Et dans les marécages les craquements retentissent, un pieds brisant l'eau croupie sous son contact endiablé. Course effrénée dans un entraînement permanent pour se renforcer, se renforcer et se venger. Bientôt il serait si il est prêt, bientôt il serait alors que Battle Royal doit symboliser l’apogée, la renaissance des poneys. Moyen comme un autre de se tester, tester sois et les autres, un moyen de se renforcer dans cette quête obsédante de la vengeance, se tester avant la chute qu'il sait fatalement arrivé alors que ses instincts dérangés l'ont poussé à des confrontations affichés. Agressions et mauvaises actions, mais après tout la fin justifie les moyens, et si quitter ses camarades sera l'ultime humiliation, la grande déception dans l'abandon de ce qui semble devenir une vraie famille, il doit agir, agir maintenant, deux seules choix possibles. Accepter cette nouvelle famille et renoncer à ce à quoi il a dédié sa vie, où la fuir et venger ceux dont le sang avait fait rougir le désert, sa famille, son peuple et son clan. Et c'est avec violence que les griffes viennent heurter l'écorce dans un déchainement de fureur, que l'instinct gangrène dans son regard félin, fatal destin.Puis le bruit qui le fait se figer face au tronc quasiment dépouillé de son écorce sous les assauts des griffes de ses mains et pieds. Un souffle alors que lentement son visage se retourne pour se retrouver nez à nez avec la monstruosité. Splendide monstruosité alors que son regard serpentin vient le figer, que sa carrure et sa taille dépassent l'entendement, une dizaine de mètre de longueur parsemé d'écailles noires, un diamètres colossale, force incalculable alors qu'il sait ce qu'elle est. Le serpent mythifié et magnifié, l'anaconda pour vous dévorer. Un faible sourire alors que le chat déserte son âme, que le cobra vient la remplacer, marquant ses yeux des pupilles sans paupières, fendues alors que de ses lèvres émerge la langue fourchue et sur sa peau matte se dessine les écailles basanées. Un regard pour communier alors qu'ils restent statiques, comme une parade funèbre entre les serpents teintés de ténèbres. Parade qui lie alors que la symbiose se créée, naturel transcendé alors qu'il comprend la créature dressée devant lui, communie alors que son corps éclate, que ses organes se broient et ses os implosent, que sa peau se tend et se disloque pour devenir le serpent géant, deux monstruosités se toisant encore un instant avant de se détourner.Et dans tes sens amplifiés tu foules le sol humide du marais de ta longueur mortifère, bienvenue en enfer.
Un souffle, vacille dans la nature perdue, titube avant le bruit sourd d'un corps s'effondrant. Sommeil l'emportant alors dans le néant, un appel auquel on ne peut résister, la transcendance sauvage qui décide quand frapper alors que dans l'esprit embrumé le pays des songes se créé, nait. Sorte de monde parallèle qu'il ne connait que trop bien alors que devant ses yeux d'azur se dessinent les treize chemins. L'appel plus fort que tout alors qu'il ne peut en choisir qu'un, que le corps nu et musclé s'avance lentement pour y évoluer, chemin qui comme chacun amène à l'entrée de cette dimension étrange où ils les rencontraient. Plan astrale ? Qui sait... Il en possède la clef, la clef d'entrée par cette magie pulsant dans son âme meurtrie, connait la clef permettant d'apprendre leurs secrets. Transcendante Salvaje.Et dans l'obscurité son corps avance, aveugle et pourtant serein dans la noirceur de la groupe, que soudain apparait la lumière au loin alors que dans le marais son corps est toujours étendue inerte entre les fourrés, rêver. Un sursaut de sa peau alors qu'il pénètre l'entrée, que derrière la lumière nait le désert. Il sait alors que la chaleur vient le harceler, sait alors que la soif vient frapper son corps, son esprit commençant à divaguer... Il sait qu'après ce qui semble durer des heures se dessine devant lui la silhouette canine, minuscule dont les grandes oreilles semblent refléter la lumière, Fennec semblant tout sauf touché par les conditions de ce milieu où il survivait.Un souffle alors que la voix froide et masculine retentit dans son esprit. " Enfant du désert parait-il... Alors dis-moi connait tu le désert comme je le connais ? Connais-tu sa puissance et ce qu'il peut t'enseigner ? "Tu sens tout décuplé, le manque d'eau et la fin, la chaleur épuisante et suffocante, corps fatigué et endoloris, comme une coquille que la mort vient attendre alors que tu les connais, que tu sais que dans les dernières limites du désert il t'as plongé. " Le désert test les plus intrépides, et seuls ses alliés peuvent lui survivre dans son milieu de mort où pourtant peut prospérer la vie. Le désert force à se tester, se tester sois et ses limites, car chacun de ses enfants est né de cet état de fait."Et le rire résonne dans ta tête alors que toute les sensations extrêmes disparaissent, soudainement, étrangement alors que tu te sens bien, comme avant. " Là est l'enseignement que j'attendais, et seul ceux qui les connaissent peuvent les provoquer par toucher, un simple toucher pour repousser corps et esprit à ses extrémités... Sais-tu ce que l'on dit ? On dit que le Fennec est la seule créature qui peut de tout temps survivre en pleins désert."Puis le néant, la spirale de ténèbres et au loin le visage de l'animal se dissipant alors que tu reprends violemment conscience dans les marais, que ton corps semble avoir souffert réellement des effets, en sueur et faible comme jamais... Un simple touché pour briser.