Groupe B :
¤ Abigail Phoibos
¤ Ichigo Suoh

La porte d'entrée explose dans une déferlante de magie. Vous vous engouffrez avec la masse de mages indélicats. Course en avant, vous filez tout droit, alors que s'impose soudainement à votre esprit une donnée qui vous a échappée. Vous n'êtes plus que deux dans l'immense hall de marbre du palais royal, toute trace de ceux ayant pénétré à vos côtés l'immense porte de bois sculpté s'est envolée.

La sensation étrange d'un tourbillon vient vous emporter, comme si l'espace d'un instant le monde s'était figé et votre esprit absenté, car c'est désormais dans un immense couloir obscur que vous courrez. Dans ce couloir nulle porte pour entacher le papier peint aux couleurs carmins.

Sur les murs obscurs se dressent d'immenses portraits de figures des temps passés. Vous le sentez pleinement à présent, ce sentiment de malaise vous enlaçant alors que vous vous arrêtez dans votre lancée, ne comprenant pas la succession des événements des derniers instants.

Un frisson glacial dans votre dos venant vous figer, l'impression oppressante que tout ces visages peints vous toisent pour attendre le moment parfait où ils pourront vous égorger...

Paranoïa ou réalité ? Peu importe à présent car vous voilà piégés dans l'un des immenses couloirs du palais, ne vous laissant guère d'autre choix que de continuer, ou de faire demi-tour et d'abandonner ceux que vous êtes venus sauver.

Ordre de poste : Abigail – Ichigo - PNJ

Alors qu'ils rentraient tous au pas de course dans la pulsion de délivrer tout les prisonniers captifs depuis six années, Abigail ne parvint pas à suivre – à s'emboîter dans leur démarche endiablée, secouée et prête à déchirer n'importe quel obstacle qui se dresserait contre eux. Mais pourtant – tout ne se passa pas comme prévu : elle s'était retrouvé dans le marbre froid du hall, péniblement observée et des frissons violents déchira sa peau en lambeaux.

Au fond, les tableaux semblaient être vivants, comme si c'était eux, les yeux d'Ajatar. Ceux qui vous regardent passer avec cet air d'indifférence mortelle, ces yeux empoisonnés qui vous injecte le nectar de cette violence peinte. Elle remarqua une chevelure rousse qui semblait être à ses côtés, il s'agissait d'Ichigo, celui qui s'était retrouvé sur Yselin aussi, Abigail se sentit brutalement soulagée et le fardeau de sa solitude s'effrita dès qu'elle l'aperçut.

_ Ichigo, tu as vu ça ?

Son index se leva, calmement, vers ces tableaux.

Et tous ces visages qui toisent, sculptés dans le marbre de leur dédain outrageux. Mais ils ne sont que des portraits, ces embryons de chimères, ces choses imaginaires qui n'auront jamais la chair pour les composer et qu'ils s'ébauchent comme de vrais hommes, ils ne resteraient qu'au stade de la toile poussiéreuse ornée d'un bois majestueux. Ils n'auront jamais les organes adéquats pour se mouvoir avec la souplesse du singe, ils ne resteront figés que dans leur colère peinte.

Alors Abigail n'avait pas peur, tandis qu'elle s'avançait au centre de la salle, confiante et assurée. Toutes ces épreuves qu'ils avaient subit, toutes ces mutilations, ces pulsations blessées du cœur. Ces méandres de cauchemars vécus à Yselin, comment ces visages pourraient-ils n'avoir que la confiance osée de croire qu'Abigail reculerait ?

_ Vous n'êtes pas effrayants, vous incarnez la pitié et je vous méprise.

Elle avança à nouveau d'un pas, déterminée, fière et aussi dédaigneuse qu'une tigresse enragée. Elle le faisait exprès – elle renvoyait l'image qu'il dégageait cette allure si fière, si envoûtante de mépris et pourtant si imbibé de ridicule. Abigail toisa chaque regards un à un, sans ciller, ses yeux de glaces prêts à lancer une brise congelée si l'un d'eux osait encore les défier.

_ Alors montrez-nous des vrais adversaires à combattre, nous n'avons pas de temps à perdre.

Groupe B :
¤ Abigail Phoibos
¤ Ichigo Suoh

Et leurs regards vous toisent, semblent se rire de vous malgré les cris et la colère, cette colère que tu leurs jettes Abigail, cette assurance et cette détermination que tu leur crache au visage ils semblent s'en délecter, en rire alors qu'ils ne cessent de te jauger, pauvre gamine cherchant à se convaincre elle-même.

Et cette violence qui explose, ils semblent s'en amuser quand bien même ton sabre viens les lacérer et les déchiqueter en des milliers de morceaux de toiles sur ton chemin, car après tout ils ne sont rien d'autres que les spectateurs moqueurs de votre avancée.

Et alors que ton sabre les pénètre ils saignent, saignent d'un carmin nauséabond, comme si en les brisant tu avais briser le peu de vie restant dans ces portraits ayant traversé les siècles, comme si en les annihilant tu avais tuer la dernière parcelle d'âme et de chaire subsistant de ces êtres du passé. Et des morceaux de toiles décimés le sang s'écoule en une marée compacte et nauséabonde, comme hurlante à votre perte, marée cherchant à vous noyer dans leur condescendance morbide, comme si ils n'avaient toujours attendue que cela, la libération de leur prison de toile opaque et devant ce spectacle des plus inquiétant, cette marée carmin il ne vous reste plus qu'une chose à faire, courir.

Et vous courir alors que vous la sentez dans votre dos, la marée vous poursuit et grandit alors qu'émergent dans le sang leurs regards maudits, qu'ils vous toisent avec envie, leurs bouches béantes se dessinant dans le sang pour rire alors qu'elle vous poursuit.

L'ombre des yeux alors que la lumière disparait dans le couloir où vos pas raisonnent, et la porte se dessinant au loin. Bloquées alors que vous vous tentez de la fracasser. Trop tard déjà alors que la marée de sang vous rattrape et viens vous noyer, vous emporter alors que le bois cède sous la pression, lâchant vos corps dégoulinant d'un sang qui n'est pas le votre dans une immense pièce vide, le contact poisseux sur votre peau, la compréhension que ses portrait n'étaient autre que des toiles faites de sang, peintes de sang, de leurs sang, un sang qui n'est pas le votre.

Et devant vous alors que le marbre se retrouve couvert du rouge poisseux se dessine cette immense barrière de glace, prison aux barreaux gelées où gisent dans une brume étrange les silhouettes effondrées d'une vingtaine d'individus, au sommet de la cage une sorte d'appareil étrange semblant diffuser cette brume dans l'enceinte de glace, et ces filets étincelant resplendissant venant s'y élever, émanant de ces silhouettes inertes, leurs magies dérobées en une spectacle aussi beau qu'effroyable alors que dans les corps affalés tu le reconnais avec effrois, car oui Abigail parmi elle tu reconnais ce blond aux bras bardés de chaînes, cet adversaire d'un lointain passé s'étant battue au nom du conseil.

Ordre de poste : Abigail – Ichigo - PNJ

Une marée de sang.

Ce souffle nauséabond qui émergeait de cette vague déferlante, et ces yeux aiguisés de mépris et de sournoiserie qui poursuivaient avec ce plaisir hautainement détectable. La main d'Abigail saisit le poignet d'Ichigo pour lui indiquer qu'il ne valait mieux pas rester là, et alors qu'ils se retrouvaient contre la porte. Abigail s'apprêtait à se retourner pour repousser cette liqueur vermillon mais à peine pivotait-elle que les deux furent enlacés par le courroux de ces vagues. La tête enfouie dans les profondeurs des toiles, Abigail crut voir ses visages qui la toisaient de ces sourires aiguisés, limite en train de baver, prêts à la disséquer sous leurs étreintes. Mais elle les affronta sans sourciller, et la porte céda.

Ses poumons se brisèrent en une quinte de toux, comme s'ils cherchaient avec avidité le souffle dont ils avaient manqués. Le dos voûté, des arabesques poisseuses sur les bras, Abigail était à genoux. Et tandis qu'elle relevait la tête pour observer le nouvel endroit où ils étaient, ses yeux s'agrandirent comme des planètes.

En face d'eux, se trouvaient ceux qu'ils recherchaient.
En face d'eux, gisaient ceux qui avaient disparus.

Abigail se releva en titubant, refoulant les relents de nausées qui lui grisaient les idées. D'un mouvement d'épaules, elle pivota vers Ichigo.

_ Ca va aller ? Cette chose au dessus de la prison, ça m'a l'air d'être un mécanisme. Je sais pas trop ce que ça peut faire, mais au point où on en est, ça ne coûte rien d'essayer.

Puis son visage regarda à nouveau cette espèce de prison, dans laquelle elle reconnût Cody. Bien, ils étaient au bon endroit. Elle plissa ses paupières de glace pour analyser avec soin ce qu'il y avait. Enfin, elle murmura.

_ Mégaira.

Une jeune femme brune, vêtue de cette allure de nymphe sauvage apparut au côté d'Abigail. Elle était charmeuse Mégaira, avec ses grands yeux clairs et son air de déesse mythique. D'un éclat, elle s'éparpilla autour d'Abigail, transformée en cinq épées de vents. Abigail pointa l'espèce de détecteur qui dissipait cette brûme néfaste à l'intérieur des corps inanimés. De son index levé, Abigail indiqua la direction à suivre.

_ Détruis-moi ce truc-là, Mégaira.

Et les épées se mirent à graviter plus rapidement autour de la jolie blonde, générant des espèces de bourrasques. Puis elles déchirérent l'air pour venir se planter à l'intérieur du mécanisme dans un fracas presque sinistre. Abigail s'essuya les traces de sang.

Mais elle ne baissait pas sa garde, bien au contraire. Elle ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient.

Spoiler:

Groupe B :
¤ Abigail Phoibos
¤ Ichigo Suoh

Et sous l'attaque dévastatrice des vents l'étrange machine éclate dans un bruit d'explosion. Et vous pouvez le voir dans le temps s'écoulant alors que la fumée se dissipe, à l'intérieur de la brise de glace la brume semble se dissiper pour disparaître, révélant à vos yeux l'aspect complet des silhouettes endormies, parmi eux une jeune fille aux cheveux roses et un blond aux bras bardés de chaînes.

Mais pourtant ils restent là, inertes à même le sol alors que toujours les filets d'énergies s'échappent de leurs corps vers un étrange cristal fixé tel la clef de voute de la cage, cristal auparavant dissimulé par l'étrange machine détruite. Et malgré l’explosion la prison de glace n'as pas bougé, tel un mur transparent et pourtant inébranlable.

A vous de jouer.

Ordre de poste : Abigail – Ichigo - PNJ

Abigail observa avec une attention particulière cette sorte d'énigme qui s'esquissait derrière ce voile de brume. Un cristal s'élevait, aussi lisse et limpide que les cieux eux-mêmes auraient pu ressentir cette jalousie acerbe gonfler leurs âmes. La machine explosa suite aux rafales d'offensive d'Ichigo et d'Abigail. Abigail avait observé le sortilège d' Ichigo : il invoquait des morts, des esquisses de dépouilles émergeaient du sol comme des bourgeons de fleurs pour accorder leur soutien. Un sourire caressa les lèvres d'Abigail, avant qu'elle ne scelle ses paupières.

_ Il faut vraiment détruire ce cristal, ça doit être ça qui doit les plonger dans le sommeil.

Elle concentra sa magie dans ses chevilles, un halo d'émeraude en jaillit comme une pluie d'artifice. En prenant un appui violent, elle bondit comme une panthère, brandit sa jambe gracieusement en arrière pour assener un coup violent et efficace pour balayer ce cristal maudit. Entre ses lèvres à moitié closes ; elle incanta son sort de force :

_ Okashö.

Toute sa magie se concentra en un point précis de son corps pour décupler sa puissance de frappe et que l'attaque l'écrase en un coup. Sa jambe rebondit contre le cristal, elle le sentit faiblir et quelques fissures zébrèrent la surface lisse de la pierre précieuse. D'un jeu de jambe parfait, elle l'attaqua avec son autre molet pour commettre plus de dégats. Elle retomba au sol habilement, puis fixa le cristal en se mordant la lèvre, puis elle pivota vers Ichigo.

_ On devrait combiner nos attaques pour qu'on enlève ce truc, Mégaira j'ai encore besoin de toi.

Les cinq épées se matérialisèrent à nouveau autour d'Abigail et se mirent à graviter de plus en p lus vite autour d'elle. Elle releva le nez vers Ichigo.

Elle attendait son signal pour qu'ils puissent attaquer à l'unisson.

Groupe B :
¤ Abigail Phoibos
¤ Ichigo Suoh

Le signal est donné alors que le rouquin vient conjugué sa magie dans un assaut conjoint avec Abigail.

Un instant avant que le cristal n'éclate en mille éclat et qu'avec lui disparaissent les filet d'énergies s'élevant des corps endormis, les libérant d'une ponction de six années.

La fin est proche alors que ne reste plus que cette immense cage de glace pour les séparer des silhouettes effondrées, dernier remparts entre vous et les captifs.

A vous de jouer

Ordre de poste : Abigail – PNJ

L'assaut frappa avec cette fureur impérieuse, comme ce courroux qu'a la foudre quand leurs filaments argentés claquent. Des bouts de cristaux encore lumineux se disloquèrent en des fragments encore bleu, encore beaux, emportés par les baisers poussiéreux de l'assaut. Abigail, d'un bond agile et souple, se trouva face à la cage. Ses pupilles se plissèrent avec attention pour contempler les silhouettes encore endormies à l'intérieur – elle eût un regard attendrissant – heureuse et surtout soulagée qu'aucun d'eux semblaient gravement blessé.
Elle recula sa jambe droite en arrière et arqua celle de gauche vers l'avant, comme si elle concentrait un flux de magie dans son abdomen. Elle s'apprêtait à balayer l'ébauche de muraille qui séparait Ichigo et elle des captifs. Ses bras esquissaient des arabesques lumineuses, suivit par ces halos verts. Sa concentration était tendue comme la flèche sur un arc, prête à déployer une forte puissance pour tout déblayer.

Ses mains se placèrent en lotus devant son ventre et ses paupières se scellèrent, d'un coup, d'un geste gracieux et vif, les halos verts autour de ses mains s'excitèrent et grandirent, grandirent, encore et encore, toujours plus haut. Comme une flamme ardente qui ne s'éteindrait jamais, comme un incendie à ciel ouvert.

Elle ouvrit subitement les yeux.

_ Okashö

Ses mains s’aplatirent brutalement contre cette prison de verre, elle sentit la puissance magique de la cage mais elle ne relâchait rien. Sa force physique au niveau des bras avaient décuplés, presque, et ses paumes restèrent cloués contre la cage pour qu'elle soit déchirée, balayée, déployée. Que plus rien n'existe.
Un souffle chaud s'échappa de la collision entre Abigail et la cage, qu'elle espérait détruite.