Le pas altier, léger, caressait l'asphalte comme le baiser tendre d'une plume. Une chevelure amalgamée entre l'or et les rayons du soleil, aussi éclatante que le scintillement d'une luciole, hissée comme un drapeau, flottait fièrement dans le sillage de cette démarche d'oiseau. À ses côtés, il y avait Aleph et sa tignasse toujours aussi charbonneuse – l'écume des iris d'Abigail s'échouait toujours sur le visage d'Aleph quand il était à proximité, elle ne déviait jamais, comme si elle était subjuguée par un sortilège, comme s'il était prisonnière des sourires d'Aleph – comme si indéniablement, il l'attirait dans un piège de séduction dangereux. Mais Abigail ne mesurait pas à quel point elle était importante pour Aleph, quand il la regardait et qu'il sentait son cœur s'enflammer d'une chamade tourmentée.

_ Eh, Abigail, il faut que je te dises quelque chose de pas mal important.

Intriguée, ses paupières clignèrent comme les battements frénétiques d'ailes de papillons. Son ton oscillait entre le suave et l'innocent ;

_ Qu'est-ce qui se passe ?
_ Bah, c'est par rapport à … Enfin, tu sais, j'sais pas trop comment aborder ce genre de conneries sans passer pour un con, alors...

Pendant qu'il s'égarait à placer les mots adéquats sur ses pensées brumeuses, Abigail pivota habilement la tête vers la gare, ils s'avançaient vers elle pour entrer à Blue Pegasus.

Quand tout à coup, tout fut dévastée dans un souffle de cendre et de feu.
Des cris apeurés s'élevèrent accordés dans une disharmonie chaotique avec les sanglots apeurés des enfants, les cris déchirés qu'ont les mères, et les gémissements de douleurs des hommes.

Abigail et Aleph échangèrent un regard tourbillonné de terreur, d'inquiétude et de perplexité. D'un bond, ils surgissent devant la garde, embrasée par les flammes de l'explosion, des corps gisaient au sol dans des flaques de sang. Et Abigail pivota son visage vers la personne qui avait orchestré tout ça, celui qui avait aiguisé ce plan désastreux qui avait fait déjà plusieurs morts. La chair d'Abigail s'hérissa quand deux iris jaunes, les toisaient avec un mépris macabre. Il se présenta comme étant la mort noire, une veine imbibée de sang se gonfla sur les tempes d'Abigail.

La main d'Abigail se posa sur l'épaule d'Aleph. Sa voix s'engouffra dans un ton sombre, dont elle ignorait la profondeur. C'était froid, sérieux, aussi âcre que le goût de cendre dans une bouche.

_ Éloigne la population, amène-les le plus loin possible d'ici et en sécurité. Je m'occupe de lui.
_ Attends, Abi, t'es sérieuse ? Ce type, tu sais pas de quoi il est capable tu vas pas jouer à -
_ Aleph. S'il te plaît.

Il hocha la tête – et commença à dissiper l'assemblée. Abigail se positionna face à la 'Mort Noire' – ses jambes étaient lourdes et la fumée alourdissait sa poitrine en des spasmes de colère. Des bouts de cendres virevoltaient autour d'eux, comme pour délimiter le terrain de combat. Abigail serrait le poing, si fort que ses ongles se plantaient dans la chair de sa paume.

_ Ce que t'as fais. Est-ce que tu te rends compte ?

Ca résonnait comme une sentence, comme si son courroux serait aussi véhément que les colères antique des dieux. Son poing se serrait encore plus pour ponctuer la fin de sa phrase. Ses yeux bleus étaient désormais en pleine tempête entre rage et sagesse. Comme si elle oscillait entre les deux émotions.
_ Je t'ai posé une question. Est-ce que tu te rends compte ?

Au fur et à mesure qu'elle parlait, des gravats s'élevaient autour d'elle et léviter, prêt à graviter autour de la jolie blonde comme les astres le feraient autour d'une planète.
Elle releva le visage, fière et muée dans une colère froide. Son aura explosa à ses chevilles dans un magnifique dégradé d'émeraude, elle balaya les gravats qui allèrent s'écrouler quelques mètres plus loin. Sa poitrine éructée des soupirs de colère, comme si les braises de l'explosion avait mit le feu aux poudres de son passé.

Abigail fléchit les genoux comme ses fauves qui se prépare à attaquer et ébaucha l'esquisse de sa prochaine attaque, des fissures émergèrent de sa position pour se diriger avec la vitesse des éclairs vers Yoite. Abigail marqua un élan colossal et laissa sa langue déraper sur ses lèvres tirées vers le bas pour retrouver son calme, et enfin, elle murmura.

_ Ventus.

Sa vitesse s'accrut à nouveau et son aura explosa à nouveau sur ses chevilles qui s'embrasaient, et elle se rua avec une violence quasi inouïe vers lui. Le poing brandit derrière son épaule, une flamme d'adrénaline insidieuse qui consumait l'écume de son regard.
Yoite, tu n'avais plus le sens des valeurs et c'était tant mieux.
Tu ne te rendras jamais compte de l'étendue de ton erreur.

Le choc de son poing contre ses plumes le fit reculer sur plusieurs mètres, Abigail était prêt à le bloquer contre un des murs déchirés par l'explosion pour s'apprêter à lui faire un échange rude de coup au corps-à-corps. Mais il parvint à se déloger de son emprise en prenant son envol, le vrombissement puissant de ses ailes – elle en profita aussi pour détecter les magnifiques traits qui composaient son visage. Un visage si beau, terni par les baisers des ténèbres – ou la folie ? Il semblait éperdu de la Mort pour oser en porter le nom. Abigail sentait chaque pulsion irradier de son cœur.

Il était apparût derrière elle, mais bien évidemment, elle s'était retournée. Déjà prête à lancer une nouvelle offensive – mais il la provoqua et disparut dans les décombres, invisible. Elle le chercha des yeux, apeurée. Hors de question qu'il s'attaque à des citoyens, c'était si déloyal, si...

Elle sera la mâchoire et faillit se la rompre sous l'angoisse, il fallait qu'elle agisse. Qu'elle agisse vite et rapidement. Qu'elle ne le lui laisse pas le répit, ni même l'allégresse de tuer des gens sous ses yeux, c'était hors de question. D'une myriade geste gracieux, ses mains se mirent à scintiller d'une flamme verte, elle posa son poing au sol et scella ses paupières.

Sois attentive à la symphonie des pas, tu as appris à écouter les bruits, à décortiquer les respirations pour ta propre survie au battle royal. Tu peux le faire Abi, tu en es capable.

Elle rouvrit les paupières subitement. Une autre idée venait de germer dans son épiderme et elle se redressa, digne et fière. N'était-ce pas pour cela qu'elle était surnommée la Dame de fer ? Pour sa détermination inébranlable, inflexible ? Elle se redressa et écarta les bras.

_ Tisiphone. Ouranos – caeslestam plagam.

Et elle se mit à courir vers la foule, et en un dérapage se plaça devant comme unique rempart. Une femme à la chevelure enflammée, rouge comme le sang, les yeux aussi luisants que l'étincelle féroce d'une vengeance espiègle. Oh que oui. Tisiphone ferait un massage. Elle éclata en deux orbes qui se posèrent dans les paumes d'Abigail, elle les fusionna ensembles, et prit de l'élan, comme le ferait un homme prêt à lancer une balle au baseball. Et elle envoya valser les deux orbes qui éclatèrent en deux gigantesques murailles de tornades. Séparant Abigail et Yoite du reste de la population, au risque de la retrouver, il se retrouverait broyé par la puissance de Tisiphone. Elle s'imaginait déjà la frustration quasi divine dans laquelle il se trouverait, mais qu'importe. Elle l'empêcherait de tuer n'importe qui.

_ Viens chercher un adversaire à ta taille au lieu de te terrer dans ton invisibilité, espèce de lâche. Tu aimes tant la mort ?

Elle posa souplement ses jambes au sol et tendit ses bras dans une position relative à un art martial.

_ Alors prouve-le moi. Mégaira.

Une nouvelle femme apparût, aussi belle que ces déesses grecques, enveloppées dans une toge blanche. Elle éclata elle aussi en cinq lames de vents, cinq lames de haines divine. Jamais Abigail n'avait été aussi déterminée, pourquoi cet homme en particulier ? Pourquoi un homme aussi beau pouvait-il faire preuve d'une telle cruauté ? Que lui était-il arrivé ? Pourquoi faisait-il ça ? Ces questions martelaient sans pitié l'esprit d'Abigail qui plissa les sourcils douloureusement.

Seth lui ressemblait tellement.
Elle eût ce même sentiment d'impuissance lorsqu'elle avait croisé son regard.

Une aura aussi sombre que les abysses embrasait son corps parsemait de plumes au reflet de nuit. Les lames de Mégaira tourbillonnaient autour d'Abigail de plus en plus rapidement – en plus d'être des armes, elles permettaient à Abigail de maintenir un périmètre de protection plus sûr. La mort noire fondit sur elle comme ombre pour entamer des frappes de poings au corps-à-corps grâce à des épées. Abigail ordonna à Mégaira que le vent devenues lames qui gravitaient autour d'elle accélèrent leur vitesse de tourbillon pour contrer celles de Yoite. Bien qu'elle soit inférieure au niveau numérique, les épées lui accordaient bénédiction et protection.

Yoite réussit tout de même à lui faucher ses appuis grâce à ses jambes, Abigail chuta comme une brebis apeurée avant de reprendre appui sur ses bras pour se relever presque aussi rapidement. Des ailes jaillirent de Yoite, comme si les ténèbres s'emparaient de sa personne à chaque phrases prononcées. Abigail claqua des doigts et les épées de Mégaira se dissipèrent dans des hurlements qui s’ébrouèrent dans des rafales meurtrières. Elle secoua la tête, consternée par l'audace de cet homme. Ses yeux bleus étaient devenus aussi arides et fermes que les pics d'un glacier.

_ Je ne peux rien pour toi alors. Si tu as tant d'ambitions, alors tu en paieras le prix fort.

Un ton désolé habillait ses paroles tandis que ses chevilles s'illuminèrent d'un halo d'un éclat aussi pur que l'émeraude. Elle inclina un genou au sol pour marquer un élan puissant, les flammes vertes semblèrent incendier toutes ses jambes – Abigail fusa comme une bombe laissant une traînée de poussière dans son sillage. La vitesse et la force étaient ses atouts principaux, elle se baserait dessus pour stopper les pulsions violentes de cet homme. En quelques foulées elle était déjà proche de lui, elle opta pour un combat rapproché et ainsi l'affaiblir dans l'endurance et dans la puissance de ses coups. Sa jambe se dressa pour envoyer un coup de genou dans son abdomen – en espérant l'avoir. Tandis que son poing se braqué en arrière pour lui faucher la joue en un coup puissant et violent, pour lui meurtrir la mâchoire et que la douleur l'assomme un peu. D'un soubresaut, elle s'éloigna de lui pour ne pas qu'il parvienne à la saisir – car en force physique, il pourrait sûrement l'écraser s'il parvenait à l'immobiliser.

Abigail effectua une série de gestes gracieux – ses halos brillèrent plus fort encore.

_ Ventus.

Ventus lui permettait de se déplacer avec une aisance souple, comme si elle était un singe. Elle se déplaçait tellement rapidement qu'on aurait dit un spectre, la repérer dans les décombres de l'incendie serait plus dur. Elle courrait autour de lui – déjà pour discerner ses points faibles, traduire ses atouts et désamorcer cette violence en lui. Elle détecta un angle mort et profita de sa vitesse pour s'engouffrer dans la faille, enlaçant souplement ses jambes autour de la taille de Yoite – elle savait que sa vitesse et l'élan lui donnait un avantage. Incertain, certes. Mais un avantage quand même. Elle l'emporta avec elle dans une chute certaine, soulevant un nuage de cendre dans la lutte pour reprendre l'ascendant. Abigail parvint à avoir le dessus – elle tentait de la maintenir avec sa force au sol. Son but n'était pas de lui faire de mal, elle voulait juste l’apaiser. Bien que la jolie blonde semblait consternée par ce qu'il disait, elle ne voulait pas lui faire subir ce qu'il avait pu commettre sur ses victimes précédentes. Elle ne voulait pas lui montrer qu'elle aurait pu le faire souffrir. Elle n'aurait pas voulu lui montrer qu'elle aurait pu agir comme lui.

Son visage était plus proche du sien – comment pouvait-il se pervertir dans la mort ? Un cri de funéraille rugit dans ses entrailles tandis qu'elle tentait de resserer sa prise autour de lui pour le paralyser.

_ Arrête. Je veux pas te faire de mal.

Elle était enervée, Mégaira le sentait. Autant pousser Abigail à la haine pour qu'elle devienne plus forte. Elle apparût derrière elle.

_ Il a tué des enfants, Abigail.

Son regard d'acier croisa celui de Yoite. Elle se pencha puis murmura à l'oreille d'Abigail.

_ Laisse-lui rejoindre cette mort qu'il chérit tant.

Sa phrase heurta Abigail comme la fureur d'un coup de poing, filant à la vitesse d'un train lancé à grande vitesse. Sonnée, elle le regarda – ses yeux auparavant voilés d'un courroux irrésistible, une folie draconienne s'était éteint pour laisser place à ses iris plus mystérieuses. Abigail hésitait, tuer quelqu'un, même comme l'ordonnait Mégaira, était impossible. Elle s'était rangée du côté de la légalité, ôter la vie de quelqu'un ne figurait pas dans les principes qu'elle s'était promit de respecter. L'attente s'était muée en de longues secondes, des secondes où Yoite prit l'avantage avec ses paroles dédaigneuses. D'un mouvement brusque, il souleva son dos, Abigail serra les dents en s'insultant de sombre idiote – elle s'apprêtait à le clouer au sol à nouveau. Le contact de ses lèvres scellant les siennes fut … dérangeant. De un, parce que durant un combat, ce n'était pas approprié. De deux... parce que c'était... agréable ?
Elle se dégagea de cette étreinte en se redressant brusquement, trouvant subitement la proximité entre eux leurs deux corps un peu trop... intime ? Elle se remit en position combative, le feu aux joues. C'était terriblement gênant – pire –déstabilisant. D'un coup de pied violent, elle envoya des débris en feu sur Yoite pour le contraindre à se redresser. Pas question d'oublier pourquoi elle était là, il avait tué des hommes et abattus des enfants et tout ça dans une explosion dont le baiser avait été mortel.

_ Je te laisse une dernière chance pour te rendre, siffla t-elle entre dents, aussi féroce qu'une lionne.

Ses sourcils étaient sévèrement arqués, cette fois-ci. Elle resta stoïque, comme figée, toujours enlacée par son aura verte – comme une poudre de comète. Sa gêne subite se dissipa brutalement – il ne fallait plus qu'elle y pense.

_ Je n'ai pas envie de faire couler plus de sang, il y en a suffisamment qui sont morts aujourd'hui. Ne m'oblige pas à le faire, je n'en ai pas envie. (elle grinça des dents) et ton baiser n'y est absolument pour rien !

Elle serra le poing, en attendant nerveusement une réponse. Mégaira apparût sous forme spectrale près d'Abigail, posant son menton dans le creux de son épaule.

_ Ceci est marrant, Abigail, je n'imaginais pas que tu prendrais en pitié un meurtrier. Mais au final tout a été toujours pareil depuis Légion. Tu penses que tu peux tous les sauver.
_ C'est différent, se défendit la jolie blonde, c'est différent. Je lui laisse une dernière chance.
_ Au fond, tu n'as jamais changé. Tu as toujours espéré sauver les autres de leurs convictions – il a les siennes, tu as les tiennes. Il en sera ainsi toujours, tant que tu t'entêteras, tu ne deviendras jamais plus forte.
_ Personne n'est jamais foncièrement mauvais. Ma force est justement dans le chemin que j'ai choisi.

Le silence de Mégaira n'était pas de bonne augure – sa désapprobation hérissait la chair d'Abigail. Elle faisait toujours face à Yoite – espérant qu'il agisse vite. S'il attaquait encore, elle ferait en sorte de reprendre le dessus et de l'assommer. Si au contraire, s'il se rendait, elle le livrerait aux forces du conseil.

Le souffle à moitié happé entre ses lèvres – sa respiration s’était dégoupillée avec fureur entre ses poumons. Dans le glacier de ses iris de biches, le reflet de la lame de Yoite brilla, prête à transpercer avec allégresse la chair diaphane de son ventre. Pourtant, une myriade de maladresse le fit s’effondrer pas très loin d’Abigail dans un hurlement presque animal. Perplexe, un sourcil se fléchit distraitement et elle se mordit les lèvres, enfonçant ses dents à l’intérieur. Il semblait être dépecé de sa peau de tueur –

L’océan de ses yeux croisèrent l’or liquide des siens – il tendit la main vers elle. Etait-ce une ruse orchestrée dans son esprit, comme un poison, pour pouvoir la faire habilement chavirer dans un piège ? Abigail ne pouvait se résoudre à l’ignorer et le laisser suffoquer dans une agonie.
Elle saisit sa main avec fermeté pour l’aider à se relever. Sa poigne de fer s’enroula autour de sa main comme une étreinte violente. Elle l’aidait, parce qu’il avait réellement l’air d’avoir besoin d’aide – il n’était pas un homme qui adulait la mort, il était un homme au même titre que les autres. Mais Abigail ne le lâchait pas pour entraver toute forme de retraite. En un murmure suave, il lui demanda son prénom. Bouleversée, Abigail lui expédia un regard incertain.

_ Abigail Phoibos, mage de Blue Pegasus. Et toi, qui es-tu ?

A sa grande surprise, il lui répondit.

_ Yo... Yoite Kyumizu.

Un mur s’effondra, dévoré par les flammes, des débris commencèrent à s’écrouler au sol, soulevant des nuées de cendres dans leur violente chute. Abigail le tira vers elle pour l’escorter hors des caresses de l’incendie à ciel ouvert, ils esquivèrent des nombreux ruines qui menaçaient de s’éclater au sol sous leurs passages – quand les derniers vestiges de la gare s’effondrèrent, on aurait dit la gueule d’un brasier. Les portes d’un enfer féroce qui s’apprêtait à les aspirer dans ses soupirs de flammes. Abigail parvint à les amener en sécurité ; là où une escouade du conseil les attendait.

Abigail passa un de ses bras sous son nez et une quinte de toux la secoua, son dos se voûta légèrement et ses mains se posèrent sur ses genoux à la recherche d’un souffle nouveau. Ses poumons s’étaient compressés – prêts à exploser durant leur épopée. Elle redressa son visage vers Yoite.

_ Tu… Tu vas bien ?

Le conseil s’avança vers eux – déjà alertés par la présence de la mort noire, ils commencèrent à cibler Yoite et à cribler des sortilèges pour le stopper. Abigail, encore paralysé par sa toux hystérique, ne pouvait pas bouger. Quand elle releva les yeux, une fois apaisée, elle aperçut l’ombre de Yoite jonglait sous les toits – poursuivit par des mages du conseil.

Elle se maintenait l’épaule, rassemblant des bouts de regrets – si seulement elle avait pu parler avec lui, peut-être aurait-elle pu réfréner ses pulsions et qu’elle aurait réussi à lui ouvrir les yeux ? Abigail posa son dos contre un mur, scella ses paupières – des soins incarnés lui permirent d’enlever ses quelques hématomes.

La mort noire, n’est-ce pas ? La jolie blonde continua son avancée, escortée par quelques conseillers. Ils lui demandèrent des renseignements, Abigail souffla quelques réponses distraites. Une fois fini, elle rentra chez elle ; avec un sentiment certain qui grandissait entre ses côtes comme une vérité indéniable.
Ils se reverraient.