Sujet: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Dim 22 Déc - 18:43
Oméa K. Shizuka
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Titre : Oh met ta cheeseburka Crédit : Saber by Yamabukiiro & Unknown. Modifiés par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10250/35000) Mérite: (333/400)
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I'm naked I'm numb I'm stupid I'm staying And if Damocles may kill his wrath on the angels, as he takes me in messenger and that Lucifer be burned if I didn't dare challenge the pristine. Come on boy, follow me down ♫
« Rappelle-moi pourquoi je te suis Oméa ? - Tu me gonfles Azariel. »
Je dévale la dune sans m’arrêter, le laissant en plant derrière moi. L’ange n’a pas voulu me laisser partir seule pour me ressourcer et il le paye au prix fort. Je le vois transpirer à grosse goute sous le soleil de plomb de Desierto. Un soleil qui m’est familier que j’aime de tout mon cœur. Je roule sur le sable pour éviter le rocher dépassant de l’intégrité de la colline et me redresse aussitôt pour épousseter ma tenue. C’est tellement étrange d’être vêtu comme les gens d’ici. Le tissu est fin et, même si ma tenue est intégralement noire, je m’y sens remarquablement à l’aise.
Nous marchons dans le désert depuis le levé du jour. Je sais qu’Azariel s’impatiente dans mon dos mais je n’en aie cure. S’il est mécontent, il n’a qu’à repartir d’où il vient. Le vent balaye les lieux, soulevant une gerbe sable à hauteur de nos visages cachés par une écharpe. Je plisse les yeux, scrutant l’horizon à la recherche des ruines que je suis sensée trouvé un peu plus au Sud. Vous me demanderez sans doute ce que je cherche. Je dois moi-même l’avouer je ne sais pas. Je vais là-bas parce que j’en ai rêvé. Rêvé d’une tour interminable dont les étages regorgeaient de défis et plus important, de quelque chose qui m’intéressait. Un livre dont le contenu m’échappait. Et juste au-dessus du pupitre ou il se tenait, une peinture ornant le mur de pierre crayeuse et blanche comme l’ivoire.
« Est-ce que tu es sûre que ce lieu existe au moins ? - Non, mais c’est ça qui est excitant mon poulet. »
Je souris en goutant le long soupir d’exaspération de l’ange et m’essai à la course dans les dunes. Je l’entends hurler après moi alors que je disparais au détour d’un rocher apparent. Je m’y stoppe net, subjuguée par ce que je vois. La mer est lointaine mais se reflète d’ors et déjà sur les murs blancs et flamboyant de la tour. On peut sans mal s’imaginer son mouvement et suggérer ses sons apaisants alors que nous sommes en plein milieu d’un désert de sable et de terre sèche. Autrefois, cette terre avait dû être fertile, pensais-je en passant la main sur un arbre rabougri. Le blond, qui venait à peine de quitter le sable, se ramassa face contre terre. Je pouffe doucement en constatant qu’il n’a pas vu la racine morte qui dépassait, malgré le peu de sable et sa couleur desséchée qui ne la cachait nullement. Je ne lui adresse pas plus d’attention et reprend mon chemin vers le donjon d’Ivoire comme je l’avais surnommé en le dessinant hier matin à mon réveil. C’est cela qui avait mis la puce à l’oreille d’Azariel et qui expliquait sans doute le fait qu’il refuse de me laisser seule. Pourtant il faudrait. Si la tour regorgeait bien de tous les pièges dont j’avais rêvé, je ne pourrais pas le protéger. Je pose ma main contre la muraille blanc pure et lève le regard. La cime de la tour disparait bel et bien dans le nuage. Comme dans mon rêve.
« Splendide … - Oméa je pense qu’on devrait repartir. Je ne la sens pas cette histoire. - Alors reste à l’extérieur. De toute façon tu ne seras qu’un poids pour moi une fois que je serais à l’intérieur. Chain of Envy. »
Le premier cercle apparait à un mètre au-dessus de ma tête, crachant son contenu pour que j’agrippe la maille à l’extrémité de la chaine. Le second cercle me tire vers le haut puis j’ouvre un troisième passage. La chaine me saisit le poignet et je profite de l’élan pour créer un nouveau cercle en supprimant ceux inutile. L’ascension jusqu’au sommet est tranquille. Presque une promenade de santé. Du haut du rempart, je pousse un sifflement d’admiration. Les rues qui entourent la tour se divisent en d’étrange quartier. De mon point de vue, les formes complexes sont des symboles mais j’imagine sans mal que les habitants ne s’en soient jamais doutés. Le soleil se trouve face à moi, l’homme à ma gauche et la femme à ma droite. J’ignore si le motif se répète. Mon rêve n’en a pas fait mention, pas plus que de ceux qui s’étale sous mes yeux. J’entends vaguement un bruit d’aile et sens la main d’Haziel sur mon épaule.
« Allons-nous en Oméa. Pendant qu’on en a encore le choix. - Allons-y. Qu’est-ce que ça nous coute d’explorer un peu la ville franchement ?»
L’immortel soupira et me lâcha. Saisissant son poignet, j’invoque de nouveau les chaines du Léviathan pour descendre. A peine ais-je posé le pied que l’enfer se déchaine. La ville, que je croyais on ne peut plus déserte, s’anime. Une dizaine de pair d’yeux convergent vers moi alors que j’hésite à faire un pas en avant. J’aurais dû, ça aurait évité qu’un lionceau sortit de je ne sais où me tombe dessus. Ça non plus ce n’était pas dans mon rêve. Je le récupère tant bien que mal et le presse contre ma poitrine alors que je trébuche, emportée par son élan. Je choisis de me laisser basculer et roule au sol avant d’enfin pouvoir m’arrêter et regarder l’animal. Une gentille petite peluche qui me sourit et me pose ses deux grosses paluches sur les épaules avant de se frotter après moi et ronronner. Je me surprends à sourire, caressant cet étrange arrivant. Les habitants s’approchent à pas lent, formant un vaste cercle autour de moi. Mon sang se glace alors que je regarde les visages sans trait. Tous entièrement vierge. Pas un seul sourire, pas un seul sourcil. Juste des yeux pour scruter, observer ou encore juger. Je saute sur mes pieds, posant le lionceau à terre. Je pince des lèvres et me met en garde. Si seulement j’avais une épée légère sous la main…
Le lionceau grogna en reculant, se cachant entre mes jambes au fur et à mesure que le cercle se resserrait. Mais où était Azariel bon sang ? Ce qui m’ennuyait le plus, c’était de sortir une arme devant tant de civils qui ne faisait que protéger leur village. Soudain le cercle se déchire et une bohémienne me saisit par la main. Emportée, elle me guide dans les rues en dansant d’un pas entrainant. La foule nous suit docilement, me rappelant mon malaise face à tous ses gens sans visage. N’y avait-il pas une raison pour qu’ils n’en aient plus ? Étais-je en mesure de les aider ? Trop de flou. Et ce n’était pourtant que le début. La danseuse me fit tournoyer et me lâcha brutalement contre le torse d’un type plutôt imposant. Celui-ci m’enlaça avant de me lever au-dessus de lui comme il l’aurait fait avec un nourrisson. M’installant sur son épaule, il me désigna la grande tour blanche du doigt. J’acquiesce silencieusement en croisant son regard plein d’espoir.
« Oui, je vais par là. »
Le géant se met à sautiller en prenant le chemin du donjon. Ils semblent tous absolument enchanté que j’aille la visiter cette tour. C’était cela qu’Haziel craignait par-dessus tout ? Je me retourne vers les remparts mais ne le voit pas. Il a sans doute fait demi-tour. J’attrape le lionceau qui passe de main en main et le coince dans mes bras pour calmer ses piaillements effrayés. C’est en posant les doigts sur son poitrail que je sens la médaille. Le gratouillant, je fais tourner le collier pour regarder l’inscription gravée. Son nom surement. Mon teint vira au blanc pâle. Azariel. Ce lionceau s’appelait Azariel. Se pourrait-il que …
Par tous les Incubes des enfers, dites-moi que je rêve …
L’animal bougea ses petites oreilles, me faisant littéralement fondre en me fixant avec ses petits yeux si niais et si touchant … Oui. Ca ne pouvait être que lui. Nous parvînmes sans encombre au pied de la tour avec toute la population des lieux. Je faillis défaillir quand l’ancien me donna une vieille épée rouillée et un parchemin. Ils me prennent pour une aventurière ce n’est pas possible autrement. Un bref signe de la main de leur part et il me pousse vers l’étrange tenture à la fois opaque et transparente qui semble être l’entrée du donjon. Je crois que je n’ai pas le choix. J’entre donc, armée d’une rapière qui se brisera contre la première pierre et d’un vieux bout de papier couvert de symbole que je ne connais même pas. Je balance finalement l’arme dans la grande salle et m’engage dans le couloir face à moi. Si l’extérieur n’avait pas un seul instant rejoint mes rêves, il n’en était rien de l’intérieur. Chaque objet, chaque pierre… tout était strictement identique. Cela aurait pu me faire peur, me faire fuir en courant mais non. J’étais incapable de quitter du regard le lieu dont j’avais rêvé, comme si je cherchais un détail qui sonnerait faux, une erreur dans une journée que j’avais déjà vécu.
Ma main effleura la pierre pâle et lisse alors que je m’immobilisais au niveau du premier piège. Une abîme de pic. Curieuse de vérifier, j’appuis du bout de ma semelle sur la dalle qui déclenche le piège et attend. La lueur tremblotante des flammes ondule sur le pelage d’Azariel mais rien ne change. Tout est figé, comme si on avait mis la scène et son temps sur pause. Je n’aime pas ça. Vraiment pas. Je ferme les yeux et me concentre sur mon ouïe et mon odorat pour essayer de repérer le danger. Pas un son. Pas un mouvement. Seulement une forte odeur de gaz et la chaleur des torches. Le néant. Rouvrant les yeux, je commence à avancer prudemment sur le chemin, consciente que n’importe quoi pourrait m’arriver dans les secondes suivantes. Je fus à peine surprise par l’ouverture brutale d’une trappe sous mes pieds. La seule chose qui me prit au dépourvu, c’est l’odeur qui en sortie. Un espèce de mélange entre putréfaction et … Mais qu’est-ce que je fabrique ? Je suis en train de tomber et je parle parfum. Misère …
« Chain of Envy. »
Me suspendre à la paroi me tira tellement sur les bras que j’ai bien cru qu’il lâcherait. Ou que mes mains auraient un mauvais réflexe. J’ai tout juste eu le temps de rattraper Azariel par la queue pour regarder la grotte où l’on avait atterris. Un lieu plutôt étrange qui n’avait ni odeur ni lumière. Mais pourtant, je sentais que je n’étais pas seule. Je me souvenais avoir envoyé une requête au hasard pour voir si un mage curieux viendrait avant moi pour désamorcer la bombe mais visiblement non ou alors, on n'avait pas suivi le même chemin. Révoquant l’arme, j’ai sauté et roulé dans la poussière en guettant ce qui m’observait. Murmurant le début de l’appel des dagues de Mammon, j’élevais la voix en entourant mes autour des gardes. Si danger il y avait, il mourrait.
« Je sais que tu es là petit gars. Montre-toi, tu m’éviteras une dépense inutile. »
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Lun 30 Déc - 13:28
Damaz Elandez
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Oméa & Damaz
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Jeu 2 Jan - 16:22
Oméa K. Shizuka
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Je ne savais pas ce qui traînait dans le coin et je n’avais pas du tout envie de lui servir de repas. Attrapant le lionceau avec une certaine délicatesse, j’utilisais mon turban pour l’attacher à moi. Si ennemi il y avait, il ne devait en aucun cas être sur son passage. Je sursaute à peine en écoutant le nouveau venu. Alors ainsi c’était lui qui avait répondu. Ses raisons m’intéressaient autant qu’elles m’inquiétaient. Un pilleur ? Un originaire du coin ? Ciel, mais qu’est-ce qui m’était passé par la tête en déposant cette fichue mission … ?
« Pas qu’un peu. As-tu vu les villageois dehors ? Je pense qu’ils protègent les environs pour cette raison. Reste à savoir c’est la même chose que j’ai vu en rêve ou un imprévu... »
Je m’avançais prudemment, à l’affut du premier mouvement suspect. Cette salle était trop obscure pour moi. Et si je butais sur certain objets qui jonchait le sol, j’appris aussi qu’elle avait des murs. Très solide et, curieusement, chaud comme la braise.
« Aoutch. Qu’est-ce que c’est encore que… »
Une paire d’yeux s’ouvrirent dans le mur face à moi. Bordel que ça fiche les chocottes ce truc. Reculant silencieusement, je raffermis ma poigne sur les manches de mes poignards. La créature nous observe avec une certaine curiosité mais ne nous empêche pas d’avancer. J’ai même la surprise de voir Azariel sauter hors du harnais que j’ai confectionné à la va vite et s’approcher. Son allure pataude, éclairée par la lumière ténue des deux pupilles, m’arracha un sourire. Quel empoté franchement … La bestiole en face souffla bruyamment en le voyant approcher et recula précipitamment, au plus grand plaisir de l’ange-lionceau qui prit ça pour un jeu. Je la vis reculer toujours plus loin, se retirant dans un couloir, mon camarade sur ses talons. De nouveau dans le noir, je désignais le tunnel avec un demi-sourire.
« Par ici la sortie. »
Nous dûmes courir pour rattraper les deux zigotos un peu plus loin dans la galerie. Le monstre reculait toujours plus loin et son regard avait changé. Il avait clairement peur de l’espèce de boule de poil qui cherchait à lui mettre la patte dessus. Griffue certes mais pas dangereuse pour deux sous. Le jeu continua jusqu’à ce que le peureux débouche dans une salle un peu plus large, les oreilles rabattues sur le crâne et la respiration sifflante. Il se tassa contre le coin le plus sombre, nous regardant arriver. J’avais coincé mes poignards dans ma ceinture, consciente que je n’étais qu’au début de l’aventure et qu’il y avait bien pire plus haut. Tellement plus terrifiant et plus dangereux qu’un geignard.
Levant les yeux vers la cage suspendue au-dessus de moi, je réprime une grimace. Un squelette aux os blanc comme neige nous observait de ses orbites vides. Il n’y avait pas d’usure sur ses restes, juste la blancheur cadavérique de sa carcasse et ses entraves pendantes. Ce type n’était pas là depuis longtemps. Mais son supplice avait long. Très long. Laissant mon regard dévier, je vis la nef d’une église mais pas ses attributs. Les décorations, les vitraux, les chandeliers et statues… tout y était réunis alors que, l’autel, était orné aussi bien d’un marbre brisé et rayé que de chaines dorées et usées. Les ossements jonchaient le sol, empilés avec minutie en petit tas d’une même pièce. Saisissant un crâne sur le sommet de la pile, je fermais les yeux pour écouter. Des bourdonnements me parvinrent aux oreilles, comme si un essaim d’abeille se promenait sur les lieux. Mais ce n’était pas ma préoccupation immédiate.
« Ça non plus, ce n’était pas dans mon rêve… » murmurais-je en reposant l’objet. « Filons. Je ne sais pas ce qui a causé autant de mort mais je sais que je ne lui servirais pas de sujet de torture. Azariel. »
M’approchant du lionceau et l’attrapant par la peau du cou, je m’immobilisais en cherchant des yeux ce qui m’avait troublé. Il y avait quelqu’un. Un observateur silencieux autre que le monstre peureux. Me fiant au frisson qui me remonta le long de l’échine, j’avais posé Haziel dans le harnais et glissé mes mains sur les poignées de Mammon. Mon regard scruta la pièce, chassant la proie et attendant silencieusement son intervention. Sa fatale intervention.
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Jeu 9 Jan - 13:14
Damaz Elandez
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Oméa & Damaz
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Sam 18 Jan - 14:05
Oméa K. Shizuka
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Ma poigne se resserra sur ma lame alors que je croisais le regard de Damaz avec un sourire mi-figue mi-raisin. L’aura de mon camarade avait changé de façon très singulière je dois dire. Ses yeux, fendus en deux parties différentes, perdait la couleur humaine pour celle plus d’ombre d’un serpent. Même sa voix en prenait les atours. Je plissais simplement les yeux en lentement difficilement articuler. Le plus surprenant, il faut bien l’avouer, c’est de voir la langue fourchue sortir et onduler sur le mot problème. Comme si le serpent dont il avait pris l’âme pour son Take Over se réjouissait des évènements. J’inspire profondément et dégaine en rétorquant.
« Sans déconner ? »
Le cri qui traversa la voute me glaça le sang. Bien qu’humaine, la voix était torturée, désabusée et mutilée par la torture sans doute. Ce qui signifiait que le proprio de tout ce bordel n’était pas loin. Je dirais même plutôt … proche. Faisant signe à Damaz de me suivre, je me glisse dans l’ombre des tas et des colonnades. Veillant à chacun de mes mouvements, je pris la précaution de me taire jusque dans mes déplacements, contournant les vitraux brisés, alors qu’un nouveau cri me poussait à me plaquer contre le marbre blanc et glacé. Un rire rauque le poursuivit. Un rire au timbre si chaleureux et joyeux qu’il vous en aurait presque fait dresser les cheveux sur la tête. Une voix douce et apaisée psalmodiant troubla de nouveau le silence. Un déclic se produisit dans mon esprit. Je la connaissais. Je n’aurais pu que reconnaitre entre mille la fin du psaume. Cette phrase viciée au ton caressant.
Lilith.
Je lève la tête vers le plafond et scrute la nef. Il n’y a pas d’issue ailleurs que vers la démone si l’on suit le tracé de l’église. Non pas que je refuse d’aller la saluer mais je m’en passerais bien. J’entendis bien Azariel gémir mais j’avais d’autre priorité. Sauver notre peau de cet enfer par exemple. Laissant retomber mon regard, je lâchais un soupir résigné. La voûte ne portait rien d’autre que des peintures écaillée et dessinée dans divers teintes de rouge sombre et de marron délavé. Des fresques faites avec du sang surement. Pas un seul interstice qui aurait pu me permettre de sortir. Il n’y avait donc plus de solution. Il fallait que je me jette dans la gueule du loup. Un nouveau soupir troubla le silence relatif alors que mes sandales faisaient crisser le verre coloré en sortant de l’ombre réconfortante où Damaz se dissimulait. Les gémissements qui restaient en suspens dans l’air se turent alors que le bruit de talon frappant la pierre répondait à mon écho. Lilith se dessina lentement à l’horizon. Toujours vêtue comme une pin-up, elle ne portait pas la moindre trace de sang. Seul ses yeux félins étrécis trahissait son excitation et renforçait étrangement sa beauté. Ses longs cheveux sombres qui tombaient en corolle autour d’elle, se mirent à tressauter quand elle me reconnut.
« Ma petite lady ! ♥ Comme tu as grandi ! Comme tu t’es embellie ! - Lilith. - Tu es donc venue pour intégrer mes petits succubes chéris ? Oh et en plus tu as ramené un ami pour le petit … test ? Que d’attention ma chère Oméa ! - Lilith. Suffit. »
Stupéfaite, la démone remarqua les dagues que je tenais fermement et mon regard sembla se refléter un instant de trop dans le sien. Ses pupilles s’assombrirent brusquement et son ton changea. Elle sembla humer l’air un instant puis baissa les yeux sur mon balluchon remuant.
« Qu’est-ce que tu veux morveuse ? -Question stupide. Passer et monter dans la tour. - Navrante créature. Non seulement tu sens l’odeur abominable d’un ange mais tu penses que je vais te laisser monter dans cette horreur ? - J’en conclue que ça appartient aux anges. Et j’irais que j’ai ton accord ou non, vieille peau. - Tu ne devrais pas faire ça fillette. Vraiment pas …»
Toute Lilith qu’elle fut, elle eut du mal à conserver sa beauté quand l’armée de chair surgit de l’endroit d’où la démone était arrivée. Toute perfection qu’elle fut, elle ne put conserver sa beauté de Pin-up mainte fois désirée en saisissant la faux de chair putréfiée et d’os calciné. Toute souveraine qu’elle fut, ça ne m’empêcha pas de troquer mes dagues contre l’arc et de mettre en joue.
« J’ai dit que j’irais. Que ça te plaise ou pas, je n’en ai rien à foutre. »
La première flèche transperça le crâne du revenant à la gauche de la femme alors que je réarmais l’arme invisible pour tirer le cœur du problème. Et c’est dans un cri perçant que l’armée de chair puante se remua, fonçant vers nous avec une lenteur aussi pathétique que terrifiante.
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Sam 25 Jan - 19:27
Damaz Elandez
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Oméa & Damaz
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Lun 28 Juil - 19:06
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Générer la flèche. Aligner les trajectoires. Attendre. Lâcher la corde et recommencer. C’est ça l’archerie. Une danse millimétrée où votre seule ennemie s’appelle distance et où votre limite tient en tout et pour tout dans le mot vitesse. Pouvoir trouver un point d’impact et prévoir quand il entrera dans votre prévision de tir. Avoir le timing suffisant pour laisser la flèche atteindre sa cible sans la rater. Et encore, je triche, la mienne dévie légèrement de sa trajectoire pour toucher dans le mille quand je me trompe de peu. Je n’ai curieusement pas eu de mal à me concentrer pour trouver ma cadence de tir, malgré qu’Azariel gigote dans tous les sens en essayant de me lacérer le dos pour sortir. La seule chose qui me détourne un tant soit peu de la sensation de griffure, c’est les morts. Ils dégoulinent sur le planché de tel façon que je ne peux pas m’empêcher de trouver ça répugnant, sans parler de cette obstination vicieuse et de leur regard vide … Beurk. Beurk Beurk Beurk. Le plus proche de moi s’écroule avec une flèche entre les deux yeux et je reprends mon mouvement en essayant de suivre l’homme bête qui s’est jeté au milieu de la mêlée. L’avantage du pigeon, a défaut que celui-ci court diablement vite, c’est qu’il joue assez bien le rôle de l’appât. Je dirais même qu’il le joue très bien, presque trop bien pour que ce soit un honnête coup de poker de ma bonne étoile…
J’entreprends de dégager pas à pas la place autour de mon subordonné en ignorant les grognements de l’homme-poulet transformé en lionceau. Une flèche par ci, une flèche par-là, hop je t’ai volé ta cible parce que j’aime jouer avec le feu. Pour tout avouer, c’est parce qu’il a craché sur la mienne. Enfin, qu’importe. J’ai à peine le temps de cligner des yeux que l’homme bête fond sur Lilith. Je dis bien homme bête parce qu’il n’est plus mi-serpent mi-moche mais homme-chose au rire carrément flippant. J’en ai la chair de poule tellement le décalage entre lui et la bestiole parait inhumain. Reprenant mon ballet, je chasse les derniers morts vivant et me tiens prête pour les suivant… qui n’arrivèrent jamais. Surprise, je reconcentre mon attention sur la scène et j’en perds mes moyens tant cela me parait aussi surréaliste que le cri de crécelle de tantôt. C’est une femme qui ressemble à mon pigeon qui me regarde avec un drôle d’air sans prêter le moindre soupçon d’attention à la démone juste derrière elle. La même qui regarde dans le vide sans bouger d’un pouce en murmurant quelque chose qui m’échappe totalement. J’abandonne mon arc et je me rapproche d’eux, Azariel sur mes talons. Ma main se referme sur l’arme de Lilith et je la jette au loin en dévisageant le mage.
« Bordel… »
Je me précipite vers les chaines de l’autel et en tire les chaines jusqu’à pouvoir attraper les poignets de la pin-up. Rien qui ne la ralentira plus que le sort inconnu qu’il vient de lancer mais c’était toujours cinq minutes de gagnée. Et tout le monde sait combien le temps est précieux quand il s’agit de prendre ses jambes à son cou. Je fais signe à Damaz et referme un premier maillon. Le claquement me tire un maigre sourire et je prends le luxe d’attraper une de mes tenues dans la dimension des enfers et de la lancer au nudiste de service. C’est maigre mais sa corpulence semble similaire à la mienne et je préfère un allié de sa trempe vivant plutôt que mort.
« Maintenant on se tire. »
Traverser l’aile de l’église se transforme alors en vrai supplice. L’odeur rance de la décomposition et la décrépitude des gens encore vivants et enfermés dans les cages suspendues me tire une expression à mi-chemin entre le dégoût et la stupéfaction. Qui croirait que Lilith, la mère de tous les démons si on en croit les livres, a des passe-temps aussi salissant ? Je dépasse une baignoire remplie de sang sans m’arrêter et enjambe un petit corps à bout de force ou peut être mort, je n’en sais rien. Je n’ai ni le temps ni l’envie de m’arrêter pour lui. Je me mets peu à peu à grincer des dents en passant la dernière salle pleine de porte richement décorée. Azariel et ses griffes cliquètent sans le moindre souci de discrétion mais rien ne bouge. L’endroit, vraisemblablement occupé si on en croit le plateau repas devant l’une des portes, est désert. Un vague frisson me parcourt l’échine quand un cri déchirant traverse la nef et rejoint le couloir. Lilith, surement loin d’être dans la plus joviale des humeurs, vient de se réveiller. Je jette un œil derrière nous et me met à courir jusqu’à la porte gigantesque et capitonnée de velours rouge. Plus j’avance dans cette tour de fou, plus j’ai l’impression que je viens de passer une cantine et une maison close.
« Pitié, faite que ce ne soit pas un autre démon… » Je maugrée en tirant de toute mes forces sur l’une des poignées.
Et cette saleté de porte refuse de s’ouvrir. Je me mords la lèvre et recule en claquant des doigts. Mon murmure se répercute contre les parois alors que les chaines de l’Envie jaillissent du mur le plus proche et s’enroule autour de ma main et de l’espèce de boule en ivoire sculpté qui sert de poignée de porte. J’attrape la chaine à deux mains et tire, espérant que cette tentative soit moins vaine que la précédente. J’entends le son des talons claquer à un rythme régulier ainsi qu’un raclement désagréable qui tente de les couvrir. Elle a arraché les chainons plutôt que de se débarrasser des menottes. Pas chiée la Lilith. Je jette toute ma volonté dans la bataille contre la porte. Ouvre-toi. J’ai pas envie de finir empaler sur une pic. Ouvre-toi, aller !
HRP:
SURPRISE 8D J'ai trouvé un moyen de la relancer o/ Je m'excuse pour la LONGUE attente qu'a exigé une morue pareille >w> Pour la suite, à toi de voir si on échappe à Lilith ou non
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Mer 13 Aoû - 12:22
Damaz Elandez
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Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Dim 24 Aoû - 16:33
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Je m’élance vers les escaliers en saisissant le poignet de la femme à demie nue et portant Azariel sous le bras. Je me moque des loques qu’elle vient de troquer contre la tenue de rechange que j’avais réussi à emporter. Je me contrefiche des cris du lionceau qui pourrait nous attirer plus d’ennui que nous n’en avons déjà. Pour le moment, tout ce qui m’envahit c’est le sentiment d’urgence lié à celui du rêve qui se superpose à la scène. Monter. Je dois monter au plus vite. Là-haut, il y a une réponse à tout ça, j’en suis persuadée mais je ne sais pas pourquoi.
« J’espère. »
Ma foulée s’emballe et le rythme s’accélère. J’ai chaud, dans ces vêtements locaux et surtout, je ne sais ce qui nous attend à la marche suivante. Ça, ça faisait partie de mon rêve. Je craque finalement en arrivant sur le palier suivant. Je me penche l’espace d’une seconde pour trancher les lanières de mes chaussures. Elles me gênent plus qu’autre chose pour l’instant. Essoufflée, je reprends mon souffle et dévisage la pièce. Pleine de coffre et d’armes diverses, elle n’a pas changé par rapport à l’image qui git dans mes souvenirs. Je n’entends plus rien d’autre, si ce n’est la respiration de mes camarades et un brusque cri frustré. Lilith abandonne-t-elle la chasse ? A-t-on réussi à entre hors de son champ d’action ? La prudence me dicte cependant de ne pas trop me reposer sur des faits trop vite constatés. Quelque chose m’échappe sans doute et je n’ai pas le droit à l’erreur, contrairement à mon rêve. Je fais signe au mage, seulement éclairée par la fine lueur des torches vertes.
« Fouillons les coffres. Inutile d’emporter les pièces de valeurs, on a juste besoin des sacs de billes. Quatre suffiront. »
Lâché sur le sol, Azariel trottine et renifle ça et là les différentes armes d’un tas près de la porte alors que je soulève le couvercle du premier coffre où je m’empare d’un sac. En vérifiant son contenu, j’esquisse un sourire. Des perles de jade striées de métal, aussi lourde que malsaine avec une lumière pareille. Comme prévu. Le coffre claque et je passe au suivant, les sens à l’affût du moindre son ou déplacement d’air suspect. C’est lorsque je referme ma main sur le dernier sac qu’un son strident me vrille les tympans. Un cri de douleur bien plus qu’inhumain. Mon regard croise celui de mon coéquipier et on file vers la porte fermée. Je le laisse m’ouvrir la voie et je pose mon pied sur la première dalle. Le déclic du mécanisme me fait frissonner, sachant à l’avance ce qui nous attend en passant ici. Le son des talons reprend derrière nous, signe que Lilith a décidé de reprendre sa route.
« Ici, tout est piégé. Nous ne serons en sécurité que sur le palier suivant. Si j’ai bonne mémoire, il n’y a que cinq types de pièges différents : l’acide, les plafonds tombant, les fosses, les chauves-souris et les flammes. Les billes qu’on a empruntées sont suffisamment lourdes pour déclencher le mécanisme. »
Joignant le geste à la parole, je lance la première perle sur l’une des dalles du mur, faisant chuter une partie du plafond à quelques centimètres de moi-même. Lorsque le mécanisme se relève, je me glisse en dessous. Il n’y a rien d’autre sur cette partie de quatre dalles de large, sinon cela ce serait automatiquement enclenché à l’arrivée du plafond. Je lui fais signe d’approcher sans me préoccuper d’Azariel. Le lionceau saute tranquillement sur le sol sans que rien ne vienne le perturber, tant et si bien que cela en devient étrange. Curieuse, je lance une autre bille sur le sol, juste derrière lui et bascule en arrière sur la dalle précédente, à la limite de ma zone sûre. La porte se ferme derrière nous dans un grincement sinistre, étouffant le son toujours plus proche de la démone et surtout, nous plongeant dans l’obscurité quasi-totale. La seule chose encore distinguable dans les ténèbres sont les billes vertes iridescente. C’est en approchant une d’entre elle de mon visage que je remarque la véritable nature de celles-ci. Ce n’est pas du jade mais du verre. Du verre cerclé de fer avec comme contenu, une plante luminescente.
« Je ne sais pas qui a fait cette putain de tour, mais ce type est un génie. Pense à mémoriser l’emplacement des pièges que tu déclenches, au cas où. »
Je n’ai pas besoin de développer mon « cas où ». Il est suffisamment bruyant, flippant et proche pour qu’il saisisse ce que je veux dire. Je balance deux autres perles et prend place sur la dalle sans mécanisme. J’ai beau être un mage, je n’ai pas de quoi me prémunir contre le noir et cela m’inquiète. Ce couloir a l’air bien plus long que ce que j’en ai vu et surtout, j’ai peur que lancer une première bille au hasard puis une autre en guise de repère ne soit trop couteux sur la longueur. Je grogne.
« Speedy Swing. »
Attrapant les bottes au vol, je pose mes sacs pour les enfiler avant de reprendre mon petit manège. J’ai le pressentiment qu’elles me seront utiles dans un avenir très proche. Devant moi, mon compagnon de route avance à bon rythme. Je me mords la lèvre et rattrape tant bien que mal mon retard.
« Attend moi, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir être nyctalope. »
Et là, la porte craque sinistrement, signe que la chose derrière a non seulement un sale caractère mais une force à faire pâlir un rhinocéros. Merde. Revoilà Lilith.
Sujet: Re: Défi pour enfants du pays - PV Damaz Sam 25 Oct - 18:22
Damaz Elandez
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Titre : Chaton frisé Crédit : Bebebe Feuille de personnage Maîtrise Magique: (23560/35000) Mérite: (855/1600)