Crocus... je me retrouve de nouveau dans cette ville, véritable labyrinthe de bonheur, peuplée de gens heureux, jouissant d'une entrave créée par la Vie. Gerbant.

Je ne suis pas ici par plaisir, je rentre d'une mission épuisante... Surveiller un trésor... Quelle plaie pour un assassin...

Ayant récupéré mon salaire, et tué mon client pour cette mission d'un ennui mortel, je me dirige vers la taverne du Poney Piquant (un jour, j'infiltrerais Blue Pegasus, afin de vérifier s'ils ne sont pas les propriétaires de toutes les tavernes de Fiore...).
Arrivé sur place, je demande une bière, puis une autre, et ainsi de suite...

Après ma dixième descente, la porte s'ouvre, et un homme musclé, imposant, fait son entrée. Il se dirige vers le bar, et demande une bière, avant de se tourner vers le gros buveur, moi.

"Morveux, ça te dit un défi ? Je m'en mets plus que toi, et je parie... cette épée... De toute façon, elle n'est pas pour un gamin à peine majeur..."

Je le toise, et, dans un esprit de compétition, accepte.
Vingt bières. Trente bières. Trente deux, et je n'en peux plus. Sonné, complètement ivre, je me baisse, et dégueule. Pendant ce temps, il attrape mon sabre, profitant de cette faiblesse. Alors je me lève, et essaie de le frapper, coup qui n'arrive évidemment pas à le toucher. Alors, souriant, l'homme me fout un coup de genou dans le ventre, et je tombe à terre.

Peinant à me relever, je m'appuie sur une chaise, mais celle ci tombe, et je retombe. Et c'est à ce moment là que je les entends. Ces buveurs, ces ivrognes, ces imbéciles. Ruminant ma haine naissante, je me retourne sur le dos, et essaie de me relever d'un mouvement d'abdominaux, sans succès. Je deviens alors un personnage de foire pour les clients du bar.

Tous rigolent, s'esclaffent, me montrent du doigts. L'homme dégaine mon sabre, et cela m'irrite. C'est mon sabre ! le mien ! Alors, animé par la haine, je me lève, et arrive à maintenir mon équilibre. Il rigole.

"Allons Allons, ne te force pas, gamin."

Je ne lui répond pas, et m'agite, espérant le toucher. J'arrive à le frapper au visage, alors qu'il boit une n-ième bière, ce qui la renverse. Mécontent, il m'attaque et je reçois un coup de pied bien puissant, en plein ventre, qui m'expulse dans la rue. Je suis désorienté, et l'homme dégaine mon sabre. Mon sabre ! Puis, il me lance

"T'aurais pas du Gamin, tu as à peine 18 ans, voire moins. Quel dommage que je doive te tuer."

Je regarde par la fenêtre de la taverne. Personne ne bouge, personne ne crie, et tous semblent d'accord pour que l'homme me tue. Moi mourir ? Je n'y crois pas.
Et mes esprits reviennent peu à peu à moi. Je suis la Mort Noire. Je tue, et ne meurs pas...

Je me relève, et me concentre.

"Moi mourir ? Moi ? T'es sérieux ?"

Je semble l'énerver. Tant mieux. Il attaque, et j'esquive. Je saute en arrière lorsque mon sabre me frôle. Puis je lui fonce dessus, et lui donne un coup de poing... raté. Mais j'enchaîne avec un coup de mon autre main, et je le touche au torse. Je remarque alors que cela ne sert à rien, il a trop de masse musculaire, et ne sent rien. Pourtant, je ne suis pas le premier faiblard du coin, et mes coups sont généralement puissants. Il rigole, et me fout un coup de genou, que je parviens à esquiver, du moins, que je crois esquiver, en écartant les jambes. Quelle erreur... Je tombe à terre, de nouveau.

Il place mon épée sur ma tête, prêt à me tuer, mais je roule, et parviens à lui attraper la jambe, et à le déstabiliser. Cependant, il ne tombe pas. Mais j'ai le temps de me relever, et lui donne un coup de pied vers le visage, qu'il évite. Merde ! Je n'y arriverai pas dans mon état.

...

Alors me vient une idée. Je concentre ma magie dans mes poings, afin de faire sortir ce que je pense être mon armure, et renforcer la puissance de mes coups. Il attaque, mais j'esquive, puis frappe, en plein ventre. Aucun effet. Alors je redonne un coup, puis un autre, mais sans plus de succès. Il me frappe, me donnant un coup de poing, que je parviens à arrêter, lorsque je le remarque.

Je n'ai pas fait sortir mon armure de plumes, mais un...une...espèce de gant constitué de plumes douces et flexibles, collées sur ma peau, me faisant une main noire. Je n'ai jamais vu ça. Je touche ces dites plumes, pour m'apercevoir qu'elle sont résistantes, mais pas solide. Je ne peux pas les briser, mais elle semblent pliables. Sur le dessus, et au bout des doigts, se trouvent des... lames...ou plutôt...des griffes. Des plumes courbées, tranchantes, aussi longues que mes doigts, et dures. Je souris, et me prends un coup, que je n'ai pas vu venir. Cependant, je me ressaisi, et fonds sur mon adversaire, griffes en avant. Je fais mouche, mais elles ne semblent pas si dangereuse que je le pensais, leur longueur les empêchant de s'enfoncer profondément dans le corps de mon adversaire. Néanmoins, il hurle, et son sang recouvre mes griffes. Je rigole, et commence à retirer ma main, lorsque je sens un...coulissement au niveau de mes doigts. Je regarde, et vois mes griffes toujours plantées dans le corps de l'opposant, tandis que ma main se retire, désormais seulement noire.

Étonné, je ne m'attends pas à ce qui suis : à l'endroit où mes griffes sont restées accrochées, un effet de souffle puissant survient, comme lors d'une explosion. Le corps de l'homme semblent en vibrations, puis il est projeté contre le mur. Ma main noire, quand à elle, est aussi touchée par cette petite explosion de souffle, mais les plumes la recouvrant me protègent, et je m'en sors sans égratignure. Ma main, redevenue normale, les plumes ayant été détruite, n'a aucun signe de blessure, ce qui n'est pas le cas de mon adversaire. Je me rapproche de lui. Il est sonné. Alors je ramasse mon sabre et son fourreau, qu'il tient toujours entre ses mains, et lui tranche la gorge. Je me dirige ensuite vers la taverne, où ces couards sont cachés.

Ils ont peur, je le sais. J'entre, et demande de l'alcool. Étonné que je ne me venge pas, le barman me sert.

"Non, connard, je veux des barils d'alcool. C'est ça, ou je te tue sur le champ."

apeuré par ma magie, il s'exécute. Je demande ensuite du feu, et une cigarette. Je suis aussitôt servi.

Pitoyable !

Alors, je place les barils sur la table centrale, et crie

"A ceux qui survivront, n'oubliez jamais : Je suis la Mort Noire !"

Certains paniquent, d'autre chuchotent. Certains tentent de s’enfuir, mais je leur lance mon sabre devant les pieds, à grande vitesse, pour les dissuader.
Puis, je place ma main sur les barils, et utilise de nouveau ce sort des griffes explosives, que j'appelle Bakuhatsu tsume ( Griffes explosives ). De nouveau, ma main se noircit, des griffes apparaissent, et je donne un coup dans les barils. Puis, avant de retirer ma main, j'en ouvre un, et l'embrase avec le briquet. Il flambe, et je retire ma main, explosant les barils, enflammant l'alcool, et incendiant le bâtiment. Satisfait, au milieu des flammes et de la panique, je cours vers la sortie, ramasse mon sabre, tue les quelques fuyards, et m'en vais.

Quelle journée.