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Défi pour enfants du pays - PV Damaz
 MessageSujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz   Défi pour enfants du pays - PV Damaz - Page 2 EmptyDim 11 Jan - 14:31

Oméa K. Shizuka
Oméa K. Shizuka

Ajatar Virke

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UNDER COMPASSION
I'm naked I'm numb I'm stupid I'm staying And if Damocles may kill his wrath on the angels, as he takes me in messenger and that Lucifer be burned if I didn't dare challenge the pristine. Come on boy, follow me down ♫




Je grimace en sentant les serres traverser mes vêtements puis ma peau. La chaleur humide de mon sang couler le long de mes omoplates et entre ma poitrine. Quand je sens mes pieds quitter le sol, je comprends que le bruissement d’aile derrière moi ne vient pas d’un assaillant mais de Damaz. Ma main se resserre imperceptiblement autour de la bille et ma tête se tourne vers l’entrée défoncée par la démone. Si l’air exsude déjà une odeur de renfermée à m’en faire tousser, il se charge soudain d’une telle fureur et envie de meurtre que mes poils se hérissent sur mes bras. Désagréable mais galvanisante sensation de peur. Voilà ce qui me taraude depuis quelques temps alors. Par reflexe, je lève les jambes en sentant le bout d’une de mes sandales racler le sol. Je tressaille à l’idée d’avoir activé un piège mais rien ne se produit. Le soupir de soulagement qui m’échappe parait alors presque inapproprié dans la situation où nous sommes.
Si inapproprié que je ne m’attarde même pas sur cette fugace sensation. Tous mes sens se concentrent sur la personne qui traverse le dédale en sautillant. Elle non plus, visiblement, n’est pas immunisée contre la pelleté de piège qui orne le couloir. Cette constatation me tire un sourire, qui petit à petit, s’agrandit. J’ai une idée. Le sac de bille quitte ma main et s’écrase une dalle à quelques mètres de là. Mon geste a quelque peu dérangé le vol de l’aigle mais je lui fais confiance. Vu son empressement, ce n’est pas un léger désagrément qui l’empêchera de se tirer aussi vite qu’il le peut. Le sac, en heurtant le sol, déclenche un cliquetis bienvenu en libérant son contenu. Un concert de son sec fait suite à celui, dur, de la roche heurtant le sol. J’entends vaguement des grognements de souffrance, sans trop savoir à quoi ils sont dû, ni à qui ils appartiennent vraiment. Elle, Moi, Lui ?

Azariel nous attend gaiement devant la porte de sortie. Cette même porte sur laquelle le changeforme se jette avant même de m’avoir laissé le temps d’esquisser le moindre geste pour l’ouvrir. Le contact du bois me tire fait grincer des dents lorsque je sens mes plaies être libérées des serres de l’oiseau. Je ne peux m’empêcher de jurer lorsque le battant, absolument pas prévu pour supporter notre poids, s’affaisse dans un bruit assourdissant. Je me mets à rouler souplement en ignorant la douleur et tend l’une de mes mains dans le vide. La magie me réchauffe, j’en viens presque à regretter qu’elle ne puisse pas guérir mes plaies au passage lorsque mes doigts se referment sur mon arc. Damaz me pensera folle, en me voyant me mettre en position de tir sans rien distinguer de ce que je tiens mais qu’importe. Mon attention se focalise sur le couloir où le crépitement des flammes d’un piège vient tout juste de s’éteindre. La lumière de l’autre côté est barrée par un corps légèrement moins beau qu’il l’avait été. Lilith, avatar de la beauté qui pousse au péché, n’avait visiblement pas eu le temps de se protéger. Son regard luit de haine et le premier venu pourrait sentir de là ou je me tiens, cette sensation avilissante de meurtre. Visiblement, la colère a disparu et, je ne suis pas sûre de pouvoir apprécier à sa juste valeur ce changement. J’avale difficilement ma salive et elle se met à courir, faux en main. Ma magie se concentre lentement entre mes mains, dessinant le trait sombre que j’encourage mentalement. Plus elle gagne de terrain, moins j’ai de chance de trouver le piège au bon moment. Mes yeux scrutent le sol devant la sortie, dans l’espoir de trouver un mince indice sur l’identité de la dalle piégée. Le rugissement de Lilith me donne envie de fuir, je laisserais presque mes genoux trembler si je n’étais pas aussi certaine que cela me ferait rater mon tir. La flèche, finalement formée, ne me donne droit qu’à un essai. Je grince des dents sans même m’en apercevoir et étudie mes chances de réussite. Cinq dalles. Une chance sur cinq soit vingt malheureux pourcent que je pouvais tout juste doubler en espérant un rebond de projectile.
J’inspire profondément et lâche la corde, faute de pouvoir m’offrir le luxe de réfléchir plus longtemps. Je suis blonde, je suis avec un ange et je suis poursuivie par un fichu démon que je n’avais pas vu dans mon rêve. Je ne me souvenais même plus de l’emplacement des pièges que j’avais déclenché pendant ceux-ci. Peut-être que ma (maigre) chance pourrait me sourire après toute ses tuiles, non ?

Je jette l’arc de toute mes force sur le sol devant la porte et saisit la main de Damaz. Je l’entraine le cœur battant vers l’escalier alors que le son mat d’un piège retentit. Un craquement sonore me fait grimacer et, si la présence malsaine de la démone ne disparait pas, elle semble s’amoindrir. Je frissonne sous l’effet conjugué de ma réussite et de l’adrénaline. De la veine, voilà ce que c’était, ni plus ni moins. Compter sur sa bonne étoile avait parfois du bon mais je savais que la prochaine fois, cela ne nous sauverait pas. Nos pas résonnent dans les escaliers de la tour. J’entrevois parfois des symboles semblables à ceux qui forment la ville, entre deux paliers. Azariel gambade comme un cabris derrière nous, je manque presque de lui marcher dessus quand il dégringole des escaliers. Sans y prêter plus attention, je m’élance à l’assaut du prochain palier quand soudain…Bang. J’en tombe sur les fesses, sonnée par la violence avec laquelle je viens de rencontrer l’espèce de gigolo en armure dorée. En relevant la tête, la vision de son chapeau me tire un rire nerveux. S’il avait la barbe et s’il était plus vieux, il ressemblerait sans doute à cette bonne vieille blague qu’on croise un peu partout de nos jours. Pour peu, j’entendrais presque l’adage favori de ce personnage de conte épique.

Secouant la tête, je me relève et admire la petite bosse qui orne maintenant l’imposant pectoral d’acier. Et toc, j’espère que ta facture chez l’armurier vaudra mon mal de crâne. Maigre consolation cependant, je dois bien l’avouer. J’esquisse un mouvement pour l’éviter et poursuivre mon chemin mais l’homme se décale pour m’en empêcher. Tss. Quand bien même je ne sens plus l’aura inquiétante de Lilith, je n’ai guère l’envie ni le dessin de m’attarder dans les environs. J’examine, contrariée, les environs à la recherche d’une porte de sortie. Mes yeux se posent sur le vitrail qui illumine la scène avec la chaleur extérieur. Notre escapade, si mon sens du temps n’était pas essoufflé, avait pu durer une poignée d’heure ou alors une journée entière. Je jette un œil à Damaz et me mord la lèvre en constant qu’il saigne d’un peu partout. Je ne suis pas en mesure de l’aider pour ça, malheureusement. Croisant les bras, je toise de nouveau le mec en armure.

« Ce n’est pas contre vous, mais j’aimerais passer.
- Ne passera que celui qui mesurera la grandeur de Babel.
- … Je vois. »

J’inspire profondément et attrape Azariel par la peau du cou. D’un geste presque trop rodé pour m’être naturel, je le jette à la figure du type en armure et ouvre les bras. Crosed Greed. Mes mains se referment sur la garde de métal glacée et avec un sourire malicieux, je dépose les deux armes sur le plastron. Les deux métaux semblent un instant rester immobiles avant de se déformer au contact l’un de l’autre. L’or lutte un instant contre l’emprise de la cupidité de Mammon avant de s’évaporer purement et simplement. Le son des dagues touchant le sol me tire une grimace mi-figue mi-raisin. Le garde baisse alors ses yeux vers moi pour me considérer avec un intérêt neuf. Oui, gros plein de soupe, j’existe et je suis dangereuse à ce qu’il semblerait. Il répète sa phrase d’une voix un peu moins sûre en reposant le lionceau sur le sol, à côté des armes. Je me laisse glisser à côté d’eux et grommelle. Réfléchir me demande du temps et je ne suis pas sûre d’avoir ce luxe. Tant pis.

« J’imagine qu’avec ça, on va pouvoir respirer un peu. Tu as l’air d’en avoir besoin. »

 MessageSujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz   Défi pour enfants du pays - PV Damaz - Page 2 EmptyVen 27 Fév - 15:57

Damaz Elandez
Damaz Elandez

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Les Enfants du Désert


Oméa & Damaz