♣ Finalement il semble accepter le compromis et dans toute cette histoire, tu avais plus à perdre qu'à y gagner quand bien même c'était lui qui gagner. Quand bien même...Non mieux vaut ne pas y penser. Il te jette sur le lit en t'insultant de rat crevé...Bah il avait pas vue sa tête dans un miroir depuis longtemps celui-là. On dirait un de ces zombies de film d'horreur. Il te jette sur le lit et installe la table. Il te jette sur le lit et prends les cartes en main. Tu montes sur la chaise tu t’aperçois que sans les coussins de tout à l'heure..t'arrives même pas à voir ce qu'il y a dessus.

Fait chier.

Tu te redresses sur tes deux pattes comme une mangouste et le regarde faire, le regarde provocateur. Il te prend limite pour un attardé de seconde zone en te laissant compter les cartes mais tu refuses de répondre à une provocation aussi basse. Tu valais bien mieux que ça.

Tu le regardes faire, l'analyse, il en était finit des plaisanteries et des rires amusés, l'heure était au sérieux et à la concentration. Tu analyses le moindre de ses mouvements, comme s'ils étaient au ralenti pour toi. Tu ne voudrais tout de même pas qu'il triche. Il n'oserait pas? Si. Cela serait totalement dans son attitude de tricher et de reporter la faute sur toi. Ce mec était fourbe, perfide et mesquin...

Comme tous les parrains de la mafia kitsune après tout.

Il lâche le paquet de carte après des minutes de suspens. Bon mec, tu te crois dans un jeu télévisé ou quoi? En mode "La suite....Après la pub!" Distribue rouquin, qu'est-ce que tu attends?!

Tu perds patience et soudain, son regard se baisse sur toi. Sur tes pattes. Quoi? Il pensait sérieusement que tu ne pouvais pas jouer dans cet état? Erreur de jugement mon petit. Erreur de jugement. Tu lèches ta patte et la colle contre la carte pour la ramener vers toi et fait cela pour tout le paquet.

"- Me regarde pas comme ça...T'as jamais vue un renard joué au poker ou quoi?"

Puis il a comme ce petit sourire. Léger. A peine visible. Ce petit sourire de triomphe avant même que tout commence. Le saligaud!

Tu attrapes le paquet de cartes et les lances comme des shurikens sur sa tronche de rouquin.

"- Yatatatatatatatatatata !!!! Tu triches!!!"

Les cartes se retrouvent propulsées, éparpillées à travers la pièce comme tant d'autres choses et cela commence à ressembler plus à un champ de bataille qu'à une chambre d'auberge. Tu t'imagines même pas ranger tout ça tellement que c'est pas possible.

"- Je t'ai vue sourire immonde farfadet des forêts! Avouuuuue! CRACHE LA VERITE SALE LAMA DES PRES!"

Furieux, tu bondis sur la table et fais le dos rond, un peu comme les chats quand ils sont en colère aussi..Même si les chats ressemblent plus au racaille des banlieue quand ils font ça, surtout perchés sur leur poubelle...Très crédible comme bestiole.

"- A nous deux scélérat ! Je ne te laisserais pas m'avoir sans me battre."

Pris d'une envie soudaine de lui faire comprendre qui était le patron entre vous deux, tu lui sautas dessus avant de te glisser sous son pull en t’agrippant à chaque bout de tissu possible pour ne pas glisser et finir dans les bas fonds de son pantalon.

Eh bah...Elle est belle la soirée.

♣ Ce fut le drame quand il commença à gesticuler dans tout les sens, comme si une mouche l'avait piquer. Ne pouvait-il pas se tenir tranquille 5 minutes cet homme? Non mais je vous jure, les hommes d'aujourd'hui, de vrais gamins. Incontrôlable. Il bougeait et bougeait et réussit tant bien que mal à te mettre la main dessus, en trichant comme d'habitude, en tirant par la queue. Ah non pas la queue. On avait dit pas la queue.

Il te suspend en l'air et beugle tellement fort que tes oreilles se couchent sous le souffle de sa voix. Il t'as traité de kitsune deux fois...ça passe. De monstre...Ok tu peux laisser couler. Mais là, il te ré-insulte en te comparant à ces choses. Tu l'avais pourtant prévenu. Tu lui avais dit qu'il mettait sa vie en danger s'il osait encore une fois t'appeler de la sorte.

Oui, tu lui avais dis. Tu le garde, tandis que le sang te monte au cerveau et qu'il se prend déjà pour ton propriétaire.

Tu l'avais prévenu. Tu te poses une patte sur son bras en te balançant un peu comme un ouistiti comme tout à l'heure et l'ignorant totalement dans son délire de malade mental, te mets à fredonner un air.

"- Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette..Le premier de nous deux qui rigole aura une tapette!"

Et là étrangement...Et sans comprendre le ridicule de la situation...C'est toi qui éclate de rire. Tu lui ris au nez parce que suspendu comme ça, on aurait dit genre le fils de batman, le mode chauve-souris.

Puis...en riant, ça t'échappe. Trop d'émotions retenues en toi.

"- Et le vent que j'ai lâché sentira dans ton nez..."

Tu avais appris ce petit tour auprès de Gérard le Putois, le même qui t'avais apprit à jouer au Poker, oui, oui. Tu pètes et l'odeur se repend dans la pièce alors que la fenêtre semble fermer. Il n'y a aucune échappatoire...Enfin toi t'as l'habitude, c'est de ton odeur corporelle dont il s'agit mais aucun homme sur terre ne peut survivre à un pets de putois revue par un maître renard.

"- Wesh, je te reconnais pas comme mon maître parce que je suis un homme libre maintenant lâche moi où je lâche un mini etherion dans ta main là de suite!"

Oui, oui menace ultime...Pourtant tu l'avais prévenu.