La forêt de Kunugi, voilà un lieu un bien mystérieux car il abrite de nombreux secrets. L’apparition de monstres en son sein ou bien encore le campement des « bandits fantômes » il y a peu. De nombreux gens se sont faits volés ou encore agressés récemment, voire violés et même tués. Quand j’entends ce genre d’histoire je commence à m’énerver réellement et c’est pourquoi j’ai décidé d’aller régler ce problème moi-même. Je ne supporte pas le fait que des gens aussi barbares s’en prennent à des innocents tout cela pour leur bon plaisir. L’argent perfidie le monde et accentue les désirs criminels de notre humanité, je dois les stopper pour montrer l’exemple. Si tous les mages faisaient comme moi, il y aurait moins de criminels au fil du temps.
Bon, j’y vais avant que la nuit ne tombe déjà.

En direction vers cette forêt, je prends mon temps en y allant à pied, après tout c’est pas très loin et ça m’évite de prendre le train. Oui, j’ai eu un petit froid avec cette machine la dernière fois quand j’étais en direction de Shirotsume donc je préfère l’éviter pendant un petit moment. On va dire que je préfère utiliser mes deux jambes lorsque ma destination est juste à côté. M’enfin, me voilà arrivé ! J’imagine que dès mon entrée dans cette forêt, je me ferai repérer, alors autant y aller franchement et engager le combat avec ces bandits. Apparemment ils pourraient se rendre invisible, alors autant se méfier même quand il n’y a pas de danger. Au loin dans la pénombre sylvestre je vois une lueur scintiller se mouvoir, il s’agit donc surement de l’appât qu’ils utilisent pour attirer les gens. Dans ce cas soyons fous, je me dirige vers la lumière tel un insouciant qui n’a aucune idée de leur présence. J’entends un sifflement en ma direction, celui d’une flèche. Je m’écarte vivement pour laisser passer… rien en fait et sort mon épée de mon fourreau. Derrière moi, les buissons frissonnent au contact d’un projectile que je n’ai vu passé.

Je vois… Il a rendu invisible sa flèche.

Soudain ce n’est pas un sifflement mais une dizaine que j’entends en ma direction. Très bien, ils sortent le grand jeu, je vais faire de même. Je me concentre et une lueur s’empare de mes pieds jusqu’à les rendre entièrement sous forme de lumière. D’une pulsion exercée sur mes jambes, j’effectue un bond qui me propulse sur une branche afin d’éviter la vague de flèches. C’est bon, je suis hors de portée. Je me penche alors pour tenter de les apercevoir et au moment où je décolle ma tête du tronc d’arbre, un trou se fait à côté de mon oreille et une flèche apparait peu à peu. Je saute alors de ma branche pour me réfugier autre part. Les flèches manquent de me toucher et je continue d’avancer en sautant d’arbre en arbre avec une précision digne d’un animal. Soudain je me dis que ça ne sert à rien de continuer de fuir comme ça, j’utilise donc ma magie pour devenir, moi aussi, invisible en redirigeant mon image sur un arbre, laquelle se fait transpercée par une myriade de flèches qui la traversent tel un obstacle inexistant. Illusion de mon corps qui effraie les bandits, je la fais s’avancer davantage. Je m’avance alors dans le vide de la forêt en repérant leur voix pour les trancher de ma lame. Qu’ils souffrent de leurs pêchés par ma lame, moi salvateur du peuple de Fiore je vous exécute. Après tout, j’ai compris qu’il me fallait apaiser ma haine au lieu de l’attiser en la dissimulant au fond de moi. Je dois juste la diriger vers les bonnes personnes, enfin, vers les personnes mauvaises qui sont de bonnes personnes sur qui me défouler. Un à un alors qu’ils croient être la proie d’un dieu immortel ils fuient, fuient alors que je les rattrape un à un pour les exécuter de ma lame si pure qui se souille peu à peu avec le sang de ces bandits. Je demande alors avec colère.

Où est votre chef ?!

Ma voix résonne dans toute la forêt et des oiseaux s’envolent, effrayés par leur quiétude perturbée. Finalement ces bandits sont comme ces rapaces qui s’envolent à la première difficulté, face au premier danger. Le souci est que je les rattraperai avant même que leurs pieds décollent du sol. Je place mes mains vers le ciel et un cercle magique apparaît duquel jaillit quelques secondes après un faisceau lumineux qui percute et brûle tous les bandits qui se trouve à sa portée.

Souffrez de vos crimes, incapables. Lâches, peureux, homoncules !

Les corps deviennent visibles lorsqu’ils se couchent à terre et je vois peu à peu le fruit de ma colère, c’est une vingtaine d’homme maintenant qui gise au sol dans la douleur et l’agonie. Je viens de détruire leur repère sans m'en rendre compte. Mon visage est impassible tant bien que la colère et la mort ne me touchent plus. Mon acte se fait justifier et je ne ressens pas une once de culpabilité ni même de cruauté. Qu’ils meurent et j’en aurais fini. Là, un homme encore debout et plus grand que les autres se dévoile, c’est comme s’il sortait d’un drapée qui le rendait invisible.

"Je me nomme Turghal.
-Je n’en ai que faire.
-Je suis le chef de ma troupe.
-Que la mort t’accompagne. "

La lueur qui emparait mes pieds se développe désormais à mes mains et d’un coup vif je donne un coup d’épée horizontal qu’il pare à la dernière seconde. Plutôt doué, mais ce n’est pas suffisant pour m’étonner. Il dit alors d’une voix craintive.

"Prenez ma vie et laisser mes camarades la liberté de vivre, nous ne ferons plus ce genre de chose. "

J’arque un sourcil et donne un coup d’estoc qu’il prend soin d’esquiver. La parole d’un bandit est encore moins crédible que celle d’un pirate. Si je ne les arrête pas tous, c’est tout un village bandit qui va se créer, et sa mort ne fera qu’empirer les choses. Je place mes mains en avant pour faire apparaître un cercle magique duquel jaillissent deux chaînes lumineuses qui s’enroulent autour des bras du chef. Là je plante ma lame dans son ventre d’un geste simple et sans pitié, avant de la retirer aussitôt.

"C'est un plaisir de venger mon peuple de vos atrocités."