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The savior or the world's greatest ennemy?
 MessageSujet: The savior or the world's greatest ennemy?   The savior or the world's greatest ennemy? EmptyJeu 19 Sep - 21:18

Sybilia Philips
Sybilia Philips

Sabertooth

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PHILIPS!

Quoi, boss?

Dans mon bureau. Tout de suite.

T’as fait quelque chose de mal Sybi’?

Meh! Qui sait…


Je quittais la compagnie d’une nouvel ami au Conseil. Oui, j’ai le droit d’être sociable et de me faire des amis ici… comme n’importe où ailleurs! Il avait l’air inquiet pour moi, mais je lui fis un clin d’œil pour qu’il soit rassuré. Non, je n’avais pas fait quoi que ce soit qui puisse me mettre la m* rde au visage… Alors quoi? J’entrais dans le bureau et il me demanda de fermer la porte derrière moi et de m’asseoir. Je lui obéis dans une apathie énervante. Les mains rassemblées sur son bureau, le sourire en coin, là, j’avais peur. Il allait me demander un truc que je n’allais pas apprécier…

Nous avons un ambassadeur qui vient de l’extérieur et on aurait besoin d’une volontaire pour nous assurer qu’il aura tout ce qu’il aura besoin.

Un ambassadeur? C’est une blague?

Oh non, crois-moi que c’est loin d’être une blague. Son nom c’est Falling, Georges Falling et il faudra que tu l’escortes de la gare à ici pour qu’il arrive en un morceau. Qui sait quel genre de crétin oserait assassiner un type comme lui.

Un type comme lui…?

C’est un ambassadeur…

Et alors?

Tu le découvriras par toi-même! Alors, tu l’escortes, tu t’assures qu’il a tout avant qu’il assiste à la réunion. Si t’as des questions… bein, ne les pose pas. J’dois aller me préparer avant la réunion.

Attends… tu veux dire que le gars attends depuis tout ce temps à la gare?

Oui, alors t’es mieux de te dépêcher si tu veux pas perdre ton job!

Eh m*rde!


Et voilà, je repartis de son bureau comme un flèche en prenant soin de bien défoncer sa porte d’un coup d’épaule. Ça lui apprendra à me mettre dans des situations pareilles… Je bousculais mon ami au passage en m’excusant rapidement et en lui disant que j’allais revenir. Je courais à toutes jambes parce que je n’avais pas de vélo. Essoufflée, je pris une pause alors que je venais d’y pénétrer. D’accord, alors, il est où Falling? Quand je vis un type en habit blanc, je compris que ce devait être lui et en plus, il ne devait pas être bien content de mon retard… Je m’approchais, la tête haute de cet homme qui faisait une tête de plus que moi et avant-même que j’aie pu le saluer, il critiquait déjà son accueil m*rdique.

Tu fous quoi là? Je m’attendais à voir un mec arriver! T’es en retard d’au moins trente minutes. J’ai pas que ça à faire moi d’attendre! J’ai une réunion à laquelle je dois assister!

Suivez-moi Falling…

PARDON? On m’appelle MONSIEUR Falling, tu piges gamine?

Et pour moi ce sera… MADEMOISELLE Philips, t’as compris?

QUOI?! Je vais voir ton patron et me plaindre pour insubordination!

Allez Mister Clown on n’a pas toute la journée pour nous rendre là-bas et vous ne voudriez sûrement pas arriver à votre réunion…?


Le gars était bouché, mais totalement frustré, rouge de colère. Il ne s’attendait sûrement pas à ce que je réplique moi aussi. Non mais franchement, je n’allais pas me laisser marcher sur les pieds par un gars qui ne sait pas utiliser la magie, non? Je m’assurais que rien de louche ne croise notre route. Je n’avais pas envie de me battre, alors il valait mieux que j’évite les ruelles même si elles pouvaient servir de raccourci. Nous gardions le silence jusqu’à notre arrivée et à notre arrivée, il ne tardait pas pour aboyer comme un chien :
J’ai besoin d’un verre d’eau, que tu me repasses ma chemises, mon veston et ma cravate, que tu me trouves un coiffeur, j’ai faim, trouve-moi du feu, un réviseur, une masseuse et des pantoufles.

C’était une blague? Apparemment non. Il en voulait des trucs et je n’avais pas le choix de le chouchouter sinon le gars allait être pire qu’un chien enragé. Je courrais à travers le bâtiment à la recherche de la planche à repasser et du fer. Trouvés dans la salle des femmes de ménage. Je dévalais les escaliers en prenant le risque de trébucher dans le fil du fer. Arrivée dans le cadre de la porte, cela arriva et mon corps s’écrasa sur la planche, la brisant en deux… bordel. J’utilisais le bureau de l’ambassadeur pour repasser ses vêtements comme il l’avait demandé. Après ça, je courrais vers les cuisines pour lui prendre un verre d’eau et la spécialité du chef. Cette fois je pris mon temps pour tout amener sans renverser. Il avait un de ces sourires égoïstes et moqueurs. Je n’aimais pas ce type. Maintenant, il voulait un coiffeur et une masseuse? Je me mordillais la lèvre inférieure et déambulait dans la ville pour chercher ces gens qui pouvaient le chouchouter. Trouvés! Qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour un mage du Conseil? Ce badge me sauve la vie. Menacer les gens qu’ils pouvaient aller en prison parce qu’ils ne me viennent pas en aide ce n’est pas illégal à ce que je sache. Je les hâtais vers le bâtiment. Nous n’avions pas de temps à perdre il restait une maigre heure avant le début de la réunion.

Pendant que mes deux otages s’occupaient de l’ambassadeur,  je trouvais le briquet, les pantoufles et le réviseur. Ce n’était pas chose facile. Le temps me manquait. Un peu plus et j’étais sur le point de croire que le briquet allait s’allumer de lui-même dans ma poche pour mettre feu à mes vêtements tellement que les choses n’allaient pas comme je l’espérais. C’était l’heure, l’ambassadeur avait sa réunion avec les autres haut-placés du Conseil. Je l’accompagnais jusqu’à la salle et l’attendis dehors. Je pouvais enfin respirer sans risquer de me faire engueuler. C’était loin d’être facile ce job…


Sybi’?

Oh tiens salut!

Alors, comment ça se passé avec l’ambassadeur?

Chiant à crever… Ce gars-là il est jamais content et il est très exigeant…

J’suis désolé…

Pourquoi?

Parce que j’étais celui qui était censé l’escorter mais j’ai dit que j’étais malade…


Avant même que j’aie pu le cogner, il était déjà rendu à l’autre bout du couloir. Lâche. Il ne voulait pas faire face aux conséquences. Tant pis, je le cognerai plus tard. La réunion dura un long trois heures et je ne vais pas vous cacher que je me suis endormie dans le corridor, la bouche ouverte et à baver sur ma camisole… Les portes s’ouvraient et l’ambassadeur sortit en dernier, la tête haute, comme un roi et me somma que nous devions partir. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas cette urgence, mais obéis. Il ramassa ses affaires et nous partions. En même temps, la foule courrait dans tous les sens, fuyant quelque chose. Je devais l’éloigner du danger. Nous étions cachés derrière des caisses, à une ruelle de distance de la scène mais d’où est-ce que j’étais, je pus entendre un homme crier :

NOOOOOOOOON! ARRÊTEZ! IL Y A UNE PETITE FI-

Curieuse, je levais la tête de la cachette et vis le type en question. Très costaud, grand, un vrai monstre : il tenait une petite fille dans ses bras. Il… il avait sauvé la fille? Pourquoi est-ce que tous ces gardes étaient assemblés autour de lui? Je ne comprenais pas, mais quelque chose clochait dans cette histoire. Je pris l’ambassadeur par le bras et l’amena prendre un détour et le traîner jusqu’à la station de train. Je le lançais presque à bord du wagon pour qu’il puisse partir avant que le tout dérape. En sortant de la gare, j’entendis les cris d’individus qui s’apprêtaient à quitter la ville. J’écourtais la distance qui me séparais de ces cris à pied et utilisa mon scouting mind pour tenter de les retrouver. Je retrouvais le colosse assis contre un arbre, mal en point et toute sa bande. Non, je n’allais pas le pourchasser. Il avait sauvé une gamine et cette affaire ne m’était pas nette du tout… Je rentrais au siège du Conseil et m’écraser dans un de leur fauteuil. Et qui c’est qui ne me tire pas de mon repos mérité?

PHILIPS! Dans mon bureau… immédiatement.

Je soupirais avant de le suivre jusqu’à son bureau. Je m’écrasais dans le fauteuil et lui dis qu’il pouvait parler pendant que je me ferme les yeux.

Je voulais te remercier d’avoir pris soin de l’ambassadeur. Il est plutôt ch*ant, ça on le sait tous, mais tu as su répondre à tous ses critères et ça, il t’en est très reconnaissant. Je crois que ça va effacer ta boulette pour l’autre jour dans ton dossier… félicitations…

Je… merci Chef.

Allez, c’est complet, au repos, Soldat!


Il m’arracha un sourire avant que je ne le salue à nouveau comme un soldat. Je quittais le bureau, épuisée et rentrais chez moi pour dormir sur ces belles paroles…
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