Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Inhabituel...
Yoite Kyumizu (moi)
Hosenka... Cette ville... Tout le monde y est joyeux, c'est d'un ennui. Il faudrait que je puisse faire quelque chose... Quelque chose pour enlever aux personnes de cette foutue ville leur plaisir. Les tuer ? Bien sûr, c'est mon but final, mais tuer toute une population est risqué, dans la mesure où je risque d'être emprisonné... C'est dingue tout de même... Etre puni pour libérer de pauvres personnes de l'esclagage de la vie... Bref. Si je ne peux pas encore tuer, je peux les gêner... Je pourrais, par exemple, faire s'écrouler l'économie de cette ville, ou encore, déclencher une guerre civile... Oui... C'est une bonne idée. Si les gens se battent entre eux, on ne m'accusera pas. Cependant, comment faire ? Il faudrait que les gens croient que quelqu'un leur en veut... que quelqu'un veut les tuer... Qu'il faut qu'ils répliquent...
Au final, dans une ville joyeuse et lumineuse, c'est impossible de créer une guerre civile. Et faire s'écrouler l'économie ? Mettre tout le monde sur la paille ? Il faudrait des faux joyaux, un surplus de cet argent, afin de créer une inflation. Ou, peut être, voler les stocks, et les banques... Mais...dans tout les cas, tout ce qu'ils auraient à faire, c'est d'emprunter à une autre ville... Et puis, de toutes façons, voler une banque est long, et compliqué, surtout si je dois appliquer la devise de Purple Bugloss :"Secret est le maître mot"
Bon... peut être alors que je peux assassiner les dirigeants ? Ou des hauts placés ? Ou encore des riches ? Oui ! Il me faut assassiner de riches nobles, et faire accuser les plus pauvres. Ainsi, je n'aurais plus qu'à fournir les démunis en armes, et la guerre civile espérée au début pourra, éventuellement, être réalisable.
...
J'entre dans un bar, après m'être fourni une carte d'Hosenka. Je marque d'une croix rouge les résidences de plusieurs nobles aisés... Il y en a cinq qui se démarquent : ils appartiennent au conseil d'administration de la ville. Et, dans ces cinq là, il y a le shérif. Bien... Je vais commencer par lui.
Au moment où je vais pour sortir, un homme me barre la route. Il veut mourir lui... Je m'apprête à dégainer mon sabre blanc, lorsqu'il me dit
"Mon cher... Que diriez vous d'une potion ?"
Ok... Je crois que je suis tombé sur un de ces maudits marchands ambulants. Ils sont généralement très collants, et ne lâchent quelqu'un que lorsqu'il a acheté quelque chose.
"Pas intéressé. Écarte toi si tu ne veux pas mourir." lui dis-je
Il me toise du regard, puis essaie de me convaincre. Incroyable...il n'a pas eu peur de ma menace.
"Attendez, vous n'avez pas vu ce que j'ai à vous offrir..." me dit-il
Et je quitte la taverne en le poussant violemment contre le mur.
...Plus tard...
Que s'est-il passé ? Je me réveille. J'ouvre lentement les yeux. Je suis...dans la rue ? Au sol, sous un banc. Je ne comprends pas. Que s'est-il passé ? Ai-je été drogué ?
Je vérifie que j'ai toujours mes vêtements (réflexe qui pourrait sembler stupide, mais ne l'est finalement pas). Mais lorsque je veux me regarder, je ne me vois pas. Je suis invisible ? Je me touche (pas de sous entendu svp), puis m'aperçois que je suis bien devenu invisible. Je tâte, pour vérifier que mon médaillon de Purple Bugloss est toujours là... Oui. C'est bon. Je mets ensuite ma main derrière mon dos, et sens mon sabre dans son fourreau. J'ai dû m'endormir, en activant par mégarde Menimienai Yoroi, mon armure invisible.
Alors j'essaie de redevenir visible...en vain. Je gaspille ma magie, juste pour ça. Je crie même la formule à vois haute (vous me direz... crier à voix basse, c'est difficile ^^), si bien que beaucoup de passants s'enfuient, ayant peur d'un quelconque fantôme.
Merde ! Suis-je coincé comme ça pour le restant de ma vie... Quoique... Etre invisible sans gaspiller de magie pourrait être un avantage...
...
Je suis désormais devant la maison du shérif, toujours et encore invisible. Je dégaine mon sabre, et remarque qu'il reste invisible, contrairement aux fois où je me rendais volontairement invisible... Intéressant...
Sans faire de bruit, je me faufile derrière les deux gardes à l'entrée. L'envie de les tuer me démange, mais je dois profité au maximum de l'avantage que mon corps transparent peut me donner. Je crochète en douceur la porte, vérifiant toutes les trois secondes que les gardes ne se retournent pas vers moi, puis entre.
...A l'intérieur...
Les couloirs sont parsemés de peinture, datant d'au moins 200 ans, et, apparemment, relatant les aventures des ancêtre du shérif. Il y a aussi quelques vases, contenant des fleurs tropicales, des chandeliers en or, des tables de marbres, un long tapis rouges... Une maison bien garnie, en somme.
J'avance dans ces couloirs, monte les escaliers, évite quelques domestiques... J'arrive dans le bureau du shérif. C'est là que tout se joue. Je dois le tuer, et faire porter le chapeau au "Peuple"...
Il est assit à son bureau, analysant chaque ligne, chaque phrase de tous les documents situés sur sa table. Il est plutôt grand, et est roux, avec de longs cheveux. Je me baisse, et écarte mes genoux, pour éviter le moindre frottement avec mes jambes (je suis en jeans). Puis j'avance, lentement, doucement, afin d'atteindre mon but. Ma lame coulisse ensuite rapidement sous la gorge de ce bon shérif. Il meurt sur le coup. Puis, je m'empare d'un papier, et d'un stylo. J'écris une lettre de menace ( que je ne vous montrerais pas ), "de la part du Peuple mécontent"
Cette corvée accomplie, j'ouvre la fenêtre du bureau ovale du shérif décédé, et m'envole. J'ai encore quelques nobles à aller visiter...
...Plus tard, dans le journée...
Seulement trois ! Seulement trois des personnes les plus influentes étaient en ville. Je les ai tuées, mais ce n'est pas assez...
J'entre dans une taverne "Le Poney ivre". Je ne peux évidemment pas commander à boire, alors je me sers dans le verre des autres... Après tout, ne suis-je pas invisible ?
Puis, je vais dans un coin tranquille de la dite taverne, et m'endors.
Plus tard, lorsque j'ouvre les yeux, il se passe quelque chose de bizarre : je ne sais plus quel âge j'ai. Pourquoi penser à ça maintenant ? Aucune idée. Cela étant, ça m'inquiète. J'essaie de me souvenir.
Malheureusement, la seule chose que j'ai en tête, c'est mon projet pour la ville, et le marchand de ce matin qui... Mais oui. Il avait parlé d'une potion d'invisibilité ! Il faut que je le retrouve !
C'est alors que je me suis retrouvé à sillonner la ville en volant, cherchant dans chaque recoins, chaque rue, chaque ruelle, chaque chemin, chaque bâtiment, chaque place... Partout.
...
Alors que je commence à perdre espoir, et à perdre de plus en plus de ma mémoire, je retrouve, par hasard, le vendeur louche... Il a une cicatrice sur la tempe gauche, sans doute causée par mon coup, lorsque je l'avais poussé.
Je l'attrape, et place ma lame blanche sous sa gorge, puis le menace.
"Rends moi mon apparence normal, connard !"
"A l'aide ! Un fantôme !"
"Putain ! Mon apparence ! Ma vie !"
Un sourire se forme sur son visage.
"Je ne vois pas de quoi vous parl..."
"Oh ! Arrête ton manège !" l'interromps-je "T'as intérêt à me répondre, où je te tue !"
Le sourire du marchand s'efface aussitôt.
"Je suis un mage, vous savez ? Vous battre contre moi serait une erreu..."
Il s'interromps, ma lame s’enfonçant progressivement dans son cou. Des gouttes de sueurs, liées à la peur qu'il commence à ressentir, se mélangent au sang, sortant de son cou.
"D...D...Dans le M...M...Magasin "Po...Potions en tout genres". C'est là qu...que j’opère." bredouille-t-il alors.
"Mais encore ?"
J'appuie en même temps un peu plus contre sa gorge.
"L...L...La racine de M...Mandragore ! C'est la racine de Mandragore ! S'il vous plaît ! Ne me tuez p..."
Je lui tranche la gorge. Puis je vole vers la boutique.
En chemin, je commence à ne plus me souvenir de ce que j'ai fait aujourd'hui. Merde ! Il faut me dépêcher, ou c'est mon existence entière qui partira en fumée.
J'y suis presque ! Plus que quelques mètres ! Qu'ai-je fait tout à l'heure, vers midi ? Vite ! Je défonce la porte ! Et vers 16 heures ? Je recherche hâtivement dans le répertoire "racine de Mandragore". Et là ? Pourquoi je cherche cette racine. Je sais juste que c'est urgent ! Je cherche...Encore et encore. J'oublie jusqu'à mon nom, et ma raison de vivre. Je ne sais qu'une chose: je dois trouver ce remède.
Puis, c'est mon corps qui disparaît. Je tombe, à défaut de ne plus avoir de pieds. Alors je m'agrippe aux étagères avec la force de mes bras. Je n'ai plus de jambe. J'y suis presque : "Maragogia", "Mançorg", Ah! "Mandragore". Je l'ai ! Mais que faut-il que j'en fasse ? La manger ? Bon...je vais l'avaler. Mais, soudain, je tombe du haut de l'étagère : mes mains disparaissent. La racine tombe aussi, mais trop loin ! Je me tortille pour essayer de m'approcher d'elle. Je n'ai plus de bras. Je mords dans le sol, et me hisse avec mes dents. Mon torse commence à devenir immatériel. J'arrive au niveau de la racine ! Je n'ai plus que ma tête... J'avale la racine. Je disparaît...
...Quelques heures plus tard...
Je me réveille, au milieu d'une boutique en désordre. Je me souviens petit à petit de tout. Je regarde mes mains, mes pieds, mes jambes, mes bras... Mon sabre est là aussi, avec mes habits et mon médaillon de Purple Bugloss.
Je suis en vie ! J'existe de nouveau !
Je suis dans un magasin désert ? J'attrape un sac magique, et fourre toute la marchandise dedans: j'arriverais bien à tout revendre, et à créer un trafic de potions...
Je quitte ensuite cette ville pourrie, au moment où l'émeute que j'ai voulu créer commence à se former. Mon travail ici est fini.