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Les Fragments de nos démences [Groupe D]
 MessageSujet: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptyMar 18 Mar - 21:49

[PNJ] Gorgones
[PNJ] Gorgones

PNJ

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♠ Event d'Ajatar Virke ♠
Groupe D


Groupe D :
¤ Kôta Hirata
¤ Nathaniel
¤ Drake Fulgur


Vous vous êtes infiltrés à travers les couloirs sinueux du château, soudés et armés de votre volonté de sauver les captifs. Soudainement, alors que vos pas se heurtent contre les dalles glacés, Kôta trébuche. Et alors qu'il trébuche, il entend un mouvement derrière – comme si quelqu'un mimait votre manière de marcher et vous suivait depuis le début de votre entrée.

Mais vous n'avez pas le temps de vous soucier de ça, un fragment paranoïaque vous transperce le cœur, et bientôt, vous entendez des pas retentir à côté de vous, comme si des fantômes s'amusaient à danser une farandole macabre autour de vous.

Réagissez-vite.

Ordre de post : Drake Fulgur – Nathaniel – Kôta Hirata - PNJ

♦ ♠ ♦ ♠

 MessageSujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptyMer 19 Mar - 1:49

Drake Fulgur
Drake Fulgur

Indépendant Légal

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Creepy Hollows


Event Ajatar Virke


Un pied sur cette plaque de glace, un deuxième et je manque de tomber tout comme mes camarades. Ce radeau de dernier secours va nous permettre de rentrer, enfin, même si au fond je ne sais même pas quel jour, de quel mois, de quelle année nous sommes. Moyen rudimentaire pour nous permettre de toucher terre à nouveau, nous n’avons pas d’autre moyen pour parcourir les mers étant donné que notre bateau semble disparu. Et dire que la guilde avait payé sans doute une fortune pour qu’il nous ramène sur l’île. Un soupir désolé, une amertume au fond de moi, je ne peux m’empêcher de repenser à ce que j’ai pu faire pendant le Battle Royal, me laisser soumettre à une force instaurée en mon corps, quoi de plus minable ? Je suis faible et je me suis laissé charmer alors que je n’aurai pas du. Culpabilité. Et alors qu’au loin une sorte de mirage apparaît, objet invisible qui semble cacher ce qu’il contient.

Finalement nous percutons l’objet et le voile se dissipe, révélant un château entier. Plutôt surpris je me demande ce que nous comptons faire. L’explorer ? Le contourner. Au fond je suis plutôt motivé pour l’explorer mais le désir de rentrer chez moi est plus grand et ce fut le cas pour presque chacun d'entre nous. Nous redécouvrons alors la terre de Fiore et cependant avec beaucoup de changements puisqu'au retour, nous apprenons que six ans sont passés. Six ans ! C'est énormément long ! Que pense ma famille, mes amis depuis ce temps ? Je n'ai pas le temps de me questionner davantage ni même de trouver des réponses à mes questions. La guilde ainsi que des mages Fairy Tail et d'autres volontaires se sont engagés dans la quête d'une découverte mystérieuse, celle du palais invisible perdu en pleine mer.

Nous sommes cette fois sur un bateau en direction du palais et il faut croire que je ne reconnais personne à part les membres de la guilde et une autre femme qui me semble familière. Nous arrivons sur l'île dévoilée par notre magie et je reste légèrement en retrait pour voir ce qu'il en est des premiers, ceux-ci finissent par être bloqués par une sorte de barrière qui les repousse puis finalement disparaît grâce à un de nos mages. Notre puissance est tout de même efficace après tout lorsque nous sommes réunis. Enfin nous entrons dans le palais séparément, formant plusieurs groupes dont le mien, composé de Nathaniel, un mage de Fairy Tail, Kôta et moi-même. Je ne connais pas le premier mage mais être aux côtés d’un des leaders de la Triade est plutôt rassurant je dois l’avouer. Je prends alors les devant et marche un peu au hasard, suivant le chemin formé par les différents couloirs que contient le palais puis soudain j’entends un bruit suspect derrière moi. Curieux, je me retourne et voit Kôta à terre, ce dernier semble avoir trébuché et mentionne qu’il entend des bruits provenant de derrière. J’arque alors un sourcil et tends l’oreille lorsque j’entends à mon tour des pas à côté de moi, lourds, vifs et non discrets. C’est comme si quelqu’un… dansait ?

Dans la panique j’invoque grâce à ma magie trois sphères lumineuses qui illuminent la pièce afin de nous permettre une vision bien plus précise du lieu sombre et lugubre. Je crois voir des silhouettes sur le côté, je tourne la tête puis… rien. Un silence puis des voix retentissent de l’autre côté, je tourne la tête puis… de nouveau rien. Ca en devient vraiment flippant et je donnerai n’importe quoi pour qu’on prenne ma place devant, je ne veux pas mener la marche, c’est vraiment trop de responsabilités pour moi. Je me tourne alors vers Nathaniel et Kôta en dégainant mon épée.

"Je crois que nous ne sommes pas seuls, et je n’aime pas du tout ça."


©Codage By Aelita pour Morphan

 MessageSujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptyDim 23 Mar - 16:02

Anonymous
Invité


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 MessageSujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptyDim 23 Mar - 16:44

Hirata Kôta
Hirata Kôta

Silver Sword

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Les Fragments de nos Démences

Le jeune Leader se massa le front. Une migraine l'accompagnait ces derniers jours sans interruption, depuis leur retour. Il avait eu du mal à appréhender l'idée qu'ils avaient passé six années dans une bulle temporelle, et il n'était pour ainsi dire pas encore familiarisé avec cette idée. Il y avait encore trop de questions en suspens alors qu'on les avait missionnés pour qu'ils aillent inspecter ce palais qui était quasiment réapparu en même temps qu'eux. Le monde était en effervescence par rapport à tous les récents évènements, et Kôta était emporté dans ce flot de confusion sans pouvoir prendre prise dans le monde réel pour se poser et réfléchir calmement. Il marchait aux côtés de son protégé, Drake, et de Nathaniel, un mage de Fairy Tail, mais il était ailleurs, affreusement déconcentré.

Il trébucha contre une dalle et tomba lourdement au sol. Directement, il entendit un bruit sourd derrière lui, un son radicalement différent d'un simple écho. Mais il ne su quelle était sa source. Drake, sur le qui-vive, activa ses facultés pour illuminer le couloir qu'ils traversaient. L'homme qui les accompagnait, pourtant apparemment cynique, semblait aussi concerné par la chose qui semblait tous subitement les préoccuper. Se relevant avec un désagréable frisson, Kôta cru voir au fond du couloir une ombre disparaitre au loin, et il se secoua la tête pour dissiper toutes ses pensées parasites et se concentrer pleinement sur sa mission actuelle.

« Vous avez tous entendus ça, et vous avez tous cru le voir, aussi ? Si c'est une hallucination, elle est commune et seule une magie peut causer le même effet à tant de personnes. Il fallait s'attendre à ce que cet immense palais ne soit pas inhabité, de toute façon. Restons sur nos gardes. Et restons groupés. »

Il regarda une dernière fois vers la direction qu'avait prit l'ombre qu'il avait cru voir avant de continuer sa marche. Il n'avait aucunement envie de se retrouver seul dans un tel endroit, qui, à chacun de ses pas, lui apparaissait de plus en plus troublant. Alors qu'ils continuèrent tous les trois leurs chemins, des rires et des bruits de pas résonnèrent autour d'eux, mais encore une fois, leur provenance fut obscure. Kôta préféra faire totale abstraction de tout ça - si c'était un piège, il ne voulait tomber dedans. Mais quand même, c'était fortement désagréable, et ça ne présageait rien de bon...


 MessageSujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptyDim 23 Mar - 17:07

[PNJ] Gorgones
[PNJ] Gorgones

PNJ

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♠ Event d'Ajatar Virke ♠
Groupe D


Groupe D :
¤ Kôta Hirata
¤ Nathaniel
¤ Drake Fulgur



Et alors que vous continuez votre route dans la paranoïa naissante, tout s'amplifie, les bruits de pas deviennent un écho résonnant contre toutes les parois de la galerie, tel des enfants courants sur le pavé dans un de leurs nombreux jeux détraqués.

Vous avancez et les rires vous obsèdent alors que le frisson grandit, que plus les secondes passent, plus ils s’avèrent puissant en résonnant de leur terrible cacophonie, comme si ces êtres camouflés dans les ombres se riaient de vous, se riaient de vous et de votre peur, comme un sordide jeu dont la seule issue possible à terme n'était autre que la démence de vos esprits.

Sans même vous en rendre compte l'oppression des ombres et de leurs pas, de leurs rires et de leurs voix vous ont entraîné dans une course sur le marbre gelé. Et elles grandissent encore ces ombres, leurs silhouettes dansent autour de vous, ombres aux silhouettes familières cherchant à vous stopper dans cet étau paranoïaque de tension et de pression qu'elles créées. Pourtant vous continuez, courez alors qu'elles fondent sur vous en un sordide ballet pour vous traverser.

Et là vous l'entendez, ce cri déchirant, ces cris déchirants pour assaillir vos esprits déments.

Oui Drake, tu l'entends ce cri, ce hurlement émanant de Diego alors que tu lui broies les os.

Oui Kota c'est bien Abigail que tu entends hurler d'une douleur sans nom dans le fracas des ombres.

Oui Nathaniel, tu le reconnais ce cri pour te glacer le sang et les os, ce cri féminin et déchirant, le cri de ton propre sang alors que c'est la voix de ta soeur qui semble hurler comme si on la déchiquetait.

Et violemment tout cesse alors que vos mains poussent à l'unisson sous la tourmente les immenses portes de bois sculptés sans que vous n'en preniez conscience.

Puis le silence et le néant, plus d'ombres dansantes alors que vous pénétrez dans l'immense sale de bal, aucuns pas et aucuns rire pour fracasser vos esprits. Et pourtant dans l'ombre de l'immense salle marbrée vous discernez au loin cette silhouette immobile au visage baissé, tel un pantin que l'obscurité noie alors que seule sa chevelure flamboyante semble lutter contre l'obscurité.

Puis le bruit sec et puissant des portes se refermant dans votre dos, un mouvement vif pour vous retourner alors que vous les voyez barrant l'entrée, ces deux silhouettes immobiles aux longues chevelures brunes dont les corps maigres et fluet brillent de leur féminité alors qu'elles semblent n'être que de vulgaires poupées.

Ordre de poste : Uriel Rudraksha - Suzu Alice Faenor - Salomé - Hirata Kôta - Drake Fulgur - Nathaniel

♦ ♠ ♦ ♠

 MessageSujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptyMer 26 Mar - 3:43

Uriel Rudraksha
Uriel Rudraksha

[C] Var Ulfur

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Un mouvement dans la pénombre, les doigts fins caressent le bois de leurs longueurs, attendent lentement, doucement, dessinant les cercles dans un souffle expiré et lent alors que retentissent déjà les bruits de pas accourant. Un sourire se dessinant sur les lèvres malignes. Claque. Les portes s'ouvrent violemment, la silhouette se mouve de son refuge dans l'ombre, s'avance lentement tel ces fantômes silencieux vous guétant dans les recoins sombres de vos chambres d'enfants. Une poussée, claque alors que sous l'impulsion des doigts couleur de miel les portes viennent se refermer dans un bruit presque strident.

Les yeux d'azur se lèvent doucement, vides et cruels pour toiser les intrus de son touché glacé, et ce sourire qui grandit sur ses lèvres, statique et pourtant désarticulé, comme une poupée attendant alors que son visage se penche sur le côté, déçu de la cargaison fraichement livrée. Elle observe doucement alors que dans les airs sa comparse s’élève, que sur le devant de la scène il est déjà entré en scène. Le temps semble passer lentement alors seules quelques secondes s'écoulent avant les assauts imminents, décevant alors que son regard d'azur vient se braquer sur le brun à la longue chevelure. Décevant alors qu'elle se sent lésée, celle qui obtient les miettes d'un savoureux repas entamé, mais après tout qu'importe elle n'est pas là pour jouer, à la rigueur s'amuser un peu, puis tuer.

Son sourire s'étire dans les affrontements naissants, stoïque tel ces statuts de marbre que le temps oublie, un chuchotement dans la nuit, elle annonce son prix et la volonté jaillie.

" Soma : Vue "

Explosion de magie alors que sa vue se meurt dans l'instant, parant ses yeux de l'absence caractéristique des non voyants. Et la magie agit, impute ses effets dans la projection de la volonté alors que dans un mouvement sec elle commence à courir vers le brun à l'air blasé. Jaillie alors que dans l'instant est projeté à sa proie sa plus noire phobie pour l'emprisonner, que ses yeux en perdent leur contrôle sur la réalité face aux pires peurs de son esprits. Et dans la cécité, les sons et l'air deviennent ses plus fidèles alliés alors que retentissent à ses oreilles les bruits des corps et de leurs respiration, dévie sur le côté. Quelques secondes à peine alors que la vue renait dans la disparition de la phobie, que la brune n'est plus devant lui. Poupée dont le rire cristallin retentit derrière lui et d'un mouvement sec et précis le poing fluet part pour frapper alors que dans un souffle un nouveau prix se voit payer. " Soma : Touché. " Et le sens meurt pour la froide insensibilité physique, volonté se projetant pour en inverser les effets, frappant le brun d'hypersensibilité physique à l'excès à l'exact moment où le poing est sur le point de se fracasser contre la colonne vertébrale dans un souffle expiré alors que sa longue chevelure brune vient danser dans l'air, en parallèle sa jambe est déjà partie avec un sourire sadique, corps fluet que les années d'entraînements avaient forgés, jambe sur le point de percuter le tibia dans un coup latéral, se languissant déjà de la douleur décuplé par le sacrifice du touché.

Le verre tombe, explosé, dévié, la frustration alors qu'on l'a devancé, que son regard glacé vient fixer la brune alliée alors qu'elle se recule certaine d'avoir touché. Il faut parfois savoir payer les pots cassés, dommages collatérales des plus acceptables s'il en est alors qu'un nouveau prix se voit payer dans un murmure.

" Soma : Ouïe "

Volonté se projetant alors que les sons se meurent dans ses tympans. Jubile intérieurement alors que ses lèvres s'ouvrent pour crier, cri déchirant la salle de bal en une cacophonie stridente et résonnante, véritable onde perçante éclatant davantage le verre brisé sous son impulsion blindée d'ultrasons, banshee hurlant à en faire saigner et exploser les tympans alors que la salle devient son amplificateur et son porteur par l'écho. Que le cri cesse après des secondes interminables alors que l'ouïe renait dans un rire satisfait.

" Lorsque la Banshee hurle la mort est tout prêt, car celui qui l'entend est déjà condamné "

Un sourire malsain esquissé.
Elle était la Banshee les ayant condamnés.

Spoiler:


♠️ ♠️ ♠️ ♠️
 MessageSujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptySam 29 Mar - 16:54

Hirata Kôta
Hirata Kôta

Silver Sword

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Les Fragments de nos Démences

L'atmosphère ne devint pas plus agréable - au contraire, plus leur progression dans le palais s'avançait, moins les lieux devenaient chaleureux. Le pire, dans tout ça, c'était sans doute qu'aucun d'eux trois ne pouvaient expliquer pourquoi ils étaient confrontés à un tel phénomène. L'absence de justification aux manifestations invisibles qui les accompagnaient ne rendait que l'atmosphère plus lourde, plus terrifiante, plus glaciale. L'incohérence des bruits qui les assaillaient les rendirent quasi-fous, et dans une course folle ils se ruèrent toujours en avant, à toute vitesse, comme pour échapper à l'invisible qui les suivait. Quand Kôta entendit le cri désespéré d'Abigail, cri qu'il avait déjà trop entendu, il se mordit la lèvre. Ce ne pouvait être réel, Abigail était devenue si forte, et elle n'était pas partie dans leur direction. Mais ce cri persistait, et Kôta, dans un dernier râle de désespoir, se rua sur l'énorme porte qui leur faisait face, et avec Drake et Nathaniel, et ce passage d'une pièce à l'autre rompit tout l'étrange maléfice qui les pourchassait jusqu'alors. Le silence s'imposa tandis que tous reprenaient leur respiration à coup de saccade haletantes.

Kôta se redressa bien assez vite, toujours légèrement essoufflé, pour comprendre qu'ils étaient dans une majestueuse salle d'accueil, peut-être pour une réception voire pour un bal. Des larges vitres laissaient filtrer une lumière tiède et éclairaient délicatement les murs définitivement froids du palais. L'ambiance était tamisée, les lieux sans vie. Ou presque : un bruit assourdissant le fit sursauter. Dans leur dos les portes venaient de se fermer dans un vacarme plein de sens, l'écho se répercutant dans les murs, portant leur destin scellé à cette pièce dans tout l'espace qui les emprisonnait. Si Drake ou Nathaniel se retournaient pour discerner les deux silhouettes derrière eux, Kôta resta figé devant lui. Car même le gong que l'énorme porte venait de produire ne pouvait l'arracher du spectacle qu'il avait sous les yeux.

C'était Uriel. La vision lui procura un picotement dans sa main droite - celle qu'il avait longtemps partagé avec lui - et sans s'en rendre compte, il serra le poing pour chasser le léger malaise. Était-il heureux de le revoir après ce qui s'était passé ? Bien sûr, Kôta n'était pas du genre rancunier, il expiait chaque colère avant même qu'elle ne puisse l'atteindre. Et c'était Uriel, qu'il avait beaucoup apprécié malgré tout. S'il ne lui avait pas déjà bondi dessus, c'est parce qu'il avait sentit que quelque chose n'allait pas. Il savait que le jeune homme n'était pas du genre à montrer ses émotions, qu'Uriel préférait le silence et la nonchalance à l’enthousiasme exacerbé de Kôta. Il savait que généralement il ne souriait pas, même quand il était plutôt heureux. Mais le visage taciturne qu'il avait devant lui, aussi ressemblant qu'il pouvait être, n'était pas celui de l'homme qu'il avait connu. Ce n'était pas Uriel.

Deux chaises voltigèrent dans sa direction et l’arrachèrent à l'étrange constatation qu'il se faisait de celui qui était devant lui. Il bondit sur le côté pour les éviter et les voir se fracasser plus loin (elles ont été lancées avec une telle force, une telle rage !), mais presque instantanément deux silhouettes suivirent leur trajectoire pour s'attaquer au jeune garçon. La première silhouette le faucha avec une brutalité sans nom au niveau des jambes. Pendant qu'il lévitait, juste avant sa chute, il sentit la seconde silhouette lui foncer dessus. Instinctivement, il leva son index et son majeur en direction de celle-ci et il envoya une puissante salve de magie, telle une balle de révolver, en plein visage de l'attaquant, juste avant qu'il ne puisse s'acharner sur Kôta. Lorsque la salve explosa sur le visage de l'autre, celui-ci explosa également totalement dans une gerbe de liquide noir. D'énormes gouttelettes giclèrent sur le visage de Kôta, qui entamait déjà une réception sur le sol pour amortir sa chute. Il recula machinalement du danger pour voir l'assaillant qui était resté en vie. C'était Drake, ou du moins un clone de Drake. Kôta le regarda avec une certaine hargne, tout en se passant la manche sur le visage pour l'essuyer de l'étrange substance qui l'avait touché. Elle avait déjà disparu, et Kôta l'oublia presque, se concentrant pleinement sur ce qui se passait devant lui.

« Drake t'es qu'une sale enflure. »

Il ne saisit même pas ce qu'il lui avait prit pour dire ça. Une part de lui se posait la question d'où venait une telle spontanéité, une telle violence dans ses paroles. Mais une autre part de lui ne pouvait se détacher du Drake qui l'avait attaqué. Kôta sonda l'espace qui les entourait. Il y avait trop de personnes ici, beaucoup plus qu'il ne l'avait imaginé. Le réel Drake combattait une frêle dame qui semblait surexcitée, tandis que Nathaniel s'occupait d'une femme taciturne. Étaient-ils manipulés pour s'en prendre à eux ? D'où venaient ces faux Drake ? De leurs corps s'échappait un liquide sale, qui s'évaporait parfois et qui se propageait rapidement autour d'eux, le même que celui qu'il avait reçu en pleine face. Et les autres entités que Kôta sentait autour d'eux mais qui étaient toujours cachées dans l'ombre ? L'incompréhensible situation mit Kôta dans une légère colère, et contrarié par ce qu'il ne saisissait pas, il ne pouvait qu'expier sa rancune avec ses poings. Le jeune homme qui ne se battait qu'en dernier recours mis de côté ses principes, cette fois déterminé à arracher la vérité des entrailles de ceux qui osaient l'attaquer.

Un autre Drake, tout sourire, interpella alors Kôta. Caché dans l'ombre, restant à distance, il ne cessait de narguer le garçon, qui ne se calmait toujours pas. Il défia du regard, un regard dénué de l'innocence qui l'habitait, et fit un pas en sa direction pour lui balancer n'importe quelle réplique cinglante. Mais il fut coupé par un vacarme monumental, quand toutes les vitres des fenêtres explosèrent et répandirent leurs débris comme une pluie déchirante dans la pièce. Kôta, nullement perturbé, ne prit pas peur des dommages qu'il pourrait encourir. Au contraire, il jugea le moment opportun pour commencer sa contre-attaque. Il activa son sort Flow et concentra son énergie dans ses deux jambes, ce qui lui permit de bondir à toute vitesse, se déplaçant quasi instantanément, en direction de ce Drake qui lui avait rigolé au nez. Et déjà Kôta avait sortit les deux poignards qu'il gardait précieusement cachés sous ses vêtements. Il allait trancher la peau de celui qui avait osé le défier. Et plus que ça, il allait établir un contact entre eux. Un contact qu'il espérait voir arriver bien assez tôt pour apprécier la lente déchéance de celui qui, désormais, avait invoqué le méprisant Hirata Kôta.

 MessageSujet: Re: Les Fragments de nos démences [Groupe D]   Les Fragments de nos démences [Groupe D] EmptyLun 31 Mar - 10:02

Drake Fulgur
Drake Fulgur

Indépendant Légal

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Creepy Hollows


Event Ajatar Virke




Frayeur partagée, sentiment de méfiance avoué, je me retourne alors que cet inconnu semble me dédaigner avec mépris. Et pourtant, alors que la peur le hante lui aussi semble réfuter cette sensation en la considérant comme futile. Nous sommes victimes d’une paranoïa selon lui et pourtant cela me semble si réel, si vivant. Toujours sur mes gardes, je ralentis le pas et passe derrière pour les laisser avancer devant moi mais je ne peux fuir et abandonner mon destin, non, je les suis avec une précaution à son apogée puisqu’elle me permet de limiter mes frayeurs et ainsi d’agir consciemment. Où allons-nous ? Je ne sais pas mais en tout cas nous fuyons ces pas, ces bruits, courant dans la pénombre vers une destination inconnue, chassant ces voix qui hantent nos esprits.

Cette voix, je la connais, Diego. Ce mage que je n’ai pas eu la chance de connaître davantage, mon corps a été l’objet de sa souffrance, de ces cris que j’entends sans cesse aujourd’hui encore. Il me semble le voir dans l’ombre mais je ne peux m’arrêter et c’est d’un coup d’œil furtif que je tente de le discerner, en vain. Il s’agit surement d'une de ces hallucinations. Infidèle à mes sens, je décide d’ignorer tout ce que je perçois pour que mon cœur reste celui d’un mage brave et impartial. Le passé est le passé et je ne peux me résoudre à la peur.

Soudain l’ignorance nous pousse à ouvrir cette porte semblable à celle des Enfers et c’est en voyant cette silhouette immobile au loin que nos trois corps se stoppent net, témoins d’une ombre qui ne semble pas être un mirage. Et c’en est deux autres qui l’accompagnent, inertes. Est-ce… nous ? Non, il y a deux femmes, dont cette femme qui une fois avancée vers la lumière du lustre dévoile ce visage qui m’est familier : la folle de Harujion, cette femme qui de sa magie perturbe tous mes sens, qui de sa voix transcende l’air et hurle comme ces aliénées victimes de la démence. Les deux autres cependant me sont inconnues. Et le combat commence, les corps dansent, une acrobatie effectuée par la sorcière qui sur son lustre reposait et atterrit devant moi, genou à terre. Anticipation me fait retirer les astres en les sauvegardant en hauteur, s'incrustants chacun vers les hauteurs du plafond pour former une sorte de constellation. Je m'en servirai surement plus tard.

Elle se lève délicatement et d’un geste de la main mon épée vole malgré la poigne que je lui confère. Mon bras suit le mouvement pour tenter de la rattraper mais il est trop tard, j’entends déjà le bruit métallique de la lame qui rebondit sur le sol. Mon regard qui suivait l’arme se dirige cette fois vers mon adversaire qui se trouve déjà en face de moi, garde baissée je la vois s’approcher délicatement et accomplir son désir de luxure. Baiser partagé, surprise éveillée, j’arque un sourcil quant à la situation ambiguë. A vrai dire j’ai un mauvais souvenir de cet acte pourtant si frivole, la dernière fois qu’une mage m’a embrassé et j’ai finis maudit, dormi pendant six années, et me voilà ici. Est-ce un rêve ? La sensation procurée par le baiser est bien trop réelle, douceur de ses lèvres froides sur les miennes, la fraicheur de sa respiration si proche, tout ça est bien trop vrai.

Un compliment, une question qui n’en est pas une, cette phrase emplie de perfidie résonne encore dans ma tête alors qu’elle s’envole avec une légèreté onirique. Puis c’est mon corps qui lévite, sentant mes habits me trainer vers le haut, je vois la salle de bal défiler avec une lenteur effrayante. La gravité ne semble plus être et je la vois à la même hauteur que moi, flotter dans ce vide absolu. Et la hauteur se fait grande et j’ai à peine le temps de songer à un plan de secours pour éviter de me fracasser le crâne contre le sol. Stupeur et frayeur régnant sur mon visage, je ne peux me défaire de cette emprise qui me fait flotter, je sens seulement cette force qui me pousse depuis le bas, mes… habits ? A peine ai-je le temps de retirer ma chemise que la force s’inverse et me tire vers le bas : mon pantalon. Le torse et les bras libérés de sa magie je tente de maintenir mon poids vers l’avant et tenter de me rattraper sur mes bras. Douleur dans mes paumes, se propageant rapidement dans l’intégralité de mes bras en raison du choc, je me retiens de crier et serre les dents pour contenir la douleur. Le reste du corps suit la chute en retombant tel un vulgaire sac mais cependant avec un amortissement plutôt réussi.

Je me retourne avec douleur et dirige mon regard vers cette sorcière aux allures de sadique et me rends compte que mon supplice n’est pas encore fini. Lustre immense décroché pour voler en ma direction je souris avec ironie en crachant ces mots.

"Sale garce…"

Mon bras se lève et fait apparaître un cercle magique au-dessus de moi et la seconde d’après un faisceau lumineux en jaillit pour repousser le lustre dans l’air durant un temps éphémère, temps suffisant pour faire rouler mon corps sur le côté et éviter la chute du géant de verre et de métal sujet à la gravité, le faisant fracasser contre le sol dans un vacarme sonore et une pluie de verre. Et alors que je vois les éclats translucides voler en ma direction c’est les vitres de la pièce qui explosent me faisant penser aux mythes des manoirs hantés. Cette femme est vraiment une… sorcière.

Mes yeux se ferment devant le danger et mon corps brille, émane une lumière entièrement pure et blanche qui rappelle le fantôme de ce dernier dorénavant disparu. Présence spectrale qui de son aura caresse ses voisins, je laisse traverser les éclats de verre qui volent en ma direction, mon instinct de survie est encore assez grand pour me permettre de faire cette transformation juste quelques secondes, assez pour en finir presque indemne après cette chute et pour économise le plus d’énergie possible. Je me permets alors de tourner la tête pour voir ce qu’il en est de mes coéquipiers et j’écarquille les yeux quand j’arrive à discerner l’adversaire de Kôta, c’était… moi. Et dans la stupeur j’aperçois dans le coin de mon œil la folle s’apprêter à hurler et dans un élan de crainte je dirige mes mains vers mes oreilles avec une vitesse presque bestiale, tel un animal qui pressent une catastrophe et s’apprête à sauver sa peau. Recroquevillé sur moi, les tympans protégés, je tente avant qu’il ne soit trop tard de prévenir mes camarades.

"Vos oreilles ! Bouchez vous les oreilles ! "

Et sans vérifier s’ils ont suivi mon conseil j’entends ce cri malgré la résistance sonore créée par mes mains, cri de l’effroi si intense qu’il m’hérisse les poils et fait trembler mes doigts. Le verre déjà cassé se fissure davantage et c’est comme si le chaos recommençait. Tant pis pour les blessures, c’est le temps d’attaquer. La sorcière met pied à terre et je décide d’enlever intégralement mes vêtements, tant pis pour la pudeur, ce ne sont pas les premiers à voir mon corps dénudé. Une main placée en avant vers la brune et l’autre vers l’arrière pour faire apparaître deux cercles magiques semblables à celui d’avant, cependant cette fois ce n’est pas un faisceau lumineux mais des chaînes tout aussi lumineuses qui suivent la trajectoire de mes mains. L’une s’en va chercher mon épée qui au loin repose sur le sol et l’autre transperce l’air pour venir étreindre la sorcière au niveau du cou tel un serpent qui fuse vers elle à toute allure. Ces chaînes sont des parties de moi, elles sont ma magie et je doute qu’elle puisse cette fois les dévier tout comme mon épée. Et alors qu’elle fonce sur la brune je récupère mon épée en main pendant que le second artefact lumineux disparaît en une pluie d’étoiles contre ma paume. Et pour gagner en vitesse et économiser le retard pris pour ramasser mon arme je fais luire mes pieds grâce à ma magie.

Corps Stellaire – Boots.

Mes pieds s’effacent tandis que sur le sol couvert de débris de verre je m’apprête à courir. Vitesse accrue par le principe de la lumière qui, légère, se déplace sans obstacle, je fonce vers la brune en même temps que la chaîne. Moi et mes deux armes qui la menacent, laquelle va-t-elle esquiver ? Et dans le faible laps de temps je me dis que ces personnes sont peut-être des gens biens, victimes d’un châtiment dont ils ne sont pas à l’origine et je décide de ne pas vouloir la blesser de trop, l’épée servira donc de diversion. Et alors que je suis face à elle, mon regard d’émeraude transcende le sien alors que mon bras gauche se recule vers l’arrière pour prendre de l’élan.

Corps Stellaire – Arm

Mon bras s’efface à son tour alors que mes pieds reprennent leur aspect matériel, cette fois la vitesse est conférée à mon bras qui au bout présente un poing menaçant la femme de par la faible distance entre nos corps. Et avec ironie je lui réponds hautainement.

"Tu as raison, c’est vraiment dommage."

Et après cette phrase mon poing vient se loger dans son ventre. En plus d’être puissant en raison de la vitesse, le choc l’aura surement faite reculer de quelques mètres sauf si la chaîne aura eu le temps de s’enrouler autour de son cou pour retenir son corps frêle et bloquer sa respiration. Mon bras reprend alors sa forme initiale et je regarde le sol en haletant légèrement, le temps de reprendre mon souffle après ma course malgré mon corps endolori.


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