Un soubresaut, corps s'agitant dans les draps immaculés, la sueur battant sur la peau de miel et de cannelle. Le rythme entraînant, percutant dans une mélopée stridente de tambours t'emportant, t'enfonce dans l'oublie, le son obnubilant d'une transe naissante, les songes pour ta happer, un appel dans un rire malsain résonnant dans les méandres de ta psyché. Disparais.Tes yeux s'ouvrent sur les chemins sinueux, tortueux et scabreux, tu reconnais l'endroit, l'appel qui te ramène ici-bas dans le rythme affolant d'un rythme chantant. Tes yeux se perdent, conscience du nouveau chemin ayant germé, tu ne réfléchis pas, suit l'appel strident d'un rire venant te vriller, rire que tu connais... L'excitation alors que tu foules le sol du sentier comme hypnotisé. Le sable et la chaleur pour te pénétrer, désert à perte de vue entre des rochers aux formes scabreuses, mortelles et rieuses... Le sentiment de la mort oppressante te faisant pulser alors que s'accentue le rythme effrénée. Pieds nus foulant le sable venant les brûler de son contact carnassier, désolation enfiévrée d'un décor de rêve et cauchemars mêlés, un appel primaire pour t'emporter. Tes yeux se perdent sur l'horizon d'un soleil éclatant, éclatant de miles couleurs rougeoyantes comme jamais, promesse de sang avant que n'apparaisse le creux béant derrière la colline aride de sable et cactus tuméfiés. Creux où se meurt la lumière pour l'obscurité, la peur qui vient te vriller alors que ton corps continue sans que tu ne puisse l'arrêter dans sa poursuite d'un idéal insoupçonné. Surmonte la mort pour le trouver, le vide qui te happe dans une chute semblant duré l'éternité, une éternité de noirceur aux échos de pleures et rires mêlées, horrifiants et de toute beauté, monstruosité magnifié, sanctuaire de l'annonciatrice funeste ou ton corps chute dans un craquement glauque et strident.Choc et souffle coupé alors que tes yeux viennent découvrir le cimetière aride et millénaire, ossements géants et blanchis par le vent soufflant. Chaleur et sable dans la crevasse aux carcasses dépouillées, éléphants et gazelles, lions et buffles dont ne subsistent que les os blanchis par les années. La peur et l'angoisse te pénétrant alors que le rire retentit, plus strident que jamais, que tu te relèves dans un râle étouffé pour discerner la silhouette charnue au pelage tachetée. Hyène te toisant de son regard couleur de nuit, luisant d'une malice oubliée, luisant de promesses funestes pour l'inconnue venue la trouver. Sa gueule s'ouvre et jaillie le rire angoissant, tétanisant dans la négation qu'il répand alors qu'elle entre en mouvement, se rapproche de toi avec la lenteur subjuguante d'une prédation latente. " Je vois que tu as sut me trouver... Qui l’eut crue. La chute ne t'as pas trop secouée ? "Ironie. Elle n'attend aucune réponse et tu le sens au plus profond de toi alors qu'elle te fixe de ce regard rieur et hypocrite et pourtant tu fais taire l'ardeur de ton coeur en une inspiration pour te maîtriser, te calmer, car au fond tu sais que c'est elle qui t'as convié. " Je te croyais plus bavard... Soit, commençons. Sais-tu où tu es ?"" Dans un cimetière."Le rire, encore, strident et oppressant alors que sa gueule s'agite en des va et vient incessant vers l'avant, l'ironie d'une voix enchanteresse et perfide. " Aussi beau qu'intelligent, nous avons tiré le grelot dites dont. "Son sourire qui s'étire alors qu'elle s'avance, que son souffle de charogne vienne pénétrer ton nez dans un rictus étouffé. Puis le choc, la stupéfaction alors que ta voix s'échappe de sa gueule aux crocs acérées, ta voix pour te tester. " Savoir c'est pouvoir. Savoir c'est faire croire, la réalité est toujours multiple, déformable à souhait. Distinguer le vrai du faux est la clef d'un pouvoir que tu ne peux que rêver. La mort est une réalité, la vie, les sons, les images et les sons. Le pouvoir, c'est transformer, manipuler la réalité selon tes souhaits, le pouvoir c'est d'avoir eut la mort comme amant le temps d'une soirée. Le vraie savoir c'est l'art de tromper les réalités... Alors dis-moi, veux-tu côtoyer la mort ? Sentir son baisé glacé ? Est-tu prêt à dompter la réalité, souhaite-tu pouvoir damner ? "Ton coeur se fige dans l'ultime écho de ta propre voix résonnant dans l'air, la peur et l'excitation mêlées dans ces dires venant te bercer, un souffle expiré avant le choix non raisonné, puissance des instincts venant te submerger, curiosité. Un souffle, pacte scellé." Oui. "Et le rire qui t'engloutis, détonne alors que la réalité disparait, te plonge dans un néant glacé d'un vent carnassier, le noir et l'obscurité t'engloutissant. Juste le néant à perte de vue, rien à part cette obscurité t'enlaçant, rien à part ce vent jusqu'à ce que résonne le premier écho sanglant. Cri d'agonie, blasphème de la vie, puis la multitude de cries, les voix naissant et émergeant, les voix avant le dernier moments dans une seule promesse des coeurs hurlants, la vengeance contre l'assaillant. Souffle coupé, l'impression que ton coeur va cesser de battre alors qu'apparaissent les visages éthérés aux airs familiers... Le choc et l'envie de vomir alors tu les reconnais, les visages de ceux que tu as tué, un crâne brisé par un lustre venue le fauché, visage brûlé de ton crachat empoisonné, le vieux boiteux de l’animalerie, ils sont là, tous là annonçant le glas. Tous, tous ceux que tu as privé du droit vivre reviennent en un tourbillon de visage éthérés et cris déchirés, tous ceux pour qui la culpabilité t'as frappé de leurs mort viennent te traverser de leur rage hurlante et béante... Tous, sans exception pour t'engloutir dans leur haine hurlante, le contact glaçant alors qu'ils te traversent, de leurs rires, de leurs cries et de leurs vengeance dans tes oreilles... Puis la prise de conscience face à un visage dont la vision te poignarde le coeur de milles lames aiguisées... Le visage aimé et chérie d'un passé où gangrène la haine, la rage et la peine. Le visage de trop alors que ta bouche s'ouvre pour hurler, que tu t'écroules au sol alors que meurt l'obscurité, que tu es affalé dans le désert d'ossements à la blancheur d'excès. Malédiction rompue par un simple visage provoquant le hurlement strident, la prise de conscience que jamais elle n'aurait voulut la mort de l'enfant qu'elle avait porté, que tu n'étais pas responsable de la barbarie qui l'avait tuée... Qu'ils sont les uniques responsables du massacre que l'on ne peut nommer. Une larme perlant sur ta joue alors que ton visage se relève vers la créature rieuse, regard de haine pour la transpercer alors que sa voix s'élève, ta voix pour clore cette leçon de perversité. " Eh bien, tu as brisé la malédiction qui t’emprisonnait, je suis bluffée... Ce test réussit je vais donc te donner les clefs de ma réalité...Le rire est porteur de bien des choses, le rire aime, comme il haïe, apaise, comme fait naître le malaise, sublime la vie, comme il invoque la mort. Le rire est la clef de la déformation de la réalité, annonciateur de mort, porteur de malédiction et d'illusions. Tu vois, les croyances des hommes m'ont doté de bien des aspects qui font frissonner, car le rire a de tout temps était une chose dépréciée par sa multitude de réalités. Sais-tu qu'un rire peut changer ton sexe ? "Ultime sourire carnassier alors que tout disparait, que ton corps sursaute pour se redresser dans l'écho d'un rire lointain, que ton coeur bat la chamade et ton corps suinte de la sueur de tes cauchemars... Puis tu le vois, vois alors que tes yeux encore empreint de l'âme de la hyène viennent se poser sur ton torse doté d’attributs qui ne sont pas les tiens. Qu'entre tes jambes tu ne sens pas la présence de l'engin. Vagin que tu découvres dans un cri étouffé alors que tes âmes se scindent sous le choc de cette vision d'affliction. Que ton corps redevient masculin dans la scission des âmes. Le choc et l'hallucination alors que tu cours jusqu'à la salle de bain pour plonger la tête dans l'eau glacé, tu perds la boule, c'est obligé...