Senji! J’ai une mission parfait pour toi qui vient tout juste de m’être parvenue!
Ah ouais? Qu’est-ce que c’est?
Rien de bien méchant. Je crois qu’elle ne te fera pas de tort non plus!
Je sais plus si j’ai envie d’y participer…
Bah si Puisqu’elle paie bien! Allez, vas voir ce gars-là et dis-lui que t’es intéressé pour sa mission!
Je n’aimais pas du tout le sourire en coin que Fred me faisait. De quoi se moquait-elle comme ça? À peine lui avais-je tourné le dos qu’elle me poussait vers la sortie. Bordel, j’avais de plus en plus peur de ce qui allait m’arriver. Je ravalais ma salive et me rendis courageusement chez le gars en question à l’autre bout de Fiore. Le chemin me dirigea vers une petite cabane à l’entrée d’une forêt. Un chasseur? Je frappais à la porte et le gars qui m’ouvrait était en sous-vêtements, appareil-photo au cou. Je regardais par-dessus son épaule et vis deux demoiselles très peu vêtues devant un écran blanc. Il prenait des photos de filles comme ça, lui? Merci Enya pour cette petite leçon, je me suis évité un saignement de nez atroce. Mais le type-là… pourquoi il est en sous-vêtements?! Je fis un pas vers l’arrière pour ma sécurité.
Oui? Qu’y a-t-il?
Euh…
Oui, allez-y! Ne soyez pas timide!
Je viens pour la mission…?
Ahhh! Oui bien sûr, entrez, entrez! Faites comme-
Non.
Hum… d’accord… vous êtes cert-
Oui. Dites-moi ce que je dois faire. Je suis… pressé…
Non, pas pressé du tout, juste stressé, intimidé par un gars en caleçon qui m’invite à entrer chez lui. C’était des plus étranges et déplacé que je puisse me souvenir. Le masculin en moi ne se sentait pas bien devant une telle scène. Je n’avais pas envie non plus qu’il me montre les photos qu’il avait prises… Il étira son bras vers une table et me donna un appareil-photo. Il m’expliqua son fonctionnement et ce que je devais faire : photographier des créatures sublimes impossibles à photographier… C’était pour ça qu’il demandait l’aide des autres… J’hochais la tête en me disant que ça allait être un jeu d’enfant…
Je quittais sa demeure et m’aventurais dans la forêt. Il n’y avait rien d’anormal à première vue, alors je m’y enfonçais courageusement. Dans l’air, il y avait une sorte d’étincelle magique. Un mage était déjà passé par ici? Une sorte de luciole apparut sur mon chemin, volant de gauche à droite, me faisant signe. Je fronçais les sourcils, me mettais sur mes gardes et la suivis. Flottant dans les airs comme si elle était tenue dans un bocal de verre, je trouvais étrange qu’elle m’amène vers un côté obscur de la forêt. Mes bagues prêtes à trancher, je ne savais pas où j’allais et je ne voulais certainement pas me perdre. La luciole prit de la distance entre nous deux en accélérant, se transformait en maigre fille à la peau douce et gambada directement dans un arbre avant de disparaître. Puis, plus rien. Je regardais autour de moi pour trouver un indice, mais il n’y avait rien qui puisse me donner des exemples. La forêt s’était assombrie, les arbres s’étaient rapprochés les uns des autres, mes traces de pas, effacés.
Puis, un bourdonnement se fit entendre derrière moi. Une ruche? Non, une nuée, simple nuée qui se ruait vers moi dangereusement. Je tranchais mes avant-bras pour être armé de mes Crow Claws et tranchais dans leur direction. Malgré mes attaques répétitives à distance, ça ne servait à rien… je devais courir. Je les avais semés après avoir sué toutes les gouttes que mon front pouvait contenir. Mais maintenant, où est-ce que j’étais? M*rde. C’était la tactique de cette forêt de faire en sorte que les touristes se perdent? Je soupirais et me remis en marche les mains dans les poches. Puis, j’entendis un rire de femme au loin… ce devait être elle, enfin, les « créatures sublimes » du photographe. Non… c’était un gorille mutant qui sortit de derrière un arbre, frappant sur sa poitrine musclée en grognant à plein poumons. D’un coup de lame, je le tranchais verticalement. Ma lame passa à travers comme si c’était un fantôme… fantôme? Le gorille s’avança vers moi à toute vitesse, mais je vis une faille dans son déplacement. Le feuillage qui serait sensé être tassé sous son passage resta figé. Tiens donc… cette forêt provoquait des illusions?
Je fermais les yeux, ignorant le gorille qui avait pour but de me décapiter et tout s’arrêta. L’illusion du son de ses pas, son grognement, sa présence. J’ouvris les yeux et la forêt redevint soudainement claire. Ah bon. La seconde où on n’y croit plus la magie disparaît? Trop facile… Cependant, les rires féminins se poursuivaient non-loin d’où j’étais. Appareil-photo en main, accroupi dans un buisson, je risquais un œil. À l’instant où j’avais pénétré la tête dans le feuillage, aussitôt j’en ressortis, une hémorragie importante au nez. Saleté, c’était qui ces filles-là? La dernière fois que j’avais vu autant de porno, c’était durant mon adolescence… Allez, reprends ton courage en main, ta dignité et tout ce qui te reste de cou*lles et prends ces foutues photos! Feuillage planté dans mon nez en guise de bouchons, je prenais plusieurs photos rapidement avant de déguerpir chez le pervers.
Arrivé chez lui, il m’accueillait dans une sorte de toge à la César. Je lui rendis l’appareil-photo sans lui dire qu’il y avait des illusions qui l’empêchaient de profiter des nymphes. Il me demandait si j’avais apprécié la vue. Je lui dis d’aller se faire fou*re et de se bran*er tout seul avec ses p*tes. Je repartis furieux de Hohata, loin de moi l’envie de retourner au quartier pour parler de mon aventure à Fred…
|
Accueil
Mar 24 Sep - 19:22
