Sujet: Ma vie ? C'est ... compliqué. Lun 26 Aoû - 18:46
Oméa K. Shizuka
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Titre : Oh met ta cheeseburka Crédit : Saber by Yamabukiiro & Unknown. Modifiés par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10250/35000) Mérite: (333/400)
Qui a dit qu'un ange était sensé ?
PV ?
Elle regardait le corps. Le corps trempant dans le sang qui s’étendait à ses pieds. Elle n’avait pas peur. Non. Elle restait stoïque. Il lui avait dit qu’elle aimerait. Qu’elle aimerait ça. Ce n’était pas vrai. Mais ce n’était pas faux non plus. C’est lui ou toi qu’il disait. C’était faux. Mais la petite fille savait qu’il y avait une part de vérité. Les poignards qu’elle tenait dans ses mains luisaient dans la semi-obscurité de la chambre de passe où elle se tenait. Jetant un éclat clair à la fois gris, or et cuivre sur une flaque rouge bordeaux. Mammon, l’avarice. Avarice d’une fillette plus réceptive aux péchés que tout ce qu’il avait pu espérer. Et il l’avait trouvé en premier. Avant les six autres.
Je m’éveille brusquement, la sueur dégoulinant dans mon dos. Assise dans mon lit, ma tête se pose dans mes mains. Encore ce rêve. Encore. Toujours. Ça m’énerve. La chambre d’auberge où j’ai établis mon quartier général est baignée dans l’obscurité. Et pourtant, je ne me sens pas seule. Pas seule comme j’aurais dû l’être. Mon instinct et l’examen de la pièce m’apprenne qu’en effet ce n’est pas le cas. L’inconnu se tient dans un coin de la pièce, immobile. Sa respiration, douce comme le vent matinal, m’apprend qu’il vient juste de s’endormir. Cette constatation me tire un demi-sourire. Infiltré mais endormi. Say oups ?
Je me lève sans bruit, veillant à ce qu’aucune des lattes du lourd parquet ne craquent. Le poignard sur ma table de nuit quitte son fourreau alors que le silence m’entoure comme le ferait un manteau. J’en ai assez de tout ça. Si je baisse ma garde un jour, je meurs prématurément dans la seconde suivante. Et ce n’est pas une chambre prise avec un faux nom dans n’importe lequel de ses patelins ringards qu’on croise au détour d’un chemin.
Je me m’accroupis face à lui. Pauvre type. Un réflexe me pousse à invoquer Sharp Trick dans ma main vide. Pourquoi ? Ce type dort à point fermé. De quoi j’ai peur ? De rien. Non. En fait, de tout. Les deux armes se firent écho quand je me penchais pour les poser sur sa gorge. Il était proche. Si proche. Il remua légèrement, comme si je n’étais qu’un petit moustique gênant. Cela me tira un sourire franc. Et ses prunelles mordorées s’ouvrirent comme une fleur un matin de rosée.
« Tu paraissais plus gentille quand tu dormais, Dear. »
Le son de sa voix me surprit. C’était … comme si je la connaissais. Comme si … je l’avais déjà entendu.
« On n’a pas toujours le choix mon ange. Parfois, on aimerait faire notre devoir et … »
Pourquoi ? Trop de chose que j’ignore alors que ce vide me ronge de l’intérieur. Le Léviathan a raison. Ma véritable envie, c’est de savoir qui je suis. Je plaque la lame contre sa gorge en dégageant mon poignet. L’arme invisible rejoint silencieusement la seconde, chassant la main avide qui serpentait pour reculer la menace de sa carotide.
« Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous foutez là ? - Je dormais je cr… - Non plus important. Qu’est-ce que tu veux ? - Mon nom est Haziel ou Azariel, tout dépend de ce que… - L’ange de la compassion ? - Il parait oui. Enfin c’est ce qu’on m’a dit. - Est-ce que tu te fous de moi ? - A vrai dire, j’aimerais beaucoup mais j’ai peur d’avoir un souci après. Un souci plutôt effilé, invisible et pointu… Si tu vois ce que je veux dire. »
La boutade me déride un peu. Il me plait bien ce type. Enfin, cet ange. Je retire une de mes dagues et, d’une brusque torsion de poignet, la balance manche en avant. Il heurta l’interrupteur, éclairant la scène. Mes yeux se transformèrent en bille. Nom de dieu. Un BLOND. Non pardon. Je la refais. Un ANGE blond. Il est beau. C’est un ange après tout. Attend minute papillon. Ils ne sont pas censés être asexués ses cons là ? Ou je confonds avec les chérubins… ? En tout cas, il est canon. Presque autant qu’il parait con.
« Je crois que je me suis, il me dévisagea d'un air plutôt ... surprenant avant de continuer,... trompé de chambre. Tu n'as pas vu... Une femme d'à peu près ta taille quoi que sans doute plus petite, blonde, pas très futfut et qui se trimballe en sortant des armes démoniaques quand elle pète une durite ? - Infernal Pride. - Oui voilà ... Non nonononononon, l’arme se rapprocha de sa gorge malgré ma poigne tremblante. Juste de quoi ajuster mon coup, Pose ça ! La lame se souleva dans les airs, prête à redescendre en beauté pour faire son travail normal. Tout de suite ! L’arme redescendit à une vitesse raisonnable pour une décapitation angélique. S'il te plait ? Je t'en supplie ....? »
Je stoppe mon arme à quelques centimètres de son cou. Non ce n’est pas de la faiblesse. C’est une preuve d’intelligence. Peut-être la seule que j’ai dans ma petite cervelle de potiche blondasse. Non, je ne parle pas de ma vie. J’ai un minimum d’espoir en fait. Espoir vains me direz-vous. Mais on a tous des rêves. Enfin, c’est ce que je crois. Et je compte bien me battre pour ça. Alors oui, si j’ai arrêté ma lame cette fois-là, c’était par compassion. Mais chut. Je n’ai rien dit. Je ne l’ai même pas pensé. Pigé ?
« Qu'est-ce que tu veux la volaille céleste ? - Je suis là pour ta rédemption chérie. - Ma rédemption ? Depuis quand un ange sait mentir ? T'es sûre de ne pas avoir abusé de la chopine M. le poulet à auréole ? - Certain, mais c'est gentil de t'inquiéter pour moi Oméa. Tu es bien Oméa au moins ? - Non je suis ta future meurtrière connard. Une dernière volonté ? - Puis-je aller aux toilettes ? - ..... - C’est vraiment urgent tu sais ? - Vas-y, fis-je blasée en lui indiquant la direction. Allez casses-toi !"
Il s’y enferma aussi sec. Ah les immortels. Quel bande de casse couille. Vous pensez qu’ils font des concours entre eux ? Parce que si c’est le cas, les démons ont du souci à se faire. Vous ne croyez pas ? Je m’assois dos à la porte de la salle de bain, fermant les yeux en soupirant. Tout ce que j’ai à faire c’est attendre. C’est fou ce qu’il était silencieux pour un type qui a besoin d’aller au petit coin. Non un an… Oh et puis merde. Je n’entends… Mon pied ouvre la porte avec violence. Les lieux sont vides. La saloperie. J’aurais dû m’en douter. Ça m’apprendra à jouer les gentilles. Mon regard tombe sur la fenêtre entrouverte où se tient mon visiteur. Non seulement il est a demi-dehors mais en plus il me fait un grand sourire. Depuis quand la niaiserie est une arme ? C’est quand il me salut de la main que je comprends que ce n’est pas de la niaiserie mais de la connerie. Oh Seigneur. Pourriez-vous au moins une fois m’épargner les illuminés que vous trouvez dans votre boite à slip enchanté ?
« Toi… Fatal Sloth. »
J’arme l’arc sans plus de cérémonie. C’est de la volaille. Donc, je rends service à l’humanité en le débarrassant d’un pigeon non ? Encore en équilibre, Azariel me fait un clin d’œil. Un pigeon qui se fout de ma gueule. Formidable n’est-ce pas ? C’est bon, je suis prête à l’abattre. Sans la moindre rancune je le jure. Je réagis alors qu’il saute dans le vide. La flèche quitte mes doigts, fusant vers la tête blonde qui descend rapidement. Je vis tout juste ses lèvres articuler une brève phrase. Juste avant qu’il ne se volatilise en laissant ma flèche disparaitre dans la nuit.
« On se reverra bientôt Dear. Très bientôt. »
L’arc disparait, me laissant seule avec moi-même.
« Putain d’immortel à la con…, commençais-je en claquant la porte derrière moi. »
Mon regard se posa sur l’horloge. Minuit trente. J’ai perdu une heure. Une heure de sommeil. D’un claquement de doigt, je troque l’armure que j’avais revêtue par réflexe. Oui, beaucoup de réflexe, je sais. Mais les réflexes ça sauve la vie parfois. Mais ça n’a pas d’importance. Mon pyjama quitta la dimension d’arsenal pour retrouver sa place d’origine alors que je me jetais sur mon lit. Ça ne pourrait pas être pire. Quoi qu’il arrive. J’ignorais seulement que le lendemain serait pire. Non. Pire est un euphémisme par rapport à ce que je vais bientôt vivre. Mais ça, je ne le savais pas encore. Pour le moment.
Sujet: Re: Ma vie ? C'est ... compliqué. Mar 27 Aoû - 14:12
Oméa K. Shizuka
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Titre : Oh met ta cheeseburka Crédit : Saber by Yamabukiiro & Unknown. Modifiés par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10250/35000) Mérite: (333/400)
Qui a dit que l'ange était le fou de cette histoire ?
PV ?
« Oméa chériiiiiiiie ! ♥ - Humpf…, fis-je depuis l’oreiller de mon lit. - Oméa ma petite lady ! Il est l’heure pour toi de subir mes bons soins ♥ - Hum Humpf …. - J’entreeeeeeeuh ♥ - Oh la ferme, fis-je en me retournant de l’autre côté, dos à la porte. »
Je n’avais simplement pas prévue la réplique. Je fis carrément un bond quand la porte implosa. Le nuage de poussière qui en résulta dressa un manteau de fumée entre mon intrus et moi. Juste ce qu’il me fallait. J’avais espéré avoir un peu plus de paix et de tranquillité mais qu’importe. Je n’ai plus le temps pour les regrets. Je me jette au sol, envoyant virevolter les couettes et le matelas dans un coin. Prenant mes appuis, je me ramasse pour me préparer à répliquer. Quand la poussière retomba, elle dévoila ma position. Et mon intruse par la même occasion.
« Satan’s Wrath, Hidden Fate. - Oh my little lady, quelle ardeur de si bon matin ! ♥Tu me rappelles moi dans mes jeunes années, juste avant que je ne fête mon trois millièmes anniversaire…. ♥ Mais ça c’était avant… Que de souvenir… Mais que Diable, je m’égare … »
C’était une madonne. Euh non une pin-up. Non une prosti…
« Putain, qu’est-ce que j’ai bien pu faire à ce monde pour mériter ça ? - J’en sais rien Darling. C’est pas mes oignons à vrai dire. ♥ Moi, je dois juste faire les petites affaires et repartir aussi sec. Par contre, c’est pas contre toi mais mes incubes ont des mains absolument … divines pour… ♥ et j’aimerais … ♥ Peu importe. »
Elle tapa dans ses mains en remuant son derrière dans la même seconde – ne me demandez pas comme elle a fait, je n’en sais rien et je ne veux pas savoir – et, avant même que je comprenne pourquoi et comment, ma chambre c’est transformée en repaire de dindasses resplendissantes et couvertes de peinture faciale. J’ai à peine le temps de protester que je me fais embarquer dans une farandole de froufrou et de corset encore plus échancré que dans les cabarets. Des filles de joie. Super. J’ai dû me tromper d’auberge hier soir… C’était ma chambre ici. A l’origine, du moins.
« Du nerf mes chéries ! Sandy, Barbara, Huguette, direction la salle de bain. Je veux un bain cotonneux, chaud et parfumé comme vous savez si bien les faire. Brittany, Janine, Blondie, la garde-robe je vous prie. Lili, Dalida, Sabrina… - S’il vous plait… - Non pas de rose, privilégiez plutôt le sombre. Oui le sombre. Non pas de clair. Tu sais Janine, y’a pas que les fesses qui se nettoie avant d’être lubrifiée de nos jours… - Si je puis me permettre… - Lila, Salomé, nettoyer moi ce trou à rat. Non, pas de rose bordel Janine. On n’a une heure alors pas de faux pas les filles ! Hop hop hop ! - … C’est QUOI CE BORDEL ? - Pardon ? Tu as dit quelque chose mon chou ? - Vous êtes qui ? Qu’est-ce que vous foutez là ? C’est quoi tout ça ? fis-je dédaigneuse. C’était tellement ridicule que je n’avais rien de mieux pour qualifier les femmes qui se jetaient dans les quatre coins de la pièce. - Lilith, reine des plaisirs charnels et spirituels, co-gérante des légions succubes et incubes et ta relookeuse pour le bal des démons. Enchanté Darling ♥ - C’est une blague ? - Absolument pas chérie. Les sept péchés m’ont réclamé une soirée spéciale dont tu seras la vedette, demande appuyée par les seigneurs Baal, Vassago et Gaap. Ça va être le grand soir pour toi My Lady ♥ »
« C’est le grand soir Eléa. J’espère que tu sais ce que tu fais. »
Nom de dieu. C’était quoi ça ? Lilith s’étrangla quand une des succubes lui présenta une robe mauve clair. J’entendis vaguement le son d’un corps tombant sur le sol mais je ne pris pas le temps de m’y intéresser. Ma tête me faisait mal. Trop mal.
« Ne la touchez pas ! Vous n’en avez pas le droit ! »
Le bruit de la faux ne m’aide pas à m’ancrer dans la réalité. Tombant à genoux, je saisis ma tête à deux mains. J’ai l’impression qu’elle va exploser. Des choses dont j’ignore tout afflux. J’en ai peur. Je n’ai pas la moindre idée d’où ça vient ni de ce que c’est.
« Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ? Je croyais que tu m’aimais, je croyais que ce qu’on avait te suffisait... Pourquoi Eléa ? Pourquoi as-tu vendue nos filles nom de dieu ? »
Le parquet est irrégulier sous mes doigts. Pourquoi est-ce que je gis au sol ? Je ne sais pas. Ces paroles ne viennent pas de quelque chose que je connais. Ni même d’un souvenir. Une larme roule sur ma joue, lentement. J’ai mal. Trop mal. Je sens bien des mains sur mon dos mais je suis incapable de savoir à qui elles appartiennent. Y’en a-t-il deux ? Cinq ? Dix ? Suis-je entourée ou complètement seule ? Je me rends compte que je hurle quand je reprends mon souffle. Pourquoi je hurle ?
« Je sais que c’est dur Oméa mais on a pas le choix. Si on veut vivre, il va falloir être forte, petite soeur. »
Petite… sœur ?
« J’ai rencontré quelqu’un de vraiment gentil aujourd’hui petite sœur ! Et en plus il est charmant. J’espère qu’il n’est pas un menteur et qu’il nous prendra toute les deux chez lui. Ça a l’air d’être un bon Maitre. »
« Tu avais raison Oméa. Les Libres sont des raclures. Ils sont bien plus avilis que le pire des esclaves qui git dans cet endroit. »
« Ne pleure pas. On se reverra soeurette. En attendant, soit forte et fais ce qu’on te dit. Et si un Libre te semble trop proche, tue le. Il nous a enseigné à le faire. »
Les Libres ? Esclaves… ?
Ma tête se déchire au rythme des milliards de conversation qui me reviennent en bribe. J’avais une sœur avant ? J’étais une esclave, ça je le savais grâce au tatouage qui ornait ma hanche. Mais une sœur ? Une famille ? Je repris une nouvelle fois mon souffle avant de me remettre à hurler. Qu’est ce qui me permettait de discerner le vrai du faux dans cette histoire ? Le bois. La douleur. Les souvenirs. Je me tortille sur le sol. Je dois avoir l’air minable. Pourquoi Lilith ne m’achève pas ? Les démons ne sont pas censé être impartiaux ?
« Oméa… »
Cette voix. On dirait celle du pigeon d’hier soir …
« Réveille toi. »
Oui, elle lui ressemblait vraiment beaucoup.
« Oméa réveille toi. Maintenant ! »
Mes yeux s’ouvrirent, chassant les milliards de sensations rêvées au profit de l’éblouissement de la lumière qui filtrait par la fenêtre. Putain. Je n’avais pas la moindre idée de l’heure qu’il était. J’étais étendue sur le sol, les draps serrés contre ma poitrine. Les larmes coulaient encore sur mes joues quand je fis un peu plus attention à mon environnement. La forme floue que j’avais prise pour un meuble s’était éclaircie, humanisée… blondie aussi.
« Oméa, tout va bien. Tu es en sécurité. Ne pleure pas, je suis là. »
Haziel me regardait, inquiet. Qu'est-ce qu'il... fait là ? Et moi, je restais immobile, pleurant comme une enfant. Je ne sais plus qui je suis. Je ne savais plus où se tenait la réalité et le rêve. Lilith avait-elle été là ? Qui était ses deux voix que j’avais entendues et reconnues sans pour autant les connaitre ? Putain. Je ne sais plus où j’en suis. Avais-je une sœur ? Etait-ce Sylva l’autre voix masculine ? Bordel. Qu’est-ce qui m’arrive ? J'étais ... Perdue. Totalement perdue.
« On se reverra tôt ou tard chérie. Et nous tirerons les choses au clair. Je te le promets. ♥ »
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