Je me relève, trouvant la force dans le réconfort que Misto me procurait. Au loin, elle combattait vaillamment contre l’Autre. Pouvais-je la laisser ainsi se battre seule, pour ma cause, alors que je restais en arrière, délabré comme jamais ? Misto était forte, mais c’était mon combat. Sans elle, je n’aurais pas réussi à y parvenir, mais désormais, elle devait me laisser aller moi-même de l’avant. Ses loups m’avaient confié que l’Autre était la porte qui m’empêcherait d’avancer. Misto était la clé, et maintenant c’était à moi de l’ouvrir, et il devra se laisser faire, de gré ou de force.
Mais où trouver une force assez suffisante pour lui tenir tête, lui qui revient sans cesse des morts, qui affirme avoir débloqué l’ultime forme d’Hiken, Shadow, l’épée ultime qui confère à son porteur les qualités optimales lors d’un combat. Misto semble avoir du mal, elle qui est si forte, à garder contenance face à lui. Il ne finira pas l’emporter, son armure indestructible le protégeant et l’empêchant de recevoir toute douleur alors que la peau de la fille commence à être tâchée par le sang. Je me relève, tremblant, malmené par la propre douleur qui m’électrocute. Je prends soudainement conscience de mon corps, de ma qualité de vivant, de ma présence sur terre. J’ai ma place ici, elle est légitime ; celle de l’Autre, par contre, n’a aucune raison d’être et il doit être renvoyé dans le néant. Je dégaine l’épée, à nouveau, et c’est une simple Hiken qui prolonge mon bras, une simple lame dénuée de pouvoir magique. Je n’ai plus de force mais je fais un pas. Je ne dois pas faillir, pas cette fois, j’ai promis. Je dois honorer ma qualité de vivant et respecter la volonté des morts. Je pense à Misto, à Amber, à Luka, à ma mère. Tant de personnes qui ont crues en moi alors que je leur ai fait tant perdre. A la place de me plaindre de ma misérable condition, pourquoi ne pas, pour une fois, me relever et prouver que je peux défendre moi-même mes intérêts ?
Misto combat toujours plus vaillamment, mais l’Autre ne faiblit guère. Elle faiblit et trébuche. Il se penche sur elle, Shadow, l’épée ombrée, levée au-dessus de la tête de la fille désarmée. Il rigole, victorieux, et s’apprête à lui trancher le cou. Je suis trop loin, trop faible, trop pathétique pour avoir le temps d’aller la sauver.
Je suis.
J’ai la qualité de vivre, j’ai le devoir de protéger. Je suis Aston. Je suis Ash Tomoe. Je suis le descendant de Makuto et le porteur légitime de l’épée, Hikari no Fūsatsuken. L’épée qui combat l’obscurité. L’épée qui amène la lumière. L’épée qui rassemble les faiblesses pour les combiner en force. Shadow, une épée si noire, ne peut en être l’ultime forme. Il doit y avoir une alternative. Shadow ne s’est nourrie que de la noirceur de l’Autre. Mais l’épée, normalement, se nourrit des forces autour d’elle dans leur intégralité.
Mon regard se porte alors sur les quatre orbes qui lévitaient, un peu hors du combat, issues des précédents sorts de l’Autre. Le feu, la glace, la terre et le vent. Je lève Hiken, l’épée sans pouvoir qui est dans ma main. Sans pouvoir, dise je ? Non, son réel pouvoir, son pouvoir caché, est de combiner les émanations en sa seule et unique lame pour, enfin, éclater de sa grandeur. Je sais alors ce qu’il me reste à faire.
Je lève l’épée, bravant le ciel déchiré, et les quatre orbes sont attirés vers moi, se mettent à tourner autour de la lame jusqu’à ce qu’elle les absorbe simultanément. L’épée se meut, elle évolue et sa lame devient étincelante, dorée. Mon propre corps s’envole et une armure l’entoure à son tour. Une armure dorée, une armure qui guérit les plaies et les peines et qui motive le combattant. Je prends réellement conscience de ma qualité de Makuto, désormais. J’ai acquis la forme d’Hiken la plus fidèle à ses principes : Gold. Je suis Ash Tomoe ; je suis Makuto ; je suis le combattant doré.
Je fonce sans attendre une seconde vers l’Autre. Enjambant Misto, je contre l’attaque qui visait à la tuer. L’Autre fronce les sourcils en me voyant dans mon nouvel accoutrement et recule de quelques pas pour se remettre en position de combat. Je suis calme alors qu’il est nerveux. Mon visage est apaisé alors que le sien est en colère.
« C’est terminé. Rend-toi. _ Jamais ! »
Il y a des personnes qu’on ne peut raisonner ; l’Autre en faisait partie. Il me fonce dessus, prêt à me décapiter. Je pare simplement son épée, et en forçant un peu plus, j’arrive à le désarmer complètement, envoyant son arme, la piteuse Shadow, plus loin dans les airs. Il me regarde, lamentable, apeuré, car il sait qu’il a perdu, qu’il va disparaitre car il n’a pas accepté la repentance. Je saute au-dessus de lui, atterrissant dans son dos, et d’un geste vif, je tranche les lanières qui tenaient son armure. Elle se détache, se désintègre, le laissant à nu. Je lui murmure de se retourner, ce qu’il refuse de faire. Je l’empoigne par la nuque, le force à me regarder dans les yeux, et, après quelques secondes de contemplation où je ne vois aucune once d’humanité dans ses iris, je plante Gold dans son cœur. Son corps explose, et cette fois aucune fumée ne se dégage, prête à le reformer. Il est définitivement mort, définitivement ailleurs, retourné au trépas.
Je ne regarde même pas Misto, je me contente de planter Gold dans la terre, et son effet purificateur agit sur la nature : toute la zone de combat malmenée par la glace, le feu, les attaques répétées des deux parties fut restaurée. Les fleurs se mirent à pousser, baignées par une lueur inattendue du soleil, loin derrière les dernières collines de l’horizon. Misto aussi était guéri de ses plaies. Tout rentrait dans l’ordre. Je détache l’épée du sol et la rengaine dans son fourreau ; son effet s’annule, je redeviens le simple Aston, sans armure, dans son habit rapiécé par le combat. Mais guéri. Heureux.
Je m’approche de Misto et, une nouvelle fois, je l’enlace. Mais rien, rien ni personne ne viendra troubler cette étreinte cette fois-ci.
« Je te dois tellement. Je vous dois tellement, à vous tous. »
Sujet: Re: BEYOND.TWO.SOULS Lun 11 Nov - 17:06
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
Beyond Two Souls
PV Aston
La jeune femme se tut, les yeux clos. Serrée contre Aston, elle hésite. L'odeur du jeune homme la trouble mais elle essaie de rester normale. D'intérioriser ce qu'elle ressent. Elle ne peut s'empêcher de sourire en entendant le garçon. Il ne lui doit rien, son geste de tout à l’heure lui a amplement suffit. Elle s'apprête à le lui dire puis se ravise.
« Contente toi de ne plus perdre le nord et je m’estimerais heureuse. » Elle se dégage de son étreinte, les larmes dévalant ses joues. Cela ne l’empêche pas de frapper le plus fort possible contre la poitrine de son ami. « Tu m’as fait peur espèce de fripon ! J’ai bien cru que je n’y arriverais pas … - C'est terminé, plus rien ne viendra nous troubler. L'Autre n'est plus qu'un méchant souvenir.»
Il se laisse faire, recevant les quelques coups de son amie, histoire de s'excuser à nouveau, silencieusement. L’adolescente croise les bras sous sa poitrine, apaisée, alors que Runolf pointe son museau de rongeur. Il saute sur le mage, grimpant souplement sur sa tête avant de lui attraper les oreilles pour tirer aussi fort que ses petits bras le lui permettent.
« Quand je te diiiiiiis que les hommes sont impossibles fillette. Regaaaaaarde moi ça. Au moins il a meilleure mine déjà c’te tête de pioche. T’as de la chance que mon crédo m’interdise de frapper les camarades de la demoiselle sinon je te garantis que je te botterais le cul. T’en a mis un temps fou a te réveiller mon dieu ! »
Ash tenta d'attraper la bête espiègle qui lui grimpait dessus, mais se laissa finalement faire, écoutant les paroles taquines qui lui étaient vouées. Il faillit, de nouveau, s'excuser, mais par respect envers Misto et envers toutes les âmes qui l'avaient aidé, il se tut et se contenta de sourire. Depuis combien de temps n'avait-il pas eu ce simple mouvement de lèvres ?
« J'en ai mis du temps, je l'admets, mais au moins je me suis réveillé avant que la situation ne dégénère vraiment... - Ouais. C’était pire que moins une. D’ailleurs toi la brune là … » L’écureuil change de cible, attrapant les joues de la jeune femme pour les tirer dans tous les sens. « Tu vas me répéter tous tes katas depuis le début de ta misérable existence gourgandine. Plus jaaaaamaaaaaais tu vas m’faire d’erreur de débutante comme ça j’te le jure ma petite… »
La voix d’Ash s'éteignit quand il pensa à Amber. Il aurait dû se réveiller à ce moment-là pour empêcher ces morts. Son regard se perdit dans le vide l'espace de quelques secondes, mais il se raviva en retournant sur Misto. Elle, elle était là, debout, et c'était déjà une grande victoire. La jeune femme lui adresse un sourire et, attrapant l’esprit par la peau du cou, elle lui secoue devant le visage.
« Non non, pas de regret. Ne lui donne pas de prise alors qu’on a enfin réussi à résoudre le problème. Je sais que c’est … dur. Malheureusement, il faut savoir faire son deuil. - J'ai déjà eu à faire face au deuil, aux responsabilités. Je saurais m'en sortir cette fois-ci et ne pas retomber dans cette léthargie. De toute façon, cette épée de malheur est sous mon entier contrôle désormais. Elle ne fera plus que le bien. » Ash dégaine Hiken, contemplant la lame élégante pour s'assurer de ses paroles, puis la rengaine, la main gardée sur le pommeau. « Oui, les ombres ont disparu et désormais elle est pleinement une épée de lumière. Ne me dit pas que tu n'y es pour rien ! Vous m'avez tous ouvert la voie pour que je devienne Makuto. Tu te souviens de la légende, non ? De ce que dois faire le porteur légitime... »
Il songe à son pays qui l'attend depuis trop longtemps déjà. Il ne doit plus perdre de temps, mais peut-il laisser Fiore, laisser tous ses amis, sa vie qu'il a construit ici pendant sept années entières pour disparaitre complètement à l'autre bout du monde ? L’aigle le regarde. Elle sait que, perdu dans ses pensées, il cherche une réponse. Elle se demande brièvement quel est la question avant de lever le nez vers le ciel. La voute céleste s’est teinté de l’indigo annonçant l’arrivée de la nuit et, alors que les étoiles commencent à peine à poindre, la lune se tient déjà au centre du tableau, brillante et pleine comme un œil curieux qui observerait la drôle de scène qu’il formerait. Misto inspire profondément et ferme les yeux.
« Je n’en sais rien Aston. Je pense plus qu’elle a voulu que je te montre le chemin. Ce qui est particulier avec les légendes, c’est que quoi qu’il arrive, elles ne sont pas toujours… - A prendre à la lettre. Il y a une part de vérité en chacune d’elle mais elle n’est jamais entière. Elles sont parfois faites pour donner l’espoir quand on l’a perdu ou pour rappeler à tous des évènements tragiques… »
Henning les regarde tranquillement, nullement gênée par son arrivée impromptue dans la conversation. Il adresse un hochement de tête à Aston avant de lever les yeux à son tour et soupirer. Cette journée allait s’ajouter à celle de Nywell. Il songe alors que la jeune femme va se sentir bien seule. Cela l’inquiète aussi un peu. Elle a déjà commencé à chercher les responsables de la disparition de sa sœur mais ne s’est heurtée qu’à un vide. L’esprit bat des paupières et baille, bien malgré lui, en croisant la lune. Il reporte son attention vers sa maitresse et celle-ci hoche la tête.
« Aston, il est temps de rentrer. J’aurais aimé m’attarder mais je n’en ai pas la possibilité. » L’Impératrice inspire profondément. « Les temps ont bien changé. Les aiglons m’attendent… »
Ash n'aime pas ces moments qui précèdent l'adieu. Tout dans sa tête converge vers une seule pensée, une pensée qui fait tout pour qu'il reste là, sur place, avec elle. Il doit rester le plus longtemps possible. Mais cette pensée est hypocrite, il sait, malgré tout, qu'il doit la laisser partir, et que lui aussi doit s'en aller. Il ferme les yeux, imprimant dans sa tête le plus fort qu'il peut le visage de Misto, retenant la mélodie de sa voix pour toujours.
« Je dois rentrer aussi. Je ne suis plus le bienvenue en Fiore, et c'est normal après ce que l'Autre a fait sous mes traits. Je l'accepte. Je dois rentrer à la maison, où on m'attend. Le voyage va être long, mais je l'ai déjà fait, ce n'est que le retour facile après un aller long et fastidieux. » Sa voix se perd, mais il se reprend. « Je ne pense pas que je reviendrais ici, par conséquent... » Il se mord la lèvre, submergé par l'émotion, et détourne le regard de la fille. « ... c'est un au revoir. »
L’adolescente le regarde fixement et arque les sourcils. Un au revoir ? Plus le bienvenu ? Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. Un rire franc et frais auquel se joignirent les deux esprits présents.
« On est le bienvenu partout Aston. Il suffit simplement de frapper à la bonne porte. - Tu crois franchement que tu ne reviendras pas ? Plutôt rêver, même s’il faut qu’on aille te chercher en personne ! » L’écureuil se libère de Misto et farfouille dans sa fourrure avant d’escalader le mage. Il glisse sa petite main verte dans sa poche, y déposant une autre clochette. La dernière que la jeune fille possédait. « On veut des nouvelles. Tu n’as pas le choix. - Ca nous donnera l’occasion de renouveler un répertoire. - Tu vois Ash, il n’y a pas d’au revoir qui tienne ni même d’adieu. » ironise la jeune femme. « Il n’y a qu’un a demain ou à la semaine prochaine. Et pour une fois que mes huit loups sont d’accord avec moi, tu n’y échapperas pas. »
La jeune femme s’approche de lui et, le saisissant à son tour dans ses bras, lui dépose un doux baisé sur le front. Son visage passe alors de douceur à sa neutralité habituelle avec une note plus triste, plus mélancolique. Elle regarde tranquillement Osulf se matérialiser et lui saisit le bec avant de se retourner vers Aston.
« Promet moi que dès que tu le pourras tu m’enverras des nouvelles. Même si elles sont mauvaises. J’ai perdu assez de personnes chères comme ça. Je refuse de t’ajouter au tableau. »
Ash se mit à rire en écoutant Misto à son tour.
« Oui, tu as raison. Nous nous reverrons, peut-être dans un an, dans dix ans. Mais nous nous reverrons bel et bien ! » Il tâte dans sa poche la clochette, qu'il sent comme un réconfort au creux de lui. Cette fois il en ferait bon usage. « Tu es magnifique Misto. Tu sais apaiser les âmes, tu les accompagnes jusqu'au réconfort. Je ne sais pas si les gens prennent le temps de te remercier ou non de tout ce que tu fais pour eux. Alors je le ferais pour tout le monde. »
Il se penche et se lie à elle dans une dernière étreinte, pour lui transmettre toute la chaleur de son corps, tout son réconfort, toute sa gratitude, tout son amour. Puis il recule d'un pas, puis de deux. Le visage étincelant, pour le meilleur. La jeune fille ne peut s’empêcher de rougir alors que, dans la nuit étoilé qui s’élève, il s’éloigne, rayonnant comme jamais. Osulf, la tête au-dessus de son épaule accueille la vision d’un long cri strident, hommage au héros né. L’adolescente sourit silencieusement. Le jeune homme a enfin trouvé son chemin. Elle songe avec ironie qu’elle sera sans doute la dernière à le chercher encore. Alors que, les yeux clos, elle regarde le mini soleil qu’est devenue l’âme d’Aston, elle murmure en retour.
« La beauté n’est rien qu’un atour. Ce qu’il y a de plus beau ici-bas, c’est l’amour… »
Elle se tourne vers l’oiseau gigantesque et l’enfourche délicatement avant de prendre son envol. Survolant le nouveau Makuto, elle lâcha un cri guerrier en pointant son poing vers la lune. Elle espérait avoir de ses nouvelles très bientôt et apprendre ses exploits. Tout comme elle espérait qu’il apprendrait bien plus tard qu’elle était devenue la remplaçante de sa sœur. Osulf tourne au-dessus de lui avant de descendre en piquée pour le frôler alors que Misto reprend encore une fois son cri. Elles reprennent bientôt la route pour les montagnes, consciencieusement concentrée sur leur nouvel objectif. Puisque la seule chose qui a désormais une importance capitale, c’est Nywell. La brune, couchée sur son aigle, soupire en songeant au poids sur ses épaules avant de sourire en repensant à la renaissance d’Ash. Elle aussi, elle devait renaître pour être à la hauteur.
Ta route est désormais toute tracée, toi, porteur de l’épée. Tu laisses derrière toi de nombreuses personnes qui t’on accompagnées durant. Tu te souviens de chaque scène, de chaque détail. De ta mission avec Ai où tu as tué. De son aide précieuse pour que tu reprennes pied. Grace à elle, même au-delà de sa propre mort, tu as servi le Conseil Magique, tu as drainé la misère, tu as aidé le peuple.
Tu songes à tous les malheurs que tu as connus et dont tu te lamentais. A l’enfant frêle qui meurt dans tes bras. A tes pertes de contrôle fréquentes dans des moments de pure folie. Au regard noir des gens que tu croises car de ton corps expiait une ombre mauvaise. Tu sais désormais que tu marches à une allure que tu as enfin saisie ; que désormais rien ni personne ne te feras oublier ce rythme de vie qui t’empêche de trébucher à nouveau. Désormais, tu as trois femmes qui prennent place dans ton cœur.
D'abord, la mère qui veille sur ton chemin et dont tu ne cesses d’espérer la revoir ; Ensuite, l’amante qui t’a confié toute son âme et que tu honores chaque jour ; Enfin, l’amie qui t’a aidé à te relever quand tu as cru que tout était terminé.
C’est pour elles que tu marches. La première représente le passé que tu as trop longtemps oublié. La seconde le futur que tu as manqué. La troisième tout ce qu’il te reste à faire désormais.
– Trois mois plus tard –
J’arrive enfin dans mon pays natal. Rien n’a changé, même si tout est différent. La misère est toujours là. Je passe à côté des gens qui n’ont même plus la force de relever les yeux vers moi. La guerre fait toujours rage, et les combats se rapprochent de plus en plus de la ville. Alors que les deux armées se font face sur une plaine où la nature se déchaine, je m’avance dans la nuit, je brave les deux parties et, au centre du combat, je dégaine mon épée et je la lève vers le ciel qui se dégage dans un flash étincelant. Le soleil revient.
La guerre est terminée, Hikari no Fūsatsuken plantée au centre de l’ancienne zone de combat comme signe de paix. Le pays redevient prospère, les gens recommencent à sortir de chez eux, motivés par la lumière qui est revenue éclairer leur vies. Quand je passe désormais dans les villages, les gens me saluent simplement et ne demandent plus de l’aide car ils n’en ont pas besoin. Tout va pour le mieux.
J’arrive devant mon ancienne maison. Tout le monde a déserté le petit hameau que j’habitais, il n’y a plus une trace de vie. J’ouvre la porte, tremblant. Je me revois, petit, allongé sur mon lit à côté de mes parents, dans l’unique pièce qui faisait le séjour et la chambre en même temps. Un feu crépite dans la cheminée et une vieille femme est assise sur une chaise en bois devant, enveloppée dans de maigres couvertures. Je m’avance devant elle pour qu’elle remarque ma présence. Elle redresse le visage lentement, comme émergeant d’un long sommeil, puis ses yeux mi-clos croisent les miens. Je vois une nouvelle lumière habiter son regard.
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