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Un Champ de Roses un Soir d'Eté
 MessageSujet: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptyLun 12 Mai - 23:51

Anonymous
Invité


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Alba de Pisces

" Les Roses n'ont pas que des Pétales "





Informations Générales


Identity

Nom : De Pisces
Prénoms : Alba
Âge : 17 ans
Date de Naissance : 17 Mars 774
Origines : Un petit village au Nord de Fiore


Activité(s) : Admirer le paysage (sisi)
Guilde : Sabertooth
Statut : Androgyne Célibataire
Surnom : La femme
Avatar : Albafica, chevalier d'or du poisson dans Saint Seiya : The Lost Canvas







Psychologie




Alba, il s'agit du nom d'une variété de rose blanche, et non sans raison. Les roses ont joué quelque chose d'important dans sa construction psychologique actuelle et sont très importantes à ses yeux. Pendant une bonne partie de son enfance Alba n'a eu pour seuls amis que ces fleurs, le fait de rester dans un champ de roses pendant des heures ont fait de lui quelqu'un d'assez calme. Toutefois, il ne faut pas confondre cet aspect de sa personnalité avec du courage digne d'un grand héros, Alba sait garder son sang-froid lorsqu'on l'insulte, qu'il lui arrive une maladresse ou lorsqu'il a besoin de réfléchir dans un lieu bruyant, mais s'il se fait attaquer, s'il rencontre un fantôme ou qu'il est sur le point de tomber d'une falaise, il vaut mieux ne pas s'attendre à un calme olympien. En parlant du fait de réfléchir dans une ambiance très « animée », Alba est capable de vider son esprit, chose encore une fois qu'il a appris à faire au milieu des roses dans son enfance. Cette capacité à pouvoir se concentrer n'est pas à confondre avec une certaine intelligence, car il n'est ni plus bête ni plus vif d'esprit qu'un autre. Deux autres choses qu'Alba a développées au milieu des épines sont l'observation et la patience, dans le premier cas Alba a appris autant à admirer un paysage dans son ensemble qu'à se focaliser sur des menus détails, bien que pour la plupart, cela n'a aucune importance. Dans le deuxième cas Alba est capable de beaucoup de patiences, même seul, il ne s'ennuie jamais, se perdant et s'oubliant dans les scènes et les paysages que la vie offre à son champ de vision. Par contre si vous le voyez regarder dans le vide sachez que vous n'existez plus pour lui, le paysage a plus d'importance que vous et il faudra le secouer un peu pour le sortir de sa rêverie et récupérer son attention.

L'apparence d'Alba produit parfois des quiproquos, il a souvent été pris pour une femme, attirant parfois la moquerie. Avec le temps Alba a appris à ignorer les piques verbales sur son androgynie, du fait, il ne déteste pas son apparence, mais ce n'est pas pour autant qu'il apprécie les moments gênant qui y vont de pair. Par ailleurs, Alba n'est que très rarement en colère contre quelqu'un. Dans le pire des cas, vous ne pourrez que le faire bouder, mais qu'importe, il n'est pas rancunier et il suffira qu'il se perde une fois de plus dans une observation du beau ciel sur sa tête pour oublier tout ça ! Entre autres, il accepte assez facilement le fait que quelqu'un puisse avoir une autre opinion ou un autre point de vue que lui sur une situation donnée. Cette « ouverture d'esprit » le rend en soit assez influençable, car les plans d'un autre sont pour lui compréhensible (même s'il n'y adhère pas) et comme il n'aime pas énerver ceux à côté de lui, et bien si pour atteindre un objectif l'un de ses compagnons propose une idée alors il concédera son propre plan à celui de son coéquipier pour privilégier l'entente.

Par ailleurs, Alba est galant et altruiste. Alba est prêt à aider ceux qui demandent son aide, il ne va pas non plus jusqu'à aider tous les miséreux du coin et se jeter sur tous les gens qui ont une mine triste, il n'est pas un fanatique, mais si son aide est requise alors il ne voit aucun inconvénient à se proposer pour donner un coup de main. Alba est un adepte des bonnes vieilles règles comme « les femmes d'abord » ou d'autres courtoisies envers les femmes, ce n'est pas vraiment par intérêt, mais il a juste appris à agir comme ça. Par contre, sa galanterie a une limite, s'il est attaqué par une femme, il n'hésitera pas à se défendre, la politesse n'est pas à confondre avec de la stupidité.

Que dire de plus ? Alba ne fait jamais sa fine bouche, s'il reçoit quelque chose alors il l'accepte tel quel, il faut savoir apprécier ce qui vient à sa juste valeur. Alba est assez minimaliste et est assez débrouillard, une tenue et quelque provision et il est capable de partir loin sans s'inquiéter. Il ne faut pas croire, mais cet homme est très optimiste, s'il se retrouve seul en plein désert et bien alors il ne lui suffit que d'aller tout droit pour trouver une ville. Ce genre de raccourcis simple peut parfois le mener dans des situations plutôt étranges, mais qu'importe. Et pour ne pas arranger le tout Alba est assez déterminé, à ne pas confondre avec têtu, s'il veut aller d'un point A à un point B, si le chemin le plus court n'est pas disponible alors il ne s'embête pas et passe par un point C, mais il ne perd pas son but pour autant et il mettra tout en œuvre pour y arriver. Enfin, même si ce n'est pas vraiment un aspect de sa personnalité à proprement parler, Alba a un bon odorat qu'il a perfectionné aux côtés des roses et il a appris aussi à distinguer et reconnaître les différentes odeurs. Il n'a pas littéralement parlant la truffe d'un chien, mais il a tout de même des facultés olfactives et une mémoire de la même catégorie plus entraînée que la plupart des gens.





Background




Un Champ de Roses un Soir d'Eté 567650Albablessure3

Je souris, je passe mon pouce lentement sur ma joue, essuyant du même geste la goutte écarlate de mon sang qui commençait à glisser sur mon visage. Très vite une autre perle sanguine vient prendre sa place et dégouliner le long de ma peau, comme pour rendre inutile mon action précédente. Pourtant, je garde mon sourire aux lèvres. Mon adversaire me fixe de son regard, déçu par ma performance, mais après tout, c'est normal, je ne lui ai encore rien montré. Je me redresse, lui faisant face sous les jeux de lumière que produit mon armure dorée. Je ne peux pas m'arrêter à cela, je dois continuer le combat, c'est tout. Après ce que j'ai vécu une simple égratignure ne peux pas me stopper, je vais rentrer dans la guilde de Sabertooth quoi qu'il arrive.

Une graine de rose : 17 ans auparavant

Voici où tout commence, un petit village au nord du pays de magiciens qu'est Fiore, son nom n'a ici aucune importance pour la bonne continuité de cette narration. Bref, une multitude de matériaux et d'aménagements structuraux donnant une facette unique à chaque bâtisse de ce paisible petit village sans prétention. Bref, une multitude de matériaux et d'aménagements structuraux donnant une facette unique à chaque bâtisse de ce paisible petit village sans prétention. Ici et là des enfants jouent dans les rues sous les sourires et la bonne humeur de leurs parents. Un peu plus loin un marchant qui parle à l'un de ses clients, une vieille connaissance, pour ainsi dire comme tout le reste de cet micro société. Tout le monde ri sous le magnifique soleil de cette période entre l'hiver et le printemps. Les fleurs ouvrent leurs pétales vers le ciel tandis que les arbres dévoilent petit à petit leurs feuilles au monde. Nul doute que la journée ne puisse que bien se passer.

Passons donc les quelques autres descriptions de ce jour comme les autres dans un village heureux comme tant d'autre pour nous pencher vers ce qui nous intéresse en cet instant. Un peu plus loin, dans une maison aussi simple et unique que tout en cet endroit, se trouve un couple. L'homme aux cheveux d'un bleu clair et plutôt inhabituel appuie sa tête sur celle de sa femme. Tout deux semblent amplis de joie en regardant le ventre rond et lisse de la jeune femme aux yeux rayonnants et profonds comme le ciel clair de cette magnifique journée. Vous l'aurez sans aucun doute possible deviné de quel couple, mais surtout de quel événement nous allons être témoins aujourd'hui. L'homme pose doucement et délicatement sa main sur le ventre de sa bien-aimée, comme pour s'assurer que l'être sous cette peau est toujours à sa place. Encore une fois la scène ne peut que présager une vie joyeuse et un avenir radieux pour tous ceux qui vivent dans ce lieu sans nom.

Une fois de plus cette vision poétique de la vie est charmante et magique mais n'est pas ce qui nous souhaitons vous montrer. Avançons donc une fois encore, non pas spatialement mais temporellement jusqu'à ce fameux moment, vous voyez lequel. La dame titube et semble perdre l'équilibre dans une des salles de sa maison, arrêtant sa potentielle chute en s'appuyant sur la table non loin d'elle. Devant la scène qui commence à se dérouler sous nos yeux, le mari accourt aussi vite qu'il le peut, soutenant puis relevant la personne qu'il aime. Elle le sens, elle lui dit, elle le lui annonce, elle a des contractions. Sans plus de détours le futur père de famille aide la délicate jeune femme à s’asseoir sur une chaise non loin avant de partir de chez lui aussi vite qu'il le peut. Il court sous le temps splendide et le zénith de l'astre solaire. Il cherche du regard une personne bien précise, il lui faut à peine quelques minutes pour avoir cette être vivant dans son champ de vision. Il s'arrête devant le médecin du village qui le fixe en arquant un sourcil. Entre deux halètements l'homme aux cheveux aux teintes des Océans lui explique brièvement la situation. L'expert comprend sans difficultés les propos de cette connaissance avant de partir chez lui chercher de quoi faire naître le bébé dans de bonnes conditions. Pendant que le médecin cherche en hâte tout le nécessaire, le mari, de son côté, retourne auprès de sa femme. Il passe la porte, elle est toujours là, de la sueur perlant son front, l'homme s'approche et la rassure avec tous les mots doux qui lui passent en tête. Après une vingtaine de minutes, qui semble une éternité pour le couple, l'homme de science débarque dans le foyer anormalement mouvementé. Les minutes s'écoulent, passent et s'enchaînent sous l’œil expert du médecin et celui inquiet des deux futurs parents. Une heure s'écoule sous les efforts de la femme et les conseils de ce troisième individu.

Finalement et sans trop détailler plus avant ces longues secondes qui défilent pour nous en l'espace de quelques lignes et pour eux en une durée interminable voilà que le bébé sort de la poche protectrice de la mère. Ses poumons se déploient et voilà que l'air les remplit pour la première fois, entraînant du même fait le premier cri du nouveau-né. Après quelques soins de l'expert, l'enfant se retrouve dans les bras de sa mère, épuisée par l'effort. Les pupilles d'un bleu clair et intense de la mère croisent ceux presque identiques du bébé, qui maintenant semble partager la joie environnante de ceux qui partagent son sang. Il fait encore jour dehors, et rien ne peux briser le bonheur de cet instant magique.

Premières Pétales : Année 782


Le vent souffle sur la petite clairière, cela me caresse ma joue avec douceur. Je garde mes yeux fermés, les bras sous ma tête, le sourire aux lèvres, le calme. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, tout ce que je sais c'est que je ne veux pas partir.

- Alba ?

J'ouvre les yeux, puis lentement je me redresse, assis par terre dans le champ de roses rouges et blanches qui m'entourent.

Un Champ de Roses un Soir d'Eté 596444Albaenfant

Sous la légère brise qui passe des pétales s'envolent dans une valse bicolore magique. Mon regard se perd dans cette vision de bonheur et de sérénité.

- Je savais que je te trouverais ici, j'avoue que cet endroit est beau, mais comment fais-tu pour ne pas t'en lasser et continuer de venir seul ici ?

Je regarde mon père avec tendresse, je lui souris, il en fait de même. Mon attention se reporte vers le paysage de couleur et de paix sous mes yeux. Je prends une rose blanche au sol et la cueille, je la rapproche de mon visage.

- J'aime être avec les roses, surtout les blanches qui portent mon nom, elles me ressemblent, alors je ne suis pas vraiment seul

Le silence s'installe tendis que le souffle du vent fait son retour, me chuchotant une promesse de calme aux oreilles. Je me lève pour de bon, la tige de la fleur toujours dans mes mains. Je marche doucement dans le champ pour rejoindre mon père sans trop piétiner les beautés de la nature. Une fois au niveau de mon père je lui montre la fleur.

- On peut la garder ?

Il pose sa main dans mes cheveux avant de les frotter.

- Et bien s'il reste de la place dans le vase pourquoi pas

Mon visage rayonne de bonheur sous les paroles de mon père. Il me tend sa main que j'attrape, puis il me guide dans ce chemin que je connais si bien, celui entre le champ et la maison. Pendant le trajet je respire le doux parfum de la rose entre mes doigts. Au loin j’aperçois notre maison, je lâche la main de mon père pour courir chez nous. Je traverse le pas de la porte, je regarde le vase, il reste encore un peu de places. Je glisse la tige épineuse de la plante dans l'eau de la poterie. Je recule de deux pas pour admirer avec satisfaction le bouquet de roses de différentes teintes qui vivent sous notre toit.

- Te voilà rentré ?

Je me retourne, ma mère est là et me fixe de toute sa beauté, je lui saute dans les bras. Elle me rattrape au vol.

- Maman !

- Et bien et bien. Mais regarde moi ça tu es encore écorché de partout, ne bouge pas je vais passer un coup de chiffon pour nettoyer tout ça

- Pas la peine maman, ce n'est rien

- Hors de question que je te laisse comme ça, reste là je reviens

Je reste donc là, debout au milieu de la salle à manger, papa ne tarde pas à entrer à son tour. À peine quelques secondes plus tard voilà maman qui revient, un chiffon trempé dans les mains. Elle se rapproche de moi et commence à m'essuyer le visage.

- Et puis avec toutes ces égratignures les gens ne vont plus voir tes beaux yeux

- Les tiens sont plus beaux

- Qu'est-ce que tu dis là, vous avez les mêmes

- Non, ceux de mamans ils sont plus beaux, c'est pour cela que j'aime bien les regarder

Mon père hoche la tête en souriant, il ne dit plus rien, je suis sûr que c'est parce qu'il sait que j'ai raison. Ma mère fini de laver le sang sur mon corps.

- Et bien voilà, tu es plus beau comme ça

- Merci maman !

Elle me répond avec un agréable sourire, mon père me tapote l'épaule.

- Il reste un peu de temps avant que je fasse le dîner, si tu veux tu peux aller jouer dehors, mais ne te salis pas trop

- D'accord

Je ressors donc de la maison aussi vite que j'y suis rentré. Courant sans réel but dans le village, sous le soleil au milieu de sa chute. Je m'assois sur un muret, admirant le paysage que dévoile le coucher de soleil. Les champs rougeoyants, le ciel orangé, les nuages rosés. Tout ce présente comme un magnifique tableau vivant.

- Oh mais c'est la fille !

Le sourire que j'arborais il y a quelques instants s'efface de mon visage, je sais déjà ce qui va suivre, comme à chaque fois.

- La fillette ! La fillette ! La filletteux !

Je me retourne, ils sont là, tous les trois.

- Je suis un garçon !

- Écoutez la fille qui se défend ! Elle joue dans les champs de fleurs et elle ne sait pas se battre ! Mais ça va t'as des beaux yeux de fillettes alors on t'en veut pas

Ils rigolent tout trois des "blagues" ridicules de leur chef. Je me mets debout sur le muret face à eux.

- Je ne suis PAS une fille !

- Alors viens te battre si t'es un homme !

Je le regarde, il sourit d'avance, il sait que je n'aime pas me battre, et que de toute façon je n'ai aucune chance contre lui. Je serre les poings et les dents puis je m'enfuis en pleurant sous les moqueries et les rires des autres. Je cours droit devant moi, essuyant les larmes sur mes joues, je fuis ces méchants. Finalement je retourne au seul endroit où je me sens bien, dans ce champ de roses prêt de la maison. Je m'allonge entre les fleurs, des larmes dégoulinant de mes yeux. Le vent est toujours là, le coucher de soleil aussi. Je pose un bras devant mes yeux clos. Le temps passe, j'essaie juste de faire le vide, d'oublier tout ça, mais leurs voix résonnent encore dans ma tête, pourquoi est-ce qu'ils m'embêtent comme ça ? J'entends un pas dans les fleurs. Je repose mon bras le long de mon corps.

- Oui papa, j'arrive pour manger, laisse-moi encore deux minutes

Le bruit de pas se rapproche. Je ne bouge pas, je sens que quelque chose me cache les rayons du soleil en fin de course, j'ouvre mes paupières. Une fille, penchée au-dessus de moi, ses cheveux tombants devant mon visage.

- Tu es là pour te moquer aussi ? Et puis d'abord tu es qui ?

- Je m'appelle Violette, je viens d’emménager dans ce village, je t'ai vu tout à l'heure

Je ne sais pas quoi lui répondre. Elle se redresse, passe sa main dans ses cheveux et regarde au loin.

- Alors c'est ce qu'ils disaient par jouer dans les champs de fleurs, moi je le trouve magnifique

Elle se laisse alors tomber par terre.

- On est bien ici

- Oui...

Le silence s'installe, entrecoupé par le sifflement du vent.

- Ne fais pas attention à ces minables, ils sont juste jaloux

- Jaloux ?

- Moi aussi j'aimerais bien avoir les mêmes cheveux et les mêmes yeux que toi

- Oui mais t'es une fille c'est pour ça

- Et alors ?

- Et bien j'ai des yeux de filles

- Et alors ? L'important c'est qu'ils soient beaux

Je laisse le silence lui répondre, ne sachant quoi lui dire.

- Tu viens souvent ici ?

- Tous les jours

- Et bien comme ça on pourra continuer à parler demain, et tu pourras me montrer le village

Je souris à cette idée.

- Oui si tu veux, ça pourrait être sympa

Je me détends alors, faisant le vide dans mon esprit, fermant les yeux une fois encore pour mieux sentir le doux parfum des roses et apprécier la délicieuse caresse du vent sur mon visage de nouveau plein d'écorchures d'épines.

Éclosion : Année 787

Rien n'a changé, ou presque, me voilà encore dans ce magnifique champ de roses. Un pétale, parmi ceux que le vent emporte dans sa bonne humeur, retombe doucement sur mon nez. Je saisis cette tache rosée sur mon visage, je tends mon bras en l'air et lâche ce morceau végétal pour le laisser reprendre sa route aérienne. Je replace mes bras derrière ma tête et je ferme les yeux.

- Et bien tu es encore là ?

Pas sitôt fermées que j'ouvre mes paupières de nouveau, exposant le monde de mes pupilles d'un bleu ciel clair et profond à la fois. Je plie mes jambes sur mon torse, puis je me lève d'un bond, retombant sur mes deux jambes. Je regarde Violette, sa chevelure emportée par le vent.

- C'est bizarre que tu sois autant attaché à des fleurs rouge et blanche alors que tu es bleu.

Je lui souris et je m'approche d'elle lentement. Mes pas glissants entre les fleurs nous entourant de toutes parts.

- Seulement mes yeux et mes cheveux, et puis...

J'approche ma main de son visage, je touche son front de mon index, elle ne comprend pas vraiment, je retire mon doigt. Elle regarde ma main avec une certaine incompréhension. De mon index sort une petite goutte de sang parmi les innombrables écorchures et piqûres des roses sur mon corps. Je lui souris.

Un Champ de Roses un Soir d'Eté 170203Albaenfant2

- Tu vois ? Je suis rouge aussi

Elle touche son front, remarquant qu'un peu de mon sang y est resté accroché, elle frotte frénétiquement la tâche cramoisie pour tenter de la retirer.

- Ah ! Mais c'est dégoûtant !

- Ce n'est que du sang, cela ne va pas te tuer

- Oui mais quand même !

- Bon alors dans ce cas laisse moi t'aider

Je me penche un peu vers elle afin de mieux voir la tâche et ainsi la nettoyer. À mon approche Violette recule d'un pas, je la regarde avec surprise, elle semble rougir.

- Désolé, juste...tu m'as prise au dépourvu

Je m'approche donc une nouvelle fois d'elle, sors un chiffon de ma poche pour retirer la marque sanguinolente sur son front. Cette fois elle ne bouge pas, ce ne fut donc que l'affaire de quelques secondes pour la débarrasser de ma vilaine petite blague.

- Tu ne referas plus ça n'est-ce pas ?

- Non, et puis sans l'effet de surprise c'est moins drôle

Nous voilà alors l'un en face de l'autre, dans ce calme presque trop brut. Si ce n'est l'éternel murmure du vent entre les arbres rien ne viens briser ce silence gênant qui s'impose. Je pose ma main sur ma tête, ne sachant quoi dire ou faire. Je vois bien qu'il en est de même de son côté.

- Ce soir il y a la fête du village, tu seras présent ?

- Normalement oui, mes parents seront là également

- Très bien...

-...

-...il y aura des danses ce soir, tu as une cavalière ?

- Non

Elle soupire.

- Ne me dis pas que cette année encore tu vas t’éclipser pour revenir ici

Bien évidemment elle avait mis le doigt dessus, comme chaque fois, lors de la fête du village je passe le début de soirée et les repas avec les autres tandis que le reste de la nuit se déroule au milieu du parfum des roses.J'esquive son regard inquisiteur, elle m'attrape la tête et me force à la regarder.

- Et bien pas cette fois, tu seras mon cavalier et tu as plutôt intérêt à venir

- Euh...très bien

Elle me lâche, les poings sur les hanches, visiblement fière de m'avoir fait craquer si rapidement à sa demande. Elle commence à partir, me saluant de la main.

- Alors à ce soir, et essaie d'être présentable

Je lui renvoie son salut, un peu mal à l'aise par avance de la soirée qui s'annonce. Je retourne donc au milieu des fleurs, me laissant tomber dans le champ, une fois allongé je me cale bien à l'aise puis remets mes bras derrière la tête. Je ferme les paupières et vide mon esprit. Je me replonge dans le calme du lieu qui m'est si cher.

________________________________

Être présentable ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Je regarde rapidement dans mes étagères, je n'ai pas beaucoup de vêtements, et à vrai dire cela n'avait jamais été un réel problème. Mais cette fois, ce fut un handicap auquel je ne m'attendais pas. Papa m'avait bien proposé l'un de ses vieux costumes, mais il était inimaginable que je puisse rentrer dedans. Je regarde avec une moue le costume, bien trop petit maintenant, de l'année dernière. Je me gratte la tête à la recherche d'une tenue "correcte" ou d'un potentiel plan de secours. J'ai beau faire travailler tout mon cerveau rien ne me viens. Finalement c'est avec une certaine déception que je me vois forcé de porter l'ancien costume de papa. Par contre kit à ne pas avoir des vêtements à ma taille autant ne pas trop l'afficher. Pour le pantalon je retrousse le bas des jambes vers l'intérieur pour ne pas exposer la manœuvre. Pour le haut et la chemise rien de plus simple je relève les manches jusqu'au coude, comme cela au moins cela ne paraîtra pas trop bizarre, d'autant plus un soir d'été comme celui-là. Je peigne mes cheveux d’azur, les laissant retomber comme à leur habitude. Me voilà fin prêt. Je me dirige vers le salon où mes parents, déjà préparés depuis un moment, m'attendent pour partir à la fête. Le trajet jusqu'au village n'est pas long. Les lumières éclairent les rues de cette nuit déjà bien sombre compte tenu de l'heure tardive. Au milieu de tous les gens rassemblés à la place centrale se trouve Violette, à ma vu elle court à ma rencontre.

- Et bien, tu vois ce n'est pas si compliquer

Elle recule d'un pas pour me montrer sa robe, elle fait un tour sur elle-même pour m'exposer toutes les facettes et les détails de la couture de celle-ci. Une robe blanche classique ornée de roses rouges. Elle me fixe avec un sourire.

- J'ai pensé à toi en voyant cette robe, elle te plait ?

- Oui

- Regardez ça, une fillette qui porte des fringues d'homme, si c'est pas triste

- Du coup que va-t-on nous servir en repas ce soir ?

- Fait pas semblant de pas m'avoir entendu la gonzesse

- Je ne sais pas, on verra bien

- Pfff, bande de nazes

Il part, nous laissant enfin tous les deux, avec le temps j'ai appris à les ignorer, à faire semblant de ne plus les entendre. Petit à petit ils ont fini par lâcher prise, maintenant il est le seul à vouloir perdre son temps dans ces moqueries inutiles, et encore. C'est à croire qu'il n'a rien de mieux à faire pour rentabiliser ses journées, comme s'il s'agissait de la seule activité qui lui permet de réellement passer le temps. D'une certaine façon je le plain un peu, il semble être resté bloqué sur cette époque passée où ces pics verbaux faisaient de lui le chef, mais maintenant que tout cela est fini il a perdu de la crédibilité envers ses "amis". Depuis il continu, dans l'espoir que cette façon de se faire adorer remarche du jour au lendemain parce qu'elle avait autrefois été efficace.

- Viens, allons nous installer

Violette attrape ma main et m'emporte vers l'une des tables encore inoccupée. Je lui tire une chaise, lui faisant signe de s’asseoir, elle semble accepter silencieusement, poussant le bas de sa robe pour mieux se placer sur le siège que j'avance derrière ses jambes. Elle s'installe donc, je la laisse se placer à sa guise sur la chaise tendis que je prends la place en face. Les minutes qui suivirent furent comblées par des anecdotes, le récit de nos rêves d'enfant et de souvenir de cette même époque. Après un temps relativement long, mais qui sembla arriver bien vite, les repas furent servis. Il y eut un peu de tout, de la salade, de la viande (encore une fois d'un peu toutes les sortes d'animaux de la région), du poisson, des légumes, des fruits, du pain et j'en passe. Comme à mon habitude, le repas fut sobre, plus de légumes que de viande. Cela fit par ailleurs rire Violette qui me taquina avec le fait qu'à cette vitesse j'allais finir par devenir ce que je mange et finir en légume décérébré. Je lui répondis en tirant la langue. Sans grande surprise je fus le premier à terminer mon assiette. La danse allait suivre le repas, en attendant ce moment fatidique je continuais à parler avec ma voisine d'en face. Lorsque cette dernière avait la bouche trop pleine j'admirais la merveilleuse lumière pâle et douce de la pleine lune se détachant du noir ambiant. Une belle soirée que j'aurais préféré passer avec les roses du champ. Une heure s'écoula alors sous le regard brillant des étoiles loin au dessus de nos têtes et sous la chaleur du feu brûlant au centre de la place pour nous réchauffer du froid de la nuit.

Les musiciens s'installent, leurs instruments en mains. Violette me jette alors un regard brillant, un peu trop même, qui ne peut que signifier qu'une seule chose. Je me lève alors de ma chaise sans réelle envie. J'emboîte le pas à la jeune femme qui est enveloppée d'un engouement que je ne partage pas. Elle attend à côté des flammes qui crépitent sous les étoiles, elle me tend sa main alors que la musique démarre. Sans trop attendre je me joins à elle pour commencer la danse. Nos pieds tracent des courbes sur le sol, la robe virevolte dans les rondes que suivent nos corps. Sous les notes endiablées nous voilà dans une chorégraphie où nos enveloppes charnelles rentrent dans un schéma d'attirance et de répulsion. Les ombres de tous les villageois dansent avec nous comme des compagnes qui bougent sur la place au grès des flammes. C'est dans cet instant magique que je vis et respire, mon cœur qui bat au tempo de la fête. Les secondes passent, puis les minutes, puis les heures. Épuisée par la danse Violette se repose sur sa chaise. Je profite de ce moment pour reprendre mon souffle aussi.

- Et bien tu vois que tu as bien fait de venir

- Oui

- Je ne vois vraiment pas pourquoi tu perdais ton temps dehors, seul les années précédentes

- C'est juste que ce champ de rose est ce qu'il y a de plus important à mes yeux

- Si seulement j'avais pu être une rose

- Pardon ?

Je la regarde sans trop comprendre sa dernière phrase, voyant que je la dévisage, elle hoche la tête brièvement de gauche à droite.

- Non, rien, je réfléchissais juste à voix haute

Sa phrase imposa un silence plutôt troublant. Elle attrape son verre qu'elle remplit d'eau avant de boire une gorgée. Elle regarde dans ma direction, puis je me rends compte que ce n'est pas moi qu'elle fixe, ses yeux ne sont pas sur moi. Elle fronce les sourcils, semblant voir quelque chose d'étrange.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle qu'elle entrouvre la bouche pour me répondre, Violette se leva d'un bond, renversant sa chaise en se tenant la bouche de ses deux mains. Dans mon dos, j'entends des cris de terreurs. Je me retourne instinctivement. Mes pupilles rétrécissent sous l'affreuse scène qui se déroule au centre de la place. Un homme, plutôt grand, tiens l'un des villageois par le cou et le soulève à quelques centimètres du sol. Ce dernier tien la lame ensanglantée de son agresseur inconnu qui le transperce de part en part. Le liquide rouge glisse le long du métal brillant avant de tomber par terre sous les yeux effrayés de toute notre communauté. De mon point de vu l'homme est face aux flammes, rendant le dessin de ce tableau macabre encore plus sombre. Dans un bruit de lame que l'on sort d'un fourreau, l'assassin inconnu retira son arme du corps du malchanceux qu'il lâcha, celui-ci s'effondra lourdement, sans vie, mourant en silence.

Alors qu'il y a une seconde à peine tous les habitants étaient en train de regarder l'horrible scène comme pétrifiés par un mélange de peurs naturelle et de fascination dégoûtante, les voilà en train de courir pour vendre chèrement leurs peaux, craignant que cette seconde de voyeurisme morbide ne leur soit à leur tour fatal.

Pour ma part, mon corps tremble et semble me lâcher à mon triste sort tandis que l'homme couvert de sang marche dans notre direction, le visage sombre et les yeux amplis de haine, sa lame touchant le sol laisse un sillon sur son passage.

- Nous sommes tous des pécheurs, je dois purifier ces êtres d’immondice avec ma lame salvatrice

Toujours assis sur ma chaise, je sens quelque chose qui me tire le bras, il s'agit de Violette qui m'emporte dans sa fuite. Cela me sort de cette paralysie fantôme, j'en profite pour courir un peu plus vite que Violette.

- Nul n'échappera au courroux de Dieu

Je regarde rapidement derrière nous, l'assassin est sur nos talons, son visage déformé par la folie évidente dont il est victime. Je cours aussi vite que possible, mais il nous rattrape bien vite. Mon cœur menace de me lâcher sous la pression et mes tempes d'exploser à chacun de mes pas. Cette frayeur indescriptible lorsque l'on sent la mort dans notre nuque qui nous chuchote la fin de notre vie dans le creux de l'oreille. Mes poumons semblent se remplir et se vider si vite que, l'espace d'un instant, je me questionne sur le fait que je respire réellement ou non. Mon esprit n'est rempli que par une seule idée qui s'impose et se répète, survivre, survivre, survivre, survivre, ce mot revient encore et encore comme une mélodie ignoble dont on ne peut se défaire.

Tout à coup je sens mon corps basculer en avant, le temps semble comme s'arrêter lorsque je vois le sol se rapprocher de mon visage. Mon cerveau réfléchi à vive allure, c'est alors que je comprends qu'en fait j'ai simplement et bêtement trébuché. Je m'écrase avec douleur sur le sol. Je commence à me relever lorsque je vois l'homme qui me fixe de son regard assassin, son bras en arrière pour m'embrocher de son épée.

-Voici venir la fin de tes souffrances, béni Dieu qui ne veut plus te voir vivre dans la douleur

Je vois la lame qui fonce sur moi, encore une fois le temps semble se distordre et se ralentir, me laissant d'autant plus de temps pour voir Violette se mettre entre moi et la mort. La lame noire perce sans difficulté sa robe et sa poitrine. La pointe de l'épée ressort de son dos dans un son caractéristique, quelques gouttes sont projetées sur ma joue et mon nez. Mes pupilles se rétrécissent, ma tête semble me lâcher alors que ma vue se brouille sous les larmes. Sans un mot le temps reprend son court, le fou ressort l'épée de sa victime qui tombe en arrière, à côté de moi.

Je me penche vers elle, elle semble encore en vie, mais ce n'est qu'une question de seconde, pourtant mon cœur veut que cela ne soit pas vrai. Violette pose sa main sur ma joue.

- J'ai toujours aimé tes yeux et tes cheveux...

Elle attire ma tête vers son visage, ses lèvres touchent les miennes, le baiser qu'elle m'offre à la fin de sa vie se fait dans un mélange de tristesse et de tendresse. Je retire lentement ma tête, arrêtant le contacte si intime qu'elle a créé, le tout avec un goût sucré de sang dans la bouche, son sang.

- Si seulement j'avais été une rose, j'aurais été la chose la plus importante à tes yeux. Tu serais venu me voir tout les jours à perdre ton temps avec moi, et enfin je serais morte à tes côtés, quoi que pour ce dernier point cela semble être une réalité...

Elle ferme les yeux, un sourire aux lèvres, sa main tombe sur son corps frêle et si froid qui n'est plus qu'une poupée de cire entre mes doigts. Mes larmes tombent sur ses joues, je n'arrive pas à faire sortir un seul mot de ma bouche. Je sens l'homme derrière moi, je le regarde, son bras de bourreau pointé vers le ciel.

- Maintenant c'est à ton tour

S'en est fini, je regarde son bras basculer vers moi pour mettre fin à mes jours, entre les larmes et les gouttes de sangs j’aperçois l'assassin qui se stoppe dans son élan, reculant d'un pas en arrière, titubant en se tenant le cœur. Il déploie lentement sa main teintée de rouge, dévoilant sur son buste une rose blanche plantée dans sa poitrine. L'homme tombe à genoux, lâche son arme qui chute dans un bruit métallique. Il lève son bras droit devant lui, il crache du sang.

- Nul ne peut...arrêter...la volonté de Dieu...

Il finit par s'écrouler, me laissant haletant dans cette incompréhension liée ce que je viens de voir. J'entends un cliquetis derrière moi, lorsque je me retourne je vois un homme aux longs cheveux écarlate dans une armure dorée et qui nous regarde.

Un Champ de Roses un Soir d'Eté 917128Lugonis

- Il semble que je n'arrive pas tout à fait trop tard

L'adrénaline de cette courte course-poursuite tombe, mon corps ne me soutient plus et je sens mon esprit se vider et peu à peu sombrer dans l'inconscience.

 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptyLun 19 Mai - 15:15

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Une Rose est Née... : Année 787

Je me réveil en sursaut, le front dégoulinant d'une sueur froide, ma respiration est forte et rapide. Je déglutis et tente par la même occasion de me calmer. Je mets ma main sur mon visage, fermant les yeux. Un rêve, rien de plus qu'un rêve. J'expire un grand coup, les yeux clos. Tout va bien tout est fini, ce n'était rien de plus qu'un mauvais rêve. Je sens ma gorge sèche qui me brûle. Cette frayeur, cette nuit d'horreur, ce sang...tout paraissait si réel. J'ouvre mes paupières et vois avec incompréhension que le lieu dans lequel je me trouve m'est inconnu et que le lit sur lequel je suis assis n'est pas le mien. Je sors les jambes du lit avant de me lever et faire quelques pas dans la chambre dans laquelle je me trouve. Les murs le plancher et le plafond sont en bois, une table de nuit, un bureau et une chaise. Une chambre simple et dépouillée de décorations si ce n'est les multiples vases de roses dans la pièce. Je reste planté là, au centre du lieu, admirant la vue qu'offre la fenêtre sur le paysage montagneux qui se profile sous le soleil qui se lève. Les masses rocheuses et silencieuses sous la lumière douce du soleil levant me laisse plutôt incertain quant à ma position. Que ferais-je en montagne, j’essaie de me souvenir d'hier, mais il ne me semble pas m'être éloigné du village.

- Belle vue n'est-ce pas ?

La voix dans mon dos sonne comme un lointain souvenir que l'on ne veut pas se rappeler. Pourtant malgré tout je me retourne, mon cœur désir savoir si ce que j'ai entendu n'est pas le fruit de mon imagination. Il est là, les bras croisés, adossé à côté de la porte. L'homme aux cheveux écarlate, sa queue-de-cheval tombant sur son épaule et portant son armure d'or.

- Content que tu sois revenu à toi

Mes pupilles d'azur rétrécissent en voyant l'homme, mes jambes me lâchent, me laissant tomber à genoux face à l'horrible réalité de la vie. Ce n'était donc pas un rêve, l'atroce nuit de la veille ayant réellement eu lieu. Après tout il me suffisait de regarder mes vêtements froissés et couverts de boue pour me rendre compte que mon esprit avait décidé de nier en bloc l'épisode sanglant de la soirée dernière. Je sens des larmes froides tomber de mes joues. Je continue de fixer avec désespoir les reflets brillants de l'armure de l'hôte improvisé qui se tiens debout et qui me rend mon regard.

- Tu viens enfin de comprendre n'est-ce pas ?

Je me replie sur moi, d'un geste du bras je sèche mes larmes, mais elles sont très vite remplacées par de nouvelles, je mets mes deux mains sur mon visage, pleurant, n'ayant de toute façon rien de plus à faire, je me replie encore plus, mon front touche le plancher, mes cheveux tombant en cascade sur le sol. L'homme ne dit rien, ma laissant faire mon deuil seul. J'encaisse donc le mort de Violette, elle ne reviendra pas, elle ne viendra plus pour me faire sortir du champ de roses. Je reste ainsi pendant plusieurs minutes sous la surveillance de mon sauveur. Finalement les larmes arrêtent de couler, je relève la tête, les yeux rouges, j'expire un grand coup pour faire passer ce mauvais moment.

- Je suis sincèrement désolé pour elle, mais je pense que tu devrais te relever, la journée ne fait que commencer. Tu dois avoir faim, j'ai préparé le repas, viens

Sans vraiment attendre une réponse ou un geste de ma part l'homme sort de la pièce, ma laissant avec ma tristesse. Prenant mon courage à deux mains, j'essuie une dernière fois mes larmes avant de me lever, emboîtant le pas à l'homme écarlate. Le reste de l'habitation semble être comme la chambre car où que mon regard se porte je ne vois que du bois et des vases de roses. L'homme en armure prend l'une des fleurs, humant son parfum avant de la reposer avec les autres.

-Quel est ton nom jeune homme ?

Un peu déboussolé par la question soudaine et sans détour de l'homme, je laisse deux petites secondes de silence avant de lui répondre.

- Je...je m'appelle Alba

- Comme la rose blanche ? Intéressant, appelle-moi Lugonis

C'est Ainsi que sans la moindre question de ma part l'homme se présenta. D'un geste de la main Lugonis fit flotter sa cape blanche derrière lui pour continuer son chemin vers ce qui semble être la salle à manger. Une fois dans la pièce il me fait signe de m'asseoir sur l'une des chaises. Je m’exécute en silence. Je le scrute de haut en bas pendant qu'il retire son armure, posant les différents morceaux de celle-ci dans une boite en or. Une fois cela fait il referme le coffre puis l'attrape par l'une des lanières de cuir accrochées sur l'une des faces du cube afin de le déplacer dans un coin de la salle. Toujours sous mon regard il prend les deux assiettes de légumes qu'il a préparées. Il en pose une face à moi et me tend des couverts que j'accepte sans cérémonie avant de s'asseoir à son tour face à moi. Sans attendre il commence à manger, j'en fait de même. Le début du repas ce fait dans le silence, celui-ci me semble plutôt fade, sans doute à cause de la peine que j'ai au cœur. Le calme ne me fait pas du bien, aussi me je me sens obligé de briser cet instant de vide.

- Je...elle est morte à cause de moi...

- C'est parce que tu es faible

La réponse réelle et crue de Lugonis ne m'aide pas à me sentir bien. Son manque de tact ne semble pas le gêner outre mesures, il continue d'avaler son repas comme si le fait que je lui ouvre mon cœur meurtri n'a aucune importance. Je reprends mon repas, un peu mal à l'aise.

- Si cela te tracasse tant que ça tu n'as qu'à devenir plus fort

- Comme si j'en étais capable...regardez moi, ai-je seulement l'air de pouvoir être fort un jour ?

- Il est vrai que quelqu'un qui pense comme un minable ne peut devenir qu'un minable

Une fois encore sa réponse froide m'enfonce mentalement.

- C'est facile à dire pour vous, vous êtes fort

- Est-ce que j'ai l'air si fort que cela ?

Je le dévisage avant d'observer un peu plus attentivement l'homme aux cheveux rouges face à moi. Effectivement ce dernier ne semble pas spécialement très athlétique, une personne normale.

- Mais pourtant vous avez vaincu ce fou hier soir, vous devez donc être fort

- Si tu es armé d'un pistolet et que tu le pointe vers moi seras-tu vraiment plus fort que moi ? Ce que tu as vu hier soir suis la même logique, ce n'est pas moi qui suis fort, simplement ma magie m'a permis de le vaincre facilement

- Votre magie ?

Lugonis pose un instant ses couverts sur la table, il ferme à moitié sa main gauche. Entre ses doigts une forme se matérialise, une rose rouge.

- Je te déconseille de respirer son parfum

Pendant qu'il prononce ces mots la fleur disparaît en plusieurs éclats rouges. Le mage reprend alors ses couverts et son repas là où ils les avaient laissés.

- Une magie des roses, belle et dangereuse à la fois, tout le monde sous-estime les pouvoirs d'une telle magie

J'arrête de manger, surpris par le pouvoir de cet homme. Peut-il réellement être fort avec cela ? Une fleur, quelle qu'elle soit, ne peut pas être aussi dangereux qu'un fou armé d'une épée ou qu'un mage de feu. C'est alors qu'une autre question se pose dans ma tête.

- Qu'elle est l'intérêt de savoir utiliser cette magie ? Je veux dire ce n'est pas comme si vous deviez vous battre tous les jours, si ?

- Non, effectivement, je ne me bats pas souvent. Et si je sais manipuler cette magie c'est parce qu'elle se transmet de professeur à élève, et que j'ai été choisi pour transmettre cet art à mon élève, rien de plus

- Vous avez un élève ?

- Non

Sa réponse négative me laisse perplexe, je fronce les sourcils.

- Vous avez déjà fini de transmettre votre savoir ?

- Non, je ne l'ai tout simplement jamais transmis

- Dans ce cas vous êtes à la recherche d'un apprenti

- Pas vraiment

Ses propos me semblent plutôt contradictoires, malgré tout il semble plutôt serein. C'est alors que je comprends où il veut en venir.

- Vous voulez faire de moi votre élève ?

- Pas vraiment

J'arque un sourcil.

- Donc vous ne me voulez pas comme élève

- Cela ne dépend que de toi

- Comment cela ?

- C'est simple, si tu veux être mon élève tu le seras, sinon qu'importe, ce n'est pas à moi de choisir pour toi

- Donc...cela ne vous gênerait pas de m'avoir comme élève ?

- Non

Je repense à cette nuit d'horreur. Elle est morte à cause de mon impuissance, si j'avais été plus fort elle aurait survécu. Si j'avais eu la force de Lugonis je l'aurais sauvée. Je sers les poings, peut-être que si je deviens son élève j'aurai la force de sauver les autres, la force pour empêcher d'autre tragédies et de transformer des larmes en sourires. Cette idée me plait. Je me lève d'un bond en tapant mes mains sur la table sous le regard de Lugonis, sa fourchette en bouche.

- S'il-vous-plait apprenez moi la magie des roses, si vous acceptez je promet d'être un élève studieux et-

- D'accord

Il ne me laissa pas terminer ma phrase, me laissant dans la même position, le silence qui s'en suivit fut plutôt gênant, je me rassois et continu de manger.

- La formation est longue ?

- Plutôt oui, pour ma part il m'a fallu six ans

J'écarquille les yeux, six ans ? C'est plutôt long en effet. Je repense alors à ma famille. Dans toute cette histoire papa et maman étaient complètement sortis de ma tête. J'entre ouvre la bouche pour en parler à Lugonis lorsque celui-ci me coupe dans mon élan.

- Je ne te cache pas qu'il serait préférable que tu restes ici pour ton entrainement. Si tu t'inquiètes pour tes parents ne t'inquiète pas il y a une ville un peu plus bas où tu pourras leur envoyer une lettre, je suis sûr qu'ils comprendront

Je fronce les sourcils.

- Vous n'habitez pas à côté de mon village ?

- Non

- Et vous m'avez tout de même emmené ici ?

- Oui, je n'allais pas te laisser là-bas alors que tu pouvais te faire attaquer par n'importe quelle bête qui passe

- Donc vous m'avez porté ici en une nuit à pied ?

- Non

- Mais comment alors ?

- J'ai payé un carrosse pour faire une partie du chemin

Je finis le repas en le regardant un peu de travers, décidément il n'est jamais vraiment clair avec ses demi-réponses. Une fois mon assiette finie je pose mes couverts et me lève.

- Bon, je vais aller en ville pour acheter une lettre

- Très bien, à plus tard alors

Encore une fois il semble ne pas vraiment me porter attention, tant pis, j'ouvre la porte d'entrée. Je place ma main devant mes yeux, aveuglé par le soleil de ce beau matin. Il n'y a qu'un chemin dans la montagne où je me trouve, en bas il y a une petite ville, il semble être à une dizaine de minutes de marche tout au plus. Je ne perds pas de temps et cours en direction de la micro société au loin. Comme je l'avais plus ou moins déduit il ne me fallut pas longtemps pour arriver dans la ville, et pas bien longtemps non plus pour arriver à la poste. J'ai assez d'argent sur moi pour acheter une lettre. J'écris rapidement dessus avec un crayon gentiment prêté par la femme au comptoir. J'écris alors à mes parents que je ne pourrais pas revenir avant quelques années pour des raisons trop complexes à expliquer sur une simple lettre et qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter (même si je sais que cela ne les empêchera pas de se faire un sang d'encre). À la fin je rajoute que je suis désolé pour Violette, que ce qui lui est arrivé est de ma faute, que je m'en veux et que lorsque je le pourrais je m'excuserais sur sa tombe. Je termine par un naturel "au plaisir de vous revoir, maman, papa, je vous aime". Je passe la lettre à la femme du comptoir en lui rendant son crayon et en la remerciant. Je sors donc de la poste. Je laisse une petite larme à la pensée de Violette qui n'aurait jamais dû subir cela. Alors que je sèche ma larme de la paume de ma main je sens une tape sur mon dos. Je me retourne pour voir un groupe de cinq hommes qui sourient.

- Et ben ma grande ça va pas ?

Je le regarde avec un peu gêné.

- Je...suis un homme

Les cinq hommes semblent plus que déboussolés.

- Et bien j'aurais pas dit, ouais donc ça à pas l'air d'aller, il t'es arrivé quelque chose ?

- Non rien, disons que j'ai eu une nuit difficile

- Et bien moi je te dis on va pas te laisser comme ça, et puis regarde un peu tes vêtements

Effectivement, je suis encore avec ma tenue trop grande et couverte de boue.

- Ah oui...disons que je vais rester ici pour un temps et que je n'ai pas pensé à prendre des affaires de rechanges...

L'homme qui semble être le chef du petit groupe m'attrape l'épaule pour me mettre à côté de lui.

- Pas de soucis mon gars, les frangins Tournesol vont pas te laisser dans cet état, pas vrai les frangins ?

Les quatre autres acquiescent de la tête en souriant. Le chef me secoua un peu, toujours son bras derrière moi et me tenant l'épaule.

- Et bien voilà, aller on va t'acheter des trucs un peu plus convenables

C'est ainsi qu'ils m'emportent avec eux dans leur marche en ville en chantant.


Je ne sais pas trop quoi dire et quoi faire piéger par les cinq frères, ils m’emmènent dans une boutique de vêtements, alors commence une sorte de défilé où chacun des cinq hommes me propose une nouvelle tenue. L'un d'eux tente de me faire porter des choses pour "me rendre plus viril" mais il n'arrive pas vraiment à trouver une tenue convaincante. Un deuxième me propose des choses plus féminines, il va même jusqu'à me tendre une robe, me taquinant sur le fait qu'avec un visage pareil je pourrais presque "faire tomber des cœurs de bonhomme", je refuse tout ce qu'il me propose avec politesse. Les trois autres me trouvent des vêtements plus sobres et convenables. Je les porte un par un, puis à l'appréciation des quatre autres frères la tenue est achetée ou non. C'est ainsi que je finis avec plus d'une vingtaine de tenues de rechanges.

- Je...ne pense pas que je pourrais vous rembourser...

Celui qui semble être l'aîné me reprend l'épaule avec sympathie en me secouant.

- Le fric c'est pas important, l'important c'est que tu te sentes bien et que tu arrêtes de faire la triste mine

Je lui fais un petit sourire timide. Il semble apprécier et m'emporte de plus bel vers un autre endroit de la ville, il s'agit d'un port, les cinq hommes m'expliquent qu'ils sont marins, sans vraiment me demander mon avis ils me jettent sur le navire pour faire une petite balade sur les flots de la mer. Le balancement du navire ne me rend pas malade contrairement à ce que j'aurais pu penser. Les frères continuent de chanter pendant deux bonnes heures pendant que l'aîné me raconte des histoires de marins, tantôt effrayantes, tantôt drôles. Un autre me vente sa force avec des anecdotes arrivées en mer, le troisième dément tout ou presque. Finalement il est presque midi lorsque nous retournâmes au port. Dans leur grande bonté les voilà qui m'invitent à partager leur repas. L'animation et l'énergie des cinq larrons ne semblent jamais s'épuiser, aussi le repas ne fut-il pas aussi calme que celui passé en la compagnie de Lugonis. L'un des frères vole le poisson dans l'assiette de son voisin pour le manger d'une bouchée, ce dernier se venge en frottant son poing sur la tête du premier, le tout sous nos rires et nos regards amusés. M’apercevant que j'avais laissé Lugonis seul depuis pas mal de temps. Je quitte mes hôtes pour retourner auprès du mage, souriant et leur promettant de venir les voir de temps à autre. C'est heureux donc que je retourne dans la montagne, des vêtements pleins les bras.Je traverse le pas de la porte, Lugonis est là, il me voit avec tout ce que j'ai sur moi.

- Ah oui, c'est vrai que je n'avais pas pensé à te donner de l'argent pour ça, et bien tant pis, tu as su te débrouiller tout seul alors c'est bon

Finalement il m'aide à me débarrasser de mon fardeau, ce qui fut l'affaire de cinq minutes.Finalement il m'aide à me débarrasser de mon fardeau, ce qui fut l'affaire de cinq minutes. J'obtempère sans discuter, Lugonis se remet à la place devant moi. Nos regards se croisent, il soupire avant de prendre un ton et un visage sérieux, j'en fais de même.

- Bon, vu que ça va être long autant ne pas perdre de temps. On commence l'entrainement maintenant

- Très bien

Lugonis prend ma main droite, il la plie à moitié avant de me la lâcher.

- Tu as déjà tenu une rose ?

- Oui, beaucoup de fois même

- Très bien, déjà cela va nous permettre d'avancer relativement vite, imagine toi en train de tenir une rose dans ta main droite

Je regarde ma main à la recherche d'un potentielle image d'une rose que j'ai tenue entre mes doigts autrefois.

- C'est bon ? Très bien, maintenant essaie de te souvenir de tout ce que tu ressens lorsque tu portes une rose ainsi, toute sensation dont tu te souviens est bonne à prendre

Je me remémore mentalement la sensation d'une tige couverte d'épine entre mes doigts, le poids des pétales, la texture végétale de l'ensemble.

- Tu es prêt ? Bon, cela va être bizarre mais laisse toi guider, d'accord ?

Je hoche la tête de haut en bas, il pose sa main sous la mienne. Dans une sorte de frisson étrange je sens une d'énergie sortir de ma paume, devant mes yeux se matérialise une rose blanche. Lugonis lâche ma main, je bouge la fleur, la regardant sous toutes les coutures. La rose disparaît en éclats lumineux entre mes doigts.

- Six secondes, elle a tenu longtemps avant de disparaître, du moins pour une première fois. Il semblerait que tu ais un certain don pour cette magie

Le fait d'avoir pu créer une rose entre mes doigts fut grandiose, cela ne semblait peut-être rien, mais pour moi cela signifiait beaucoup. L'idée de devenir plus fort, et ce avec l'une des choses qui me fascine depuis toujours me remplis de satisfaction. Je regarde Lugonis en souriant.

- Tu veux que l'on continue ?

- Absolument

...Et elle a des épines : Année 791

Je fais tourner la tige de la rose entre mes doigts. La plante disparaît dans de multiples petits éclats lumineux. Je passe ma main dans mes cheveux longs et lisses, assis sur le chemin de pierre de la montagne, admirant le décor sous mes yeux bleus. Le Soleil éclaire d'une douce chaleur la ville en contre-bas. J'entends tousser derrière moi. Je me retourne, maître Lugonis est là, debout à mes côtés.

- Vous ne devriez pas être debout maître, vous êtes encore malade, ce n'est pas raisonnable

- Ne t'inquiète pas *koff* cela ne va pas me tuer. Encore à regarder le paysage ?

Je laisse ma vue se perdre vers les montagnes. Le vent souffle sur les hauteurs, emportant dans son passage mes cheveux d'azur. Je pose ma main sur le sol de roche pour me relever. Je me tiens debout face à cette hauteur vertigineuse en tant que spectateur de la nature. Je m'approche de maître Lugonis.

- Rentrons, je ne voudrais pas que votre état s'aggrave encore

L'homme aux cheveux écarlate se met à tousser de plus belle, je le tiens pour lui éviter de tomber sur le sol. Ce dernier retire sa main de sa bouche, couverte du sang qu'il vient de cracher. Voilà déjà près d'une semaine que maître Lugonis est tombé malade. Le médecin de la ville en contre-bas lui a annoncé que cela risquait certainement d'empirer, depuis je m'entraîne plus ou moins seul et lui fait ses courses les plus élémentaires. Je lui sers de soutien tandis que je marche vers la maison en bois afin de le remettre dans son lit.

- Tu n'as pas à t'occuper comme cela de moi, je vais bien

J'arbore un air triste, mon maître ne sait pas évaluer son propre état de santé, ce qui est presque plus inquiétant que la maladie elle-même. Alors que l'homme appuyé sur moi continu de tousser de manière peu rassurante, je passe le pas de la porte. Après être passé par quelques salles je le pose sur son lit.

- Restez ici, vous serez mieux

Maître Lugonis reste là, assis sur son lit, pensif.

- Tu te souviens de mon armure ? Est-ce que tu pourrais me l'amener ?

Sans vraiment comprendre ce que mon maître compte faire de l'armure d'or j'acquiesce d'un hochement de tête. Je me déplace dans la maison à la recherche de la boîte métallique. Elle est posée dans un coin, je porte le coffre sur mon dos comme un sac à l'aide des lanières de cuirs prévues à cet effet. Je retourne auprès de maître Lugonis, ce dernier me regarde avec son visage malade.

- Cela te dérangerait de porter l'armure ?

J'arque un sourcil avant de poser le coffre d'or et de l'ouvrir afin de libérer les différents composants de l'armure de même matière. Comme il s'agit de la première fois que je la porte il m'est assez difficile de savoir comment l'assembler sur moi, c'est donc avec les conseils de mon maître que finalement j'arrive à la porter. Je repousse la cape blanche derrière mon dos pour ne pas être gêné. Je reste silencieux sous le visage satisfait de Lugonis, un visage souriant que je n'ai que rarement vu depuis ces quelques années passées à ses côtés.

- Tu pourrais * koff koff *

L'homme, dont la chevelure écarlate est aujourd'hui désordonnée, se pli en deux pour une nouvelle crise de toux. Je m'approche pour l'aider à se mettre debout, tout en toussant ce dernier tend son bras dans ma direction comme un mur, me faisant signe de ne pas faire un pas de plus.

- Tu pourrais me montrer une nouvelle fois les échauffements magiques que je t'ai montré ?

C'est avec une mine inquiète que je m'exécute, ne se rend-il donc pas compte à quel point son état est grave ? Je ferme à moitié ma main, je me concentre afin de créer une rose rouge. La fleur se matérialise dans toute sa splendeur dans ma main. Je la fais disparaître aussitôt pour d'éviter à mon maître une exposition trop longue à l'effet de celle-ci afin de ne pas aggraver son état déjà déplorable. Je me concentre afin de faire apparaître une autre rose, une noire cette fois. D'un geste du bras je fais une entaille avec dans le mur de bois, démontrant ainsi le tranchant de ses pétales. C'est dans une multitude de particules noires que la fleur se désagrège dans ma paume. Je prends ma respiration pour la dernière rose à créer, celle qui demande le plus d'énergie sans aucun doute. Je ferme les yeux, je fais le vide dans mon esprit pour que seul subsiste l'image d'une rose blanche dans le creux de ma main. J'ouvre lentement les yeux, la fleur est là. Je saisis sa tige et me l'enfonce dans la main.

Un Champ de Roses un Soir d'Eté 703553Albaarmure

La rose commence à se veiner du rouge de mon sang avant d'en prendre la couleur. La rose la plus dangereuse de mon panel est en train de boire mon sang. Je la retire assez vite, mon sang coule de la piqûre de la tige, mais rien de bien grave. Je montre à mon maître la rose devenue rouge. Il semble satisfait puis se lève, me posant sa main sur mon épaule.

- Ton entraînement est terminé Alba, bravo, il est temps pour nous de se quitter

Je le regarde avec des gros yeux, surpris.

- Attendez, bien sûr que non que ce n'est pas fini, et puis je ne peux pas vous quitter comme cela maître. Je peux rester encore un peu plus de temps, au moins le temps que vous alliez mieux et-

Maître Lugonis ne me laisse pas le temps de finir ma phrase qu'il me tire vers lui et qu'il m'enlace. Je le sens pleurer sur mon épaule.

- Tu n'as pas encore compris ? Je n'en ai plus pour longtemps, et je le sais bien. Je ne veux pas te laisser derrière moi, je t'interdis d'assister à mon dernier souffle tu m'entends ? Pars, va, retourne chez toi et va voir le monde. Je te laisse l'armure d'or en souvenir, je n'en aurais de toute façon plus besoin

Il se déplace vers la sortie, je lui emboîte le pas, encore sous le choc.

- Non, hors de question, je reste avec vous

Dehors le vent souffle encore, les cheveux rouges de mon maître fouettent son visage. Il regarde les montagnes, je n'avais pas fait attention mais il avait pris la boite d'or sur le chemin. Il lâche le coffre par terre. Le silence s'installe sous cette tension étrange.

- Tu as raison, le paysage est vraiment magnifique, dommage que je ne puisse pas le regarder plus longtemps...

Il tourne les talons, il se met devant moi, lui au pas de la porte, moi encore à l'intérieur, à côté de la porte.

- Tu es gentil de vouloir rester avec moi, mais la bonté ne peut pas suffire à sauver ceux que l'on aime parfois. Tu as bien grandi mais tu rêves parfois encore comme un enfant

Il pose sa main sur ma tête, me caressant les cheveux. Mon sourire répond au siens, mais celui-ci n'est que de courte durée lorsque je me vois tomber par terre. Je me relève maladroitement. Maître Lugonis m'a tiré par terre, hors de la maison, il retourne dans son habitation de bois.

- J'ai apprécié le temps passé avec toi, adieux, je suis fier de toi petite rose qui admire le paysage

Alors que je cours vers lui ce dernier ferme violemment la porte et la verrouillant. Je ne me laisse pas faire, je tape contre la porte de mes deux poings.

- Maître ! Non ! Cela ne peut pas se finir comme ça !

Je continue à appeler l'homme dans la maison pendant une bonne demi-heure. Il ne répond pas, je ne peux qu'entendre sa toux inquiétante à travers les murs de bois. Finalement je m'écroule par terre, abandonné comme un chat par ses propriétaires. Je regarde le coffre d'or qui traîne sur le chemin de pierre. Je me relève. Il ne me reste que quelques choix, la première évidente est de retrouver ma famille, reprendre une vie normale et oublier ces quatre années. Je peux aussi attendre que le maître décide de me laisser revenir afin de continuer mon entraînement et un jour prendre sa place ici et trouver à mon tour un élève à qui enseigner ma magie. Ces deux plans étaient envisageables, même si le deuxième me paraissait plutôt impossible. Je regarde les montagnes une nouvelle fois. Je soupire et je mets le coffre sur mon dos comme un sac, l'armure toujours sur moi. J'entreprends la marche jusqu'à la ville en contre-bas.

Je me retrouve dans le centre-ville à la recherche du cocher. C'est alors que je sens une main sur mon épaule, je me retourne pour voir les cinq frères Tournesol.

- Et bien, c'est quoi cette armure ?

- Rien, juste un cadeau de maître Lugonis....j'ai fini ma formation

Le marin m'attrape pour m'écraser entre ses bras.

- Je savais que t’allait réussir ! Bravo mon gars !

- Je...merci...par contre est-ce que tu pourrais me lâcher, sinon je crois que je risque étouffer...

Il me lâche et me laisse retrouver la sûreté du sol et mon souffle par la même occasion.

- Du coup tu vas faire quoi ?

- Et bien je vais partir

Les cinq frères me sautent dessus en pleurant.

- Tu vas nous laisser ? Me dis pas que t’allait partir sans dire au revoir quand même ?

- Non, bien sûr que non. Et puis si jamais je repasse dans les parages je viendrais vous passer le bonjour

Les cinq marins me laissent tranquille en souriant.

- On y compte bien, bon retour chez toi alors

Je lui fais un petit sourire timide, ne sachant pas trop comment lui dire.

- Et bien je ne rentre pas vraiment chez moi en fait

Ils semblent tous cinq surpris, l’aîné me regarde avec des gros yeux.

- Ben tu vas où alors ?

- Devenir plus fort, ne t'inquiète pas la prochaine fois que l'on se verra tu comprendra ce que je veux dire par là

- Euh...d'accord, on te fait confiance, donc bonne route et à la prochaine

Je m'éloigne en les saluant de la main. Je me dirige vers le cocher qui attend. Je lui passe quelques jewels.

- Pardonnez moi, pourriez-vous m'amener à Oak Town s'il vous plaît ?

________________________________

Me voilà alors dans l'une des villes importantes du Nord de Fiore, l'armure dorée toujours sur mon dos. Je marche dans les rues sous les regards plutôt indiscrets des hommes et des femmes de la rue bondée. Je m'arrête devant le bâtiment que je recherchais. En effet j'aurais pu retourner chez moi et vivre une vie paisible, mais ce n'est pas pour cela que j'ai appris ma magie aux côtés de Lugonis. Je veux devenir fort, bien plus fort pour sauver ceux qui auront besoin de moi et pour cela je me dois d'être parmi les meilleurs. Je regarde l'architecture de la guilde de Sabertooth avant de pousser la porte de la guilde et rentrer dans le bâtiment avec détermination. À mon entré tous les regards se tournèrent vers moi visiblement il y avait déjà une conversation animé à l'intérieur.

- Je...bonjour, je voudrais intégrer la guilde

Il y eut un silence qui se brisa avec un fou rire général, je fronce les sourcils. L'un des hommes s'approche de moi.

- Et bien tu as du cran ma jolie, mais je ne pense pas que tu puisses faire partie de la plus grande des guildes de Fiore tu vois ?

- Je suis un homme

Un autre silence suivi d'une autre crise de rire faisant écho dans la pièce. L'homme à côté de moi leur fait signe de se taire, il me sourit.

- Et bien, je t'avoue que n'y aurais pas pensé, mais en fait tu arrives au bon moment, tu vois ce type là-bas ?

Il me désigne du doigt un homme colossal et musclé avec six épées sur son dos.

- Lui aussi désir rentrer dans la guilde, je veux bien te laisser ta chance et faire tes preuves, c'est simple, si tu le bat tu nous rejoins, ça marche ?

Je regarde tout à tour le mage de Sabertooth et l'homme musclé. Je m'avance d'un pas.

- Alors recule, car un combat va commencer

Les membres se déploient en ronde assez loin de nous afin d'observer le spectacle. L'homme face à moi sourit.

- Il me suffit de te vaincre pour rentrer dans la guilde ? Et bien dans ce cas autant faire vite

Mon adversaire est relativement loin de moi, il dégaine l'une de ses épées. Je le regarde, prêt à réagir. L'homme lance son épée en l'air, puis celle-ci fonce à toute vitesse dans ma direction comme une balle. D'un pas de côté j'esquive son attaque. Le tas de muscle sourit.

- Je sens que ça va être du gâteau

Je touche ma joue où je sens une petite brûlure, la lame a éraflé mon visage. Avec un sourire j'essuie la perle écarlate sur mon visage avec mon pouce. Je me redresse, le sang continuant à couler le long de mon visage sous la mine de déception de mon ennemi, je lâche le coffre d'or par terre pour qu'il ne m'encombre pas.

- Dans ce cas tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je passe à l'action, Black Rose

Je fais apparaître une rose noir dans ma main gauche et la lance vers mon adversaire, le tout sous les éclats de rire et le regard amusé des mages trouvant très drôle qu'un homme utilise une magie basée sur les roses. L'homme sous-estime ma rose en voulant la repousser d'un revers de la main. C'est avec surprise que la rose soit repoussée comme escomptée mais qu'il se retrouve avec sa main ensanglantée et couverte de petites coupures de roses.

- Saloperie c'est quoi cette connerie !?

A elle seule la rose n'aurait sans doute pas été aussi efficace, mais la vanité de l'homme et surtout ce coup de revers de sa part n'avaient pas du tout arrangé les choses pour lui. Le tas de muscles me fixe avec une grimace. Il dégaine deux autres épées il les lance aussi dans les airs, celle-ci fonce vers moi comme le précédente. Avec agilité je passe entre les deux lames avec des pas de côtés.

- Ma magie de magnétisme ne peut pas être vaincu par de vulgaires fleurs, et croit moi que je vais te le prouver espèce de minable

Il sort une nouvelle épée, mais cette fois il la garde en main pour me foncer dessus. J'invoque une deuxième Black Rose, le lame et les pétales s’entrechocs. Son arme s'enfonce dans les pétales de ma fleur de quelques centimètres. Ma création disparaît, certes, mais a tout de même eu le temps de bloquer son attaque. Nous voilà donc l'un en face de l'autre, relativement proche.

- Smoke of Roses

Une sorte de brume étrange me tourne autour, l'homme recule d'un bond. Il se met hors d'atteinte de ma brume qui disparaît. Il me regarde satisfait.

- Trop lent

D'un geste de la main il fait ressortir l'une de ses épées plantées dans le sol pour la faire embrocher mon dos. Encore une fois j'esquive de justesse, la lame mordant une partie de mon armure au bas du ventre dans un crissement métallique. L'arme retourne dans la main libre de son propriétaire.

- Tu vois ? Je ne suis pas un expert de magie mais on peut clairement voir que je suis supérieur à toi

C'est après avoir lancé cette pique verbale que mon adversaire perd le sourire sur ses lèvres en titubant, mettant un genou à terre. Il pose l'une de ses armes par terre afin de se tenir la tête.

- Le Smoke of Roses est un nuage composé de petits morceaux de pétales magique qui engourdi ceux l'ayant respiré, et il semblerait que cela ait fait effet

- Parce que tu crois pouvoir m'arrêter comme ça ?

Il tend son bras vers moi, je me retrouve alors attiré vers lui sans pouvoir riposter.

- Plutôt sympa ton armure

Alors que je me retrouve assez près de lui il tente de me donner un coup d'épée en estoc.

- Crimson Thorn

Des tiges magiques sortent de ma joue pour fuser comme des balles vers la lame de l'épée, laissant des lignes sanglantes dans leur route aériennes. Mon attaque réussie à dévier un peu la trajectoire de la lame qui ne fait que frôler mon armure d'un son strident.

- Red Rose

La fleur se matérialise dans mes mains, je la jette au visage de mon adversaire qui s'est encore approché négligemment. Il recule encore d'un pas, titubant encore plus, tombant à moitié et se servant de son arme comme appui pour ne pas s'écrouler par terre. Il jette un regard à moitié vide, la respiration lourde et de la sueur sur son front, fiévreux à cause du parfum maladif de la rose rouge. Je m'approche de lui en marchant, il tente de m'avoir avec un coup de revers de son arme, mais j'esquive son geste devenu lent à cause de l'engourdissement de mon Smoke of Roses sans trop de difficultés. L'homme se laisse emporter par le poids de son arme et s'écroule par terre en lâchant son arme au vol. Je me penche vers lui et me concentre sur une image que je connais bien et que j'ai vu et revu dans ma vie.

- White Rose

La fleur blanche se matérialise entre mes doigts, je lui enfonce la tige au niveau de son cœur, petit à petit les pétales deviennent rouges.

- Je te laisse encore une chance d'abandonner, cette rose se nourrit de ton sang, alors fait vite ton choix

- Je...j'abandonne...

- Bon choix

La rose disparaît dans une multitude d'éclats roses. Le tas de muscle ferme les yeux et s'endort au milieu de la pièce. Je me relève sous le regard des membres de la guilde, celui de tout à l'heure applaudit seul dans la pièce en marchant vers moi.

- Et bien voilà, comme ça au moins tu nous montres un peu de quoi tu es capable, et bien je crois que je peux te souhaiter la bienvenue parmi nous

Il me fait une petite tape dans le dos.

- Content ? Ton tatouage de la guilde tu le veux où ?

Encore un peu sous l'adrénaline du combat et la joie d'être accepté je ne sais trop quoi lui répondre.

- Euh....l'omoplate droite c'est possible ?





Magie




Magic Roses

Une magie des roses, certes une magie végétale parmi tant d'autre mais loin d'être répandu. Loin d'être un art secret, cette magie banale n'est que peu utilisée au profit d'une manipulation plus générale des végétaux. Cette magie permet de créer entièrement ou partiellement des roses, des pétales ou des épines de ces fleurs. Chacune de ces matérialisations ne dure que quelques secondes avant de disparaître, le plus souvent en une multitude de petit éclat de la même couleur que la rose créée. Ces dernières peuvent avoir différents effets tels qu'empoisonner, endormir, trancher, etc tout dépend de la rose utilisée et des effets propres à la magie de l'utilisateur.



Techniques





Bebebe - FTRPG
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptyVen 6 Juin - 15:45

Anonymous
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♦️ Welcome sur Fairy Tail RPG ♦️
♠️ Premier Passage ♠️



Tout d'abord bonjour et bienvenue sur Fairy Tail RPG ! =)

Désolé du temps d'attente, mais me voilà Wink

¤ Je vais effectuer une première modération, afin de soulever les éventuels problèmes que peut contenir ta fiche, les incohérences, les points flous et autres choses du genre. N'y voit en rien un acharnement contre toi, c'est comme cela que cela fonctionne ici et ce dans le simple but de pouvoir garantir à terme une insertion réussie de ton personnage dans notre contexte. Durant cette étape je repasserai voir ta fiche autant que fois que je le jugerai nécessaire en fonction des modifications apportées. Quand je ne verrai plus de problème nul part je laisserai alors la main à un second validateur qui lui aussi viendra voir ta fiche pour relever les éventuelles incohérences et problèmes que je n'aurai pas vu. S'il est satisfait eh bien tu seras validée et pourras commencer le rp =)
¤ Tu commenceras le jeu avec une maîtrise magique allant de 0 à 1000. Elle correspondra à la notation que nous aurons effectué sur la qualité de ta fiche.
¤ Garde bien en tête que mes commentaires, comme ceux de celui ou celle qui me suivra sont là pour t'aider à améliorer ta fiche, à mieux inscrire ton personnage sur le forum et donc un plaisir optimal lors de son insertion dans le rp.

Bien et si on commençait ?


Aspect général


Pas grand chose à dire, quelques fautes mais vue la longueur de la fiche c'est normal. Un des codes du forum que tu as personnalisé et qui ne pose aucun soucis de lecture, bref tout est bon de ce côté là.

Psychologie


Une psychologie très sympathique, j'aime bien, on cerne assez bien le personnage, quelques fautes d'étourderie par contre comme "sont" à la place de "son". Je n'en ai pas vue énormément, mais celles que j'ai vu m'ont sauter à la tronche x)

Par contre vue la psychologie, mais l'histoire m'en dira surement d'avantage, je ne vois vraiment pas ce qu'il fait à Sabertooth oo

Bref,

Validé..


Histoire


Woah. J'avoue que en voyant la longueur j'étais en mode "piou" (je sais l’hôpital qui se fout de la charité.) et puis j'ai commencé à lire, et j'ai continué, ça se lit tout seul, c'est bien fait, bien amené, une histoire très sympa, avec par ci par là des allusions aux chevaliers qui m'ont fait sourire tout en restant ta propre histoire ^^.

Bref j'aime beaucoup, par contre tu as le même soucis que la psycho, j'ai vue peu de fautes, mais elles m'ont sauté aux yeux. Une petite relecture pourrait être pas mal histoire de les balayer Wink

On comprend pourquoi il va à Saber le petit du coup, d'ailleurs j'ai trouvé la scène du recrutement très bien réalisée et totalement dans l'esprit de la guilde.

Validé.


Magie et Techniques


Magie des roses, très intéressant, j'aime beaucoup le principe, ça change ^^, qui plus est bien développé, je n'ai donc rien à dire, c'est assez clair au niveau des possibilités et limites.

Validée.

Passons aux techniques :


Verdict : Un plaisir à la lecture, bien faite et menée, quelques fautes qu'une relecture devrait facilement enlever mais qui n'entravent pas le lecture. Ne reste que des petits détails magiques, préviens moi quand tu auras fais les modifications Wink




♦️ ♠️ ♦️ ♠️
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptyMer 11 Juin - 22:15

Anonymous
Invité


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Modifications apportées Very Happy
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptyMer 11 Juin - 22:58

Anonymous
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♦️ Welcome sur Fairy Tail RPG ♦️
♠️ Premier Passage ♠️



Tout d'abord bonjour et bienvenue sur Fairy Tail RPG ! =)

Désolé du temps d'attente, mais me voilà Wink

Me revoilà *o*


Passons aux techniques :



Verdict : Écoutes pour moi tout est okay ! Je valide *o*
Invocation du Second Passage !





♦️ ♠️ ♦️ ♠️
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptyVen 27 Juin - 21:52

Daryan C. Illunar
Daryan C. Illunar

[M] Weer Lopen

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♠ Veni Vedi Vici ♠
♣ Deuxième Modération ♣




Validée (sous réserve de correction)
Ce qui est bête avec la description psychologique du personnage, c'est qu'elle est formée en bloc. On est assez coupé par les changements de sujets et les transitions sont floues voire assez inexistante, je trouve ça dommage. Néanmoins mon travail n'est pas de te demander de corriger une façon d'écrire mais seulement de corriger les erreurs que tu peux apporter sur ta fiche.
Par contre, il y a de la correction orthographique à faire.





Validée (sous réserve de correction
J'ai trouvé l'histoire sympathique, quoi qu'un peu grosse, ce qui éloigne le lecteur de l'envie de la lire.
Par contre, il y a de la correction orthographique à faire.





Fiche non validée pour le moment
Corrections orthographique demandée.
Il y a aussi de la magie à revoir et à m'expliquer (donc à préciser dans la description de la magie ou des techniques).
Courage, c'est bientôt fini ! o/
Et désolé pour l'attente, vraiment désolé.



♠ ♣ ♥ ♦




♠ Veni Vedi Vici Aquí ♠
♣ Magie ♣


J'ai joué un personnage sur un autre forum qui avait une magie basée sur les roses du coup je sais plutôt à quoi m'attendre. Je trouve ça dommage que tu veuilles te calquer au manga car c'est une magie qui peut être énormément bien poussée. Vois-en ce que tu peux faire.
Néanmoins, il faudra corriger les fautes ici aussi.

Technique n°1 : Sur quel périmètre l'essence de la rose se dégage-t-elle ? Combien de temps la chaleur du corps de l'adversaire qui permet sa déconcentration dure-t-elle ?

Technique n°2 : Sympathique, rien à dire.

Techniques n°3 : Cette technique est trop puissante à mon goût car avec 15% de sang en moins, un Homme perd la qualité de ses sens donc il va falloir diminuer ses facultés. Je te propose trois points :
- Augmenter le nombre de secondes pour 1% de sang.
- Diminuer de 15% maximum à 10% maximum.
- Augmenter le coût en énergie.

Technique n°4 : Par "engourdi" tu parles seulement du physique, du sens du toucher ? Parce qu'être engourdi ça peut très bien aussi perdre une partie de son ouïe. Du coup je voudrais une petite précision s'il te plait. x)

Technique n°5 : Donc si les racines partent comme des balles la direction donnée est directe ou elle peut être courbée ?



♠ ♣ ♥ ♦
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptySam 28 Juin - 3:53

Anonymous
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Modifications apportées ♫

Donc j'ai essayé autant que possible de corriger les fautes d'orthographe/conjugaisons/grammaire etc.

Psychologie : Effectivement je n'ai pas de fil conducteur, j'ai bougé une phrase de la psycho de manière plus cohérente. Pour le reste je t'avoue que je ne sais pas trop comment organiser et structurer le tout car certains aspects de la personnalité d'Alba n'ont aucun lien entre eux. Ils sont indépendants (par exemple je me vois mal faire le lien entre son optimisme et sa galanterie). Si cela te gène encore dis le je verrais ce que je peux faire.

Background : Corrections apportées, du moins autant que possible. J'ai aussi modifié légèrement deux trois phrase et ai remis des mots manquants. Après je ne comprends pas vraiment ce que tu veux dire par "trop gros", trop prévisible ? (enfin je le comprends comme ça), effectivement mais je n'ai pas voulu faire un background avec le maxi twist de la mort qui tue. J'ai voulu faire un personnage avec une histoire banal, une vie banal et tout ce qui s'ensuit. Encore une fois si tu veux que je modifie mon background tout ou en partie je verrais ce que je peux faire.



Voilà en espérant que ce soit bon ♪
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptyVen 11 Juil - 0:02

Daryan C. Illunar
Daryan C. Illunar

[M] Weer Lopen

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Bonjour, désolé du retard !

Psychologie
Tu n'avais pas a changé si tu n'en avais pas envie tu sais. Mais c'est vrai qu'il est compliqué de trouver un fil conducteur pour chaque point de la psychologie.
Néanmoins, il reste encore des fautes d'orthographe à corriger.

Histoire
Par "trop gros" je parlais surtout de la taille en fait. Parce qu'on a beaucoup de description et effectivement on sait où nous mène l'histoire depuis le début du coup ça peut un peu ennuyer le lecteur, c'est juste un petit conseil, rien de mal ! :3
Mais ici c'est pareil, je vois encore quelques petites fautes.

Magie
Ce que j'avais demandé était juste quelques petites indications à ajouter du coup je valide de ce côté-ci.

Donc corrige ces fautes !

 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptySam 26 Juil - 15:13

Anonymous
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Voilà, j'ai tenté de corriger au maximum, modifications apportées ♫
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté EmptySam 26 Juil - 20:09

Daryan C. Illunar
Daryan C. Illunar

[M] Weer Lopen

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Il en reste quelques unes mais le nombre a pas mal baissé, de ce que je me souviens. Du coup je te valide ! Validation à 650MM dans le groupe de Saber Tooth, guilde que tu devras intégrer en RP.
 MessageSujet: Re: Un Champ de Roses un Soir d'Eté   Un Champ de Roses un Soir d'Eté Empty

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