Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Dim 11 Jan - 14:31
Oméa K. Shizuka
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Titre : Oh met ta cheeseburka Crédit : Saber by Yamabukiiro & Unknown. Modifiés par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10250/35000) Mérite: (333/400)
UNDER COMPASSION
I'm naked I'm numb I'm stupid I'm staying And if Damocles may kill his wrath on the angels, as he takes me in messenger and that Lucifer be burned if I didn't dare challenge the pristine. Come on boy, follow me down ♫
Je grimace en sentant les serres traverser mes vêtements puis ma peau. La chaleur humide de mon sang couler le long de mes omoplates et entre ma poitrine. Quand je sens mes pieds quitter le sol, je comprends que le bruissement d’aile derrière moi ne vient pas d’un assaillant mais de Damaz. Ma main se resserre imperceptiblement autour de la bille et ma tête se tourne vers l’entrée défoncée par la démone. Si l’air exsude déjà une odeur de renfermée à m’en faire tousser, il se charge soudain d’une telle fureur et envie de meurtre que mes poils se hérissent sur mes bras. Désagréable mais galvanisante sensation de peur. Voilà ce qui me taraude depuis quelques temps alors. Par reflexe, je lève les jambes en sentant le bout d’une de mes sandales racler le sol. Je tressaille à l’idée d’avoir activé un piège mais rien ne se produit. Le soupir de soulagement qui m’échappe parait alors presque inapproprié dans la situation où nous sommes. Si inapproprié que je ne m’attarde même pas sur cette fugace sensation. Tous mes sens se concentrent sur la personne qui traverse le dédale en sautillant. Elle non plus, visiblement, n’est pas immunisée contre la pelleté de piège qui orne le couloir. Cette constatation me tire un sourire, qui petit à petit, s’agrandit. J’ai une idée. Le sac de bille quitte ma main et s’écrase une dalle à quelques mètres de là. Mon geste a quelque peu dérangé le vol de l’aigle mais je lui fais confiance. Vu son empressement, ce n’est pas un léger désagrément qui l’empêchera de se tirer aussi vite qu’il le peut. Le sac, en heurtant le sol, déclenche un cliquetis bienvenu en libérant son contenu. Un concert de son sec fait suite à celui, dur, de la roche heurtant le sol. J’entends vaguement des grognements de souffrance, sans trop savoir à quoi ils sont dû, ni à qui ils appartiennent vraiment. Elle, Moi, Lui ?
Azariel nous attend gaiement devant la porte de sortie. Cette même porte sur laquelle le changeforme se jette avant même de m’avoir laissé le temps d’esquisser le moindre geste pour l’ouvrir. Le contact du bois me tire fait grincer des dents lorsque je sens mes plaies être libérées des serres de l’oiseau. Je ne peux m’empêcher de jurer lorsque le battant, absolument pas prévu pour supporter notre poids, s’affaisse dans un bruit assourdissant. Je me mets à rouler souplement en ignorant la douleur et tend l’une de mes mains dans le vide. La magie me réchauffe, j’en viens presque à regretter qu’elle ne puisse pas guérir mes plaies au passage lorsque mes doigts se referment sur mon arc. Damaz me pensera folle, en me voyant me mettre en position de tir sans rien distinguer de ce que je tiens mais qu’importe. Mon attention se focalise sur le couloir où le crépitement des flammes d’un piège vient tout juste de s’éteindre. La lumière de l’autre côté est barrée par un corps légèrement moins beau qu’il l’avait été. Lilith, avatar de la beauté qui pousse au péché, n’avait visiblement pas eu le temps de se protéger. Son regard luit de haine et le premier venu pourrait sentir de là ou je me tiens, cette sensation avilissante de meurtre. Visiblement, la colère a disparu et, je ne suis pas sûre de pouvoir apprécier à sa juste valeur ce changement. J’avale difficilement ma salive et elle se met à courir, faux en main. Ma magie se concentre lentement entre mes mains, dessinant le trait sombre que j’encourage mentalement. Plus elle gagne de terrain, moins j’ai de chance de trouver le piège au bon moment. Mes yeux scrutent le sol devant la sortie, dans l’espoir de trouver un mince indice sur l’identité de la dalle piégée. Le rugissement de Lilith me donne envie de fuir, je laisserais presque mes genoux trembler si je n’étais pas aussi certaine que cela me ferait rater mon tir. La flèche, finalement formée, ne me donne droit qu’à un essai. Je grince des dents sans même m’en apercevoir et étudie mes chances de réussite. Cinq dalles. Une chance sur cinq soit vingt malheureux pourcent que je pouvais tout juste doubler en espérant un rebond de projectile. J’inspire profondément et lâche la corde, faute de pouvoir m’offrir le luxe de réfléchir plus longtemps. Je suis blonde, je suis avec un ange et je suis poursuivie par un fichu démon que je n’avais pas vu dans mon rêve. Je ne me souvenais même plus de l’emplacement des pièges que j’avais déclenché pendant ceux-ci. Peut-être que ma (maigre) chance pourrait me sourire après toute ses tuiles, non ?
Je jette l’arc de toute mes force sur le sol devant la porte et saisit la main de Damaz. Je l’entraine le cœur battant vers l’escalier alors que le son mat d’un piège retentit. Un craquement sonore me fait grimacer et, si la présence malsaine de la démone ne disparait pas, elle semble s’amoindrir. Je frissonne sous l’effet conjugué de ma réussite et de l’adrénaline. De la veine, voilà ce que c’était, ni plus ni moins. Compter sur sa bonne étoile avait parfois du bon mais je savais que la prochaine fois, cela ne nous sauverait pas. Nos pas résonnent dans les escaliers de la tour. J’entrevois parfois des symboles semblables à ceux qui forment la ville, entre deux paliers. Azariel gambade comme un cabris derrière nous, je manque presque de lui marcher dessus quand il dégringole des escaliers. Sans y prêter plus attention, je m’élance à l’assaut du prochain palier quand soudain…Bang. J’en tombe sur les fesses, sonnée par la violence avec laquelle je viens de rencontrer l’espèce de gigolo en armure dorée. En relevant la tête, la vision de son chapeau me tire un rire nerveux. S’il avait la barbe et s’il était plus vieux, il ressemblerait sans doute à cette bonne vieille blague qu’on croise un peu partout de nos jours. Pour peu, j’entendrais presque l’adage favori de ce personnage de conte épique.
Secouant la tête, je me relève et admire la petite bosse qui orne maintenant l’imposant pectoral d’acier. Et toc, j’espère que ta facture chez l’armurier vaudra mon mal de crâne. Maigre consolation cependant, je dois bien l’avouer. J’esquisse un mouvement pour l’éviter et poursuivre mon chemin mais l’homme se décale pour m’en empêcher. Tss. Quand bien même je ne sens plus l’aura inquiétante de Lilith, je n’ai guère l’envie ni le dessin de m’attarder dans les environs. J’examine, contrariée, les environs à la recherche d’une porte de sortie. Mes yeux se posent sur le vitrail qui illumine la scène avec la chaleur extérieur. Notre escapade, si mon sens du temps n’était pas essoufflé, avait pu durer une poignée d’heure ou alors une journée entière. Je jette un œil à Damaz et me mord la lèvre en constant qu’il saigne d’un peu partout. Je ne suis pas en mesure de l’aider pour ça, malheureusement. Croisant les bras, je toise de nouveau le mec en armure.
« Ce n’est pas contre vous, mais j’aimerais passer. - Ne passera que celui qui mesurera la grandeur de Babel. - … Je vois. »
J’inspire profondément et attrape Azariel par la peau du cou. D’un geste presque trop rodé pour m’être naturel, je le jette à la figure du type en armure et ouvre les bras. Crosed Greed. Mes mains se referment sur la garde de métal glacée et avec un sourire malicieux, je dépose les deux armes sur le plastron. Les deux métaux semblent un instant rester immobiles avant de se déformer au contact l’un de l’autre. L’or lutte un instant contre l’emprise de la cupidité de Mammon avant de s’évaporer purement et simplement. Le son des dagues touchant le sol me tire une grimace mi-figue mi-raisin. Le garde baisse alors ses yeux vers moi pour me considérer avec un intérêt neuf. Oui, gros plein de soupe, j’existe et je suis dangereuse à ce qu’il semblerait. Il répète sa phrase d’une voix un peu moins sûre en reposant le lionceau sur le sol, à côté des armes. Je me laisse glisser à côté d’eux et grommelle. Réfléchir me demande du temps et je ne suis pas sûre d’avoir ce luxe. Tant pis.
« J’imagine qu’avec ça, on va pouvoir respirer un peu. Tu as l’air d’en avoir besoin. »
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Ven 27 Fév - 15:57
Damaz Elandez
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Titre : Chaton frisé Crédit : Bebebe Feuille de personnage Maîtrise Magique: (23560/35000) Mérite: (855/1600)
Les Enfants du Désert
Oméa & Damaz
Spoiler:
Désolé de la qualité et du temps de réponse ><
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Ven 27 Fév - 22:47
Oméa K. Shizuka
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Titre : Oh met ta cheeseburka Crédit : Saber by Yamabukiiro & Unknown. Modifiés par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10250/35000) Mérite: (333/400)
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I'm naked I'm numb I'm stupid I'm staying And if Damocles may kill his wrath on the angels, as he takes me in messenger and that Lucifer be burned if I didn't dare challenge the pristine. Come on boy, follow me down ♫
Tout d’abord stupéfaite par la réaction de Damaz, je finis par me laisser éclater de rire devant l’absurdité de celle-ci. Nous venons de frôler la mort et lui, il ne pense qu’à la provoquer ailleurs. Bon sang, mais que mange les légaux pour être aussi cinglé ? Honnêtement, je trouve ça d’une ironie sans borne. J’ai du mal à courir tant j’hoquète de rire. Le couloir devant nous s’enroule dans une espèce de spirale infernale. Encore et toujours des escaliers. Derrière nous, j’entends le cliquetis de l’armure entre deux éclats de rire. Je devrais sans doute avoir peur mais au lieu de ça, mon rire redouble de force. Mes nerfs me lâchent, je me sens à la limite de l’hystérie. Peut-être est-ce l’effet d’avoir échappé à Lilith ? Curieusement, cet homme en cuirasse me fait autant d’effet qu’un tableau d’art moderne. Pire, qu’un discours de Kanye West aux BET. Je ressens un immense amusement à l’idée de croiser le fer avec lui, une excitation obscène qui me donne envie de gerber et qui en même temps me parait parfaitement normale. L’adrénaline me fait perdre pied, on dirait. Je me force à retrouver mon calme, douchant mon amusement avec la scène du meurtre de mon père adoptif. Cette pensée me fait taire à merveille. Mon souffle se hache. Les blessures sur mes épaules commencent à me lancer, tout comme mes plantes de pieds. Par les sept enfers, qu’est-ce que je ne donnerais pas pour que cette situation tourne en notre faveur et qu’on puisse enfin quitter cette tour de malheur. Azariel feule timidement alors que Damaz oblique dans une nouvelle volée de marche.
« Je ne sais pas de quoi ils sont fait mais j’en veux. Revendre ça va me rapporter une vraie fortune… »
Le bruit de métal frottant contre les lanières de cuir gagne en profondeur. On dirait que le Babelien a trouvé des petits copains. A ce rythme, ni le changeforme ni moi ne pourront lutter contre un flot de créature vêtue d’or. Je jette un coup d’œil au lion et m’aperçoit que si nous, mages, fatiguons, lui se porte comme un charme. Putain d’ange. Si je pouvais, je l’étriperais. Notre escalier se finit sur un nouveau couloir. Mais à peine engagés, nous sommes coincés. Si la pierre est d’un blanc surnaturel, les murs et le plafond sont entièrement transparents. Les dalles du sol dessinent une série de symboles complexes, mêlant l’alchimie aux runes d’un genre inconnu. Aucune porte n’est percée dans les parois. Aucune fenêtre n’éclaire la pièce. Je fais volteface et dégage ma main de la poigne de Damaz. Les bruits des pas des guerriers se rapprochent dangereusement.
« C’est le sommet. » J’ignore d’où je sors cette information mais je suis persuadée de son exactitude. En dessous de nous s’étire la ville depuis laquelle nous sommes partis. Je retrouve les formes de la femme, de l’homme et du soleil. De là où je suis, on devine les rares silhouettes des habitants grâce à de singuliers petits points noirs. Si je n’avais pas eu la sensation d’être en danger, j’aurais profité de la vue. Mes yeux scrutent les lieux encore une fois. « Je crois qu’on a plus le choix, il va falloir faire un Babelicide. »
Sans rien ajouter de plus, j’appelle toute la magie qu’il me reste et la réunit dans la faux de Satan. Surgissant de nulle part, elle me tombe dans les mains avec un bruit mat. Je fais jouer mes épaules, grimaçant de douleur, puis me met en position, les yeux clos. Ma respiration s’apaise et je me concentre sur les sons qui nous parviennent, déformés. J’essaie d’y distinguer un nombre précis puis abandonne cette idée presque aussitôt lorsque le premier pied foule le sol de notre couloir. Mes paupières s’ouvrent et je pose un regard vide de sentiment sur mon interlocuteur. On s’observe un instant et j’esquisse un sourire à son attention. Je m’élance, créant un brusque courant d’air en poussant ma magie à décupler ma vitesse. Mon arme brille un instant dans la lumière du soleil de plomb régnant dans le désert. Mon adversaire, aveuglé, recule mais c’est déjà trop tard. Son cou déjà maculé de sang subit le passage de la faux, qui s’y bloque. Stoppée nette dans mon élan, je me cogne à l’épaisse armoire à glace et cligne des yeux. Je me laisse tomber au sol pour esquiver son coutelas et revient après quelques sauts périlleux vers Damaz.
« Ils ne sont pas humains ses machins, c’est pas possible. » Fais-je alors que le Babelien retire la lame de sa gorge et la considère d’un regard stupéfait. D’un claquement de doigt, je la fais disparaitre de crainte qu’il ne choisisse de s’en servir. Son regard se pose sur nous puis dévie vers le lionceau caché entre les jambes du mage. « Êtes-vous des enfants de Desierto ? » Son regard se fait plus insistant alors qu’il passe de lui à nous puis de nous à lui. « Êtes-vous des pillards ? » Sa tête se penche sur le côté dans une expression curieuse. « Êtes-vous des aventuriers ? » Il penche la tête de l’autre côté en clignant des yeux. « Êtes-vous venu conquérir le donjon de Babel ? » Il ne m’en faut pas plus pour sauter sur l’occasion. « Je ne sais pas si on est venu pour ça, mais en tout cas j’ai bien l’impression qu’on essaie. - Oh. Il fallait vous annoncer. - Nous annoncer ? - Oui. Comme ça. » Il plisse les yeux un long moment et lève son poing en l’air. Il déforme alors volontairement sa voix en trois différentes et mime le geste de quelqu’un frappant à une porte. « Toc. Toc. Toc. Qui va là ? Nous sommes venus conquérir le donjon. - … C’est une blague ? - Non. Le propriétaire a toujours dit qu’il fallait accueillir dignement les invités. - Vous voulez dire qu’on vient de risquer notre vie à grimper cette fichue tour pour rien ? - Non. Il faut bien effectuer tout ce chemin pour arriver à la salle finale. Vous avez réussi, d’ailleurs. Bravo, bravo. Gloire à vous, petites brebis. »
Je fais volteface et regarde droit dans les yeux l’ange qui se tient derrière nous. Il nous sourit le petit chérubin blond. Ses ailes, sagement dépliées, entoure son corps à demi vêtu. Il tient son auréole à la main et lisse une longue natte avec l’autre. Il ne manquerait plus qu’il la fasse passer dans son dos avec un geste ravageur en souriant, et je le croirais sorti d’une mauvaise pub de crème hydratante. Lorsque je remarque les pupilles violettes de celui-ci, je m’avance vers lui. Il me considère un instant avec un air chaleureux, que je lui renvois. Intérieurement, je boue de colère. Tout doucement, ma main se lève pour toucher l’ange. Rapidement, mon geste délicat se transforme en coup de poing et vient heurter la joue du blondinet.
« Azariel, espèce de connard. » L’ange de la compassion me considère un instant avec surprise puis lâche un soupir. Alors qu’il fait mine d’ouvrir la bouche, je l’arrête. « J’espère que tu as une très bonne explication à toute cette saloperie parce que je meurs d’envie de te faire la peau, là, maintenant tout de suite. - Bien. Maintenant que cette histoire est finie, je vais pouvoir vous récompenser pour votre bravoure. - Te fous pas de moi avec ton sourire Ultra-Bright. Tu n’as pas… » Il claque des doigts, me coupant allègrement la parole. La salle transparente se remplit de trésor divers et variés. De l’or aux riches vêtements en passant par de la nourriture ou encore du vin. Toute la pièce se met à crouler sous les secrets tout droit sorti de nulle part, si ce n’est d’une boite à malice. J’en reste bouche-bée. « Par tous les succubes de l’enfers… - Tout ce qui se trouve ici est à votre disposition. Cependant, je vous demande de faire un choix, enfants de Desierto. Vous ne pourrez emmener qu’une seule chose alors choisissez la avec sagesse. »
J’en reste purement et simplement sur le cul. Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ? Soudain, une nausée me prend. J’ai la désagréable impression que les évènements ont été décidés à l’avance et je n’aime pas ça. Je jette un regard en coin à Azariel. Il nous regarde avec un mélange palpable de satisfaction et de tristesse. Mon pressentiment se renforce mais je n’ose pas l’énoncer à voix haute. Mon regard se pose sur mon compagnon de route depuis le début de l’aventure et je lui tends la main.
« Mon prénom, c’est Oméa. Alors comme ça toi aussi t’es né à Desierto ? »
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Ven 3 Avr - 14:19
Damaz Elandez
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Titre : Chaton frisé Crédit : Bebebe Feuille de personnage Maîtrise Magique: (23560/35000) Mérite: (855/1600)