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Les Paumés aux allumettes [PV Anri]
 MessageSujet: Les Paumés aux allumettes [PV Anri]   Les Paumés aux allumettes [PV Anri] EmptyJeu 12 Juin - 19:00

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La lueur d'une âme dans le blizzard

Anri C. Hawkins & Altiel Rudraksha


" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"


Un pas. La neige crisse, craquèle sous la pression du pied. Lourd et léger, paradoxe alors que le ciel s’assombrit dans le froid d'une nuit naissante. Il ère, sans réellement savoir où il va, pense sans réellement réfléchir, comme une successions de flashs parfois éclatants, parfois sans aucune saveur. Succession d’événements, les sentiments contradictoires l'assaillant au fil de ses souvenirs remontant, il ne fait pas attention. Le besoin de s'enfuir, de s'isoler, même si jamais il ne pouvait espérer connaître cette solitude, car ils sont toujours là, pour le pire et le meilleur, en veille ou en stase, muet ou écoutant, ils sont toujours là, dans cette scène immense qu'était son esprit où au fil du temps l'humanité changeait, se transformé par une nature que lui-même ignoré. Condamné sans même le savoir à devenir l'une de ses voix plongeant dans la folie l'esprit, la malédiction de sa magie.

Uriel ne pouvait savoir, Uriel ne pouvait comprendre ce besoin, cette sensation étrange qu'il avait en lieu, et malgré cette pulsion de solitude il se sentait incomplet. Incomplet alors qu'après six ans deux manquaient, deux voix, deux présences auquel il s'était habitué, aussi étranges et dérangées qu'elles étaient. Ce n'était pas de la peur ce sentiment, non. C'était plus comme un truc grouillant pour le dévorer, un truc dont on ne peut parler de peur d'inquiéter, le fait est qu'il le sentait au plus profond de lui sans pouvoir le fixer par des mots, quelque chose en lui se transformait.

Un contact froid et humide pour le tirer de ses pensées, c'est avec un air d'enfant qu'il lève le visage vers le ciel, qu'il les voient tombés tel des pétales de cerisier. Il neige. Un sourire admiratif alors que lentement, lentement puis violemment le vent givrer commence à se lever. Quelques minutes figés à observer le spectacle de beauté devenir furie des éléments. Que la neige s'intensifie, violente et virevoltant dans les rues de Shirotsune, que le froid du vent acéré et brutal vient meurtrir sa peau, comme pour la violer de son baiser glacé. Un temps avant qu'il ne réagisse, que dans un réflexe, émerveillé, mais aussi apeuré car il connaissait mieux que tout le monde la cruauté dont elle pouvait faire preuve il entame la course. Bientot ses vêtements se retrouvent immaculés de blanc, ses cheveux bruns aux flamboyants agressés par le froid, se couvrant de blanc se liquéfiant contre la chaleur de sa peau.

Il court alors que le temps continue d'empirer, que cette simple neige devient tempête de neige, blizzard naissant dans le début de l'obscurité. Il tourne alors qu'elle émerge devant lui, l’immense entrée de la gare de Shirotsune, déserte et pourtant ouverte. Qu'il s'y engouffre alors que déjà la neige recouvre ses pas. Les trains sont annulés depuis la fin de journée, apparemment ils attendaient ce blizzard. Mais il n'avait jamais pris garde à ce genre de choses, s'en moquait car n'y voyant aucun intérêt. Et c'est une guerre déserte où le froid s'engouffre par les quais qui accueil sa silhouette, comme refuge à cet imprudent, inconscient qu'il était.

Un bruit pour attirer son attention alors qu'il tente du mieux qu'il peut d'échapper au vent et à la neige dans un des coins couverts de la gare. Un bruissement alors qu'une autre âme pénètre dans le lieu désert commençant déjà à se couvrir de blanc. Une chevelure longue pour danser de ses reflets rosés. Un faible sourire sur ses lèvres alors qu'il s'assoie genoux repliés contre son torse, qu'il parle comme pris d'un élan étrange la faisant sursauté.

" T'aurais pas des allumettes ? "

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 MessageSujet: Re: Les Paumés aux allumettes [PV Anri]   Les Paumés aux allumettes [PV Anri] EmptyDim 15 Juin - 17:33

Anri C. Hawkins
Anri C. Hawkins

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’ Les paumés aux allumettes ’


« J'ai gagné du temps.
C'est ce que je m'efforce de croire. Mais c'est un mensonge. Et je n'aime pas les mensonge.
On m'a mentit.
Ça je le sais. Mais je sais aussi qu'on ne peut pas blâmer quelqu'un qui a "cru" de la même façon qu'on le fait pour quelqu'un qui a "menti".
Ils ont cru.
Voilà la vérité. Dois-je les blâmer pour autant ? Sûrement. Beaucoup le feraient. Après tout, j'ai vécu six putains d'années en pensant que tout le monde était mort, parce qu'ils ont cru qu'ils l'étaient.
On a perdu du temps.
C'est ce qu'il est plus logique de dire, en fait. »

C'est bien de réfléchir, Anri. Mais quand on sait pas le faire comme il faut, on s'abstient. Ça évite de faire des conneries. Comme, au hasard, se retrouver bloquée à Shirotsume un jour de blizzard. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même, tandis que tu cherches désespérément un lieu public d'ouvert par ce temps. Mais il n'y a rien, pas l'ombre d'un restaurant, pas la lumière d'un magasin, ni même l'agitation d'un bar pour pouvoir te réchauffer. Pas même une âme humaine ou animale.
Aucunes empreintes de pas au sol que tu aurais pu suivre pour trouver l'habitation où elles mènent. La neige qui se dépose recouvre tout, le blanc prend possession de la ville. La nature reprend provisoirement ses droits et son territoire, mais toi Anri, tu lui fais offense en écrasant les flocons où tu poses les pieds, et en battant le blanc éclatant par ta tignasse rose pimpant.
Tu n'en peux plus, tu es à bout de souffle, frigorifiée. Tu t'écroules contre un mur, emportant la neige qui le recouvrait, laissant la trace de ton abandon sur la façade. Ta tête retombe sur tes genoux repliés, et tu gardes cette position plusieurs minutes, imaginant que quand tu la relèveras, le blizzard aura fuit. Qu'il aura comprit qu'on ne peut pas battre le rose pimpant de tes cheveux. Mais quand tu te redresses, le blizzard est toujours là, car c'est toi qui est vaincue.
Tu renifles et te frottes le nez quand tes yeux remarquent le bâtiment de la gare. « Ça pourra pas être pire qu'en pleine rue. »
Quand tu l'atteins, tu te diriges comme un robot vers le fond, sans réfléchir. « T'aurais pas des allumettes ? » Tu sursautes et hurles. « DOUX BOB ! » tu lâches. Tes paroles ont agis plus vite que ton cerveau gelé. En te retournant tu plisses les yeux pour chercher dans la pénombre l'origine de cette frayeur. Un garçon, qui n'a rien d'effrayant, et dont la chevelure rousse défit elle aussi le blizzard. Il sourit. Mais il a une tête de paumé. Tu ordonnes à ton corps de dégelé ton cerveau afin de pouvoir réfléchir clairement. Tu imagines une petite usine dans ta tête où des dizaines de minis-Anri alimenteraient ta matière grise en jetant du charbon dans une cheminée. Il est assit, il est seul, il a pas l'air méchant et il sourit. Mais tu ne le connais pas, ça pourrait être un dangereux psychopathe tueur de chevelures colorées et... Et rien, tu n'as aucun autre argument. L'usine doit être à sec, là haut. Tu es bien trop crevée pour continuer de te méfier. Tu baisses la garde ; il a l'air inoffensif. Il a l'air.
« J'ai mieux, si tu comptes allumer un feu. » réponds-tu, réveillée. Tu t'actives, et tu pousses le roux à en faire de même pour trouver des brindilles et des morceaux de bois plus ou moins secs autour de la gare. Chose quasi-impossible avec toute cette neige, mais néanmoins faisable. Seulement, au bout de quelques minutes tu en as déjà marre, entre le froid qui rougit ton nez et tes mains, et le vent qui trempe tes yeux à n'en plus finir; tu retournes t'asseoir contre le mur avec ce qui, tu espères, devrait suffire.
Et tu souffles. Difficilement, d'une respiration saccadée par le froid et l'appréhension. Une appréhension présente à chaque fois que tu t'apprêtes à user de ce que la plupart des gens usent platement. Ce quelque chose banal, qui te fait l'effet d'une lame, te cisaille le cœur, et t'engorge les veines de crainte. La magie. Tu recouvres ton nez avec tes cheveux en espérant idiotement qu'ils pourraient faire office de couverture, tant ils sont volumineux. Tu espères qu'avec ça tu n'auras pas besoin d'allumer un feu, que leur chaleur sera suffisante, mais elle ne l'est pas. Alors tu souffles à nouveau, et tu tends la main. Une main dure et violette, les doigts crochus car ne pouvant être tendus, tremblante de peur et de froid. Tu t'effraies toi-même alors que tu vises le mince tas de brindilles, et ton visage se détourne vers le sol, les yeux plissés et les lèvres serrées.
Un mince aiguillon se forme sous ta paume et se projette hors d'elle. En une fraction de seconde, le feu qui l'enrobait se meurt quand il touche le tas de brindilles. Raté. Tu te redresses, et souffles à nouveau, péniblement. Cette fois-ci tu ne détournes pas la tête, tu ne serres pas les lèvres, et tu tends fermement ton bras, comme pour t'auto-convaincre que tout ça t'est normal. Que ce n'est pas dangereux. Que la magie ne t'a jamais fait de mal. Le dard touche sa cible et embrase les brindilles, par chance.
Tu souris malgré toi, fière et satisfaite, d'un sourire vrai mais faible. « Tu ferais mieux de l'entretenir parce que je suis pas prête de recommencer. » tu annonces gaiement au roux en continuant de fixer la flamme dansante à quelques dizaines de centimètres de ton visage. « Je crois qu'on est partit pour rester un moment, avec ce temps. J'suis Anri. » tu confesses en posant ton regard sur le roux inconnu, arborant un sourire maintenant sûr et large.


 MessageSujet: Re: Les Paumés aux allumettes [PV Anri]   Les Paumés aux allumettes [PV Anri] EmptyLun 16 Juin - 16:41

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La lueur d'une âme dans le blizzard

Anri C. Hawkins & Altiel Rudraksha


" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"


Elle sursaute, toi aussi alors qu'elle lâche une exclamation, ton cœur accélérant étrangement la cadence de son rythme biaisé par le froid. Tu as froid, tu as froid sans vraiment en avoir conscience, ton esprit divague, embrumé au naturel, presque gelé par ce temps qui vous rends prisonnier. Et c'est instinctivement que tu resserres tes bras contre tes genoux, comme une pression alors que tu perds ton sourire face à la réponse plus ou moins négative, avant que ton esprit percute le mot, à la ramasse comme il l'a toujours été : "mieux".

Et tu n'as pas vraiment le temps de réagir qu'elle t'as déjà bousculé, forcé à te lever et activé, tu le sens en te levant, ce froid mordant ta chaire, comme un baisé pour au final insensibilisé. Tu as froid et pourtant ton esprit n'arrive pas à établir les connexions "danger" qu'il devrait. Et tu te lèves pour imiter, faire comme elle dont la chevelure rose lutte contre le blizzard, alors que vous sortez de la gare à la recherche d'un hypothétique bois, un je ne sais quoi. Tu es lent, plus encore que d'habitude alors que la neige vient mouiller ton visage comme pour mieux le cristalliser par le froid. Tu es lent alors que tu ramasses ci et là des morceaux trempés, il semble qu'elle ait réussit alors que tu vois sa silhouette se ré-engouffrer dans la gare ouverte et déserte. Alors instinctivement, les doigts recourbés par le froid et les jambes comme inexistantes, engourdies, tu lâche ton maigre butin pour la suivre. Tes yeux ardents captivés par ce rose luttant contre le blanc, inconscient même que ta chevelure rouge tel les braises d'une flamme en fait de même. Comme si en ce lieu et en cette heure le destin avait décidé de vous réunir, deux paumés aux chevelures luttant contre la neige de leurs couleurs vivent et resplendissante. Comme si le blizzard avait décidé en se lever qu'il ferait se rencontrer deux âmes que tout sépare et pourtant si semblables dans le fond.

Et tu la suis, engraines le pas alors qu'elle dépose son maigre butin avant de s’assoir contre l'un des murs gelés aux fins fonds de la gare. Et lentement, les membres comme amputés par le froid tu l'imites, tu trembles sans même en prendre conscience alors que ton esprit se focalise à travers tes yeux sur cette femme aux cheveux roses. L'observant alors qu'elle offre un spectacle fabuleux, pourtant rien, anodin pour quiconque mais qui te tire un air bête de ravissement quand de son doigt s'extirpe le pic enflammé, raté, alors qu'elle recommence, cette fois c'est son visage que tu observes, tu peux la voir sur ses traits, ce malaise, comme une peur d'elle-même, tu peux le sentir car tu connais ce sentiment parfois, tu le connais quand il est là.

Peut-être est-ce ca votre lien étrange ? Peut-être est-ce pour ça que le blizzard vous as piégés, peut-être est-ce plus que ces chevelures luttant contre les flocons, peut-être est-ce tout simplement pour unir vos malédiction, maudite alors qu'elle le sait, maudit même si tu l'ignores, magies.

Le pic jaillit et le bois s'embrase te tirant une expression béate malgré le froid mordant ton visage, tu pleures par le vent glacé heurtant tes yeux et pourtant tu ne le remarques même pas. Tes yeux se perdent sur les flammes, pensant à lui dont les appels restent muets depuis des semaines, car après tout il est les flammes. Elle te tire de tes pensées alors qu'elle parle. L'entretenir ? Tes yeux flamboyants se braque sur elle alors qu'elle fait de même, elle se présente, comme acceptant la situation avec une certaine sérénité, comme toi tu l'acceptes malgré la panique qu'elle pourrait créer, après tout tu es loin de ce seul être qui t'as toujours protégé, seul prisonnier d'une gare dans le blizzard. Mais tu t'en moques, car au final tu n'es jamais seul et étrangement sa présence t'apaises sans que tu ne puisse dire pourquoi ni comment.

" Moi c'est Altiel. "

Un silence avant qu'il ne rouvre la bouche, que les mots sortent comme ils sortiraient de la bouche d'un enfant cherchant à comprendre, sans jugement ni faux semblants, une simple question.

" Dis... Pourquoi tu as détourner les yeux au moment où le pique est sortie ? C'était beau pourtant... Elle est belle ta magie. "

Ton regard se fige sur les flammes dansante alors que tu peux sentir cette faible chaleur là où quelques secondes avant tu commençais à perdre toute sensation, tu parles, comme une phrase adressée à toi même d'une voix triste, n'attendant au final aucune réponse, une simple constation.

" Je peux pas l'entretenir. ... Il n'est plus là, je ne sens plus sa présence, comme si il avait disparu, comme si le lien s'était rompu. J'ai essayé pourtant mais rien. "

Ton visage se retourne vers elle pour sourire faiblement alors que tu aperçois le symbole sur sa peau, une tête de cheval cerclé d'ailes, il te rappel Ursul. C'était il y'a longtemps.

" On avait un cheval il y'a longtemps, c'était notre ami à moi et mon frère, mais lui aussi il est parti. "

A des milliers de kilomètres, au coeur de la lave un œil s'ouvre faiblement avant de se refermer, l'espace d'un instant il a cru percevoir cette faible lueur. Un instant seulement avant qu'elle ne disparaisse comme si elle n'avait jamais existé, comme une flamme éteinte par le blizzard, alors lentement, l'oeil se clos pour retourner à sa lente léthargie, bouillonnant intérieurement, croyant à une hallucination que la solitude a créé. Après tout cela fait plus de six ans.

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 MessageSujet: Re: Les Paumés aux allumettes [PV Anri]   Les Paumés aux allumettes [PV Anri] EmptyMer 25 Juin - 18:26

Anri C. Hawkins
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’ Les paumés aux allumettes ’


« Moi c'est Altiel. » Ta tête s'agite lentement de haut en bas en signe d'approbation, et dans le même temps ton sourire s'estompe et ton regard se focalise à nouveau sur la flamme qui danse devant vous. Tu restes la fixer aussi longtemps que ça t'en est possible, jusqu'à ce que le rouge devienne bleu et que tu sois aveuglée par la lumière. Pendant un moment, il ne reste que le craquements des brindilles ardentes pour accompagner le bruit du vent. C'est presque le même genre de silence qui a régner en maître sur l'enceinte de Blue Pegasus pendant ces six dernières années. Et encore, ce n'en est qu'une pâle copie, une contrefaçon foireuse. Tu redresses vite la tête quand Altiel brise la contrefaçon. « Dis... Pourquoi tu as détourner les yeux au moment où le pique est sortie ? C'était beau pourtant... Elle est belle ta magie. » qu'il reprend. Ce qui te fait l'effet d'un coup de poignard dans le ventre, d'une corde autour du coup, et d'une balle se frayant un chemin dans la chair de ton cœur. En même temps. C'est vrai ça Anri; pourquoi ? Tu pourrais donner des tas de raisons, mais aucune ne serait honnête. Pas une n'est foncièrement vraie, et toutes sont fausses. Tu as usés beaucoup d'histoires pour expliquer ça, à chaque fois que quelqu'un te le demandait. Que tu étais débutante. Que tu ne te contrôlais pas bien. Que tu n'étais pas sûre de toi. Au fond c'est vrai, tout est vrai, mais tout est surtout minimisé à ton avantage. Pour que les gens ne posent pas de question. Pour que tu n'aies pas à leur raconter que tu étais la survivante de Blue Pegasus. Pour ne pas avoir à subir leurs foutues « Pardon, je savais pas. », « Vraiment désolé, ça doit pas être facile » ou la plus courante « Mes condoléances. ». Ça va les gens, faut se détendre.
C'est ce que tu pensais, hein, Anri ? Et pourtant toi, tu t'es jamais détendue. Sauf quand t'étais bourrée. Mais si t'étais bourrée, c'est qu'à la base t'étais vraiment tendue. Tu allonges une jambe, en plis une autre, et poses ton bras sur ton genoux. La parfaite position nonchalante qui donne à penser que ce qui va suivre n'est pas le drame de ta vie. « Le feu aussi, c'est beau. Et pourtant c'est dangereux. Il t'agresse alors que tu le frôles à peine. Bah la magie, c'est pareil. C'est beau, mais c'est dangereux. Un incendie détruit une maison, et la magie détruit une guilde. » Ce qui n'est pas tout à fait exact, puisque maintenant tout le monde est rentré, mais de toute façon, ça pourra jamais redevenir comme avant. Il y aura toujours ce sentiment de malaise provoqué chez les gens quand il entendront le nom de Blue Pegasus.
« Je peux pas l'entretenir. ... Il n'est plus là, je ne sens plus sa présence, comme si il avait disparu, comme si le lien s'était rompu. J'ai essayé pourtant mais rien. » D'accord Anri. Awkward, on te l'accorde. Tu ne trouves rien à d'autre à faire que de lui glisser un regard en coin, l'espace d'une seconde. Sans rien trouver à répondre, si ce n'est un pauvre et malheureux robotique soupir saccadé par le froid toujours présent. Tu te rapproches du feu, avec méfiance, quand du coin de l’œil, tu vois le visage d'Altiel se tourner dans la direction du tient. Et il sourit. C'est rassurant, alors tu en fais autant, par automatisme. « On avait un cheval il y'a longtemps, c'était notre ami à moi et mon frère, mais lui aussi il est parti. » Tu prends quelques secondes pour comprendre qu'il fait référence à ton tatouage au haut de la clavicule. Ce qui te fait te tordre le visage d'incompréhension avant de rire en comprenant. « Ton frère ou le cheval ? Je peux t'emmener voir plein de "chevaux" si tu veux. Tu connais Blue Pegasus ? » Mais tu te frappes intérieurement pour ta bêtise; tu ne peux pas te permettre de faire ce genre de propositions au vu des temps qui courent. Mieux laisser passer un peu de temps encore.


 MessageSujet: Re: Les Paumés aux allumettes [PV Anri]   Les Paumés aux allumettes [PV Anri] EmptyDim 29 Juin - 14:33

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La lueur d'une âme dans le blizzard

Anri C. Hawkins & Altiel Rudraksha


" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"


Le bois crépite sous le toucher des flammes. Comme une danse étrange autour duquel vous retrouvez, inconnus mais pourtant unis dans un instant. Comme hors du temps, hors du monde et hors du temps, heurtés par le vent, ce vent froid venant contrer la chaleur douce et ardente des flammes. Elle répond, tu écoutes, tu écoutes sans vraiment comprendre, lent à la détente comme tu l'as toujours été, n'est-ce pas Altiel ? Toujours absent, jamais entièrement présent, un peu comme ses drogués pensant que tant qu'ils continuent le monde sera plus sure, plus net, plus vivant, plus beau. Et pourtant par leur addiction ils en perdre le contact avec la réalité, en perde tout, lentement, surement alors que le fossé se creuse, insidieusement, profond entre les autres et lui, incapables de voir ce qu'il peut voir, toujours seul au final.

Mais tu n'as pas un drogué Altiel si ? Non, c'est pire que ça, tu es ta propre drogue, une magie qui te consumée, en as-tu seulement conscience ? Consumé par la beauté et sa folie, consumé par ce lien et ses voix que pourtant tu cherches à tout prix à retrouver, car après tout tu les as toujours connus, elles font partie de toi. Le feu c'est beau, c'est beau mais dangereux. Tu hoches lentement la tête, perds ton regard dans les flammes alors qu'elle répond, détends l’atmosphère sans que tu ne comprennes vraiment, car après tout tu as toujours était ce paumé à la ramasse, auquel parfois les choses les plus simples échappent, comme un enfant, un enfant n'ayant pas conscience de la réalité du monde. En et hors des lois, inconscient de ces choses que l'on nome morale, bien et mal. Tout est relatif n'est-il pas ? Ils sont tes lois, ta magie est ta malédiction, maudit alors qu'elle brûle ton âme dans la beauté d'un ruisseaux, dans la chaleur des volcans et la brise de la forêt. Entraîne vers la folie, car après tout, tout est là, toujours et pourtant jamais seul alors que ta seule ancre dans ce monde, ton seul point te rattachant à la réalité, au genre humain c'est se frère dont tu es le reflet parfait, une simple attache qu'au final un rien pourrait briser comme du cristal.

Puis finalement tu reprends presque conscience, un grand sourire sur le visage à sa dernière proposition.

" Oui et non, c'est mon frère qui sait tout ça. Il dit que j'ai pas besoin de savoir, pas besoin de m'en soucier, que de toute façon je ne comprendrai pas, que je n'ai jamais compris ce qui peut ainsi lier les hommes, les humains. Que cela me perturberait plus que cela m'aiderait. Alors j'entends des noms, parfois, sans jamais vraiment savoir ce qu'ils signifient. Mais je veux comprendre en fait, je veux savoir. "

Un silence tu la regardes avec une certaine euphorie dans les yeux.

" Je veux voir les chevaux. "

Puis son regard replonge dans les flammes. Beau, mais dangereux. Une idée émergeant, tel une sorte de pulsion, un moyen comme un autre de renouer ce lien, de le raviver comme le feu d'un brasier, de lui montrer ta magie à toi. Montrer cette beauté que tu as toujours adulé, celle que tu voudrais toucher, malgré son danger, malgré cette folie l'accompagnant inlassablement. Et c'est naturellement que le regard toujours rivé sur les flammes tu réponds.

" Mais si ce n'était pas dangereux, ce ne serait pas aussi beau. Si puissant. Si ce n'était pas dangereux alors cela ne serait plus normal, réglée. La nature est belle, belle et accueillante souvent, destructrice quand l'envie l'en prends. Changeante, et c'est son danger, cette puissance indomptée qui la rend si sublime. Sans elle la nature ne serait au final qu'une chose que l'on use, use jusqu'à l'os jusqu'à ce qu'elle cesse d'exister, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Si la beauté est dangereuse, c'est parce que sans ce danger elle mourrait, si la magie n'était pas dangereuse alors tout le monde en abuserait jusqu'à détruire ce qui la rend si sublime. Le danger c'est sa survie, sans danger la beauté cesse d'exister, et je ne veux pas d'un monde sans beauté, je ne veux pas d'un monde sans nature, d'un monde sans feu, d'un monde sans magie. "

Et sur ses mots avec un faible sourire tu plonges ta main dans les flammes. Un rictus, un hurlement étouffé alors que tu te mords la langue et que ta peau commence à brûler, la chaire à se tuméfier. Et c'est comme une explosion dans ton esprit, comme une lumière scintillante se révélant, scintillante, brillante alors que tu peux sentir sa puissance, et sa colère, sa rage et sa fureur, teinté d'un euphorisme certain. Le contact rétablit, restitué dans la douleur des flammes alors que tu retires ta main des flammes, brûlée au premier degré alors que tu entames lentement le chant, serrant les deux alors que ta magie resplendit. " Ô Ishvra, l'Âme des volcans, ..." Ton aura éclate, écarlate alors qu'elle souffle la magie, que le feu s'agite, grandit pour danser devant vos yeux. " Danseur de lave au coeur puissant, ..." Et dans le feu crépitant, dans les flammes grossissante la silhouette humaine se dessine, dans une valse de cendres et de braises l'homme prend forme, constitué de flammes pour vous toiser. " A tes pieds, J'attends ton corps ardent. " Prends chaire alors que son pied vient se poser sur le sol, que le feu devient chaire aux reflets rougeâtre et gris, comme marqué par les braises et la cendre, éclatant alors qu'en s'extirpant des flammes le feu devient chaire nue de l'âme des volcans, son regard de lave vous regardant avec une expression étrange. Et malgré la douleur de ta main tu ris, une larme perlant de tes yeux de braise dans une joie que tu es bien incapable de contrôler alors que tu as réussis, que dans ton esprit le lien resplendit.

" Cela fait longtemps... Je pensais sincèrement que tu ne reviendrais jamais, il semble que je me tromper. "

Et devant lui le feu crépite, faire lui son corps que le froid ne semble pas atteindre, que le vent ne semble pouvoir heurter comme ils le font avec le votre. Et fasse au froid, au feu mourant son corps entier devient une lave, chaude et coulante, ardente constituant sa silhouette pour vous réchauffer alors qu'il s'assoie face à vous, que sous le contact de son corps la neige fond et s'évapore, que le sol se teinte de noire, rongé par la chaleur de la lave.

" Il serait dommage que le froid vous emporte alors que nous nous retrouvons à peine dit-il d'un air séducteur, de sa voix grave et ardente. "

Ses yeux vous touchent de ce regard charmeur et malsain, envieux et protecteur à la fois. Et tu regardes Anri avec un sourire.

" Anri voici Ishvra. Aussi beau qu'il est terrible, l'âme des Volcans, aussi calme que colérique, capricieux. Aussi beau que monstrueux. Et pourtant on ne serait vivre dans un monde sans volcans. Ishvra voici Anri, elle va m'emmener voir des chevaux, mais surtout sa magie elle est belle, aussi belle qu'elle. "

Et tu plonges ta main brûlée dans la neige derrière toi dans un rictus. Un sacrifice nécessaire que tu as fais, une occasion à saisir.

Spoiler:

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