♣ La vie n'était qu'une illusion. La vie n'était un jeu où les gens étaient les acteurs. Chacun de nous se donnait un rôle. Chacun de nous se cacher derrière un masque d'émotions qui n'étaient jamais celles que l'on ressentait réellement. L'être humain était stupide, n'osant jamais avouer sa propre faiblesse.

Comme beaucoup, je faisais partie de ces gens. Je détestais m'avouer vaincue ou faible car je connaissais ma faiblesse, je savais sur quel point elle reposait. Peu de gens pouvait l'atteindre. Peu de gens pouvait la voir et la ressentir. Il n'existait alors qu'une seule personne en ce bas monde capable de me comprendre et de comprendre certainement pourquoi je m'étais enfoncée si bas dans la déchéance. Pourquoi j'avais fait tout ça. Moi qui n'était qu'une pauvre orpheline, me voilà placarder sur tout les murs des villes et des villages.

Moi qui était dans l'ombre vais sortir au grand jour.

Assise dans un bar à boire mon verre, capuche sur la tête, j'écoutais les rumeurs du coin. Tout le monde parlait d'une petite frappe. Un mage tuant comme une machine. Encore un de ces sanglants ne sachant pas réfléchir et n'ayant pas d'ambition. Ils me font pitié ces nouveaux sur le marché du travail. Il faut dire que me remplacer, ça doit être dur mais autant leur dire que...C'est impossible. Personne n'a les couilles de faire ce que j'ai fais. Personne ne pourra assumer ce que j'ai assumée une fois dans ma vie.

Attaquer le Conseil à Era, attaquer Fairy Tail....Battre Fairy Tail à domicile et finir en prison. Enfin battre..J'y étais presque, j'avais réussit à mettre de côté les deux principaux géneurs du moment. Ce cracheur de feu et cette blonde stupide mais pour ma mise derrière les barreaux, je le devais à quelqu'un d'autres.

J'ai honte parfois quand j'y repense mais il était hors de question de se faire avoir deux fois par la même futilité. Hors de question que j'y perde à deux fois mon honneur et ma fierté. Je ne faisais pas ça pour la gloire, pour être sous les feux de la rampe non. Je faisais ça pour le jeu. Les gens oublient vite que la vie est bien trop courte et peu d'entre eux savent réellement en profiter.

Je payais alors mon verre et sortis sous les regards intrigués. Qui j'étais ? Peu de gens le savaient de nos jours ou alors beaucoup l'avait oublier. Pourtant je pensais que la nouvelle avait fait le tour déjà. Peut-être pas encore...Il faut laisser du temps au temps comme on dit.

Dehors, l'air était fraîs et même si je jouais au chat et à la souris avec les gardes patrouillant dans le coin, je profitais de cette petite sortie. Je n'étais pas venue à Crocus pour chercher la bagarre avec le dernière des ivrognes mais seulement pour me promener.

Seulement pour respirer. Avoir une bouffée d'air frais.. Seulement.

Tranquillement, j'avançais entre les rues et les ruelles jusqu'au moment faditique. A ce moment là je l'ignorais mais cette rencontre....Allait être le tournant d'une décision importante pour moi. Cette rencontre...n'allait pas changer ma vie non, il en fallait bien plus pour me marquer. Cette rencontre...Allait me rappeler les joies d'être mage noire.

« -Dégage de là ! Ou tu meurs ! »

Ce fut ses mots. Ce jeune homme à la longue chevelure du jais. Sabre à la main, il me dévisagea et fit un pas en arrière comme si il me reconnaissait. Aaaah ? On dirait qu'il vient de réaliser. Il me bouscula sans vraiment le vouloir et au vue de sa tenue, il venait tout juste de commettre un crime. Ca doit être de lui qu'on parle dans les bars.

Pauvre fous.

Si seulement tu savais réellement à qui tu venais de t'adresser de la sorte.

Je souris mais ne m'emporta pas. Je restais là, tandis que ma capuche dégagea les longues méches rousses de mon visage. Je le regardais, patiemment, examinant chaque trait de son...lui.

« - Tu sembles bien sur les nerfs mon cher. Il faudrait apprendre à te calmer, fis-je en ne bougeant pas un pouce »

Il semblait toujours armer. Mon petit...Tu es né bien trop tôt si tu crois pouvoir me battre et si j'étais toi, je rangerais ce cure dent avant de blesser quelqu'un. Ne vient pas jouer au méchant car à ton allure...Tu n'es qu'un vers sortant à peine du nid de sa mère et je suis l'aigle à l’affût de mon casse croûte.

Ose ne serait-ce qu'une seule fois t'approcher avec ça, que je te ferrais regretter d'être né sur cette terre.

♣ Ce qui est ennuyant quand on tombe face à une personne qui pense vous connaître, c'est qu'elle recrache votre vie comme si elle était présente à chaque instant de cette dernière. Que savait-il de moi pour me parler de la sorte ? Que savait-il de ce que j'avais fait ou de ce que j'avais vécu ? Que savait-il REELLEMENT de ce que je suis ?

« -Et que pourrais-je craindre de celle qui échoua contre Fairy Tail ? »

Je soupirais. Intérieurement, une envie folle de le balancer à travers la ville me submergea mais je devais faire preuve de retenu. Que savait-il de ce qu'il s'était passer ce jour là ? Etait-il là ?

Et le voilà qui me parle d'un ancien temps. Tu voulais être mon prof pauvre idiot ? Que sais-tu des bases justement ? Cette rage commencer à bouillir en moi. Je devais me calmer, me ressaisir. Je devais garder mon sang froid. Je devais faire face.

« - Ecoute moi bien abrutis finit. Je vais être claire avec ta tronche cake. Je commençais déjà à voler que tu étais encore entrain de te chier dessus dans ta couche culotte en tettant le sein de ta mère pauvre tâche. Tu me prends pour qui sérieusement ? Moi ? Un ancien temps ? Justement, je vais te montrer ce que savent faire les vieux dans mon genre espèce de bouffon. Parce que toi à part tuer dans une ruelle tu sais faire quoi hein ? T'as de l'ambition dans ta misérable vie de microbe ? Je pense pas vue ta tronche, tu dois te dire que tuer est suffisant mais de là à venir parler de MA vie alors que tu n'étais pas présent et que tu t'es contenter d'écouter des rumeurs d'ivrognes...Je vais te faire un rappel sur qui je suis gamin ! »


Certes, j'étais vieille maintenant mais ce n'était pas pour autant que j'étais rouillée. Qu'on m'insulte ça passe. Qu'on parle de ma vie ça passe. Mais qu'on me rabaisse ? Alors là, il va falloir lui apprendre deux trois petites choses à celui là.

« - Satan ! Leviathan ! Belzebuth ! Lilith ! Venez ici !! TOUT DE SUITE »

A mon ton, personne n'osait m'interroger, tous savaient que j'étais furieuse. La puissance du démon de la colère commençait à jaillir en moi. Mes cheveux virevoltèrent dans tout les sens et un courant d'air fit rage dans la ruelle.

Il n'y a que toi et moi gamin.

« - Vous savez ce qu'il vous reste à faire...Réduisez moi ce tas d’immondices en morceaux. »

Je pris le premier banc public qui me passa sous la main pour lui jeter dessus, puis la poubelle en ferraille du quartier, s'en ai suivit les briques des maisons que j'arrachais à main nue pendant que Belzebuth les manger.

Tandis que toutes sortes d'objets lui vint dessus, un nuage de poussière commença à se dégager de sa localisation.

« - Belzebuth....Feu à volonté petit démon. Dés que tu le vois. »

Avec toutes les briques dans son ventre et avec la puissance de Satan, Belzebuth était devenu une arme redoutable, cracheuse de briques.

Au loin une silhouette commença à se dégager. Je souris. Tu veux jouer petit con ? On va jouer. Je ne serais pas aussi gentille que je l'ai été avec les autres mages que j'ai croisée sur ma route.

« - FEU A VOLONTER !! criais-je »

Et il cracha une à une, à un rythme régulier tout ce qu'il avait avaler en quelques temps. Dés qu'il sentit quelque chose, il cracha.

La ruelle ne ressemblait déjà plus à grand chose mais si il fallait raser la ville pour le faire ramper à pied. Je le ferrais sans soucis.

Je vais te montrer ce que c'est que jouer dans la cours des grands ! Et ceci, n'est qu'un avant goût de ce que je suis capable de faire. Je vais te faire retourner à la poussière toi qui te prend pour la Mort.

Toi qui te prend pour un dieu.

♣ Il était encore en vie. Zut. Moi qui pensais qu'une petite attaque aurait suffit. Mais le voilà prêt à bondir tel un prédateur sur sa proie. Je souris. Visiblement, il n'a pas aimer mon petit tour de passe-passe avec Belzebuth et fit disparaître ce dernier.

Ah. Première erreur mon ami. Ne jamais, jamais ô grand jamais défier un démon sur son terrain de jeu. Voilà pourquoi j'appréciais mes démons car...Ils ne pouvaient pas être tuer sauf par la maîtresse de l'Enfer ici présente et moi même en rompant le pacte qui nous lier.

Je souris tandis que je m’assisse en tailleur en milieu de la ruelle. Pourquoi me fatiguerais-je ? Vue ce qu'il venait de faire, dans quelques temps, il allai avoir de gros soucis.

Les plumes qui vinrent en ma direction furent stopper par les ailes de Lilith m'ayant servit de bouclier.

« - Tu sais quoi faire, soufflais-je »

Si il fallait raser la ville pour le toucher, rasons la. Après tout, ça fait du bien parfois de refaire la déco. Surtout à Crocus.

Lilith prit une grande inspiration et cracha des flammes violettes qui brûlèrent toutes les plumes autour de nous et se dirigea vers lui en un geste vif et rapide. Les flammes de l'Enfer face à des plumes de oisillons...Ne soyons pas ridicule.

Satan et Lucifer, prit dans l'attaque, partirent le temps d'échapper à une mort certaine. Quand à Léviathan que j'avais invoquée un peu plus tôt, il était venu se caler entre mes jambes tel un chaton.

« - A toi de jouer maintenant, finit le. »

J'étais allongée pratiquement, une jambe dépliée comme si j'étais à la plage et tandis que Lilith fit feu sur Yoite et ne le lâcha pas d'une semelle, Léviathan en une fraction de seconde, lui enleva ses fringues.

Démon de l'Envie. Tu ne peux rien faire. Tu ne peux pas jouer avec moi. Je suis vieille, je sais. Tu ne cesses de le répéter. Je suis vieille mais j'ai pas envie de me fatiguer aujourd'hui.

Soupirant pour retrouver un air normal. J'attendis que Lilith eut finit de cramer tout le quartier en ruine pratiquement et en feu tandis que je jetais les vêtements de ce cher personnage dans les flammes.

Je me frottais les mains avant de les mettre dans les poches de mon manteau.

« - Bien, bien, bien...Si on passait aux choses sérieuses maintenant ? C'était un petit échauffement et comme tu l'as dis si bien, je suis vieille et j'ai besoin de me faire la main, concluais-je dans un sourire. »

Et à ce même moment, tout les démons arrivèrent à mes côtés. Je ne l'ai pas invoquer non. Ils sont venus d'eux mêmes. Vexer un démon c'est mal. Très mal et comme ils sont venus de leur plein grès...Ils ne sont plus limités à mes seules capacités.

« - Messieurs...Je vous présente le bouffon du jour, fit Belzebuth »

Ils avaient déjà des airs horribles et lugubres mais le fait d'avoir mit en colère Belzebuth...C'était une mauvaise idée. Très mauvaise idée.

Heureusement que les fléaux ne sont pas de la partie...Sinon ça serait la fin de cet être pitoyable qui se croit si fort.

Je repartis m'asseoir sur les débris d'une maison, les pierres étaient encore chaudes. Un jour, les gens comprendront la leçon.

En attendant, je te souhaite bon courage pour faire face aux péchés capitaux surtout en étant à poil et les plumes cramées mon cher.

♣ Parce qu'il pense qu'ils ont fuit? Parce qu'il pense qu'ils ont eu peur ? Ne me fais pas rire. C'est mal connaître les pêchés capitaux. Mais vas-y continue. Ris. Crois toi invulnérable tandis que tu disparais de ma vue. Pense tu être le meilleur ? Penses-tu être le mage qui me ferra trembler de peur ?

Qui crois-tu être ? Ne me fais pas rire.

Voilà que tu te caches. Voilà que je sens quelques chose sous terre, surgissant rapidement sous pieds. Je souris. Ce n'était pas moi qui souriais non. Non. C'était elle. ELLE souriait. C'était le moment où jamais de la faire sortir du placard après tout. Cela faisait quelques temps que l'on ne s'était pas croiser elle et moi.

L'adversaire n'était plus là et pourtant il était toujours là. Je le savais, je le sentais et c'est se moquer des démons et de Lilith si tu pensais pouvoir t'échapper ainsi. Lucifer et Mammon montèrent sur son dos tandis qu'elle prit son envol à ta poursuite.

« - Athéna ! »

Juste au moment où le sabre apparu dans tes mains, tu le planta sur le serpent qui sortit de terre. Encore un. Décidément, il ne comprend pas la leçon. Tu ne le vois pas mais tu le sens. Tu le sens et tu sais qu'ils le retrouveront. Eux qui sont habituellement invisible, savent reconnaître quand quelque chose l'est aussi. Oui quelque chose et non quelqu'un. Tu n'es pas un homme. Tu n'es qu'un déchet te cachant par des feintes.

Si tu veux jouer au jeu de « Même pas mal » je jouerais avec tes règles alors et tandis que les autres restèrent auprès de moi tu vis une fumée noire approcher de toi.

« - Il est là..fis-je en pointant la lame dans la direction de la chose volante non identifiée »

Lucifer disparu dans un « pouf » du dos de Lilith. Ils étaient bien assez proches tandis que la harpie continuait de cracher du feu en le suivant. Elle a un flair redoutable la pauvre. De plus les démons ne sont plus sous ma responsabilités..Aurais-tu oublier ?

« - C'est bon, fit Satan en roulant jusqu'à ma jambe. A ton signal boudin. »

Le serpent était hors d'état de nuire. Les plumes aussi tandis que je souriais. Triomphante. Tu n'en vaux pas la peine. Tu n'es qu'un déchet pitoyable qui se cache derrière le masque de l'orgueil. L'orgueil qui est en toi maintenant.

Lucifer avait ce petit don de pouvoir se faufiler dans les êtres les plus proches de lui. Se faufiler dans quelques.

« - Allume le maintenant qu'on en finisse. Je suis lasse de jouer avec celui là et j'ai autres choses à faire. Je dois me rendre à Era rapidement, fis-je »

Il s'amusa à éclater plusieurs veines tandis qu'il venu s'écraser au sol me loupant.

« - Opale...A toi de jouer, fis-je »

Fléaux de la Tromperie, de l'illusion. Tu te crées des doubles pendant qu'il est à tard. Tu n'as pas mal je présume, Monsieur le dieu ? Laisse moi alors te faire mal. Les fléaux avait la particuliartié de vivre en moi, je les sentais jour et nuit et on ne trompe pas...La tromperie. Je te voyais. Je te vois toujours. Tu ne m'échapperas pas. Petite sourire piéger par la griffe du chat. Je tiens ta queue.

« - Achève le, je n'ai que faire d'un être qui prétend être le meilleur et le plus fort tandis qu'il ne connaît rien à la vie. »

Un bruit d'éclatement se fit ressentir. Une tache de sang. Cela m'avais giqler dessus. A la hauteur du genoux. Je pris alors le sabre et lui planta dans l'épaule encore valide, ayant reconnu une faiblesse de la part de l'autre depuis l'attaque des briques.

« - Tu n'es pas mon genre non plus, tu n'es rien. Tu vis sur cette terre comme si tu étais un dieu mais tu n'es qu'un homme parmi tant d'autres. Tu ne vaux rien. Tu n'as pas plus de valeurs qu'un autre. Ta vie ne vaux rien aux yeux du seul dieu qui existe sur cette terre. Médite sur ça. En attendant tu m'épuises. Tu me fatigues et je suis lasse de devoir te cramer les fesses à chaque fois. Que comptes-tu faire avec une jambe et des veines en moi ? Il va te falloir des mois de guérissons. Tu n'es bon qu'à rester dans ton coin. Quand tu seras quelqu'un, par contre peut-être que là je reverrais mon jugement. Oui je suis vieille et dépassée, je l'ai compris alors soit beau et ferme ta gueule car ton discours toujours continuel me saoule. Ta vue me donne la nausée et ton côté « je suis le meilleur » m'énerve au plus au point. J'ai affrontée des gens plus humbles, plus nobles qui savaient abandonner mais tu ne cherches que la provocation comme un gamin. Tu n'es que ça, un gamin provoquant et arrogant. »

Je me détournais de lui et regarda les démons d'un air contrarié. Je venais de raser quelques maisons, soit deux quartiers et déclencher un énorme incendie. La garde allait arriver et j'en avais marre de jouer.

Je ne fuis pas par peur non car je n'ai pas peur de toi. Je fuis car je sais quelle est ma force. La force de reconnaître ses faiblesses. Et je ne pourrais pas me battre contre toute la ville si la garde venait à arriver prochainement, ce qui ne serait tarder. Je suis lasse de toi.

« - Qu'est-ce qu'on fait Boudin ? On se tire ou pas ?
- Attendez, j'ai encore une chose à faire. »

J'en appels alors à Illy. Maîtresse des maladies.

« - Cette peut te soigner dans un avenir proche. Elle te rendra ta jambe quand tu arrêteras d'être moins bête. En attendant... »

L'esprit prit forme à mes côtés et souffla une sorte de fumée noire sur cet homme à terre et blesser.

« - En attendant, voici un cadeau personnel. Quelque chose que l'on appel. La peste. »

Et je m'en vais. Disparaissant tandis que je vis la garde approchait, criant à travers les rues et les ruelles. Ce combat ne signifiait rien. Cet homme n'était rien d'autres qu'un de ces nombreux mages se prenant pour le nombril du monde.

En partant dans les airs avec Lilith, je repensais alors à Damaz, Elsa, Jerenn...Des adversaires humbles et nobles contre qui la victoire...N'a pas exister mais c'était plaisant. Plaisant de savoir que dans la vie..Il existe toujours plus fort que nous.

Tu ne m'intéresses pas toi..