La chaleur qui t’enveloppe, linceul harassant alors que ton corps s'alourdit dans la ruelle où le soleil luit et brille, étrange écho du désert et de son appel, la lourdeur alors que tu sens ton corps s'affaisser, ton esprit s'échapper dans une danse qui ne semble plus pouvoir s'arrêter, la spirale qui t'emporte alors que ton corps s'effondre dans la rue pavée.Un sommeil contre lequel personne ne peut lutter, un appel pour t'élever alors que tes paupières s'ouvrent dans l'obscurité, de l'ombre à la lumière alors que devant toi se profile les onze chemins sinueux et filant vers l'horizon. Ton cœur bat la chamade alors que tu entames la route, choisis l'un des chemins que tu ne connais pas, l'appel vers un aspect autre d'une magie transcendée par ces rêves éveillés qui se sont imposés.Le soleil t'éblouis et te réchauffe de son touché aride et fébrile, un étrange sentiment de réconfort, de force et d'honneur alors que le désert t'ouvre ses portes, que le décor change au rythme de tes pas pour esquisser les falaises escarpés, l'appel au coeur, le lien des âmes et du coeur alors que tu sais, tu sais au plus profond qui t'attends à son extrémité. Et tu continues ta route, le soleil pour te bercer, te nourrir de sa lueur divine, deux faces d'une même pièce alors que devant toi le chemin se brise sur les falaises escarpés de rock orangé, rougis par la chaleur et les années, continues ta route jusqu'à le trouver, la trouver.Un mouvement furtif sur le côté alors que la silhouette s'enfuit sur flancs abruptes de rocks flamboyants, tu sais. Tout s'agrandit, le chemin s'efface face au décor sauvage de rock aride, un souffle dans ton dos, présence familière et d'une chaleur sans précédent, ton souffle se coupe, se brise sur un ultime mouvement, te retournement lentement pour que ton regard vienne trouver le vert jaunis du regard carnassier. Le pelage beige semble réfléchir la lumière tel un miroir enchanté. Souffle coupé alors que devant toi se dresse le roi sans couronne, cette forme que ta mère chérissait. Le puma, royal et altier. Puis la voix chaude et grave, rauque et puissante s'insinuant dans ton esprit, résonnant dans ton crâne de sa puissance infinie." La lune t'as ouvert ses portes, douce et glaciale, mais es-tu prêt à rencontrer la chaleur écrasante du soleil carnassier ? "Ton souffle s’accélère alors que les mots se bloquent dans ta gorge, un simple mouvement de tête pour acquiescer, un sourire semblant s'étirer sur les crocs du félin de l'été alors qu'il entame la ronde prédatrice autour de toi." Alors allons-y. Sens-tu la chaleur autour de toi, les rayons caresser et bruler ta peau ? Ressens-les, ressens-les comme jamais, la force du soleil t'incarner, sa puissance t'engloutir pour mieux rayonner. Capte ses rayons et cette force qui ne demande qu'à rugir."Tes yeux se ferment pour mieux se concentrer alors que la chaleur ondule sur son ton corps comme pour la lacérer, que que tu sens la chaleur et le feu d'embraser, le soleil s'incarner dans ta chaire et tes os alors que le puma s’immisce en toi, que tes yeux s'ouvrent pour révéler les pupilles aux frontières du vert et jaune mêlés, que la chaleur émane de toi dans une aura trouble et intense, que la lumière s'échappe de ton corps pour tout briser, annihiler, illuminer. Le soleil t’enveloppant de son touché alors que tu ne fait plus qu'un avec cette chaleur hurlante et réconfortante, avec cette lumière aveuglante et étincelante, qu'elle émane de tout les pores de ta peau dans une aura aux couleurs chatoyantes. L'écho d'un rire féminin semblant résonner au loin, une silhouette aux cheveux d'ébènes disparaissant dans les flammes avant que tout ne se brise et disparaisse. Que dégoulinant de sueur tu reprennes possession de ton corps effondré sur les pavés ardents des rues de Crocus. Et tu sais, tu sais que c'est elle qui l'espace d'un instant t'as traverser pour mieux vibrer, que tu l'as sens en toi comme jamais, cette mère qu'on t'as arraché dans le massacre de ceux que tu aimais.