" Te lier c'est accepter le pire comme le meilleur, te perdre et te noyer, t'oublier toi et tes pensées, tes idéaux et tes rêves. Tu n'es jamais seul Altiel, nous sommes là et il est là, veux-tu prendre le risque que quelqu'un d'autre puisse pénétrer dans cet intimité ? Que quelqu'un puisse nous séparer, briser ça ? Puisse te faire oublier que seule compte la nature et sa beauté ?"
Une secousse, le train continue de filer sans que tu ne puisses vraiment suivre du regard le paysage défilant à travers la baie vitré... Présent et absent alors ton esprit divague, un appel transcendé alors ta sensibilité à leurs voix ne cesse de grandir, se décupler. Les rêves viennent te frapper et la chaleur te faire suffoquer dans la prison de lave durcie et roche écarlate. La chaleur suffocante alors que tu vois l'intérieur du volcan, le sentiment de solitude et la violence gardée, la rage amer et la vengeance souhaité. Un sursaut alors que tu te réveille perturbé de ce nouveau rêve étrange, que tu sais où tu dois aller à force de te renseigner, que le décor étrange qui vient te hanter semble provenir de la chaîne de l'Istral.
Et tel un fou tu t'y dirige tête baissé, un appel bien trop fort maintenant pour que tu puisses y résister, qui plus est en concentrant tes efforts dans ces actions tu en oublis le vide t'enlaçant depuis la disparition de ton frère... Sans nouvelle de lui depuis trop longtemps maintenant... Le manque grandissant, la peur, la peur qu'elle tente de chasser de sa présence glacée, de ses préceptes que tu tentes d'appliquer depuis que tu l'a connait, lien particulier vous unissant sans que tu ne saches trop comment. Alors tu continues poursuis l'appel, car une chose est certaine tu dois devenir plus fort pour retrouver ton frère.
Le temps défiles et tu marches tranquillement, déambules alors qu'au loin la chaîne de l'Istral se dessine, l'Istral au centre duquel bouillonne le volcan. Tu es proche, tu le sais et tu le sens alors que ton visage scrute la roche au pieds du géant, attendant qu'il veuille bien se manifester... Les heures défilent et toujours rien alors que tu attends assis sous le soleil cuisant... Il ne semble rester qu'une seule option, tenter de monter, se rapprocher, et tu t’exécutes sous le soleil ardent, gravit le volcan des plus difficilement, les heures défilent alors qu'enfin tu atteint le sommet, éteint et pourtant ardent sous la couche de lave durcie, tu le sais. Puis la température monte sensiblement alors qu'un léger rire sadique retentit derrière toi, tu te retournes pour observer sa beauté, homme dont la peau semble vibrer de chaleur, de flammes et de cendres, beauté ardente transcendée alors qu'il s'approche de toi pour plonger son regard dans le tiens.
" Quelle imprudence mon garçon... Quelle insolence d'oser pénétrer mon sanctuaire ardent. "
Tu le fixes de tes yeux écarlates, puis les mots sortent empreint de naïveté.
" Je suis Altiel... J'ai rêvé d'ici, j'ai rêvé de toi... Et je souhaiterai pactiser. "
L'entité sourit, sourit car elle savait déjà, elle savait déjà qu'en toi vibre l'Anima Natura, car après tout ta présence ici n'est pas un hasard comme pour certains, il t'as conduit ici, appelé pour pouvoir enfin se délivrer. L'Anima Natura, magie perdue et rarissime par les conditions permettant sa présence, véritable malédiction. Sa main vient caresser ton visage, provoquant une chaleur vive sur ta joue sans pour autant de bruler avant que l'esprit ne vienne saisir ta mâchoire et l'approcher de la tienne.
" Bien mon joli, voilà ce que j'ai à te proposer, une vengeance à exécuter, la promesse de son exécution à peine le pacte scellé. Mais la question est, toi es-tu prêt à scellé le pacte nous unissant à jamais, une marque comme gage de ton engagement, de ma protection en devenant ma propriété ? "
" Marché conclu."
Et dans le ruisseau la silhouette féminine bondit, veut s'immiscer et crier devant cet abruti incapable de négocier. Il est trop tard alors que le bras de l'entité se change en amas de lave ardente, lave ardente dont l'extrémité se déforme pour former le symbole d'Ishvra, que tu enlèves ton tee-shirt au moment où elle crie dans ton esprit, que la douleur vient te vriller alors qu'il te marque avec un sourire arrogant et carnassier. Tu tombes à genoux sous la violence de la douleur ardente, et il rit, rit alors qu'il s'accroupit pour saisir ton visage vide à nouveau alors que se révèle à toi l'invocation.
" Temps que la promesse n'est pas exécuté tu es à moi mon joli."
Entités malades et dégénérés alors que les pulsions et la folie inondent, pauvre être prisonnier de puissance qui le dépassent, pauvre jouer entre leurs pattes alors que Ishvra compte bien profiter dès maintenant de sa propriété. Qu'il saisit la chevelure écarlate avec violence avant de frapper l'homme enfant au visage, un sourire sadique avant que sa magie ne viennent faire flamber ses vêtements et que le corps du pauvre humain ne deviennent l'instrument de tout ces désirs malsains... De sa luxure et de sa violence ardente... Tel était le prix du pacte avec l'âme des volcans.