Un son… douce mélodie, odeur fleurie, un battement dans ma poitrine… Redondante… Puissante… Le tempo s’accélère, un crescendo empli de douceurs, la température s’élève, la paralysie s’accentue… Qu’est-ce ? Un papillon ?... Non… Une chenille… 
 
♩ Sucette noircie ♩ 
 
Arraché au monde des songes, une reprise de conscience brutale… Trempé de sueurs… Où étais-je ? Une lumière étrangère m’éblouit… Un élément sphérique, entouré de points lumineux au loin… Un astre ? La lune… Première vision de ce monde. La taupe venait de sortir de son terrier. Mon premier réflexe fut de l’admirer… Encore et toujours… Puis le paysage. Des montagnes au loin, titans de pierres, gardiens de la terre, une rivière, doux écoulement des larmes des déesses, la végétation, enfants de l’unisson de ces deux entités… Cette brise… Douce puis puissante… Caresse des dieux… 
 
Envoûté, mes sens étaient aux aguets… Encore et toujours ces mêmes questions rhétorique… Où suis-je ?... Pour la première fois, mon interrogation eut une réponse. Un hologramme, en face de moi, l’un des centaines d’exemplaires envoyés dans tout le bâtiment… Des réponses… Enfin…
 
Selon ses dires, nous faisions partie d’une « expérience », souris de laboratoire utilisé pour le bien du monde… Tendre vers l’être parfait, une réplique de Dieu… Absurdité… Les explications à ce sujet furent courtes… Une insistance… Les locaux… Une prison à ciel ouvert. Tour volante milles lieux au-dessus d’un gouffre. Essayer de s’échapper serait signe d’une chute vers la bouche de Satan. Un système de sécurité… Toute personne essayant de s’échapper ou sortant de sa cellule aux heures de couvre feux finiraient par chuter. Un système de rune de téléportation… Qu’elle perversité… Le ton était donné… souris un jour… souris toujours… Les règles étaient restés les mêmes… Pourtant… J’eu l’espoir stupide de m’en sortir…
 
Trois murs, le dernier non présent… Ni barreaux, ni fenêtre… Un regard furtif sur le côté… Une pièce à bout de bras, une autre cellule… De l’autre côté, ce fut de même… Du moins… Jusqu’à-ce que son occupant soit pris de vertiges… La chute nous fit comprendre que le danger était réel… Ses cris résonnaient encore lorsque son corps toucha le sol… Un grain de sable sur les rochers épineux… Un mur apparut alors, fermant la pièce dont provenait le corps… Encore une sélection… Cette nuit il plut… Non pas des larmes nuageuses… Mais des corps… Des cris… Encore… Je n’en avais que faire…
 
La nuit s’avançait, seulement la lune m’obnubilait… m’envoûtait… m’hypnotisait… Les songes virent s’emparer de moi, alors que je la fixais… La nuit fût fraiche… Mais douce… 
 
♩ Sucette grisée ♩
 
Un réveil par une chaleur inconnue… une luminosité à en brûler les fenêtres de l’âme… Une première rencontre avec l’opposé de l’astre lunaire… Le soleil… Des sons inconnus, une découverte incroyable… Des êtres volant dans les cieux… Des oiseaux ? Un vent chaud s’engouffrant dans mes cheveux écarlates… Il faisait bon… Il faisait chaud… Une sensation de bien-être incroyable… Alors voici la vie ? Certes je me trouvais encore emprisonné… Mais je me sentais bien… 
 
La journée venait de commencer… Nous n’étions plus encadrés… Chacun faisait ce qu’il voulait dans ces locaux étrangement bien aménagés. Piscine olympique, salle de sport, terrain de course, cafétéria, bibliothèque et bien d’autres choses encore… Un paradis ? La sélection ne semblait plus être présente… Pourtant… Nous avions tous une bouche déformée, sucette dans la bouche… Tous… Une centaine de personnes, tous étaient les meilleurs de leur groupe d’origine… 
 
La haine était toujours présente… Les jours passaient, les entraînements prenait de l’ampleur, toujours plus dur, toujours plus fort… Je devais être le meilleur… Je devais les dépasser… Un jour… Je me vengerais… Les autres s’amusaient, faisant ce qu’ils leurs plaisaient… Jusqu’à ce que la triste réalité revint nous faucher… 
 
L’examen… Physique, psychologique, intellectuelle… Nous étions étudiés sous toutes les coutures imaginables… Un classement apparut… 27… Tel était mon numéro… 27… Un numéro trop grand… Pourquoi ? Comment ?! … Le premier… Yuê… Qui était-il ? Ce jour-là, 10 personnes disparurent… 
 
Le lendemain, nous passions tous dans une machine étrange… Douloureuse… Horrible… Une torture des plus extrêmes… Les cris ne cessèrent… J’aurais aimé ne pas leur faire la satisfaction d’entendre mes hurlements… Mais je ne parvins pas à me retenir… Je crus mourir… C’est peut-être ce que j’aurais souhaité… Je n’ai pas encore le droit de mourir… 
 
A la fin de la journée, nous comptions cinq âmes envolées… Dans cette machine semblable à la faux des shinigamis…  
 
La nuit fut longue… Et douloureuse… 
 
La vie… Qu’est-ce que la vie ? Que vaut-elle ? La vie n’est que souffrance… Elle n’est que déception… Elle n’est que tristesse… La seule raison pour laquelle on la consomme est ce but, cet objectif si noble qui nous tient en vie… La mort des oppresseurs… La vengeance… Arracher cette vie à ceux qui ne la méritent pas… 
 
♩ Sucette rosée ♩
 
Les jours passaient et se ressemblaient… Travail… Travail… Donner encore plus… Toujours plus… Pourtant, je ne devenais pas meilleur… 27… Un numéro qui résume votre être… Vos capacités… Etais-je seulement le 27 ? … 
 
Pas assurés, livre ouvert à moitié, travail acharné… Si rapidement perturbé. Une mélodie, à la fois douce et endiablée venant d’un lieu isolé… Chute du livre, ouvert sur les pages à moitiés imprimés, un ostinato battant au rythme de la mélodie enchanteresse. Désobéissance des jambes, âme perturbée… Obsession provenant du fond de mon être… Je veux savoir… Je veux l’entendre… Je veux le voir… Celui qui joue cette musique… 
 
Arrivé brusque dans cette pièce inconnue… Une salle de musique ? … la musique… Chose inutile, cela ne fait pas partie de l’examen… Pourtant… Elle est si douce à mes oreilles… Un envoûtement… 
 
Regard, fixe vers cette personne, violon à la main, un sourire éclatant, une demi-larme au coin de l’œil… Il continuait à m’envouter… Mon cœur s’arrêta… Avant de reprendre de plus belle, plus régulier encore qu’un métronome… Plus rapide qu’un guépard… Mes jambes flagellaient, mon ventre hurlait… Ma chaleur corporelle montait à la même vitesse que ses crescendos, mon visage rougissait à la vitesse de ses ornements déchaînés, arrachés aux cordes tendus du violon tenu sous son menton pointu… Plus je le regardais, plus je l’écoutais, plus je me sentais disparaître… Qui était-il ? Pourquoi me sentais-je ainsi ? … 
 
Arrête de la musique brusque, levé d’arche dans les airs, tombé de son auditeur… A terre, j’étais, comme on le dit « sur le cul » … Il sourit… Un sourire envoûteur… Rouge et gêné, je ne savais que faire… Il s’approcha alors de moi, me tendant sa main pour me relever. 
 
-Je suis Yuê… Alors, ça t’a plu ? 
 
Je commençais à me lever lorsque mon cerveau se remit en marche… Trop en marche… Yuê… Premier… Beau… Envoûteur… Musique… Travaille pas… Sexy… Envoûtant… Mon corps devint alors inerte, le centre de commande avait tout lâché… Je tombais alors à terre, l’entraînant dans ma chute… Lui au-dessus de moi… Seulement quelques centimètres nous séparaient… Il rougissait… Je devins aussi écarlate que mes cheveux… Qu’elle est cette ambiance étrange ? L’atmosphère est stressante… 
 
Un sourire, encore plus envoûtant. 
 
-Tu sais que tu es mignon ? 
 
C’était le mot de trop, mon cerveau l’achat totalement, mon corps plus mou que de la purée, ma tête cognant le sol… On pouvait même distinguer mon fantôme sortir de ma bouche… Il me secoua, prononçant mon nom tout étonné. 
 
-Fryleï ? Fryleï ? Allô ? 
 
Fryleï… Je me ressaisis alors, tout étonné. 
 
-Comment connais-tu mon nom ? 
 
Il se frotta alors le bout de l’arcan, tout en se mettant assis sur ses jambes, sourire gêné. 
 
-Je t’ai un petit peu observé ces derniers temps… Vu que je te trouvais mignon et beaucoup trop sérieux… 
 
Je ne savais pas quoi répondre, je me mis tout de même assis, l’observant… Cheveux blonds, yeux bleus, musculature fine mais développée… Traits du corps et du visage très fins… Il m’intriguait… 
 
-Tu es le premier n’est-ce pas ? Comment se fait-il que tu t’amuses à la place de travailler ? Qui es-tu à la fin ?! Pourquoi as-tu l’air si joyeux ? 
 
Il pencha alors sa tête sur le côté avant de sourire, encore une fois. 
 
-Bah il faut profiter de la vie ! J’aime bien lire, faire du sport et tout, mais c’est chiant si tu fais que ça, j’adore la musique ! 
-Mais la musique ne t’aide pas à l’examen… 
-Et puis ? Il faut vivre ! Pourquoi vis-tu ? 
-Pour… 
 
Il prit alors un air sérieux, caressant ma joue droite avec sa main… S’approcha dangereusement de moi, s’arrêta à quelques centimètres puis fixa mes yeux… Comme s’il perçait mon âme…
 
-Je vois de la noirceur en toi… Plus que chez les autres… Une envie de meurtre… Tu veux te venger n’est-ce pas ? 
-Comment ?...
-On a tous une noirceur cachée… Seulement si tu te laisses obnubiler par elle, elle t’envahira… Tu te perdras… Ta vie ne sera que tristesse et malheur… Je n’aime pas te voir comme ça… J’ai décidé que tu serais mon petit protégé ! dit-il en me faisant un clin d’œil.
-Je ne t’ai rien demandé !
-Tant pis ! Je me suis pris d’affection pour toi ! Tu feras avec ♥
 
Charmant et têtu… Voici donc qui était ce fameux numéro un… Toujours en pleine forme, toujours à sauter partout, profiter de la vie et satisfaire toutes ses envies… Étrangement… j’étais attiré par lui par quelque chose que je ne pouvais décrire… Lorsque j’étais avec lui… je me sentais bien… 
 
Les jours passèrent et mon affection ne cessait de croître… Mon cœur bondissait, mes pores se dilataient, mes jambes flanchaient, mon ventre se contractait… Plus j’avançais… Plus je pensais à lui… Je crois… que je …l’aime… 
 
Je t’aime… Mais si un jour je devais de l’avouer… Je devrais disparaître  Aujourd’hui nous nous séparons… Demain nous nous retrouverons… 
 
♩ Sucette angoissée ♩
 
Les lunes passaient, encore et encore… Surpris j’étais lorsque j’appris qu’il était mon seul voisin... Toutes les nuits nous parlions, rigolions… Petit à petit, la lumière se mit à briller dans la noirceur de cette prison… Je marchais sur un chemin de plus en plus ensoleillé… Le jour, nous passions tout notre temps ensemble… Oubliant les autres âmes présentes. Peu importe leurs regards, peu importe ce qu’ils deviennent… Il n’y avait que lui et moi… 
 
Il m’enseigna la musique, jour après jour, petit à petit, le violon, la piano, la guitare et le chant devinrent des outils tout ce qu’il y a de plus naturelle. Expression des sentiments… Émotions cachés au fond de mon cœur au grand jour dévoilés par lui… Mon protecteur… Il s’était nommé de lui-même ainsi… Seulement… Les examens passaient… 27… Tel était ma place attitrée… Je n’arrivais pas à m’en détacher… Cela n’avait plus d’importance… Ce que je voulais… C’était profiter… Encore un petit peu… De la vie. Des plaisirs qu’il m’offre… Rire… Encore une fois avec lui… Le seul qui a réussi à m’ouvrir au monde… Éclairant ma noirceur cachée… 
 
Les jours défilaient… Petit à petit les gens disparaissaient… La peur de disparaître… La peur de mourir … Sentiments que je ne connaissais pas… Du moins… pas sous cette forme… 
 
Les examens s’enchaînaient, les expériences sur nos corps aussi… Devenant de plus en plus violent… De plus en plus douloureux… Les gens mourraient… Petit à petit… Le 30^ème mourut… Le 29^ème… 28^ème… Puis… A mon tour… Les gens disparaissaient de moins en moins vites… Mais ils disparaissaient tout de même… Je le savais… J’allais bientôt mourir… 
 
Ce soir-là, le 28^ème avait disparu… La lune était pleine…, je partageais mon angoisse avec Yuê… Pour une raison quelconque, la voix de Yuê devenait étrange les soirs de pleines lunes… plus aiguë, plus douce… Sa voix restait envoûtante…
 
-Yuê… Je ne veux pas mourir… Je veux encore passer du temps, avec toi… 
-Fry… Je veux te voir… 
-C’est la nuit… 
-Ça devrait aller si je passe par l’extérieur… 
 
Désespérant… Mais combien mignon… Risquer sa vie pour être assuré de me voir, une dernière fois… Je passais alors ma main sur le côté sur mur, l’attrapant. Il sauta alors dans les airs, me laissant le tirer… Si je lâchais… Il tombait… Il le savait… Je préférais avoir le bras arraché que le laisser tomber… 
 
De toutes mes forces, je le remontais dans ma cellule. Il tomba sur moi, tout comme cette-fois dans la salle de musique… Il me fixait dans les yeux… De longs cheveux argent tombèrent tout autour de mon visage… Des yeux tout aussi grisé avec un éclat magnifique… Je sentis quelque chose contre mon torse… C’est moelleux… C’est mou… C’est agréable… Je regardais et vis… Des seins ? Les traits de son visage étaient devenus eux-aussi plus fins… son corps plus frêle, plus fragile… Que se passait-il ? Observant mon air étonné, il sourit avant de s’asseoir devant moi. 
 
-Ceci est à cause de leurs expériences… Il faut croire que le corps des femmes sont plus « pures »… Les nuits de pleine lune, je me transforme en femme… 
-Pourquoi je… 
-Tu es moins réactif… Je suis le seul à me transformer ainsi les nuits… Les autres ont soit les cheveux argentés, soit les yeux grisés, ou les deux… Comme toi… 
 
Je me rendis alors compte que j’avais belle les bien les cheveux gris… Chose que je n’avais jamais remarqué… 
 
-Leurs expériences… 
-Fry ! Je ne les laisserais pas t’avoir ! 
 
Ses mots me touchaient… Mais je le savais… Il ne pouvait rien faire… Impuissant… Comme nous-tous… 
 
-Si seulement… 
-Si tu meurs… la vie ne vaudra pas la peine d’être vécue… 
 
Cette nuit-là… Il dormit avec moi… Dans mes bras… Sous sa forme de femme. Touchant… Mignon… Mais impuissant… On profitait des derniers instants ensembles… La nuit suivant, nous faisions de même… Discutant, de nos angoisses, de nos peurs, de nos rêves… Des rêves irréalisables… Jusqu’au soir où ces personnes masquées vinrent dans ma cellule, nous voyant tous les deux… Nous nous mettions alors tous deux debout… Yuê tendis les bras hurlant. 
 
-Vous ne me le prendrez pas ! 
 
Lourdement armé pour  faire face à toute résistance, il était inutile de résister… Je m’y attendais… je voudrais dire que je m’y été préparé, mais cela était impossible… C’était mon destin… je devais faire avec… La peur me paralysait… Les hommes masqués s’approchaient… Soudain, il m’attrapa par la taille et sauta dans le vide… 
 
Je tombe, ne pouvant me rattraper. Je sens mon âme s’échapper… La gravité m’attirer, l’air m’enlacer…

La fin… C’était la fin… Douce vie de mystère… Dans la littérature j’avais lu une phrase profonde… Dont je venais d'en saisir le sens. « On ne peut dire que l’on était heureux que sur notre lit de mort »… Oui… Je pouvais dire que j’avais été heureux… Une vie forte en souffrance… Dans l’obscurité j’ai découverts l’amour, la joie, la vie…
 
Sa main, caressant ma joue… Chute inévitable… Dernier échange de regard avant les nuits éternelles…
 
Doux éclats de lumière, larmes envolés, emblème illuminé… Cette voix, elle résonne dans ma tête…
 
-Je t’aime…
 
Des lèvres douces, humides, euphorisantes… Des larmes échappées dans ces derniers instants… Le dernier éclat de la vie… De sa vie…
 
Fissures lumineuses incontrôlables parcourant son corps, énergie pure, fumée épaisse et lumineuse, être de pure énergie, ailles papillonnées… Doux être éphémère, arborant  sa plus grande beauté aux abords de la mort…
 
Je t’aime… Mais si un jour je devais de l’avouer… Je devrais disparaître… 
 
La gravité perdu toute influence… Je le sentais, au fond de moi… C’était la fin… Sa fin…
 
-Restes avec moi ! Ne disparais pas ! Je t’aime alors ne me laisses pas !
-La magie est belle… La magie est pure… L’amour est la plus grande des magies… Je t’offre la liberté… De mon dernier éclat, j’éclairerais ton cœur… Oublie ta haines et vie… Vie pour toi… Vie pour nous…
 
Un halo lumineux m’enveloppant… Le papillon s’envolant… De ses battements, une mélodie fleurit s’échappait… Comète pure pénétrant au cœur du bâtiment flottant. Feux d’artifice mortel… La nuit fut éclairée par ce soleil miniaturé… Les restes enflammés touchèrent le sol rocheux… Seul des milliers de papillons volaient… âme brisée…
 
Un hurlement sourd… Révélateur d’une douleur bien encrée, un nom étouffé… Fumée lumineuse, énergie du cœur, magie révélée par l’amour atteignant son apogée… Les papillons perdirent toute forme, fusant vers mon cœur… De là se forma un pendentif, un papillon s’échappant de son enveloppe réclusive.  Figé, métallisé… Son âme, son énergie, son cœur venaient d’être conservé…
 
Son éclat… L’éclat de cet emblème témoin d’un amour pur et éternel… Cette luminosité fut la dernière chose que je vis avant d’être arraché de ce monde par les songes… Corps inerte volant vers une destination inconnue… 

Fiore, un pays doux, sans problèmes majeurs apparent… C’est dans ce pays que j’ouvris les yeux… Après ce désastre… La liberté… J’étais libre… Mais j’étais seul… Etais-je réellement libre ? N’étais-je pas mieux là-haut, avec sa compagnie ?
 
Son fantôme me hante… Jour après jours… Je pense toujours à lui… Lui qui m’accompagne, accroché à mon coup. Ce pendentif… Que veut-il dire ? Que s’est-il réellement passé ?
Tant de questions se bousculaient dans ma tête… La seule chose dont j’avais conscience, c’était sa présence. Yuê était toujours là… Sa présence me réconfortait… Du moins, son aura… Je me fis une promesse… Je le ramènerais. Qu’importe combien de temps cela me prendra, je le ramènerais… Il n’est pas encore mort…
 
Une course effrénée, un nuage soulevé, une traînée le long de ces pas assurés. J’y vais… J’y cours… Où je ne sais pas… mais là-haut je découvrirais… Comment le ramener…
 
Je te ramènerais …

…je t’attends

Mes larmes coulent…

…je les assècherais

Mon cœur bat…

…pour nous

Je chanterais…

…je t’accompagnerais

Je te caresserais…

…pour te réchauffer

Tu es ma vie…

…tu es mon âme

…

Les journées passèrent, les nuits s’écoulèrent, les effets des expériences s’accentuaient… Mais que faire, il fallait que je le fasse… Il fallait que je le sauve… Je te sauverais…