retraite et regrettait ses jeunes années.
Ce ressentiment allait-il avoir de néfastes conséquences sur Kôta ? Non. Fukio était un homme digne et qui savait faire la part des choses. Son expérience lui avait confié un poste important au sein du Conseil Magique, même s’il n’appartenait pas au Haut-Conseil et ne souhaitait de toute façon pas en faire partie – mais il se laissait souvent aller à rêver de ses jeunes années où il était un intervenant sur le terrain, où il stoppait des groupuscules de mages illégaux, où il était récompensé pour ses actions. La jeunesse lui manquait mais il n’allait pas en vouloir à Kôta d’être jeune – au contraire il allait l’encourager à suivre ses pas pour œuvre pour le bien.
Kôta aurait-il pu rencontrer Fukio auparavant ? Oui. Lors de sa mission six ans plus tôt d’intervention discrète dans le manoir du célèbre scientifique Archibald Leight, Kôta était accompagné d’une magicienne de Fairy Tail, Ayumi Yume, et ils ont découverts qu’Archibald menait des expériences sur des cobayes humains. Ils n’ont pas réussi à stopper le vieux scientifique mais son laboratoire a été réquisitionné et ses activités stoppées. Fukio allait être mis sur l’affaire et aurait dû envoyer son assistant personnel sur le terrain où il aurait rencontré Ayumi et Kôta mais un désastreux évènement lui a été préjudiciable et l’a empêché d’intervenir.
Quel était cet évènement ? Son assistant personnel a trahit le Conseil Magique de Fiore en retournant sa veste et en tuant certains coéquipiers.
Quel était le nom de cet assistant ? Ash Tomoe.
Que s’est-il passé ensuite dans cette affaire ? Ash Tomoe est apparu dans quelques endroits de Fiore, pourchassé par Fukio en personne, mais il a finalement disparu de la situation et est considéré comme exilé ou mort aux yeux du Conseil Magique.
Quelles ont été les conséquences pour Fukio ? Il a été freiné dans son ascension dans les grades du Conseil Magique à cause de ce fâcheux évènement et a failli être licencié.
Comment a-t’il évité ces incidents ? Grâce à sa longue expérience et aux témoignages de ses collèges qui ont assuré qu’il n’avait rien à voir avec le changement brutal de comportement de son assistant fou.
A quelle heure se rencontrèrent-ils et à quel endroit ? Dans son bureau attitré dans un bâtiment du Conseil Magique à Era à 8H17 du matin.
Quelles furent leurs premières impressions ? Kôta remarqua directement les nombreuses rides sur le visage de son supérieur mais aussi sa prestance imposante qui confirmait directement sa bonne expérience. Son supérieur avait un léger sourire, une courtoisie plus que protocolaire, et il sentit alors qu’il avait affaire avec une personne juste et agréable. Il ne resta pas pour autant sérieux comme jamais face à cet important personnage. Fukio remarqua directement la jeunesse de Kôta et à quel point il voulait se donner un air sérieux. Il remarqua son allure svelte mais ne trouva pas de signe de musculature évidente. Il savait néanmoins que Kôta savait se défaire de situation périlleuses et fut intrigué de le voir à l’œuvre. Il le vit s’incliner et se demanda si ce garçon était trop à cheval sur les procédures et se dépêcha de le questionner après l’avoir invité d’un geste de la main à s’installer face à lui sur le bureau. Comment était organisée la pièce ? Un léger store ne laissait filtrer que quelques rayons de soleil pour éclairer la pièce. De nombreux dossiers s’empilaient dans les quatre coins du bureau rectangulaire mais ils semblaient rangés selon un ordre bien déterminé. Un bureau en bois était posé devant la fenêtre avec un confortable fauteuil qui tournait le dos au paysage – sur lequel Fukio était assis – et deux autres chaises en métal étaient posées de l’autre côté – Kôta était assis sur celle de gauche. Divers cadres étaient attachés autour de la pièce, là où le mur n’était pas caché par de longues armoires, et représentaient tous un lieu différent, en tant que souvenir des voyages passés de Fukio lors de ses missions les plus importantes. Sur son bureau quelques dossiers étaient ouverts, un pot regroupait un tas de crayons de divers couleurs et une lampe à lumière tamisée était allumée pour permettre d’y voir plus clair. Un cadre retourné représentant la photo d’un enfant mais Kôta ne pouvait la discerner selon l’angle où il était assis. Il n’y avait pas une trace de poussière, l’endroit était impeccable de ce point de vue et reflétait ainsi la grande organisation et la bonne estime de son travail du supérieur.
Par quoi commença Fukio ? Il présenta à Kôta sa lettre de motivation qu’on venait de lui transmettre et la déchira sans hésitation en plusieurs petits morceaux égaux qu’il envoya dans la poubelle sous le bureau.
Qu’est-ce que cet acte soudain représentait pour Kôta ? Le jeune garçon fut frappé par la brutalité de l’évènement et se mit à réfléchir à toute vitesse en imaginant que cet homme allait lui dire qu’il n’était pas apte à intégrer le Conseil, qu’il n’avait pas le profil requis, qu’il ne l’aurait jamais, qu’il n’avait rien à faire là, qu’il n’était qu’une grosse blague qui avait égayé sa journée, qu’il devait rentrer chez ses parents, qu’il n’avait pas la carrure adaptée. Il fut néanmoins prêt à répondre à toute possible question et à convaincre Fukio qu’il se sentait réellement adapté pour ce poste.
Qu’est-ce que cet acte soudain représentait pour Fukio ? Il n’avait pas lu la lettre car il jugeait que c’était inutile de perdre du temps à rédiger quelque chose dont le degré de véracité n’allait pas être vérifié directement. Il la déchira donc ostensiblement devant son auteur pour remarquer la réaction du jeune garçon et fut frappé par sa maitrise de sang-froid.
Qu’arriva-t-il ensuite ? Fukio s’éclarcit la gorge et s’excusa puis expliqua son geste.
Comment Kôta prit-il la nouvelle ? Il ressentit un merveilleux soulagement de voir qu’il n’était pas dénigré comme il venait de le penser et expliqua à son supérieur qu’il saisissait la logique d’un tel procédé et qu’il était prêt à répondre à n’importe quelle question.
Que demanda alors Fukio ? Il reprit plusieurs questions se trouvant sur le feu formulaire et en ajouta d’autres plus personnalisées qu’il soumit à Kôta pour observer sa réaction et ses réponses en temps réel.
De quelle manière répondit Kôta ? D’une façon des plus sincères. Il n’hésita pas à exposer ses défauts qui pourraient lui être préjudiciables pour un tel poste mais il préférait ne pas se voiler derrière le masque de l’hypocrisie au risque de déplaire à son supérieur. Il répondit ainsi à chacune des questions en exposant longuement son point de vue.
Comment Fukio prit-ils toutes les réponses de Kôta ? Il remarqua que le garçon parlait beaucoup mais qu’il disait la vérité et qu’il détenait au fond de lui une véritable motivation. Il sut à ce moment qu’il n’avait aucun problème pour engager ce garçon mais voulu lui poser une nouvelle question.
Quelle fut-elle ? Il voulait savoir quels liens avait-il avec Blue Pegasus et pourquoi il avait changé de bord si brusquement.
Kôta fut-il troublé en entendant le nom de son ancienne guilde ? Oui. Il revit le visage de Bob, d’Abigail, de Chris, et tous les autres et surtout de Damaz qui avait disparu. Il préféra dire la vérité en expliquant son choix et annonça son projet de se renseigner le plus possible sur Ajatar Virke pour retrouver son ami disparu.
Son trouble se fit-il ressentir par Fukio ? Non. Le supérieur, en entendant parler d’Ajatar Virke, se raidit légèrement et proposa alors à Kôta de le suivre jusqu’à une salle d’entrainement.
Pourquoi ce déplacement ? Fukio connaissait les quelques informations regroupées sur Ajatar Virke et voulait savoir si sa nouvelle recrue était apte à affronter les énormes dangers qu’une telle guilde noire pourrait le faire courir.
Où se situait la salle ? Trois couloirs plus loin que le bureau de Fukio.
Comment était-elle ? Lumineuse, d’une superficie de 1000 m² et d’une hauteur de 6,5 mètres. Les murs blancs étaient recouverts d’une couche isolante en matériel ultra résistant. Une salle annexe offrait tout un panel d’armes ou de cibles pour les entrainements physiques.
A quoi pensait Kôta ? Il s’imaginait devoir affronter Fukio qui le mettrait sans doute KO et lui expliquerait qu’il n’avait pas la force nécessaire pour se confronter à une guilde comme Ajatar Virke.
Cela se confirma-t-il ? Non. Fukio demanda seulement à voir les capacités magiques de Kôta et alla chercher un mannequin en bois qu’il place au centre de la pièce. Il indiqua au garçon que c’était un ennemi agressif et qu’il devait le toucher à distance.
Que fit alors Kôta ? Il se transforma en forme hybride d’aigle.
A quoi ressemblait-il alors ? De petites plumes recouvraient le contour de son visage et sa nuque. Sur ses bras de longues plumes poussèrent. Ses ongles de main poussèrent et ses pieds se transformèrent en serres d’aigle. Ses yeux perçant prirent une teinte jaunâtre.
Que fit-il pour impressionner Fukio ? Il cria d’abord pour lancer une onde de choc qui percuta le mannequin qui recula sur plusieurs mètres, puis il lança deux lames d’air avec la force de ses bras-ailés pour trancher finalement le mannequin en plusieurs morceaux qui tombèrent à terre. Il se tourna ensuite vers son supérieur pour lui demander si c’était suffisant.
L’était-ce ? Non. Fukio lui avoua que si sa cible bougeait réellement de telles attaques seraient vaines.
Que proposa-t-il alors ? Il enleva son pull et remonta ses manches avant de dire qu’il ferait le rôle de la cible mouvante et que Kôta, du centre de la pièce, devait l’atteindre.
Quelles positions prirent-ils ? Kôta se plaça au centre de la pièce et Fukio commença à faire d’énormes sauts de droite à gauche longs de plusieurs mètres et sans jamais s’arrêter de sorte que Kôta ne puisse l’atteindre.
Par quels moyens Kôta tenta-t-il de toucher son supérieur ? Il envoya de nouvelles ondes de chocs et de nouvelles lames d’air, mais le temps qu’elles atteignent l’endroit où Fukio se trouvait il avait déjà bondi dans un autre coin de la pièce.
A quoi pensa alors le jeune garçon ? Il se souvint des évènements dans la cave d’Archibald Leight, du Battle Royal et du Palais Royal capturé par Ajatar Virke et de sa capacité à créer des tornades.
Comment se prépara-t-il ? Il se concentra longuement pour tenter de retrouver l’énergie qui l’avait habité lors de ces précédents évènements où il avait réussi à créer une tornade puis, pensant avoir trouvé le juste ton, pivota sur lui-même en utilisant Flow pour lui donner une super-vitesse et en battant des ailes à tout va.
Quel effet fut produit ? Une petite-tornade fut créée autour de Kôta et grimpa jusqu’au plafond. Kôta l’envoya de toutes ses forces en direction de son supérieur et la tornade vrilla sans ménagement sur Fukio qui réagit trop tard et fut happé par celle-ci.
Kôta contrôlait-il toujours la tornade à ce moment ? Oui mais difficilement, il était concentré un maximum sur celle-ci, à distance, ne pouvant plus bouger sous peine de la faire disparaitre.
Fukio réussit-il à sortir du vortex ? Non, la violence des vents était telle qu’il fut pris de court et ne put que se laisser malmener par ceux-ci jusqu’à ce que Kôta cesse sa technique et que les vents se calmèrent instantanément.
Que firent les deux hommes ? Tous deux tombèrent à terres pour reprendre leur souffle après tant d’efforts puis se redressèrent chacun leur tour pour se rejoindre. Kôta s’excusa mais Fukio lui dit qu’il n’avait pas de quoi le faire et qu’il avait réussi l’exercice.
Quelle importante remarque fit Fukio ? Qu’un simple Take-Over d’Aigle n’était pas capable de produire un phénomène aussi important.
Comment Kôta réagit à la remarque ? Il repensa à ce qu’il avait trouvé dans le laboratoire d’Archibald Leight et qui laissait supposer des expériences menées par son père et le scientifique sur lui-même. Il indiqua à son supérieur qu’on lui avait offert un aigle pendant son enfance et qu’il avait fini par le copier à force d’être en symbiose avec lui.
Fukio était-il satisfait de la réponse ? Non. Il demanda quelle sorte d’aigle c’était et d’où il venait.
Kôta se sentit-il obligé de dire la vérité ? Oui, car le regard de son supérieur ne semblait pas répréhensif mais plutôt soucieux. Il indiqua que l’aigle lui avait été confié par son père et Archibald Leight.
Comment Fukio reçut-il cette information ? Il eut un mouvement de sursaut et confia à Kôta qu’il venait de rouvrir le dossier Archibald Leight car il avait été reconnu à Desierto.
Que proposa-t-il à Kôta ? De l’accompagner pour sa première mission officielle d’intégration à Desierto pour mettre la main sur le scientifique en cavale.
Que répondit le jeune garçon ? Qu’il était prêt à le suivre.
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| | | Sujet: Re: De Charybde en Scylla Dim 29 Juin - 23:21 | |
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Hirata Kôta
| De Charybde en Scylla Partie II Je suis arrivé à la petite halte en plein désert, j’étais déjà passé par là auparavant et le bar était sympa je m’en souviens, donc aucune hésitation pour y aller. Il était 17H et on arrivait dans le pic de fraicheur, le soleil commençait à descendre et c’était tant mieux, après trois jours d’escorte en pleine canicule je ne pouvais pas espérer mieux que ce petit village construit autour d’un oasis. Ça m’a toujours étonné d’ailleurs, que certaines personnes choisissent cet endroit pour s’y installer, c’est quand même pas le plus luxueux ni le plus accommodant, bon d’accord ils ne sont qu’une vingtaine à tout casser avec leurs trois quatre maisons et leurs nombreuses tentes et caravanes mais quand même, se sédentariser là où le désert est le plus chaud, faut le vouloir quoi, moi j’aurais pas pu. Si ils se sont posés là autour de la seule oasis du coin c’est pour accueillir les voyageurs intrépides dans le désert et surtout ceux qui se seraient perdus dans les infinies dunes de Desierto. N’empêche ils sont sympathiques ces gens-là, ils se vouent à cette tâche mais ils ne doivent pas voir du monde tous les jours, mais au moins comme ils font la seule escale dans les environs ils sont sûrs que les principaux marchands s’arrêteront là, ils font leur petit rapprovisionnement avec et c’est tranquille pour eux.
Juunio s’était arrêté en voyant la halte au loin il avait même prié je m’en souviens, quel drôle de personnage quand même, typique des coutumes locales mais quand même, à Desierto ils sont spéciaux on peut pas dire le contraire. Au moins l’avantage c’est qu’ils sont serviables comme aucun autre peuple du continent ça c’est sûr, quand j’étais arrivé au petit village à la frontière pour annoncer que je devais traverser le pays avec ce chargement de minerais y’en a bien cinq six qui se sont proposés pour m’escorter, j’ai halluciné je peux pas dire le contraire, même si à force de passer par là et de les côtoyer je commence à m’y habituer. Putain c’est pas à Bosco qu’on connait ça, ça c’est sûr, hein Belèn serait la première à le dire hein. Et dire que j’ai faillis perdre ce fichu collier avec sa petite photo dedans, tellement petite qu’on la reconnaît même pas dessus mais ça lui a fait tellement plaisir de me l’offrir pour que je pense à elle comme elle dit, comme si j’avais besoin de ça, avec le soleil le métal il me brule la peau et je suis obligé de le ranger dans une des nombreuses poches de tout cet accoutrement-là, et bien au final il est tombé dans le sable sans que je m’en rendre compte et c’est Juunio qui l’a ramassé derrière moi, heureusement qu’il n’était pas en train de somnoler celui-là. C’était une de ses premières traversées, sans doute la première aussi longue et il était très agréable quand même, même si des fois impossible à comprendre ce qu’il disait à cause de son accent trop prononcé, mais ça reste un bon petit gars, et c’est marrant de le voir prier matin et soir pour qu’on sorte de ce désert infernal vivant. Au final on a croisé la route d’aucun mercenaire ni rien, la cargaison est intacte, peut-être qu’il a bien fait le petit.
Ah oui je m’en souviens l’oasis géante ça s’est sûr je tuerais pour aller plonger dedans mais les gens du coin sont assez stricts malgré leurs sourires ils veulent qu’on ait l’autorisation c’est sûr qu’avec tous les bandits qui passent dans le coin on peut pas trop faire confiance à n’importe qui directement. Heureusement le patron du bar, c’est un peu le chef du village quand on y pense vu que tout le monde l’écoute comme s’il était le messie ou un truc comme ça, il s’est avancé et il m’a reconnu direct. Moi je savais même plus à quoi il ressemblait, en même temps ça faisait quoi, deux ans que j’avais pas fait la traversée, c’est dingue comment il peut se souvenir de tous les visages qui passent là. Au moins c’est tant mieux pour moi, directement les gens se sont apaisés et nous ont déchargés nos affaires des chameaux, ils ont pris en charge les bêtes et ils nous ont invité à aller se baigner. Putain ça a été le meilleur bain de ma vie, je dis ça à chaque fois que je trouve un point d’eau dans ce foutu pays je crois mais c’est tellement ressourçant quand même. Juunio c’était un vrai gamin avec ça, il s’est déshabillé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et il a plongé la tête la première pour rester une demi-heure à sauter dans tous les sens, on aurait cru que c’était son premier bain de l’année. Au moins ça m’a mis de bonne humeur quand même de le voir comme ça je peux pas dire le contraire.
A 19H le soleil était à l’horizon, c’était une saison bizarre je sais plus comment ils appellent ça en bref le soleil se couche assez tôt ces jours-là, et donc on s’est rhabillé – à peine sorti de l’eau que nos corps étaient déjà secs je te jure – et on a été au bar. Le tenancier m’a rappelé trois fois son prénom mais incapable de comprendre faut vraiment que je fasse gaffe à bien écouter quand même la honte, j’ai fait genre je comprenais quand même. En tout cas ils nous a servi un de ces cocktails putain Belèn si elle était là elle se serait tapé le cul par terre, il n’a pas voulu me dire quels alcools étaient dedans alors que j’ai pas mal insisté et j’ai montré sa photo pour lui dire que c’était ma fiancée et qu’elle aimerait bien y gouter tellement c’était parfait mais même ça il a pas cédé devant ce con. Bref je sirotais tranquillement, Juunio est parti se coucher tu parles qu’il pouvait être crevé fallait pas faire le fou comme ça pendant deux heures et moi j’ai décidé de rester un peu plus même si y’avait personne dans le bar à part le proprio et moi et qu’on parlait pas vraiment, je profitais de l’instant, du fait d’avoir un toit sur ma tête qui me protégerait des dangers de la nuit déjà tombée.
Et là la porte s’ouvre et deux silhouettes entrent, j’aurais jamais cru ça possible que deux groupes de voyageurs arrivent en même temps ici. Ils font un signe au patron qui le leur renvoi avec le sourire comme s’ils se connaissaient mais pourtant ils sont pas d’ici et la dernière fois ils n’étaient pas là, ça doit bien être des voyageurs de toute façon ça se voit ils sont bronzés mais pas comme les vrais d’ici. Je douterais même qu’ils soient marchands parce que s’ils sont arrivés avant moi et qu’ils connaissent déjà tout le monde ici c’est qu’ils ont pris leur temps et un marchand jamais ça s’arrête plus d’une nuit sinon il perd sa prime ça s’est sûr. Mais qu’est-ce que deux foutus voyageurs viendraient faire ici ? J’ose pas questionner le proprio parce qu’il a l’air de bien les aimer, même s’ils s’installer à l’autre bout de la pièce à une table et qu’ils discutent assez bas.
J’essaye de deviner ce qu’ils disent et je comprends quelques petites choses même si c’est dur le dos tourné, mais un truc que je remarque directement c’est leur accent oh putain leur accent ils viennent de Fiore ceux-là c’est sûr. Je me risque un autre coup d’œil aller c’est sûr un gamin enfin jeune homme plutôt, il est assez grand mais gringalet comme pas possible, brun et l’air intéressé par les paroles du plus vieux, vraiment imposant celui-là par contre, ils se ressemblent pas ils sont donc pas de la même famille mais qu’est-ce qu’ils foutent ensemble alors ? Ils discutent de mission, d’un objectif à atteindre et tout, mais ils ne seraient pas mercenaires quand même ? Avec ces fioriens tout est possible de toute façon, avec leurs mages qui pullulent les rues des villes c’est dingue ça. Qu’est-ce qu’ils viendraient foutre ici franchement ? Allez j’en peux plus j’ose demander au proprio qui ils sont. Des fiorens qu’il me dit – sans blague on les sent à 50 kilomètres, bien sûr que j’ai capté qu’ils venaient de Fiore ces deux-là ! Je lui demande s’ils voyagent tranquillement comme ça, en faisant comme si je voulais juste faire la conversation et pas comme si j’étais vraiment intéressé par eux, et il me répond qu’ils sont en mission, encore ce fichu mot. J’allais demander pour qui pour quoi pourquoi mais là encore la porte s’ouvre et je me retourne à la volée pour voir qui rentre encore, perturbé par tous ces énergumènes.
C’est un vieil homme cet fois, qui marche avec une cane mais qui a une certaine prestance. Il est très bronzé mais on sait que c’est un occidental, et je mettrais ma main à couper qu’il vient de Fiore aussi. Il s’avance jusqu’au bar, à côté de moi, et me salue d’un signe de tête avant de demander sa commande au barman. Le barman part dans l’arrière-boutique, le vieil me regarde du coin de l’œil puis se détourne. Là, il remarque les deux hommes assis dans leur coin qui s’étaient déjà levé. Moi déjà je comprends plus rien, et c’est pas fini : le vieux reste bouche bée et lâche sa cane qui tombe à terre dans un bruit sourd. Le jeune garçon s’avance, déterminé, et le plus âgé le suit, tout aussi sûr de lui. C’est quoi se bordel ils vont se taper dessus et s’en prendre au vieux ? Moi je suis prêt à me lever et m’interposer, c’est pas que j’aime pas la baston mais là le vieux est clairement désavantagé, et puis les histoires de Fiore qui n’ont aucune logique entres elles ça me rend hors de moi de toute façon. Donc j’étais prêt à me lever et m’interposer mais là le vieux il sort un revolver de sa poche et le pointe en direction de l’autre homme – là je me suis rassis direct, déjà je comprenais de moins en moins ce qui se passait et en plus le vieux, il foutait vachement les chocottes pour tout dire avec son flingue – il ne tremblait même pas ! S’il tirait à coup sûr il tuait l’autre homme qui s’était stoppé momentanément.
Mais voilà que l’autre il se remet à marcher en direction du vieux, comme s’il n’avait pas vu l’arme pointée en plein sur lui ! Il est complètement taré c’est pas possible ! Le vieux sans un mot appuie sur la gâchette et un vacarme pas possible retentit. A partir de là tout s’est encore plus compliqué, j’ai pas vu la balle partir ni rien, mais ce que j’ai vu c’est le jeune gamin s’interposer, limite il s’est déplacé plus rapidement que la balle qui fendait l’air, et il y a eu une onde de choc tout autour de lui qui a d’une part repoussé l’homme initialement visé en arrière, et aussi sans doute repoussé la balle puisqu’elle a été renvoyée en direction du vieillard qui se l’est prise dans l’épaule. Il s’est effondré par terre à mes pieds et les deux autres hommes se sont rués sur lui pour lui passer les menottes alors qu’il beuglait comme un veau à cause de sa blessure. Moi j’étais estomaqué par la scène, déjà je ne comprenais rien. Le barman est revenu et a souri aux deux hommes comme si c’était normal. Le plus jeune garçon m’a sorti une insigne qu’il m’a posé devant le nez, c’était marqué Conseil magique de Fiore et puis il l’a rangé, il a demandé si j’allais bien et qu’ils avaient la situation en main et qu’il ne fallait plus s’inquiéter. Moi je me suis rappelé qu’en Fiore y’a des mages, que ce gamin devait en être un et ça m’a tout chamboulé quand même. Alors qu’ils sortaient du bar en trainant le vieux derrière eux, prisonnier je savais même pas ce qu’il avait fait ce pauvre vieux, moi j’ai décidé de régler ma commande et de monter dans la chambre me coucher.
Après tout c’était peut-être le soleil qui m’avait tapé sur la tête. Ou les fioriens toujours aussi timbrés les uns que les autres. Si Belèn voyait dans quel état j’étais, c’est sûr qu’elle m’aurait rit à la face celle-là.
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| | | Sujet: Re: De Charybde en Scylla Dim 29 Juin - 23:22 | |
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Hirata Kôta
| De Charybde en Scylla Partie III Hirata Kôta et Fukio Zeehgir, en mission secrète à Desierto, venaient de capturer Archibald Leight, le scientifique criminel qui avait fui le pays six ans plus tôt. Ils avaient reçu quelques jours plus tôt le signalement du vieil homme recherché à Desierto et ils s’étaient immédiatement rendus sur place pour enquêter tous les deux. Fukio avait pris Kôta sous son aile pour le former à sa première mission du Conseil Magique de Fiore, et tout se passait très bien jusque-là, ils s’entendaient à merveille et ils progressaient rapidement. En cumulant les témoignages, ils étaient remontés jusqu’à un petit village construit autour d’un oasis, là où Archibald serait vu le plus de fois possibles. Dans le village, tout le monde était catégorique en voyant le portrait-robot du scientifique : cet homme venait souvent dans le village pour se payer de la nourriture ou divers matériaux. Il venait seul et repartait seul, personne ne savait d’où il venait ni qui il était. Quand ils le questionnaient, il répondait qu’il avait pris sa retraite et qu’il s’était installé dans ce pays pour être tranquille. Ils avaient tous des suspicions sur lui et l’avaient d’abord suivi pour savoir d’où est-ce qu’il venait, mais ils perdaient rapidement sa trace dans l’infini désert. Ils avaient alertés les autorités locales qui avaient menés leur enquête, en vain, il apparaissait subitement et disparaissait avant qu’ils n’aient eut le temps de réagir en emportant avec lui les vivres qu’il avait acheté aux quelques villageois. Ce n’est qu’après de nombreuses tentatives infructueuses qu’ils avaient enfin réussi à prendre un cliché du visage de l’homme et qu’ils l’avaient envoyé aux autorités – qui ne le reconnaissaient pas, mais qui s’étaient renseignés sur les pays voisins, notamment les pays occidentaux d’où il semblait venir, pour voir s’il correspondait à une description quelconque. Ils reconnurent l’homme comme étant Archibald Leight, un criminel responsable de sévices dégradants sur les humains au nom de ses expérimentations scientifiques, activement recherché à Fiore, et ils informèrent ainsi les autorités du Royaume pour leur envoyer son signalement. Le Conseil Magique fut chargé de l’affaire, Fukio Zeehgir, responsable de ce cas, missionné pour se rendre à Desierto. Il allait partir mais peu avant le départ il apprit qu’un jeune garçon, Hirata Kôta, avait été assigné à son service, et il s’était révélé par hasard être lié à Archibald dans le passé. Fukio décida alors de partir en emportant avec lui le jeune garçon qui pourrait lui être utile pour appréhender le criminel. Ils apprirent sur place qu’il venait régulièrement dans le village, tard le soir, et restèrent quelques jours à veiller son arrivée. Quand le vieux scientifique arriva à l’oasis, il ne se doutait pas qu’il tombait dans un guet-apens. Rapidement désarmé par les deux émissaires du Conseil Magique, le criminel avait finalement été capturé. Ils trainaient le corps d’Archibald, blessé à l’épaule et gémissant de douleurs, jusqu’à leur tente à l’entrée du village. Ils allongèrent le vieillard sur un matelas et tandis que Kôta l’immobilisait, Fukio sortait la valise de premiers soins et commençait à se préparer pour extraire la balle de l’épaule du criminel et le soigner de sa vilaine blessure. Archibald s’était concentré sur Fukio et le regardait avec fureur, mais son regard se posa sur le visage fermé de Kôta, qui s’efforçait à le maintenir en place pendant la douloureuse opération, et directement il se détendit et devint subitement docile. « La dernière fois c’était toi qui était énervé et moi absolument calme… Hirata Kôta, quel plaisir de te revoir. » Kôta ne répondit pas, n’osant même pas croiser le regard de son ennemi. Il avait devant lui l’homme responsable de tout : l’homme qui avait fait en sorte que Kôta devienne mage de Take-Over, l’homme qui avait embobiné ses parents et qui les avait sans doute forcés à voyager dans le monde entier, délaissant ainsi le jeune Kôta qui venait de naître. L’homme qui avait toutes les réponses aux questions du jeune garçon – et pourtant il n’osait pas encore se confronter à lui, ni attendre ne serait-ce qu’une seule réponse. Fukio introduisit une pince dans le trou béant à l’épaule du vieil homme pour retirer la balle et Kôta dut enfoncer un chiffon dans la bouche du vieillard pour ne pas que son hurlement ne réveille toute la région. Fukio retira la longue balle qui n’avait pas explosé, et Archibald finit par perdre connaissance. Avec l’aide de Kôta, il referma la plaie et fit un bandage à leur prisonnier, et après s’être assuré qu’il ne pouvait fuir en se réveillant, ils sortirent tous les deux prendre un bol d’air frais. « On l’a finalement attrapé. T’as fait du bon boulot, Kôta. _ C’est vous qui avez fait le plus dur, je n’ai été que votre assistant. _ Et c’est déjà très bien. Quand il se réveillera, il faudra l’interroger. » Archibald Leight s’était réveillé le lendemain matin et les trois fioriens s’étaient installés dans une maison autour d’une table, profitant de l’hospitalité locale, pour mener leur interrogatoire. « Quelle est votre identité ? _ Oh voyons, vous ne m’avez pas reconnu ? Archibald Leight, bien sûr, et je suis enchanté de vous rencontrer, messieurs Zeehkir et Hirata. _ Depuis quand êtes-vous dans la région ? _ Depuis que j’ai quitté Fiore il y a six ans, j’ai reconstruit un laboratoire avec le temps, il était presque terminé d’ailleurs, si vous étiez arrivé deux mois plus tard vous l’aurez vu enfin fini, tant pis ! » Kôta serra ses poings sous la table. Archibald ne semblait aucunement inquiété de sa capture et se fichait d’eux. Fukio, lui, gardait un calme solennel, et c’était tant mieux – Kôta voulut suivre son exemple et se concentra davantage. « Où se situe votre laboratoire ? _ A l’est du village, à environ deux kilomètres, caché dans une grotte. _ Pouvez-vous nous y conduire ? _ Volontiers ! » Kôta s’alerta, les confessions d’Archbaild devaient cacher quelque chose, et il se souvint que son premier laboratoire, à Fiore, était truffé de pièges pour les visiteurs étrangers. Archibald allait sans doute les prendre au piège, et alors que l’interrogatoire se terminait, Kôta informa Fukio de ses doutes. Son supérieur lui avoua qu’il pensait la même chose, mais qu’il faudrait trop de temps pour faire venir une équipe experte de Fiore pour évaluer la fiabilité de l’endroit avant d’y entrer en étant certain qu’il soit sûr, donc ils allaient devoir s’y rendre et faire extrêmement attention à ne pas tomber dans un éventuel piège du scientifique. Ils partirent l’après-midi, malgré le soleil qui resplendissait au-dessus d’eux. Les villageois leur confièrent chameaux et parures pour se protéger des rayons cuisants, et ils ne lésinèrent pas sur le nombre de gourdes d’eau à emporter. Archibald était en tête du cortège, néanmoins retenu par un cordage, et guidait les deux émissaires du Conseil Magique au travers le désert. Le trajet fut court mais déjà Kôta suait de tout son corps, non habitué à une intense chaleur. Ils arrivèrent devant une étrange grotte qui s’engouffrait sous une dune, et ils attachèrent leurs chameaux à l’entrée avant de s’y engouffrer. L’air y était plus frais déjà, mais les pierres toujours brulantes. « Au fait Kôta, as-tu des nouvelles de ton père ? » Le garçon fit semblant de ne pas avoir entendu la brimade. Arrivés au bout de la grotte, Archibald découvrit derrière une pierre une plaquette en métal qui demandait un code d’entrée. Il tapa plusieurs chiffres et soudainement le sol trembla pour commencer à descendre d’un niveau : ils arrivèrent dans un endroit sous-terrain, le laboratoire d’Archibald entièrement métallisé et climatisé – difficile de croire que quelques secondes plus tôt ils étaient en plein désert. Fukio attacha Archibald dans un coin de la pièce et il entreprit avec Kôta de rassembler tous les dossiers et de prendre le plus possibles d’échantillons de diverses expériences qu’ils trouvaient. Contrairement au laboratoire qu’il avait dans son manoir à Fiore, ici il n’y avait rien qui pouvant penser à d’expérimentations humaines, mais la culpabilité du vieil homme était déjà prouvée. Kôta, au bout du laboratoire, arriva devant une cage en verre où se trouvait un magnifique oiseau au plumage orangé. L’oiseau plongea ses yeux dans ceux du garçon, comme s’il était intrigué par cette nouvelle présence. Kôta murmura : « Ne t’inquiète pas, on va te libérer. » mais il fut surprit par Archibald qui l’avait entendu et qui riait dans son coin pour se moquer de lui. Après quelques minutes d’enquêtes, ils rassemblèrent toutes les pièces à conviction dans un gros sac qu’ils ramèneraient à Fiore, puis ils s’apprêtèrent à repartir. Fukio demanda à Archibald comment il fallait faire pour remonter à la surface, mais le vieil homme devint soudainement muet. Fukio répéta sa question mais Archibald ferma alors les yeux. Il jouait au mort et voulait emporter dans sa tombe les deux émissaires du Conseil, bloqués dans la prison souterraine. Fukio eut un rire de dédain à son tour et s’éloigna. « Très bien, j’ai tout mon temps pour que tu arrêtes ton caprice, nous partirons quand tu l’auras décidé. » Kôta fut surpris par le mental d’acier de son supérieur qui ne cédait ni à la violence, ni à la rage face au comportement abusif de leur prisonnier. Il s’éloigna aussi pour s’installer, silencieux, sur un fauteuil. Fukio se mit à lire distraitement quelques travaux d’Archibald, intéressé. Kôta, lui, ne pouvait détacher son regard du vieillard immobile. Au bout de deux heures de silence pesant, le jeune Kôta explosa. « Quels sont vos liens avec mes parents ? » Archibald ouvrit les yeux, tout sourire, en même temps que Fukio se redressa, arraché à sa lecture. « Oh, voilà que tu t’y intéresses, désormais ? _ Répondez-moi. _ Très bien, si tu souhaites la vérité, je te la donnerais. J’ai rencontré tes parents avant ta naissance. J’ai vu ta mère tomber enceinte de ton père. Et je t’ai vu naitre. _ Quels liens entreteniez-vous avec eux ? _ Oh, nous étions de bons amis. Ils admiraient mes travaux. Et j’aimais leur compagnie. _ A ma naissance vous avez voulu faire des expérimentations sur moi. _ C’est juste. _ Qu’avez-vous fait ? _ Rien de direct, mais tu ne l’as pas découvert dans le dossier dans mon ancien laboratoire ? _ Je n’ai eu que des morceaux du dossier. _ Et qu’en as-tu déduit ? _ Que vous avez forcé un aigle à entrer en symbiose avec moi pour que je devienne mage de Take-Over. _ On peut voir les choses de cette façon. _ Qu’avez-vous espéré en faisant ça ? _ Tu veux vraiment la vérité ? Cet oiseau, derrière toi. L’Oiseau Rouge du Désert. Une créature magique, légendaire pour certains. Je voulais extraire ses capacités et les insuffler chez un ou plusieurs humains. _ Quel rapport avec moi ? _ Tu as été mon cobaye le plus réceptif. L’aigle n’était qu’un test pour voir ton attachement à l’animal. Bien sûr, l’aigle était conditionné pour aimer l’humain qui le chérirait. C’est pour ça qu’il était proche de toi. Et toi aussi tu as réussi le test. Tu es devenu rapidement un mage de Take-Over. La prochaine étape, c’était de te faire approcher de cet oiseau pour que tu copies ses facultés. C’est chose faite. _ Je ne m’approcherais pas de cet oiseau, vous n’aurez pas cette satisfaction. _ Tu finiras bien par le faire, Kôta. _ Et mes parents, ils étaient dans le coup ? _ Hum… _ Assez Kôta ! » Fukio s’était levé. Kôta sursauta. Il se rendit compte qu’il était nez-à-nez avec Archibald, s’était rapproché de lui pendant son interrogatoire jusqu’à lui faire directement face. Il avait eu des réponses mais elles soulevaient d’autres questions. Enervé, il alla s’isoler dans un coin du laboratoire, évitant d’approcher l’oiseau rouge. De nouvelles heures passaient, Kôta avait réussi à se calmer et Fukio montrait toujours une patience exemplaire. Alors que le jeune garçon commençait à s’endormir, il fut surprit par Archibald qui criait : « Propulsor-4, activation ! » Un robot à forme humaine allongé sur une des tables se leva subitement et fonça sur Fukio pour lui assener un violent coup de poing. Kôta se redressa et fonça à la rescousse de son supérieur, mais le robot l’envoya valser avec un violent coup de pied. Le robot s’approcha d’Archibald et le libéra de ses chaines. Le vieil homme se redressa, puis dessina dans l’air un glyphe qui immobilisa à la fois Fukio et Kôta, chacun dans un coin différent de la pièce. « Ca alors ! J’ai cru que vous attention ne baisserait jamais. Bon, maintenant que votre problème est réglé, passons à l’étape supérieure. Kôta, quelle merveille que tu sois là ! Six ans pour venir, tout de même, mais j’ai été patient comme à mon habitude. Je connais ton comportement, je sais que tu n’aimes pas les choses inachevées, que tu partirais à ma poursuite. Je savais aussi que tu étais prêt pour accueillir l’Oiseau Rouge. Je suis donc venu le chercher à Desierto. J’ai mis du temps, là aussi, à capturer cette satanée bête. Mais le jeu en vaut la chandelle. Le résultat de ce que j’attends depuis un quart de siècle ! Oui Kôta, ta vie est un mensonge, tu es mon cobaye ultime et grâce à toi je repousserais encore plus loin les limites de la science. Tu dois le faire, Kôta, c’est une question de vie ou de mort. » Archibald ouvrit la cage en verre qui maintenait l’Oiseau Rouge et lui inséra une seringue dans le cou, ce qui eut pour effet de le calmer et de le rendre affreusement docile. Il empoigna l’oiseau pour le poser sur une table face à Kôta. Il injecta ensuite quelque chose dans le corps de Kôta qui ne pouvait rien faire pour se débattre. « Voilà, vous êtes tous les deux sous l’effet d’un puissant catalyseur magique. Vous êtes faits l’un pour l’autre. Montrez-moi la puissance de votre Take-Over. » Une explosion, de l’autre côté de la pièce, retentit : Fukio avait réussi à briser l’enchantement d’immobilisation et venait de faire exploser le robot qui rodait autour de lui. « Mon chef Archibald, tu as voulu utiliser la violence, je répondrais par la violence ! » Fukio bondit sur Archibald et ils commencèrent à se battre, chacun utilisant une magie différente : le mage du Conseil avait une agilité surhumaine et bondissait dans tous les sens tandis qu’Archibald se contentait de le repousser en écrivant des glyphes en l’air. Kôta, totalement extérieur à la situation, tentait de se libérer du glyphe d’emprisonnement mais en vain, il n’avait pas l’énergie suffisante pour le faire comme son supérieur. Il n’était qu’un spectateur de leur combat infernal qui détruisait tout sur leur chemin. Archibald prit soudainement l’avantage en attaquant Fukio par derrière, et il immobilisa l’émissaire de Fiore puis le souleva du sol avec une force inconnue et lui empoignant le cou. Rapidement Fukio devint cramoisi, manquant d’air. « Vous bougez trop, mon cher Zeehkir, je dois vous ôter la vie. » Fukio agonisait, ne pouvait rien faire, et mourrait à petit feu. Kôta, dans son coin, uniquement spectateur, était horrifié par ce qu’il voyait et son manque d’initiative. Il ne pouvait littéralement rien faire. Puis son regard se posa sur l’oiseau, toujours posé devant lui et docile comme jamais. C’était ce que Archibald voulait, il venait de le comprendre – le forcer à établir le contact. Mais s’il voulait sauver son supérieur, il fallait passer par là. Il ferma les yeux et se concentra sur l’oiseau. Ils ne firent plus qu’un. L’oiseau s’envola, laissant échapper un cri, et se mit à rayonner littéralement, attirant l’attention d’Archibald. Le vieil homme relâcha Fukio, qui tomba à terre, haletant, et s’approcha lentement de l’Oiseau Rouge. « Kôta… Tu l’as fait ! » Mais dans sa colère, l’oiseau intensifia le rayonnement qui alla cramer la rétine du vieil homme, qui se courba pour se protéger de l’intense lumière. L’oiseau profita de ce moment pour foncer sur l’homme et l’attaquer avec ses serres et son bec. Le vieil homme hurlait, se débattant avec la bête, jusqu’à ce que Fukio se redresse et l’assomme dans son dos. * Kôta s’était réveillé dans le village de l’oasis. Plus loin, Archibald était ligoté et Fukio était à son chevet. Il lui expliqua que Kôta et l’oiseau avaient fusionnés, qu’ils n’avaient fait qu’un et Kôta avait alors foncé sur Archibald pour l’empêcher de le tuer. Archibald avait finalement consenti à ouvrir la porte du laboratoire et ils étaient rentrés au village. « Alors la mission est terminée ? _ Oui, nous rentrons à Fiore demain, si tu es apte bien sûr. _ Je pense que ça ira. Mais qu’est-il arrivé à l’oiseau ? _ Tu n’as pas compris ? Tu es mage de Take-Over, Kôta. Seul toi a la réponse. » Fukio s’en alla et Kôta se rendormit. Il fit un étrange rêve. Il était là, assis face à l’Oiseau Rouge du Désert. Il avait déjà lu quelques choses sur lui mais ne savait pas réellement de quoi il était capable. Kôta s’approcha mais la bête s’envola pour reculer. Le contact était difficile mais Kôta recommença, encore en encore, tentant d’insuffler à la bête toute la confiance qu’il pouvait lui offrir. La bête, finalement, se laissa approcher. Et Kôta pu la toucher du bout des doigts. Il se réveilla. Le retour vers Fiore était imminent. Ils remercièrent à nouveau tous les habitants qui les avaient accueillis puis commencèrent leur voyage. « Qu’en est-il de cet oiseau, Kôta ? _ C’est bizarre. Tout se passe comme quand j’avais développé mon Take-Over la première fois avec l’Aigle. Je suis dans une sorte de symbiose avec lui, mais la confiance n’est pas encore totale. Je dois apprendre à maitriser ça. Je dois apprendre à devenir comme lui. Je dois apprendre à être un Phoenix. » |
| | | Sujet: Re: De Charybde en Scylla Dim 29 Juin - 23:24 | |
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Hirata Kôta
| De Charybde en Scylla Partie IV (Il entre dans la pièce)FILS Bonjour, mère.
MERE (Elle se redresse de son fauteuil) Kôta, c’est toi ?
FILS (Il s’avance) Oui.
(Un temps.)
MERE Tu as rejoint le Conseil Magique de Fiore.
FILS Oui.
MERE Je suis fière de toi.
FILS Pas la peine d’être hypocrite.
MERE Je t’assure, Kôta. Je pense que c’est un juste retour des choses.
FILS (Il rit) Tu ne peux pas mieux dire après ce qui vient de se passer.
MERE Quoi donc ?
FILS J’ai capturé Archibald Leight. (Elle sursaute) J’ai été envoyé en mission à Desierto pour le retrouver, et il est tombé dans un piège qu’on lui a tendu, mon chef et moi.
FILS Alors tu sais tout ?
FILS Il parle beaucoup, comme tu dois le savoir.
MERE C’est bien lui. Comment as-tu pris la chose ?
FILS Je m’en doutais déjà, j’avais eu le temps de digérer la chose.
MERE (Elle se renfrogne) Comment as-tu deviné ?
FILS C’était logique. L’aigle que père m’avait confié, et…
MERE (Elle le coupe brutalement) Qu’est-ce que tu as dis ?!
FILS (Il est inquiet) Je… C’était logique…
MERE (Elle se lève et s’approche de lui qui reste interdit) Non, juste après, répète-ça.
FILS L’aigle que père m’avait confié ?
(Elle se fige. Il ne sait pas où se mettre.)
MERE Tu veux dire que l’aigle avec lequel tu as contracté un Take-Over, c’est ton père qui te l’a offert ?
FILS Oui bien sûr… Tu étais là, pour mes quinze ans…
MERE Nous t’avons offert beaucoup de cadeaux c’est vrai…
FILS … pour une fois qu’on se voyait…
MERE … mais nous ne t’avons jamais offert cet aigle. Ton père, tu dis ? Tu te souviens de la scène, précisément ?
FILS Oui, je pense… J’allais me coucher et père a frappé à la porte et il est entré et il y avait cet aiglon sur son épaule et…
MERE Kôta nous sommes partis le soir même, nous sommes allés te coucher et nous avons pris le train directement. Ce n’était pas possible que ton père soit là.
FILS (Il est troublé) Mais pourtant… Je suis persuadé, oui, j’étais tellement heureux que…
MERE A moins que… (Elle réfléchit en faisant les cents pas) Oui. Tout s’explique. (Elle se tourne vers lui) Installe-toi Kôta. Je vais te raconter la vérité.
FILS Mais je connais la vérité !
MERE J’ai cru la connaître aussi jusqu’à présent. Mais Archibald Leight nous manipulait depuis le début, toi, moi… et ton père.
Il veut protester mais se rend compte qu’il ne sait pas contre quoi. Il va s’installer prêt de sa mère, docile. Elle réfléchit encore un peu puis commencer à parler.
MERE Ton grand-père et Archibald Leight avaient le même âge. Ils étaient les meilleurs amis du monde. Ensemble ils ont longuement voyagé toute leur jeunesse. Le savoir de l’un complétait celui de l’autre, ils étaient tous les deux très cultivés et très intéressés par la magie. Mais ton grand-père a rencontré une femme et s’est installée avec elle, ils se sont légèrement éloignés, tout en restant de bons camarades. Ton père est né en même temps que ton oncle, des jumeaux.
FILS (Il bondit) J’ai un oncle ?! Personne ne m’en a jamais parlé !
(Elle le force à se rasseoir)
MERE Oui, ton père avait un frère jumeau. Des copies parfaites. Archibald, dès la naissance, s’est rapproché de la petite famille. Il était très proche des enfants. Les années se sont écoulées. J’ai rencontré ton père, je me suis intégrée dans la famille, j’ai rencontré Archibald. Il nous a insufflé la passion des voyages à ton père et moi. On s’apprêtait à partir mais je suis tombée enceinte, et donc nous avons annulé notre périple pour fonder un foyer. (Un temps) Et c’est là qu’on a découvert qu’Archibald menait ses expériences sur des humains. Directement il y a eu une fracture, une horrible dispute entre ton grand-père et lui. Ils partageaient le même point de vue sur tout, mais voilà qu’ils venaient de se trouver une différence fondamentale : Archibald bravait les interdits pour aller toujours plus loin dans la science, ton grand-père refusait de faire ce qui était contraire à ses principes. Archibald s’est éloigné de nous, nous cherchions à l’arrêter mais nous n’avions aucune preuve pour affirmer nos accusations. Et puis tu es né. Un magnifique garçon. Tout allait bien. Jusqu’à ce que…
FILS Jusqu’à ce que quoi ?
MERE Jusqu’à ce que ton oncle changea de comportement. Ton oncle, le frère jumeau de ton père, avait toujours été très proche d’Archibald. Il s’avérait en vérité qu’il partageait son point de vue et qu’ils menaient leurs expériences tous les deux. Un jour, nous l’avons surpris au-dessus de toi, en train de t’injecter un étrange sérum dans le sang. Il nous a avoué que tu étais un cobaye d’Archibald pour son ultime expérience et qu’il testait ta réceptivité.
FILS Ma réceptivité à quoi ?
MERE A accueillir un animal pour former un Take-Over. Archibald aimait beaucoup ce lien magique, il ne le cachait pas. Quand ton père a surpris ton frère, il est entré dans une colère folle. Ils se sont battus, je voulais les séparer pour avoir des explications et avec ton grand-père nous y sommes parvenus. Il nous a expliqué le projet d’Archibald qui consistait à tester une vingtaine de nourrissons comme toi et leur réceptivité. Et il nous a dit que si le test ne se montrait pas concluant…
FILS Que se passait-il ?
MERE Que les enfants mourraient. Tu étais donc en danger de mort et ton oncle s’est enfui. Ton père est parti à sa poursuite, ivre de rage. Ton grand-père a étudié ton cas et un prélèvement du sérum et en comparant avec certains travaux d’Archibald, il a compris que quelque chose germait en toi et grandirait au fil des ans pour ouvrir ta réceptivité. Mais à force de trop l’ouvrir, un jour tu finirais par mourir. Il évalua ce temps à une quinzaine d’années. Nous avions quinze ans pour trouver un antidote. Avec ton père nous sommes partis à la recherche de ton oncle et d’Archibald, partout dans le monde. Pour te sauver. Je ne supportais pas de te voir et de m’imaginer un compte-à-rebours au-dessus de toi. Je ne pouvais pas. J’aurais dû rester à tes côtés, ton père pouvait partir à leur poursuite seul. Mais j’ai été faible. Ton grand-père est resté avec toi et nous sommes partis.
FILS Alors… si ce n’est pas mon père qui m’a offert cet aigle, ce serait son frère jumeau… mon oncle ?
MERE C’est ce que je pense, oui.
FILS Alors si je ne suis pas mort aujourd’hui, c’est grâce à mon oncle qui m’a permis de concrétiser un Take-Over.
MERE Non. Ton oncle est arrivé trop tard. Nous avions capturé Archibald et nous avons élaboré un antidote. Tous les enfants, partout dans le monde, qui avaient été sujets au sérum furent soignés. Toi aussi, Kôta.
FILS Mais… je pensais avoir développé un Take-Over à cause des expériences d’Archibald, mais si j’étais guéris, ça veut dire que…
MERE … que tu as développé ta magie par le seul fruit de ta volonté. (Un temps) Mais Kôta, mon cher Kôta… l’aigle qu’Archibald avait prévu pour toi. L’aigle avec qui tu as contracté un Take-Over. Lui aussi portait le virus. Donc tu l’as toujours en toi.
FILS Donc je vais mourir.
MERE Je suis désolée Kôta. Archibald a été jugé pour ses crimes dans un pays étranger, mais il a été relâché, toutes les fautes ont été rejetées sur ton oncle, qui courrait encore dans la nature. Archibald est revenu à Fiore et s’est installé, immunisé. Jusqu’à ce que tu découvres la vérité. Ton père, lui, a continué à poursuivre son jumeau. Ils se sont retrouvé il y a quelques années, se sont confrontés, et… ton oncle est mort, Kôta. Je n’ai pas divorcé de ton père, je t’ai menti et je m’en excuse. Il est simplement en prison de l’autre côté du monde.
(Il se laissa retomber dans le fond de son fauteuil, digérant toutes ces informations)
FILS Alors si je n’avais pas développé de Take-Over à cause de mon oncle et d’Archibald, vous seriez venu me confier l’antidote et je serais guéri ?
MERE Oui. Ton oncle est mort, ton grand-père aussi, et Archibald avait fui le pays. Seule, j’étais incapable de trouver une solution. Mais peut-être que nous pouvons collaborer avec Archibald. Peut-être qu’il a un antidote.
FILS Archibald est dans le coma. Pendant le voyage où on l’a ramené à Fiore, ses blessures l’ont fait perdre connaissance. Il est interné dans un centre hospitalier mais les médecins ne savent pas quand est-ce qu’il se réveillera.
MERE Mon dieu, Kôta…
(Elle pleure à chaude larme, silencieusement. Il la contemple quelques secondes, se lève, puis s’installe à ses côtés.)
FILS J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
MERE Commence par la mauvaise.
FILS Je t’ai menti. Sur le trajet de retour, Archibald m’a déjà raconté toute l’histoire. Tout ce que tu viens de me dire, je l’ai appris de lui.
MERE Quoi… ? Mais, pourquoi as-tu agis de la sorte ? Et la bonne nouvelle, alors ?
FILS La bonne nouvelle, c’est que je ne risque plus rien. Le but ultime d’Archibald était de me faire contracter un Take-Over avec un Phoenix, l’Oiseau Rouge de Desierto. L’animal légendaire qui guérit les maux. En l’accueillant, j’ai supprimé le virus. Archibald avait tout prévu. Il savait que le survivant à ses tests serait guérit grâce aux vertus de guérison de l’animal. L’aigle n’était qu’un test pour voir si j’étais capable d’accueillir le Phoenix. Il ne voulait prendre aucun risque donc a attendu d’être certain que j’en étais capable. A long terme, il voulait extraire de mon corps mes capacités, ou je ne sais quoi, pour redistribuer mes facultés à n’importe quel humain, faire une armée d’hommes-phoenix ou je ne sais quoi. Mais il ne pourra jamais le faire. Tout est fini, maman. Je suis guéri.
(Et sous les pleurs cette fois de joie de sa mère il se recule et deux longues ailes rouges poussent dans son dos, des ailes aux plumes rougeâtres qui brutalement s’enflamment. Kôta, l’Oiseau de feu, bâtit des ailes pour propager une agréable chaleur dans la pièce et raviver la relation perdue d’une mère et son fils trop longtemps en froid.) |
| | | Sujet: Re: De Charybde en Scylla Dim 29 Juin - 23:25 | |
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Hirata Kôta
| De Charybde en Scylla Partie V très agréable cet homme rencontré au hasard dans la rue alors que je cherchais un appartement et justement voilà qu’il est propriétaire d’un petit studio à Era j’aurai pas pu tomber mieux sur le coup il était très souriant et compréhensif pas craintif vis-à-vis de mon jeune âge car quand il a vu que je venais du Conseil il a compris que j’avais de quoi me payer le loyer et puis apparemment il connait l’histoire de Blue Pegasus pas mon nom précisément mais il avait appris pour la Triade et tout ça m’a fait penser à Chris et Abigail un petit pincement au cœur car j’ai reçu aucune nouvelles d’eux depuis une dizaine de jours depuis que j’ai quitté la guilde parti comme un lâche c’est sûr qu’on peut pas faire pire peut-être que c’est à moi de faire le premier pas c’est sûr qu’ils doivent être dans la plus totale incompréhension à gérer la disparition de Damaz le suicide de Diego mon dieu et moi qui quitte la maison par-dessus tout j’espère qu’ils vont bien ils pourront passer à l’appartement une fois que j’aurai tout bien aménagé ça sera soft je veux pas trop m’attarder sur des détails bien sûr il ne sera pas vide faut que ça soit vivant quand même comme appartement sinon jamais j’oserais inviter quelqu’un même mes amis proches j’aurais un peu honte mais j’imagine déjà comment j’organiserais tout ça la chambre très simple avec un grand lit pour moi et quelqu’un d’autre peut-être on ne sait jamais avec une bibliothèque et un petit bureau près de la fenêtre exactement comme la chambre de grand-père faut dire qu’il m’a influencé malgré tout et le salon une grande table avec une commode et de longues chaises confortables parce que le confort c’est primordial je me souviens toutes les maisons que j’ai visité incapable de rester immobile deux minutes sur les chaises tellement ça faisait mal au derrière moi je veux pas infliger ça à mes invités à compter qu’ils viennent bien sûr même si j’imagine pas Abi ni Chris faire la gueule quoi que Chris peut-être il aime pas être contrarié et que je parte sans un mot ça a dû l’énerver après tout il est comme ça et avec ce qui s’est passé au Palais Royal c’est sûr qu’il doit pas être dans ses meilleurs jours faut vraiment que je prenne de leurs nouvelles mais par où commencer c’est ça la question comment font les gens d’habitude oh suis-je bête personne ne quitte ses amis du jour au lendemain sans explication peut-être qu’il n’y a rien à expliquer oui je suis parti parce que ça vibrait au fond de moi là dans mon cœur je pouvais pas rester là trop de mauvaises ondes l’appel d’ailleurs je suis d’ailleurs après tout jamais resté aussi longtemps dans un endroit il faut que je bouge continuellement c’est ahurissant ça je me souviens grand-père qui s’énervait pour de faux quand je sautais dans tous les sens chez les gens qui nous invitaient j’étais vraiment petit à l’époque et pourtant pas si longtemps une dizaine d’années non une quinzaine maintenant que j’ai passé six ans en un souffle tout ça à cause du Battle Royal mais j’aurais peut-être pas pu y échapper car j’aurais sans doute été convié au Palais Royal pour le bal et capturé par Ajatar il aurait mieux pas fallu qui sait si les endormis sont vraiment les mêmes qu’avant il est tellement simple de contrôler les gens par la force psychique comme Black Jack ou Hancko Emil ces foutus légionnaires qui ont tué Yume no Ai paix à son âme ou Sélène la responsable de tout ce massacre sur l’île incapable de me dégager de l’envoutement j’ai faillis tuer Aaron Diego Drake Damaz Abigail ça aurait été affreux d’avoir leur sang sur mes mains j’aurai plaidé coupable à coup sûr incapable de me lever et de vivre normalement après un coup pareil on a vraiment eu de la chance tous ensemble d’éviter un tel drame même si au final on est pas tous sorti indemne pauvre Diego franchement qu’est-ce qui lui a pris de faire ça j’ai rien vu venir j’suis vraiment con des fois tout ça pour dire que ça peut laisser des séquelles et que Damaz par exemple il est sans doute capturé par Ajatar il a été contrôlé peut-être qu’il agit pour eux maintenant mais il doit le faire contre sa volonté hein Damaz qu’est-ce que tu veux après tout d’où tu viens qu’est-ce que tu cherches est-ce que je le connais réellement un ami c’est ça mais bon on a jamais trop parlé du passé faut dire que pour engager la conversation c’est pas très glorieux salut je m’appelle Kôta et j’ai vécu avec mon grand-père quand il est mort j’ai croisé Bob et je suis arrivé à Blue Pegasus c’est vraiment pâlot comparé à certains membres qui ont perdu toute leur famille dans d’horribles massacres et qui sont devenus mages pour les venger ou honorer leur mémoire ou quelque chose comme ça en vrai les mages sont tous tordus on a du faire peur à cet étranger dans l’auberge l’autre jour quand on a arrêté Archibald on a rien dit on s’est levé j’ai utilisé Flow et Impulsion pour renvoyer une balle renvoyer une balle j’aurais jamais cru ça possible il y a quelques mois la magie c’est quand même génial toujours en évolution comme le Phoenix l’Oiseau Rouge de Desierto j’aurais jamais pensé que je pourrais contracté un nouveau Take-Over avec un autre animal bon ça s’est pas passé comme la première fois je venais de rencontrer la bête elle était docile sur le coup et dans le feu de l’action on a fait qu’un mais depuis impossible de communiquer avec elle si je tente de me transformer en phœnix je deviens incontrôlable je peux juste utiliser une forme hybride pour l’instant des ailes dans le dos ça déjà c’est sympa des serres comme avant et en m’entrainant dans la salle spéciale du Conseil avec Monsieur Zeehkir j’ai réussi à incendier mes ailes quand j’ai fait ça la première fois j’ai perdu le contrôle de ma raison j’ai volé dans tous les sens et c’est mon supérieur qui a dû m’arrêter en m’assommant c’est ce qu’il m’a raconté après je m’en souviens plus heureusement qu’il était là on a retenté le coup plusieurs fois après toujours cette perte de contrôle puis petit-à-petit c’est venu j’ai réussi à rester conscient en maintenant les flammes mais c’était super éprouvant je l’ai fait devant maman l’autre jour pour lui montrer mais en vrai j’ai pris des risques ça aurait pu mal tourner mais je continue mon entrainement tous les jours je travaille avec Fukio il m’apprend plein de choses et puis on s’accorde une heure ou deux par jour pour mon entrainement il est très intéressé par ma forme de phœnix donc il m’accompagne et surtout il me surveille je crois car je ne maitrise pas la transformation et je dois avouer que je ne sais pas du tout comment faire je n’arrive pas à m’entendre avec le phœnix au fond de moi c’est troublant comment ferait Damaz il faut que je le retrouve pour lui demander sinon j’ai Lisanna je pourrais prendre des nouvelles aussi elle était très gentille et elle s’y connait plus que moi elle pourrait m’apprendre des choses tiens mais bon même tout seul avec le soutien de Fukio j’apprends vite dire qu’il y a quelques jours j’avais aucune idée de quoi faire désormais je peux me transformer en forme hybride et enflammer mes ailes et aussi je suis en train de m’entrainer pour enflammer tout mon corps c’est étrange ça ne me brule pas par contre Fukio lui il dit que c’est difficilement supportable quand on est prêt je suis donc un mage de chaleur ou quelque chose comme ça c’est à voir j’aimerais bien me transformer intégralement en phœnix ça doit être intéressant et très beau mais je suis loin du compte encore plein d’heures d’entrainement m’attendent mais c’est déjà bien je suis arrivé à cette forme d’aura de chaleur ça peut être utile je suis immunisé mais pas les autres autour pourquoi je ressens rien parce que je suis un phœnix l’oiseau qui renait de ses cendres l’oiseau immortel enfin bon c’est du blabla tout ça j’ai testé l’autre jour je me suis tranché la paume de ma main avec un couteau je pissais le sang après et rien ne s’est passé aucune guérison surnaturelle tant pis après tout c’est pas super utile vu que je reste quand même prudent en général, je n’ai qu’à continuer mes bonnes habitudes et tout ira pour le mieux.
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| | | Sujet: Re: De Charybde en Scylla Dim 29 Juin - 23:26 | |
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Hirata Kôta
| De Charybde en Scylla Techniques acquises |
| | | Sujet: Re: De Charybde en Scylla | |
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