La pièce était plutôt crasseuse, mal éclairée, l'air était lourd à cause d'une climatisation qui avait fait son époque et plutôt petite, cinq voir six mètres carrés à tout casser. Une porte en métal est le seul accès permettant d'entrer et de sortir. Au centre de la salle, deux chaises, dont une où un homme masqué et vêtu de rouge est assis, enchaîné aux pieds et mains, il ne pouvait faire aucun mouvement, et si par hasard, le type pouvait bouger ce dernier se ferait tout de suite stopper par les deux geôliers se trouvant de chaque côté de la porte, mais l'homme ne bougerait pas, pourquoi bougerait-il ? Calme et patient, il se mit à compter à voix forte, le compteur commençait à un pour terminer à cinq, que cela signifie-t-il ? Seulement que cela fait cinq ans qu'il est enfermé... Regardant en face de lui, il fixait la porte en métal.

Une jeune femme entrait dans la pièce, uniforme, brune, yeux vairons. Un homme qui n'aurait pas vu de femme depuis un temps aurait voulu bien plus que la regarder, mais pas lui, il s'en foutait. La femme fut néanmoins assez troublée par le regard de la créature qui lui faisait face, même enchaînée, elle ressentait un certain danger provenant du personnage qui lui faisait face. Elle s'assit sur la chaise libre, en face du masqué. C'est là qu'elle remarquait que le masque changeait de forme... Pas au sens propre, mais les yeux du masque ainsi que le trait représentant la bouche changèrent, elle fut un peu abasourdie.

- En... Bonjour, je suis Lissa, la personne désignée pour vous suivre ps... Psychologiquement. Avant toute chose, pourriez-vous enlever ce masque ?

Aucune réponse de la part de l'homme, elle fit signe à l'un des gardes, ce dernier répondit qu'il était impossible d'enlever le masque, que ce dernier était comme son véritable visage. Encore plus troublée par ce qu'elle venait d'entendre, la jeune femme se retourner pour faire face à nouveau au prisonnier.

– Bi... Bien... Alors matricule, nom, raison de votre emprisonnement.

– A473P14, Soren Aeth, meurtre.

Tous venaient d'être déballés en bloc, direct. Ayant reçu le dossier il y a à peine une heure, elle n'avait pas eu le temps de consulter les informations, cette entrevue servait seulement de rencontre, il ne fallait pas brusquer les choses comme lui disait souvent son supérieur, mais elle avait en besoin d'en savoir plus. Elle se mit à parcourir en vitesse les feuilles du classeur. Elle repérait certains points qu'elle souhaiterait parler avec l'homme qui lui faisait face. Prenant un air plus sûr d'elle tout en essayant de percevoir à l'avance ce que pourrait utiliser Soren contre elle, elle reprit son petit questionnaire.

Je suis en train de lire que vos victimes ont été retrouvées en... Pièces détachées ? Excusez-moi, mais pourriez-vous être plus précis.

Les pièces détachées ne viennent pas de moi, c'était un autre de la bande qui s'en occupait, un peu comme pour laisser une signature. J'avais pour habitude de tuer les cibles qu'on me donnait en vitesse pour ne pas faire souffrir. Pour ce qui est de la violence sur personne, j'ai juste fait ce que l'on m'a appris.

Bien. Maintenant, je suis en train de lire que lors de votre jugement, vous n'avez rien caché et n'avez même pas demandé d'avocat, pourquoi ?

La vérité est la seule chose qui m'intéresse, de plus, je souhaitais être incarcéré pour ce que j'ai fait, en signe de rédemption, mais cela ne suffit pas, les visages terrorisés viennent sans cesse.

Je souhaiterais apprendre ce que vous aimez, chose qui à l'air d'avoir été oublié quand le dossier fut écrit.

Ce que j'aime ? Au sens physique, j'ai toujours adoré les choux à la crème, ainsi que du bon cidre fait à partir de meilleures pommes.

La jeune femme notait ce qu'il venait de dire en vitesse après avoir sorti un crayon d'une poche de sa veste.

Elle refermait cette fois le classeur et se mit à regarder l'homme devant elle. Un type franc qui ne mâche pas les mots, simple dans la vie et qui cherche la vérité et rédemption, ce profil l'intéressait et il serait à merveille dans le cadre du programme de réinsertion des condamnés. Elle allait cette fois lui parler de la vie courante, elle se doutait clairement que là, sa vie en prison soit... Monotone et dépourvu de plaisir.

Sinon, comment se passe la vie en prison ?

La vie en prison ? C'est une blague ? Non ? Elle fit signe que non. Un peu décontenancé, Soren se tortillait légèrement sur sa chaise. Ne pas pouvoir bouger d'une espèce de bulle qui bloque tous types de magies, ainsi qu'une résistance à toute épreuve, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une vie ! Je passe mon temps à m'entraîner le corps et l'esprit, car je n'ai rien de mieux à faire. Exercice physique, lecture quand vos gardes veulent bien aller cherche de quoi lire, rien de plus... Je voudrais bien mettre le nez dehors quand même ! Histoire de voir qu'il n'y a pas que six murs vous cloîtrant nuits et jours !

Que feriez-vous si vous étiez à l'extérieur ?

Je ne sais pas... Ma seule occupation avant était de remplir des contrats. Actuellement, si j'étais à l'extérieur, je ne saurais quoi faire. Que je sois en prison ou dehors m'importe peu au final...

Très bien merci, nous nous reverrons bientôt pour parler plus amplement.

Elle fit signe à l'un des deux gardes de remmener Soren dans sa prison. S'exécutant, le garde fit signe au type masqué de le suivre, ce dernier se lever avec difficulté, et se mit à suivre d'un pas lent l'homme. La jeune femme regardait Soren jusqu'à ce qu'il quitte la petite pièce. Puis elle se tournait vers le dernier garde qui s'apprêtait à sortir à son tour.

– Attendez ! Je viens tous juste de recevoir ce cas, on pourrait m'éclairer un peu ?

[color=green] – Oh, bien sûr ! Il allait s'asseoir là où se trouvait le type en rouge il y a quelques secondes. Bon, ce gars, Soren, attention à lui tout de même, on raconte que c'est un psychopathe en réalité, il aurait découpé un par un les membres de ses victimes, tout en prenant son temps en les laissant agoniser ! Un grand malade ! Rien que le regarder me donne des frissons dans le dos ! On dirait que vous avez plus de chance que la dernière personne qui à tenter de le rencarder au niveau de sa tête, elle n'avait jamais eu de réponse, même pas son prénom !

– C'est tout ce que vous savez ?

– Bah... Ouaip ma ptite dame, nous autres gardes n'avons pas vraiment à savoir ce qu'on doit garder, j'ai juste entendu de la bouche d'un autre garde une fois qu'il marmonnait quelque chose... Du genre « je regrette », voyez ? Bref, j'en sais pas plus et la plupart des choses que j'sais ne sont que des rumeurs!

À la fin de ses mots, le soldat partit laissant la jeune femme seule. Elle repartit dans son bureau pour examiner le dossier qu'on lui avait donné. On lui avait confié cette mission pour de bonne raison, si elle arrivait à faire ce qu'on lui avait demandé, ce Soren serait une recrue de plus pour le conseil.

~~~~~

Soren était de retour dans sa cage, sans le collier, ni les chaînes qui lui entravaient les mouvements. Après c'être massé les poignets suite au passage des menottes, le sorcier au manteau pourpre, s'allongeait. Il essayait de se remémorer sa conversation avec la femme. C'était... Étrange ! Pas que dans le fait qu'on lui pose des questions, mais dans celui qu'il discute. D'habitude, les seules choses qu'il pouvait demander, c'était la nourriture ou des bouquins, et encore, cela se limitait à deux ou trois phrases qui tournaient en boucle. Là, il avait eu droit à une discussion, quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis un bail, six ans pour être exacte ! Il sentait que la discussion lui avait éveillé quelque chose qu'il avait oublié depuis fort longtemps... Qu'est-ce que cela pouvait être se demandait-il, puis il dit autre chose : est-ce que j'aurais oublié autre chose ? Ce n'était pas une histoire de mémoire, mais plutôt de sensation et d'émotion. À cette pensée, Soren se mit à fredonner un air grave qu'il aimait faire avant d'être enfermer.

« Avant d'être enfermée ? »

Celui lui rappelait aussi un court passage de l'interrogatoire qu'il venait de subir. Il se mit à se souvenir des assassinats qu'il avait faits, il se souvenait qu'il avait exécuté sans même se poser des questions, suivant comme un mouton les ordres qu'on lui donnait. Et il le regrettait amèrement. Il se souvenait de tout, mais en réalité, ce n'était que les faits, pas ce qu'il ressentait à l'époque ! Les années passées entre les six murs l'avaient fait abandonner l'espoir de se souvenir. Le fait qu'il était aussi calme devant la femme était dû au fait de son état ? Non, il se souvenait déjà être quelqu'un de plutôt calme. Il finit par se mettre en boule, essayant de retrouver les morceaux de son « intégralité » perdue.

Lissa attendait calmement dans son bureau, elle était à présent sûre d'elle, plus que la dernière rencontre avec Soren. Elle avait exigé qu'on l'amène ici, dans la salle qu'on lui avait donnée comme « bureau », en réalité, il s'agissait plus d'une pièce où documents et autres rapports s'entassent les uns sur les autres, au final si on voulait retrouver quelque chose comme un document précis, autant aller chercher une copie dans les archives ! Le chef de Lissa soupire à chaque visite, racontant qu'une femme se doit d'être droite et ordonnée, ce qui semble faire défaut à Lissa sur ce dernier point dans la matière du rangement. Assis sur son siège, elle était en train de relire une nouvelle fois le classeur de l'homme masqué, elle voulait être prête pour la rencontre qui allait arriver dans peu de temps.

~~~~~~~~

Soren, toujours enchaîné, suivait les deux gardes, sans un mot. Il savait qu'il allait retourner voir cette femme dénommée Lissa, il ne savait pas exactement ce qu'elle voulait de lui. Cela faisait longtemps qu'il était enfermé, il ne pourrait donc rien divulguer quelque chose de plus récent sur le groupe de mercenaire qu'il appartenait. À cette pensée, divers souvenirs revinrent en mémoire, les bons comme les mauvais, il soupirait au moment où sa mémoire lui montrait les moments où les bons côtés basculaient vers le vice. Il regrettait. Continuant de suivre comme un mouton le garde qui se trouvait devant lui, il remarquait au bout d'un temps qu'il ne se dirigeait pas vers la petite salle où on l'avait emmené il y a une semaine.

Traversant une grande porte en fer, il laissait les vieux couloirs décrépits pour quelque chose de plus « neuf ». D'un côté, des fenêtres laissaient entrer la lumière, de l'autre côté, des tapisseries bleues prenant toute la hauteur du mur, entre chaque fenêtre et recouvrement mural se trouvaient des colonnes se faisant face. Pour commencer, il demandait un moment aux gardes, ceux-ci acceptèrent, ils avaient très bien compris que le prisonnier souhaitait voir à quoi ressemblait l'extérieur après un très long moment en cage. L'homme au manteau pourpre poussait les battants de la fenêtre, n'étant pas intéressé par l'architecture complexe et un peu fantastique du bâtiment, il ne faisait que regarder le ciel avec ses nuages, il sentait la chaleur des rayons du soleil sur son corps. À regret, il quittait la fenêtre pour continuer à suivre les deux gardiens. Cette fois, il fixait les tapisseries, celle-ci était d'une couleur bleue royale, auquel on avait ajouté un motif d'ankh brodé d'or, le signe du Conseil Magique, sans un mot, il continuait de suivre.

Au bout de deux minutes de marche, ils arrivèrent devant une porte visiblement bien sculptée, l'un des gardes poussait le battant de la porte, laissant entrer le masqué, seul. En face de lui, se trouvait Lissa, assis derrière un bureau. Il jetait un coup d'œil autour de lui, la salle était un véritable dépotoir de papiers, classeurs et autres documents, il se demandait comment elle faisait pour travailler dans ces conditions. La jeune femme l'invitait à s'asseoir en face d'elle. Il s'assit directement après l'invitation, le fauteuil était de loin beaucoup plus agréable que les vieilles chaises en bois de la petite salle.

Savez-vous pourquoi je vous ai fait appeler dans mon bureau monsieur Soren ?

L'homme masqué tournait sa tête de gauche à droite, il n'en avait pas la moindre idée de ce qu'il venait faire ici, surtout seul avec la brune, alors qu'il était considéré comme un criminel, il attendit que la jeune femme parle à nouveau.

Bien que cela soit noté noir sur blanc sur les feuilles se trouvant ici. Elle pointait d'un doigt le classeur qui se trouvait sur le bureau. Je souhaiterais que vous me comptiez votre histoire, du début jusqu'à votre incarcération à vie.

Elle se mit à sourire, essayait-elle d'amadouer l'homme au manteau pourpre ? Il ne savait pas, mais il comptait tout de même répondre à la jeune femme, il allait lui raconter son histoire, en version abrégée.

Je suis ce qu'on appelle un sans territoire, sans pays, seul l'argent compte. Je suis un homme né parmi les mercenaires, vivant avec les mercenaires, notre devoir est d'effectuer des contrats pour gagner notre vie, nous acceptons tout. Le conseil n'a pas aimé nos dernières manœuvres et a donc attrapé bon nombre de nos membres. Rien de plus.

La jeune femme se mit à sourire une nouvelle fois, elle attendit un moment avant de faire quoi que ce soit. Au bout d'un moment, elle se levait de sa chaise, contourna le bureau pour se positionner à côté de Soren, elle levée la main, posée l'un de ses doigts sur le masque et fit basculer la capuche, laissant de longs cheveux noirs tomber derrière.

Allons donc, ce n'est pas une version abrégée que je souhaite avoir, je sais très bien que vous avez une très bonne mémoire, et que votre vie est incrustée dans votre tête, pas besoin de faire des cachoteries hein ?

Après cela, elle retourna s'asseoir sur son siège. Elle se positionnait de sorte à ce qu'elle puisse poser sa tête sur le dos de ses mains. L'homme au masque soupirait, il avait très bien compris que la jeune femme le laisserait ainsi tant qu'elle n'avait pas ce qu'elle voulait.

Très bien, je vais vous raconter ce dont je me souviens. Mes parents étaient eux-mêmes membres d'un groupe de mercenaires. Alors que mes parents étaient en mission, ma mère enceinte contracta une étrange maladie, d'après les médecins et autres mages, il s'agissait d'une malédiction provoquée par l'objet qu'ils devaient récupérer. Personne n'a jamais compris en quoi consistait la malédiction et aussi comment l'arrêter, les seuls symptômes étaient que de temps à autre, des marques noires apparurent sur son corps pour disparaitre quelques minutes après. Huit mois se sont écoulés, la neige tombait et je suis née. A ma naissance, ma mère n'eut plus les marques, encore une fois personne n'arrivait à comprendre comment et pourquoi. Pendant dix années, je fus élevé comme un gosse normal, mes parents avaient quitté le groupe de mercenaire auquel ils appartenaient pour mener une vie normale, hors des massacres, ils voulaient que leur enfant vive une vie normale, comme tout parent. Mais quelques mois après mon dixième anniversaire, un mal étrange frappa le village, tous tombèrent, endormies à jamais, une maladie des songes, je fus le seul survivant, c'est aussi à ce moment que cette chose arrivée.

Il pointait son masque avec l'un de ses doigts, Soren reprit sa respiration et continuait son monologue.

Les autorités, c'est-à-dire le Conseil envoyèrent une équipe d'investigation pour comprendre ce qu'il c'était passé. À leur arrivé, ils ne trouvèrent qu'un jeune homme masqué. À cette époque, je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, troublé, je laissais faire les envoyés. On me diagnostiqua, la seule chose qu'on m'avait répondue, c'est que l'ancienne malédiction de ma mère aurait transmis de la magie à l'enfant qu'elle portait à l'époque, après rien de plus. Je fus ensuite envoyé dans un orphelinat, mon apparence faisait peur aux autres gamins, me traitant de monstre, après tout, je ne pouvais les blâmer, moi-même, je ne voyais qu'une créature quand je faisais face à un miroir. J'étais tenté d'enlever cette chose à plusieurs reprises, mais je ne pouvais pas. Alors, j'ai commencé à sombrer dans le désespoir. Deux ans s'écoulèrent ainsi, personne ne voulait de moi et cela m'allait très bien. Par je ne sais quel moyen, les anciens camarades de mes parents eurent vent de ce qu'il c'était passé, ils décidèrent de me prendre. Quelques jours après, on m'annonçait que mes parents n'étaient pas qu'un simple milicien et une mère de famille tout à fait banale, mais qu'il s'agissait de gens comme eux, des mercenaires, pour une raison que j'ignore toujours, cela ne m'avait pas surpris. Après cela, les gars du groupe firent de moi l'un des leurs, avec de la magie en plus, le seul mage du groupe avait détecté la même particularité entre la malédiction de ma mère et ce masque, ce fléau qui se propageait chez ma mère aurait été transféré et muté pour devenir ce pouvoir que j'ai. J'ai donc été entrainé physiquement et magiquement pendant cinq ans. Au bout de mon dix-septième anniversaire, je pus enfin effectuer mes premiers contrats. La différence entre les guildes de mages et nous autres mercenaires, nous prenons touts types de demande quel que soit le demandeur. Mais nous avions tout de même un code dans le groupe : pas de tuerie, pas de contrat de mort. Nous ne dissions pas non à de la contrebande, mais avoir les mains tachées non. Le vieux, notre chef, passa l'arme à gauche, donnant le commandement à ce qu'on pourrait appeler son bras droit, mais il avait une vision plus froide. C'est à ce moment que le sang se mit à couler, à chaque nouvelle mort, je me perdais moi-même, au final, je retombais dans le désespoir que j'avais connu lors de mon passage à l'orphelinat. Je fus arrêté lors de mon vingt-cinquième été, cela me faisait plaisir dans un sens, je n'avais plus à tuer, je ne pris pas de défense, car seule la vérité compte. Ensuite, c'est de l'enfermement.

L'homme masqué venait de terminer son petit monologue, Lissa avait écouté sans dire un seul mot, la seule chose qu'elle pensait, c'était que la plupart des choses écrites dans son dossier étaient... Erroné ! Elle se demandait bien d'ailleurs pourquoi ? Les gens à l'époque avaient souhaité que cette affaire soit bouclée le plus vite possible ? Bah, cela remonte à trop longtemps pour en savoir plus et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle demandait de finir cette petite conversation, souhaitant remettre à jour le dossier. Quand il s'approchait de la porte, elle lui envoyait un « à demain ! », c'est ainsi que pendant presque un mois, Soren vint dans ce bureau deux ou trois heures pour parler avec la jeune femme.

Un jour, suite à une longue discussion, elle se levait pour aller chercher quelque chose derrière elle, fouillant dans les papiers, Soren se remit à regarder un peu partout autour de lui. Tout en fouillant, elle se remit à parler, d'une voix légèrement plus sérieuse que tout à l'heure.

Dit moi, si tu te retrouvais devant le groupe de mercenaire qui t'a lâché, le groupe s'appelle comment déjà ? Les Mad Crow ? Bref, que se passerait-il si tu te retrouvais devant eux ?

Ce que je ferais ? Je les ferais enfermer comme ils l'ont fait pour moi. À l'époque, je voulais renverser ce salopard d'Aldret, mais personne ne m'a suivi, j'ai été piégé et envoyer en prison.

[color=blue]Bien bien bien. Ah, le voilà ! Elle se remit face à Soren, tendant un document. Écoute-moi bien, ton profil a été remis à jour, et tu es rentré dans le cadre du projet de réinsertion du Conseil Magique ! Si tu travailles pour moi et le Conseil, nous pourrons retrouver ton ancien groupe. D'accord ?

La bouche du masque, qui peut se mouvoir, s'étendit dans un sourire, sous le masque, on pourrait voir que l'homme au manteau pourpre est en train de sourire comme un carnassier, les dents relevées.

Ce que vous me proposez est une chance en or de pouvoir rattraper quelque unes de mes erreurs, pas toutes, mais déjà un paquet. J'accepte votre offre, je retrouverais ces salopards pour les donner à la justice.

"Les secret du gardien" est une magie de type enchantement. Soren à appris cette magie avec le mage du groupe de mercenaire dans lequel il appartenait avant, ne pouvant l'aider à utiliser et comprendre la magie qui résidait dans le masque, l'homme lui à apprit les rudiments de ce type de magie. Ce style de sort peut paraître plutôt "basique", ce qui plutôt le cas, mais cela n'enlève en rien des choses "monstrueuses" que l'on peut faire !
Le but de cette magie est de recouvrir son propre corps, un objet, ou un autre corps d'un enchantement. Il est limité à deux enchantements en même temps et il ne faut pas que cela soit le même. Dans un temps futur, Soren pourra augmenter le nombre simultané d'enchantement ainsi que combiné certains enchantements pour produire quelque chose de plus puissant.

Tous les 3000 paliers, Soren peut augmenter le nombre d'enchantement utilisable en même temps.(3000 > +1, 6000 > +1, etc..)
Au palier 5000, la capacité d'utiliser deux enchantements de mêmes types sera possible.
Au palier 7000, possibilité de mélanger les enchantements possibles.

Pour ce qui est de l'apposition de l'enchantement, Soren doit toucher avec une partie de son corps ce qu'il souhaite enchanter. Il n'a pas besoin de ce genre de mouvement pour apposer la magie sur son propre corps ou sur ses vêtements.

Nombre d'enchantements total: 5.
Enchantement possible en même temps : 2.



Pour ce qui est de la portée des enchantements, généralement cela ne dépasse pas les 5 mètres, de plus, la plupart des sorts ( sauf si préciser) perde la moitié de leurs puissances quand on dépasse la moité des 5 mètres.

Voilà une explication des divers enchantements que vous pourrez rencontrer :

• Renfort/augmentation
  Il s'agit de sortilège pouvant booster un individu ou un objet.
  Si l'enchantement vise un objet, ce dernier doit toujours être en contact d'une forme de magie, comme un mage par exemple, si l'objet tombe et n'a plus de contact avec le mage ou une quelconque source de magie, l'enchantement de dissipe.
  Pour ce qui est de la consommation magique, la cible devra payer un coût plus ou moins important en fonction de la puissance supplémentaire utilisé.
  L'enchantement est immédiat, dur pendant deux tours et à deux tours de recharge.
  
  
• Élémentaire :
  Il s'agit de sortilèges (souvent couplés au pièges) pouvant aidés la cible à manipuler une puissance élémentaire sous une forme bien définie ( qui sera expliquer dans la technique). Mais en sommes, le sortilège ne donne que l'élément, ne pas permettre de lancer des boulles de feu ( si élément feu) ou faire surgir de la terre des colonnes de pierre ( si élém terre).
  Pour ce qui est de la consommation, moyenne et continue.
  Bien sur, un enchantement élémentaire sera toujours moins efficace qu'un sort de mage spécialisé dans l'élément!
  Dure pendant deux tours, même temps de recharge.
  
  
• Piège
  Souvent couplé avec l'élémentaire pour provoquer des effets supplémentaires.
  Leurs buts sont de ralentir, bloquer, piéger, etc la cible.
  La consommation est faible et instantanée ( si non lié à un élément, sinon suivre règles élémentaire)
  Nécessite un temps de préparation d'un tour, rechargeable en un tour ( si non lié à un élément, sinon suivre règles élémentaire)
  
  
• Malédiction
  Les enchantements de ce genre ont pour but d'handicaper la cible sous différent effets, allant du simple sort de paralysie d'un membre à un sort de zone pouvant diviser la défense magique par deux. Les effets sont très variés, mais souvent redoutables ! Les enchantements de types malédictions sont généralement considérer comme les plus puissants.
  Il n'existe pas dans ce type de sortilège, un sort capable de provoquer la mort direct (comme un sort de mort, poison mortel, etc...)
  Consommation plutôt forte et continue.
  Demande un tour pour préparer le sortilège, si déconcentrer, la magie n'a pas lieu. Dure pendant deux tours, même temps de recharge.
  
  
• Ancien
  L'enchantement des anciens est une forme de sortilèges assez dure à exploiter, mais plutôt bénéfique. Permets "d'invoquer" ( à prendre avec des pincettes, ce mot-là) un ancien, ceux-ci sont en réalité d'ancien enchanteur ayant fusionné avec la nature. La créature ne peut généralement pas bouger et ne peut combattre. Mais possède des effets de types terrains, recouvrant une zone de trois mètres de diamètre autour de lui, l'enchanteur peut grâce à lui bénir les personnes dont l'invoqueur juge digne ou de tout simplement pourrir le terrain... Vous vous dites que l'ancien "pourrait attaquer" avec le terrain, par exemple une chute de pierres s'il s'agit d'un ancien de la roche, et bien non, les anciens ont juste comme capacité soit la bénédiction, soit la détérioration du terrain avec leurs éléments.
  
  Le point faible de la magie est l'ancien lui-même, très peu résistant, deux ou trois coups suffisent à le faire disparaitre. Même s'il pouvait attaquer, cela réduirait sa réserve magique, et donc risque de tenir moins longtemps ( il est possible néanmoins de provoquer la colère du golem, par exemple : sortir l'élément inverse de l'ancien).
  
  La consommation est élevée, mais instantanée ( en somme, dés que l'invocation est faite, le géant puisse dans la source d'énergie qui lui a été offerte lors de l'appel pour rester).
  
  Dure quatre tours si non détruits, demande six pour recharger.
  
  Quant à la portée de la bénédiction, 2 mètres autour de l'ancien