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Une voix dans ma tête...elle me dit que j'ai peur...euh...que je fais peur...
 MessageSujet: Une voix dans ma tête...elle me dit que j'ai peur...euh...que je fais peur...   Une voix dans ma tête...elle me dit que j'ai peur...euh...que je fais peur... EmptyJeu 29 Mai - 5:27

Logan S. Crow
Logan S. Crow

Crime Sorciere

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Terreur, Peur, Bonheur...

Feat. Yoite Kyumizu (moi)







On dit qu'il existe d'anciens ouvrages de Magie Noire, si puissants qu'il fallu les cacher aux yeux de tous. Les Grimoires des temps anciens. Parmi eux, ceux qui ont le plus fait parler d'eux furent sans aucun doute les Livres de Zereph, plus grand de tous les mages noirs. Ces ouvrages, dont on dit que sont sortis de grands démons... Ces ouvrages d'un noir intense...

Cependant, à force d'aduler le grand mage noir, et ses bouquins, on en oublie les autres ouvrages. Ces Grimoires de sorcellerie, ces livres antiques de magie... Toutes ces oeuvres, cachées par le Conseil de la Magie, depuis déjà longtemps, recèlent bien des secrets, et...bien des puissances...
Et moi, je les envie. J'envie ces nouvelles puissances, pouvant se marier à ma noire aura... Je ne cherche pas ces Livres, mais quand j'en entends parler, je frémis d'excitation. Des Secrets de la magie, des magies spéciales, trop puissantes, ou trop abjectes pour éclore à la vue de tous... J'en ai toujours eu les plumes qui frémissaient.

Alors lorsque j'ai entendu dire, par la bouche d'un espion, d'une éventuelle Oeuvre de Magie noire à Whatufoune, je me suis dépêché sur les lieux, après avoir égorger l'espion, afin d'éviter d'avoir une potentielle concurrence...

Minuit, l'heure du crime. J'étais là, derrière un mur, caché par les ombre du crépuscule, en face du Musée de la ville. J'étais à Whatufoune depuis quelques jours, et avais été surpris d'entendre que le grimoire, si grimoire il y avait, était caché dans le musée, et non la bibliothèque...
J'épiais ma cible, le toit. Je savais qu'entrer par le toit pouvait se faire, mais le musée était excellemment bien gardé. Je pouvais déjà voir de ma cachette une petite dizaine de gardes, dont trois sur le toit, et deux se réchauffant par la flamme bleue de l'un d'eux... Des mages...


J'observais un peu, durant deux heures. Après avoir compris le schéma de ronde des gardes, et sachant, par mon habituelle ronde depuis que j'étais dans cette ville, les relèves, je me décidai à y aller. Me servant des ombres des rues, je m'approchai le plus possible, avant de me laisser envahir par les plumes, celles ci rendant mon corps, et mes vêtements transparent... J'étais invisible, et commença le décompte.

Huit.

Mes ailes sortirent, gaspillant trois secondes, mais ne déchirant pas ma peau, me permettant une totale furtivité. Je m'envolai alors.

Cinq.

J'arrivai sur le toit, et attrapa la corniche, ne bougeant plus, vérifiant si les gardes me sentaient. Pendant deux secondes, rien. Alors, au moment où l'un d'eux se décida à se retourner, je l'attrapai par le col, et lui couvrait la bouche. Je le transperçai d'une plume, et le posai sur un rebord, sous le toit.

Un.

J'atterris sur le toit. Décompte écoulé.

Zéro.

Désormais, la moindre attaque directe me révèlerait... Mais, habitué à cela, j'attrapai un mouchoir dans ma poche, et le jetai sur la tête d'un garde.

"Que...?"

Je me collai à lui, lui bouchant la bouche avec ce mouchoir, puis le poussai du haut du toit. Il s'écrasa au sol dans un bruit sourd, et, par ma petite manoeuvre, je parvenais à rester le marcheur invisible... Cependant, les autres gardes furent avertis par le bruit... et se précipitèrent au balcon.

"ALERT...Hmmpff"

Main à la bouche, je le poussai du haut du toit, et l'effet de surprise des autres gardes leur fit subir le même traitement... Mais pas tous les gardes ne tombèrent dans le piège.

"Sors de ta cachette, couard !"

L'idiot qui venait de m'insulter se fit transpercer de ma lame blanche, dégainée, et je redevins visible, au moment où j'empalai le dernier garde du toit. Mais je n'étais pas hors de danger. D'autres allaient rappliquer, et les mages aussi...Je devais me dépêcher. Alors j'utilisai une plume pour crocheter la serrure de la petite fenêtre du toit, et m'y glissai, redevenant invisible.

J'y étais !

...


A vive allure, je me dirigeais vers la salle que j'avais repéré, où l'on pouvait apercevoir un coffre fort, alors que la porte du personnel était entrouverte.

En effet, depuis une semaine que j'étais dans cette ville, mes allées et venues au musée m'avaient servies à faire du repérage... Ainsi, je savais que dans la salle arrière contenait une porte réservée au personnel, et que quiconque passait cette porte n'en ressortait pas avant des heures... Ainsi, pour un " simple placard " ou " vestiaire ", je trouvais ça louche...


Je me faufilai, invisible, jusqu'à l'entrée de la salle, gardée par deux hommes. Dos à dos, coudes à coudes, ils se déplaçaient sans cesse, tournant sur eux même, pour ne rien rater. Sûrement avaient ils été informés d'une présence intruse dans le musée. Je regardai aux alentours, pour ne voir personne. Tous les gardiens devaient être montés afin de m'arrêter, ces idiots ne pensant donc absolument pas que je pouvais déjà être au rez de chaussée.
Alors je sautai sur le couple gardien, qui se divisa aussitôt que ma lame transperça le cou du premier. D'un coup de pied, je repoussai le cadavre gênant, tandis que mes bras se placèrent en croix, plaçant de ce fait mes lames noires dans la même position. Le deuxième garde, qui avait reculé, et maintenant allumait sa main d'une lueur bleue me toisa du regard.

"Salop !! C'est donc un foutu tueur qui s'est introduit dans le musée ?"

Il plaça sa main devant moi, et le bleu de sa main fusa vers moi. D'un saut sur le côté je l'évitais, et la lueur toucha le sol, se collant à lui, puis s'épandant...

"Ta magie est bizarre... Mais inoffensive..."

Il cria.

"ALEEEERTE EN SALLE 4 !!! "

Mais en se retournant, le sang envahit son gosier, ma lame ayant déchirée sa peau... Et j'avançai dans la salle, déclenchant une alerte magique. Je m'approchai de la porte, et d'un coup de pied circulaire, celle ci tomba. Puis j'entrai, entendant au loin les pas accélérés des gardes, sans doute effrayés par le fait que je réussis à aller si loin. Je n'y prêtai plus attention, et continuai dans le local, jusqu'au fond, sans rien y trouver.
Une porte dérobée ?
Je touchai alors le mur, le plafond, dans l'espoir de trouver une ouverture, en vain. Derrière les meubles, non plus. Et tandis que les pas se rapprochaient, je commençais à paniquer, frappant les objets se trouvant dans cette pièce.
Où est-ce ? Où est-ce !?!
J'écartai les affaires, brusquement, jusqu'à entendre un son métallique. Interpellé, je baissai les yeux, et remarquai l’agrafeuse, collée au sol, vibrant doucement. Je la pris en main, et la reposai sur la table, avant de toucher le sol...métallique. Là !

Je fis sortir mes griffes, par mon Bakuhatsu Tsume, et les plantai avec force autour de la plaque en acier. Puis j'attendis... Les pas étaient maintenant bien proches, et mon armure de plumes me recouvrit, et mes ailes sortirent de mon dos, traçant un un arc de cercle autour de moi, et ma protection se matérialisa. La porte s'ouvrit, et un des gardes entra, au moment où mon sourire sadique ornait mon visage.

"Dommage... Tu arrives trop tard..."

Et alors que mes mots sonnèrent d'effroi, mes deux mains se détachèrent de mes griffes, et vinrent se blottir dans ma protection, l'explosion de souffle eut lieu. La trappe métallique fut écartée, le garde, projeté, et ma protection, effacée, par la puissance de mon explosion. Aussi, ma magie avait presque été vidée, et c'était titubant, que je m'aventurai dans l'escalier descendant découvert.

***

Couloir sombre, et long... Murs faits de briques, et de pierres, ne s'harmonisant pas avec le reste du musée... Je continuai mon avancée, ne craignant pas l'aura sombre et pesante de l'étroit chemin. Je remarquai que les pierres marrons devenaient de plus en plus noires à force que je m'approchais... Et la joie sur mon visage pouvait se lire. Je n'entendais, de plus, plus rien. Aucun poursuivant... Personne n'osant s'approcher... Hors de danger, je rangeai mon sabre dans son fourreau, et rétractai mes lames arrières, ne laissant que les avants sorties. Et j'arrivai à une porte, que je voulus en premier lieu crocheter... en vain... Alors je plantai mes plumes dans le bois de la porte, et la défonçai, avant de recevoir une balle dans l'épaule. Mes yeux écarquillés observèrent l'unique tireur, s'étant réfugié à côté d'une coupole de verre noire.
Bingo.
Mon sourire alerta le jeune homme.

"Arrêtez vous ! Vous ne me faîtes pas peur...et je n'ai pas envie d'ôter une vie."

"Moi, si."

Je m'élançai vers lui, dicté par mes pulsions, et une balle vint se figer dans mon coude droit, tandis que ma lame, avec plus de précision, vint se placer entre son cœur.
Puis, oubliant la douleur, je posai mes mains sur la coupole, et la soulevai.
Un grimoire noir, aux reliures dorées, entouré de chaînes, était à présent entre mes mains. Je ressortis, et la vision du livre effraya les gardes, qui s'enfuirent avant le combat.
Tant mieux, je n'ai presque plus de magie...

Puis je m'envolai à l'extérieur de la ville.

***


Dans une petite clairière, je déposai l'ouvrage, et l'ouvris...

Des écritures anciennes, dans une langue inconnue, des textes antiques, manuscrits rédigés à la main, calligraphie surprenante. Je tournais doucement les pages, admirant l'ouvrage interdit, avant de commencer à le déchiffrer. Les quelques illustrations montraient la mort, la peur, la terreur, ce qui ne fut pas pour me déplaire... Le grimoire était au moins sans doute à la hauteur de la réputation de ces livres de magie maléfique. Je souris, contemplant ce chef d'oeuvre. Puis, après avoir observer sous tous les angles les pages, je l'ouvris à partir du milieu, et cherchai la première page importante, ne souhaitant pas m'attarder sur la préface...

C'est alors que se détachant du reste, une phrase fut lisible. Je l'identifiai, puis, après avoir compris que c'était du latin, la traduisit, me servant des anciennes connaissances que j'avais acquises étant petit, au manoir.

Enim est timor nisi virtus.

Cette unique phrase compréhensible, je la lus, et alors le livre fuma. Je reculai alors soudainement, pris d'une Peur étrange. La brume, de couleur blanche, sortit du livre, et noircit progressivement, avant de se diriger vers moi. Par les yeux, elle entra dans mon corps, alors que je tombai, inconscient...

***

"La Terreur... Depuis des temps immémoriaux, elle hante l'esprit des hommes, les poussant à la folie, à l'obéissance, aux meurtres, et aux tueries. Elle existe depuis la nuit des temps, mais l'Homme ne s'en ai jamais servi... Veux tu t'en servir ?"



Une voix dans ma tête... Une voix qui me parlait... Et me posait une question... à laquelle je répondis mentalement Oui...

"Pour avoir osé lire cet ouvrage... Pour avoir décrypter le message... Pour être resté malgré la Peur... Tu a hérité de la magie de la Peur... Kyōfu no mahō."



Déjà, je sentais mes paupières s'ouvrir, alors que tant de questions restaient sans réponses. Qu'était cette chose ? Une Magie ? Mais pourquoi, et comment parlait-elle dans ma tête ? Et la lumière du jour caressa ma vue...

***

Je me réveillai sur le sol, et un jeune homme se tenait au dessus de moi. Je fronçai les sourcils.

"Vous vous réveillez enfin.", me dit-il

Encore un crétin qui veut faire un bonne action... Je le déteste déjà...
Je me relevai, et le regarda droit dans les yeux. Je m’apprêtai à lui crier dessus, avant de le tuer, mais quelque chose se produisit. Mes yeux me semblèrent me brûler, les, lorsque la douleur fut passée, au regard de l'homme, je la vis... sa Peur... Une forme d'énergie noire s'élevait au dessus de lui, son aura, et me révélait sa plus grande peur : le vide.
Je souris, et une autre douleur survint à mes yeux. Je criai, mettant mes mains par dessus.

L'homme voulut m'aider, mais je le pris à la gorge, avant de le repousser. Puis, la souffrance s'arrêta, et, lorsque je dirigeai mon regard vers l'individu, je ne vis rien.
Que ?
"C'est une magie, Baka. Tu dois l'activer pour que ça marche, et ce n'est pas gratuit..."



Cette voix dans ma tête résonnait.
Bon... J'obtiens une magie parlante, qui se permet de m'apprendre les bases de la Magie... mais je veux savoir comment l'activer...

Le jeune homme me regardait bizarrement. Il ne pouvait pas entendre mes pensées, mais me prenait sûrement pour un fou. Une plume noire vint se loger dans sa gorge.
"Tu fais comme là. Tu dois vouloir du mal à quelqu'un, et, si tu as décidé d'utiliser ta technique, alors tu l'utiliseras...moyennant bien sûr une petite douleur assez marrante..."


Assez marrante pour toi...

La voix rigola, et s'éteint de nouveau, alors que je découvris que l'ouvrage avait disparu.
Machin ! Il est où le bouquin ? Machin ? Machiiin ?
La voix reparut.
"Que crois tu ? Que cette magie t'appartiens ? Quiconque a le courage de lire cet ouvrage obtient un esprit de peur, et la magie qui va avec... Donc oui, le grimoire a disparu, mais il reparaîtra sûrement autre part... "

***

Je repris ma route vers la ville la plus proche, après m'être assuré qu'aucun ennemi ne me suivait.






©Codage by Mr. Chaotik from Never-Utopia
   
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