Sujet: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Jeu 19 Juin - 5:21
Enya Taylor
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Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Ven 20 Juin - 15:16
Damaz Elandez
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" Bitch please "
Enya & Damaz
" Psychobitchies "
Qu'est-ce que tu fous là ? Ton regard se perd sur les couples amoureux déambulant sur les jolis sentiers bordant le lac. Une monté de nausée devant tant de niaiseries t'entourant. Une simple question, qu'est-ce que tu fous là ? Sur lecoup tu t'étais dis que cela pouvait être une bonne idée, que le lac te permettrait de t'évader, qu'en ce temps froid il serait surement désert. Un lieu parfait pour te retrouver, et te voilà. Le soleil brille comme si l'hiver n'était qu'une blague totalement déréglé. Tant mieux t'aimes pas l'hiver, tu ne l'as jamais aimé, enfant du désert. Et tu déambules entre les passants, cette nausée ne demandant qu'à s'extirper sur les cheveux d'une blondasse décolorée la bouche en coeur tel un poulet au bras de son chéri aussi pathétique qu'un chihouaha froufrouté.
Alors pour échapper à ces visions sortie direct de love story version Laura Hingals tu t'accoudes à l'une des rambardes, ton regard d'azur se perdant sur le lac, un sourire triste s'esquissant légèrement sur tes lèvres. Kota aurait surement adoré cet endroit. Tu chasses la pensée d'une baffe mentale, tes yeux cernés de ces nuits passés à ne pas arrêter de penser à eux, à toi, à cette trahison alors que sur ta nuque le triskel luit là où se trouvait jadis le symbole des poneys. A dire vrai tu n'as pas plus le temps que ça de te perdre à broyer du noir alors que la voix retentit. Une voix venant t'agresser l'ouïe, désagréable, une sonorité que tu connais, reconnaitrais entre mille dans cette intonation de marchande de poisson. Dans cette blague tout sauf drôle, dans cette simple appellation : "minou". Et tu souris alors que ton visage se tourne pour rencontrer son visage alors qu'elle s'est placé à tes côtés. Enya. Cette chère et tendre Enya. La plus grande psychobitch que ce monde n'est jamais porté, à part peut-être toi. Elle parle de son horrible voit alors que tu détailles ses traits, que tu ne peux t'empêcher d'admirer sa chevelure rousse de cinglé, que sur son visage se voit clairement les six années que tu as perdues. Tu réponds, comme si tu t'en foutais, tout en souriant, provoquant.
" T'as pris une sacré claque dans la gueule ma vieille... Ça doit être ça qu'on appel vieillir. "
Un sourire alors que tu la détailles, étrangement t'es heureux de la voir. Et ca te fait chier, vraiment, très chier, car en vrai t'as beau dire que tu la hais, tu ne peux pas pour autant le nier. Tu l'apprécies, de cet espèce amour étrange, comme celui que l'on porte à un animal de compagnie dont pourtant on sait que l’intérêt commun voudrait qu'on le fasse piquer, et pourtant on ne peut pas, car malgré tout on l'aime bien ce chien. Oui c'était exactement ça, Enya était ce chien. En baisable bien entendue, après tout tu l'as toujours dis tant qu'elle se tait elle est plutôt appréciable à regarder. Tant qu'elle se tait, mais elle a jamais compris ce fait pourtant élémentaire. Sois belle et tais toi.
Et tu souris, aguicheur, provoquant alors que tu te retourne pour t'adosser nonchalamment à la rambarde.
" Je suis étonné de voir que t'es toujours vivante, j'aurai pensé qu'un jour quelqu'un finirait par te piquer. C'est presque un miracle de se dire que t'es réussis à survivre si longtemps, mais c'est vrai que les chiens errant c'est de la vrai cagne, ca se pique pas si facilement, d'ailleurs ça répond à ta question, j'erre. "
Ta main se lève pour toucher l'une de ses mèches rousse, la caressant entre tes doigts avec une certaine sensualité.
" T'as pensé à un soin capillaire ? C'est pas parce que t'as la voix d'une marchande de poisson que faut se négliger à ce point, je t'ai connu plus bonne que ça, tu me déçois. Mais on va mettre ça sur le dos de l'enfermement, après tout six ans en taule ça marque sur ton visage "Ravagée par la vie" en rouge clignotant. "
Tes doigts lâchent les cheveux avec un air faussement désolé. Après tout entre vous c'est toujours comme ça que ça a fonctionné, plutôt crever que d'avouer que t'étais heureux de la revoir et que vos rencontres t'avais presque manqué. Mais tu le savais très bien, votre jeu était de toute façon condamné à ne jamais se terminer, même si là maintenant tu la troncherai bien devant tout ces amoureux demeurés.
Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Sam 21 Juin - 2:27
Enya Taylor
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Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Mer 25 Juin - 14:19
Damaz Elandez
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" Bitch please "
Enya & Damaz
" Psychobitchies "
Un sourire provoquant alors qu'elle réplique. La tension monte, bord de l'implosion. Son aura éclate, sauvage, meurtrière et carnassière, l'air se charge de friction, tension, prête pour l'explosion.
Et tu souris alors qu'elle vient chuchoter au creux de ton oreille, un jeu qui ne s'arrêtera jamais, que le sol semble céder sous vos pieds alors que les premiers amoureux transis fuient dans la tension se répandant dans l'air, animale. Le contact de ses dents contre ton oreille, mordillement et la terre semble gronder. Un léger rire alors que ton âme implose, que le puma vient se loger, tes pupilles d'azur devenant les yeux de topaze, félins empreints de prédation. Ton aura implose, l'écarlate se repend, alimente la tension, confrontation alors qu'elle heurte celle de l'autre dans un contact électrisant, danger alarmant alors que ton bras vient saisir sa cuisse pour la soulever avec fermeté, que ton corps vient se serrer au siens pour la plaquer contre la rambarde. Le sol subit le poids du choc des auras. Bestiale, sauvagerie animale, tension sexuelle, meurtrière. Alors que tes dents s'aiguisent légèrement, mutation alors que de tes doigts les griffes jaillissent en un filet de sang, un mouvement puissant pour la retourner dans cette tension des corps à son apogée.
Que tes griffes vient caresser sa nuque avec douceur, comme prête à lacérer sans pourtant blesser, que ton souffle vient se déposer dans son oreille, que tes dents aux croisement des crocs viennent la titiller, un mouvement sec alors que de ton autre main les griffes perforent le tissu, soutien gorge qui pète, haut lacéré pour révéler sa peau pâle dans un sourire d'excitation.
Un murmure à son intention.
" Il semble que je te doive un autre "
Tes mains viennent saisir ses hanches avec une vitesse stupéfiante, une pression pour les saisir alors que tu la retournes violemment, la toisant de ta hauteur avec un regard pervers alors que tu finis d'arracher son haut sans même te soucier des quelques fous n'ayant pas encore fuit sous la tension émergeant de vous.
Un murmure de ta voix rauque, bestiale.
" La question est plutôt est-ce que toi tu me décevras ? "
Et sans attendre une quelconque réponse ta main vient saisir sa gorge, un mouvement pression alors que tu la plaques au sol comme une vulgaire poupée, que tu lèves sa jambe d'un mouvement sec, que la bosse entre tes jambes viens se frotter contre la fleur de tes cuisses alors que tu raffermis l'étreinte sur sa gorge.
" Alors cher Enya, ton orgueil t'empêchera-t-il d'assouvir ce désir que tu attends depuis si longtemps ? "
Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Sam 28 Juin - 9:51
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Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Lun 11 Aoû - 10:07
Damaz Elandez
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Enya & Damaz
" Psychobitchies "
Un souffle, un rire, les rôles s'échangent dans la friction des chaires. Provoque dans la tension alors qu'elle inverse les positions dans le début d'une pièce interminable, l'histoire d'un jeu sans fin, de ces jeux anciens qu'on va jusqu'à ignorer comment il a commencé, ce qui un jour a pu le débuter, de ces jeux malsains qui ne fait qu'être reporté, car il ne peut jamais cessé. De ces jeux malsains, dangereux, dont on sait pertinemment que la fin ne sera que la destruction et le chaos, auto-destruction, annihilation, incapable de s'arrêter, toujours aller plus loin, trop loin.
C'est l'histoire de deux pétasses qui un jour se sont croisés, la sordide histoire de deux garces qui n'ont toujours cherché qu'à se baiser, se baiser en tout, dans tout. La sordide histoire de deux salopes incapables d'abdiquer ou bien de gagner, l'histoire sans fin d'une pièce vouée a exploser et souffler tout le public dans un final mortel.
Dommage collatéral.
Et tu ris, ris alors qu'elle te provoque, ris de plus belle alors qu'elle commence à te dénuder par la biais de son démon. Elle se redresse et tu fais de même, un regard bestiale, un mouvement sec, fatal alors que tu l’attrapes par les hanches, que tes griffes émergent, déchirent le tissu pour faire tomber l'étoffe couvrant ses jambes et entailler légèrement la chaire de cette rousse déjantée. Un léger oups murmuré alors que tu desserres l'étreinte dans une traînée écarlate, que tu prends les devant alors que ton pantalon glisse d'un simple mouvement pour révéler l'organe injecté de sang, tu n'as jamais été du genre à mettre des sous-vêtements.
Elle en veut plus, attends plus, de ça tu n'en douté pas alors que ton aura implose au bord du lac déserté de toute sa population d'amoureux gerbant. Un sourire, carnassier alors que sous l'impulsion du puma et du soleil brillant au zenith ta peau commence à luire, resplendir, captant le soleil comme une bouche avide alors que sa peau étincelle d'une lumière vive, étincelle en même temps qu'elle devient trouble, trouble derrière cette chaleur qui semble l'envelopper comme une aura protectrice. Et la température monte dans l'incarnation du soleil. Un rire pour accentuer la tension, pour l'aveugler alors que ton corps entier brille tel un soleil pour la consumer.
" Eh bien passons au niveau supérieur, augmentant la température. "
Et sur ses mots tes mains l’agrippent pour la serrer contre toi dans un sourire malsain alors que le moindre contact avec ta peau brûle au simple touché, tel était la puissance du soleil incarné, une fraction de seconde pour la prendre en étau de ton corps littéralement ardent, éblouissant, un étau de tes bras puissants pour la brûler peau contre peau, pour la consumer alors que tes lèvres viennent se plaquer sur les siennes avec violence pour l'empêcher de crier.
Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Jeu 14 Aoû - 11:50
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Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Mer 20 Aoû - 13:25
Damaz Elandez
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" Bitch please "
Enya & Damaz
" Psychobitchies "
L'étreinte prend fin dans une poussée contre vos peau alors que vos corps basculent par dessus la balustrade. Plouf magistrale. Un filet de vapeur, comme une explosion alors que ton corps ardent entre en contact avec l'eau gelée du lac de Toya. Ton visage émerge de l'eau pour prendre une profonde inspiration avant que tu n'éclates d'un rire déjanté. La prochaine tu la balancerai directement, sans hésiter, car là elle t'avait clairement coupé l'herbe sous le pied.
Ton aura de chaleur s'éteint, inefficace dans cet élément aqueux te rendant comme un sauna vivant. Et tu peines à arrêter de rire, réfréner ce fou rire aux airs de démence alors qu'elle appel un nouveau démon. La gourmandise, intéressant. Et c'est comme des crampes s'affichant à ton estomac alors que le rire s'accentue encore devant le ridicule du fameux démon de la gourmandise, comme un choix à la crème qui aurait trempé dans une baignoire d'alcool à 90, dégoulinant et ridicule à souhait, stop t'as mal au ventre, là maintenant. Et c'est toujours pris de ce fou rire qu'elle surenchérit alors que ce truc ridicule avale l'eau, qu'il le recrache en jet haute pression venant te propulser de pleins fouet. Ton corps expédié contre l'une des parois du lac. Ça, ça fait mal.
Tu tousses un bon coup alors que tu recraches cette eau avalé involontairement, connasse qui t'as fais boire la tasse. Et tu ne ris plus alors que finissant de cracher l'eau comme un chat hérissé tes yeux prennent la couleur des ténèbres, billes opaques couleur d'obscurité alors que dans le monde aqueux qui étouffes les craquements tes jambes s'unissent en une queue de poissé, grisée et lisse comme une peau huilé alors que le puma a déserté ton âme pour le dauphin puisse le remplacer.
Et tu souris dévoilant des milliers de petites dents acérées alors que l'aileron émerge de ta colonne vertébrale, ta peau entière devenue aussi lisse que du verre polie par les marées pour l'optimisation d'une vitesse colossale. Elle parle et tu souris alors que tu disparais sous l'eau en un plongeant. Propulsion dans un battement alors qu'en quelques secondes tu noies la vitesse vous séparant, que ton buste humain émerge dans son dos de rousse totalement frappé.
" Je pense que tu connais déjà la réponse à ta question. "
Et c'est presque mélancolique que tu enchaines.
" Je suppose que même en prison on est vaguement au courant des nouvelles non ? Je suppose que tu as entendu parler de ces poneys qu'on a crus morts pendant six années dans l'explosion de l'île où ils s'entrainaient ? Eh bien j'y étais, six années passées sans qu'en en ont est la moindre idée, après tout on était comme mort, hors du monde et hors du temps alors que sans nous tout continuait de changer, d'évoluer. Et puis un beau jour on s'est réveillé, on était là, sur l'île où tout avait commencé avec une nana encore plus cinglée que toi. Alors on est rentré, un peu perturbé mais sans plus, on pensait simplement avoir été choqué par la fin des événements, par le combats de deux sœurs à la puissance colossales. Puis on s'est pris la nouvelle de pleins fouet, celle que cela faisait six ans. Six ans qu'on été plus là, six ans qu'on nous croyait mort, six ans qu'on n'avait pas vieillis, six ans pendant laquelle notre vie était sur pause, comme quand on stop un mauvais film sur une lacryma. Alors en quelques jours seulement on appris tout ce qu'il s'était passé, le déroulement des événements de l'année 785. Le palais et les mages s'évaporant alors qu'on annoncé notre disparition, la notre et celles des fées ayant connus un sort similaire, que Crimson était morte et Senji volatilisé, que tu t'étais fais arrêté suite à ton coup d'éclat contre les fées. Et alors tu prends conscience soudainement, que tu dois réapprendre à vivre dans un monde que tu ne connais plus, qui ne t’appartiens plus parmi des gens que tu ne connais plus vraiment. Est-ce que j'ai changé ? Physiquement non, mentalement, je suis bien incapable de répondre à ta question.
Et toi dis-moi Enya, la prison et la vieillesse t'ont fait changer à quel point ?
Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Sam 23 Aoû - 11:19
Enya Taylor
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Sujet: Re: Jeu de main, jeu de vilains [Pv : Damaz Elandez] Mer 27 Aoû - 14:55
Damaz Elandez
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" Mise à nue "
Enya & Damaz
" Failles. "
Et tu peux le sentir alors que tu termines ta tirade. Tu l'as vue l'espace d'un instant dans son regard, tu l'as sentis l'espace d'un fragment de seconde, la douleur.
Et tu la sens cette hésitation en elle alors que tu la fixes. Tu la sens comme tu sens la propre peine que te provoques tes propres mots, le rappel d'une trahison, même si tu as volontairement omis de la mentionner. Et alors qu'elle parle elle te touche en pleins coeur, que tu le veuilles ou non. Pour la première fois Enya Taylor t'avais touché. Qui eut cru que quelques secondes auparavant vous en étiez encore à vos jeux mesquins ? A vos provocations dans un jeu sans fin ?
Et quand elle parle tu te rends comptes à quel point tu ne la connais pas et pourtant tu l'as toujours connu. De cette proximité étrange qui vous a lier dès la première fois. Même si vous auriez préféré crever que de l'admettre, de la source de ce jeu sans fin.
Elle nage et rejoint le rivage, tu reste un moment à l'observer, ta queue battant les flots pour ne pas couler avant de finalement embrayer le pas. Un craquement alors que tu pousses sur tes bras pour t'extraire de l'eau, que la queue de dauphin se sépare en jambes humaine comme un déchirement, que ta peau perd sa propriété luisante alors que tes yeux reprennent leur couleur d'azur, le dauphin désertant ton âme pour te mettre à nue.
Et puis après un temps d'attente, les yeux rivés sur l'eau du lac tu parles enfin, brisant le silence étrange dans lequel vous étiez plongé.
" Tu ne savais pas pour Senji n'est-ce pas ? ... A vrai dire je ne sais pas ce qui lui est arrivé, je sais juste qu'il a disparu. "
Tu te tais, laisses un silence passer avant d'au final continuer.
" Tu n'as jamais été qu'une rousse psychopathe à mes yeux. J'ai toujours su qu'il y'avait plus que ça, comme je suis certains que tu savais en me voyant qu'il y'avait plus qu'un chat cinglé.
...
Le monde a changé et on doit faire avec. On a changé et on doit l'accepter, comme on doit accepter qu'au final nous ne sommes que des fiascos ambulants qui nous réfugions derrière des jeux tordus. Parce qu'au final c'est plus simple, plus facile. Parce qu'on préfère être haïe, pris pour des fous furieux en puissance, que de montrer nos faiblesses. Parce qu'on ne l'accepterait pas, montrer notre faiblesse au monde, c'est comme nous détruire nous-même. Alors on préfère passer pour ces cinglés incohérents, sans buts apparents, traîtres et sans coeur que de s'exposer, parce que montrer nos failles c'est comme nous suicider. Parce que notre passé ne regarde personne, parce que vaut mieux inspirer la crainte que la pitié. Parce qu'on préfère être traqué plutôt que pardonnés.
Je n'aurai jamais cru que t'oserais te pointer à Era et demander les codes de l'Etherion. Encore une liste d'acte cinglés à ajouter à ta liste, parce que c'est plus facile d'être cette rousse psychopathe que l'on oubliera pas, imprévisible et libre, quand bien même tu l'es pas.
Tu sais, je sais qu'ils doivent me haïr. Qu'ils doivent me haïr de tout leur être et ca me donne envie de vomir et d'hurler, je les ai trahis. Et je préfère être un traître à leur yeux plutôt qu'un paumé qui n'a jamais accepté son passé. Moi je sais, moi je les oublierai jamais, ils sont cette seconde famille qui est venue remplacer celle qu'on m'a pris. Mais je ne peux tout simplement pas vivre et faire comme si, faire comme si c'était normal, faire comme si je vivais avec, comme si je les avais oublié alors que ceux qui les ont tué jusqu'aux derniers sont toujours là, leur crime impunis. Et je préfère qu'ils me voient comme ce traitre sans coeur plutôt que de les entrainer avec moi dans ma chute, car on sait tous à quoi mène toujours la vengeance, la violence, la mort et la perte. "
Et lentement tu tournes ton visage vers Enya.
" Alors je crois que je me suis fourré dans un pétrin pas possible. Mais que veux-tu j'ai toujours été doué pour ça. "
Et finalement tu rigoles, comme pour changer de sujet, comme pour faire comme si tout allait bien, car toi comme elle c'est comme ça que vous fonctionnait. Puis finalement tu te lèves.
" On reprendra ça la prochaine fois n'est-ce pas ? Un vrai combat et qui sait, peut-être qu'au final t'auras ce que t'as toujours voulu, soutif exclue. "
Un clin d'oeil pleins de sous-entendus alors que tu te détournes, provocateur avant que tu ne te détournes. Une dernière phrase.
" Ca m'a fait plaisir de te revoir, Enya. "
C'était certainement la première fois que tu l’appelais par son prénom. Et certainement la dernière, car la prochaine fois tu le savais aussi bien que l'air est nécessaire pour respirer, vous retournerez à votre jeu déglingué. Et c'est sans te retourner sur ton corps mute dans une série de craquement, que tes bras deviennent ailes, que ton corps rétrécie et se couvre de plumes, que l'âme du faucon se mêle en toi avant que tu ne prennes ton envole dans les cieux.