♣ Et là voilà qui continue avec ses leçons de morales interminables. « Je suis la loi » ouais, ouais...Moi je suis la Reine du Pays. Si seulement...Je pourrais ainsi lui rabattre son caquet à celle là. Non mais penses t-elle sérieusement à ce qu'elle dit avant de le dire ? A part se donner des airs de grandes chef et j'en passe..Elle ne sait que critiquer.

« Tu aurais pu faire çi », « Tu aurais pu faire ça » la seule fois où j'ai tentée ma chance MADAME a rabattu son traditionnel refrain du « Je suis du Conseil c'est moi qui commande »...Pff foutue toutou de l'ordre. Je me demande sérieusement ce que ça ferrait si on lui enlever ce balai coincé là où je pense.

Elle serait plus détendue j'en suis certaine.

L'écouter était une torture pour mes oreilles mais si on continuait dans cette direction, jamais nous n'en aurions finis avec cette enquête et plus vite j'en finis ici...Plus vite je me casserais de cet endroit et plus vite je serais débarrasser d'elle.

Ok..Changement de plan ! Se débarrasser du Soldat Sybilia !

« - D'accord..Je veux bien t'aider »

Juste pour cette fois mais ça je pouvais me contenter de le penser tout doucement...Elle ne peut pas sonder mon esprit à la recherche de ce que je pense...sinon...Je serais dans la merde autant le dire. Enfin bref.

Nous voilà toutes deux dans la pénombre, cherchant des plans divers et variés concernant le village dévasté. Je ne sais pas exactement ce que l'on pourrait faire de ces plans, ni ce à quoi elle pense et mieux vaut pour moi que je ne le sache pas. Après tout...Je la laisse décider, ça m'évitera ainsi de me prendre ses réflexions dans la figure.

Mon dieu..Je pourrais vendre mon âme au diable pour la voir passer rien qu'une semaine en tant qu'esclave à Bosco. Je suis certaine que ça lui changerait les idées et ça lui ferrait un bien fous au niveau de l'égo parce que oui..son égo est aussi gros que le soleil et encore si ce n'est pas plus.

Mais bon, je dis ça..Je dis rien.

« - Je pense que je les ai trouver, fis-je en tenant trois rouleaux dans ma main et en regardant les dessins »

La tête penchée sur le côté, j'examinais alors le détail des bâtiments. Qu'est-ce que c'est barbant de chercher de la paperasse...qu'on m’achève !

« - C'est bien ça que tu voulais non ? »

Je lui tendis non contente de moi et affichant un sourire presque forcée. Je n'avais aucune envie de jouer les amies avec elle mais je pouvais rester aimable même si ça me défriser un peu.

Aller du courage Elena ! Tu es bientôt sortie de cette galère sans nom.

♣ J'eus presque le droit à un « merci » presque. Mais bon c'est déjà un grand pas dans notre relation, si on peut appeler ça comme ça. En tout cas une chose est sûre...Plus vite on en finit avec tout ceci, plus vite elle et moi on se séparera et mieux ça sera car faire de faux sourire, ce n'est pas du tout mon genre.

Ayant les plans sous le bras, Madame le Commandent en chef nous emmena vers une plaque d'égouts qu'elle eut peine à pousser. Eh bien alors ? C'est que du flan que t'as dans les bras ma cocotte ? Je me contentais de cacher mon sourire et d'étouffer mon rire pour l'aider...Car oui mon aide fut demander.

Je vous l'avais bien dit qu'à un moment ou un autre, elle me demanderait de l'aide. Mouhahahaha, c'est le moment de lui montrer c'est qui le patron entre nous deux.

A côté d'elle, j'attrapais la plaque d'égout et tira à son signal.

«- Ho hiiiisseeeeeeee »

Ok...Il faut croire que même moi j'ai du flan des les bras et encore...Je dirais plutôt que c'est plus liquide que ça. C'est sûrement la plaque qui est trop lourde d'ailleurs je me demande bien pourquoi ?

Une échelle nous attendait juste sous nos pieds pour nous emmener dans les profondeurs du village. A l'odeur qui s'en dégageait cela n'allait pas être une partie de plaisir bien au contraire. Yeurk ! Je sens que je vais devoir me laver au moins cinq fois pour faire disparaître cette puanteur mais bon..Quand faut y aller...Faut y aller.

Je passais la première, évidement au cas où je me ferrais manger par je ne sais quoi...Mieux vaut que ce soit moi la première à finir en amuse-gueule. Cela me rappelait un étrange proverbe que mon frère aimait à me rappeler « Les femmes et les enfants d'abords ». Ce n'était pas pour les sauver non, c'était pour gaver les requins comme ça les hommes pouvaient sauter tranquillement sans se soucier de finir en casse dalle ou pas. Peu de gens se doutent de la fin tragique de ce proverbe merdique.

Une fois tout en bas, il n'y avait rien mise à part l'eau dégoûtante des égouts nous montant jusqu'aux genoux et l'odeur nauséabonde de mille cadavres. C'est dégouttant...vraiment.

« - J'espère que t'as songer à prendre plus que les plans sous tes bras car sans lumière, on va pas aller plus loin, fis-je en faisant un pas devant moi »

Les mains devant, telle une aveugle, je tâtais le terrain pour voir si il n'y avait rien devant nous et pour l'instant mise à part le fait de patauger et d'entendre les rats du coin..Il n'y avait rien à signaler.

Du moins..Pour l'instant.

♣ Nous voilà, se faufilant à gauche puis à droite, dans l'entre du démon. Du moins c'était une façon de penser. Il y avait là bien des choses étranges et des choses que je n'arriverais certainement jamais à expliquer de façon claires et concise. C'était juste étrange. On pataugeait dans la merde à regarder ce qu'il se passait autour de nous, cherchant des réponses. Forcément, j'étais devant Sybilia...Pour mieux servir d'amuse bouche si il doit nous arriver quelque chose mais il n'y a pas de raison. Nous sommes deux !

Deux contre....Combien déjà ? Aucune idée.

Sous nos pieds se passaient de drôle de choses, des gens entassaient les uns sur les autres, sous les autres telles des sardines dans une boite. Soudain, voilà que deux individus font leur entrée. Des jumeaux ? Non c'était étrange. Est-ce que cela avait un lien avec la peau dégoutante trouvée plus tôt ? Aaaah putain de Sybilia. Je savais que ce vieux schnock avait quelque chose à cacher et nous voilà à jouer dans la merde tandis qu'on aurait pu résoudre cela plus tôt !!! Je te déteste.

Ils rajoutèrent quelqu'un dans la cage tandis que l'on se regardait toutes les deux, se posant des questions silencieusement. Tout se jouer dans le regard même si au final..C'est elle qui le brisa. On avait le choix entre foncer dans le tas et chercher un plan d'attaque.

Finalement, sur ce point là, je pouvais peut-être commencer à l'apprécier. J'ai bien dis peut-être.

Je souris. Impatiente de faire passer cette affreuse nuit plus rapidement. Je n'avais qu'une envie et elle le savait. Elle savait déjà ma réponse avant même de m'avoir poser la question. Tout ce que je voulais, c'était me défouler. Il était temps.

« - On fonce dans le tas ! »

Je partis en courant dans mon coin en hurlant telle une guerrière des cavernes sortant chasser. Oui, je n'avais que ça à faire, alerter tout le secteur de la présence de deux personnes étrangères à tout ce petit cinéma. Je n'avais que ça à faire.

« - Là je vais prendre du plaisir à coopérer avec toi ! Pourquoi on a pas fait ça depuis le début tu peux me le dire ? Demandais-je »

Et tandis qu'on s'approchait des deux individus de tout à l'heure, on se sépara. Chacun le sien ma cocotte et là, hors de questions que je partage quand je me bats. Hors de question.

« - Diane ! A toi de jouer ! Enfonce lui une flèche bien profondément. »


Je sentis l'arc en bois glissant entre mes doigts, ces derniers attrapant la corde avant de tirer sur le premier bonhomme.

« - Je prend celui de droite ! Criais-je en tirant »

Ainsi soit-il !

Amen.

♣ Ce fut le coup d'envois de ce qui allait être un match assez long mais prometteur. Il fallait évacuer cette tension, cette colère refoulée depuis bien trop longtemps. Il fallait faire le vide et tout extérioriser pour le bien être de mon moi intérieur. Tandis que je partis la première dans les couloirs et que j'arrivais très vite face à mon adversaire, Sybilia fut d'accord pour se charger de l'autre et je dois avouée jeter quelques coups d’œils furtif en sa direction par moment. Etais-je inquiète ? Non pas vraiment, je voulais seulement voir si elle allait en baver.

Eh oui...ON en baver. Enfin pas vraiment parce qu'il y avait tellement à sortir que parfois je me demandais d'où me venais l'énergie de continuer cette bataille tandis que mon adversaire changer de forme perpétuellement. Il n'arrête donc jamais ? Tandis que je pensais en avoir finit avec une, en voilà une autre. C'est vraiment dégouttant. J'ai l'impression de battre toute une armada de personnes différentes.

« - Tu ne m'auras jamais ! Je suis invincible !!
- Oui, oui, moi aussi je le suis figure toi ! »

Enfin, pas du tout. Je n'étais pas une super héroïne de roman sortit tout droit de mon bouquin avec des supers pouvoirs. Non. Je n'étais qu'Elena, une mage comme une autre. Un jour peut-être je serais quelqu'un mais ce n'était pas l'heure.

« - Minerve ! »

J'en revenais à faire appel à elle. Trancher était bien plus direct et rapide que tirer des flèches, c'était surtout fatiguant. Habitée par la Déesse de la Sagesse où je ne sais quoi d'autres...Faut dire que je n'avais pas vraiment écouter à mon initiation. Si seulement ma tante avait pu me choisir une autre magie..Mais non, je reste là à jouer avec des armes malgré tout. Quelle blague.

Mes gestes étaient plus vifs, plus rapides et plus fluides car il est évident que je n'allais pas frapper sur quelqu'un avec un arc. Par contre avec une lance...Si je pouvais la lui enfoncer là où je pense...Il s'en relèvera sûrement pas.

Je pris de l'élan sur le mur de gauche pour lui sauter dessus et lui enfoncer mon talon sur son crâne d’œuf. Une fois à terre, je l'achevai en lui plantant la lance entre les deux poumons. Là. Ça c'était du travail bien fait.

Finalement, ma partenaire d'infortune et moi même avions réussit sans vraiment de mal à nous débarrasser de ces deux là mais au fond..Ce n'était que le début de la fin. On avait passer une nuit affreuse à se taper dessus et s'envoyer toutes sortes d'insultes à la figure alors on était aussi pressées l'une que l'autre d'en finir avec tout ça.

On décida, d'un seul homme, de poursuivre notre chemin à travers ce complexe et de descendre vers les cages. On pouvait au moins libérer toutes ces personnes qui ne méritent leurs places qu'à l'extérieur de cet endroit immonde.

Pour le reste..Je m'en remettais à la personne qui avait les plans, pour nous guider à travers le bâtiment.