| Sujet: Promenons nous dans les bois ... ~ Mar 18 Juin - 10:55 | |
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Oméa K. Shizuka
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Quand un voleur t'embrasse, compte tes dents. PV ♫ Rire. Sourire invisible et désabusé face à cette bande d’idiot qui garde un coffre dans le plus grand secret. Un argent si simplement mis à portée. Un pas à peine pressé pour s’en emparé. Une rue pleine à craquée avec laquelle je vais jouer. Tromper, abuser. Si facile de provoquer pour mieux servir ses intérêts. Une passante qui passe un peu trop près et un garde un peu trop chevalier servant ? Bousculer, tombée, rattrapée. Je me faufile silencieusement sans me faire attraper. Merci Bélial et l’invisibilité. La première partie est finie avant même d’être jouer. Quel ennui me direz-vous. Mais le tour de force se trouve maintenant dans ce qui va se passer. Un coffre, ce n’est ni facile à transporter, ni plus simple à faire disparaitre. C’est pour ça qu’une infiltration reste de loin la partie la plus mince du travail que j’ai préparé. Je fais simplement tomber l’un des objets, provoquant le tintement d’une des pièces sur le sol et attirant l’attention des deux loubards qui tenaient lieux de garde de la tente. L’un d’entre eux passa un œil dans la tête et en resta bouche-bée. J’avais enlevé l’armure et dévoilé ma tenue passablement dévêtue. Un clin d’œil au pourceau, un sourire enjôleur. Il rougit alors que je mettais mon doigt devant ma bouche en lui faisant un doux clin d’œil. Il donne un coup de coude à son compagnon et il l’entraine dans la tente.
Deux idiots conviés par l’appel de leur partie et pas celle de leur raison. J’aime quand tout tourne comme ça. Je les laisse s’approcher sans mot dire. Juste un mince sourire alors qu’il pose leurs armes et armures dans un coin. Ils me tournent tous les deux le dos. Un parfait duo d’incompétent. Ça ne m’étonnerait même pas qu’ils ne soient même pas des recrues mais juste des gars débauchés à cause du manque de main d’œuvre. Mais cela faisait mes affaires, je n’allais pas m’en plaindre. Je m’approche tranquillement d’eux, passant les paumes de mes mains sur leur dos courbés. Je remonte jusqu’aux cervicale et retire mes mains. Un sourire mauvais se dessine sur mon visage.
« Crosed Creed »
Les dagues apparues dans mes mains s’enfoncent dans le cou délicatement offert, me débarrassant proprement des deux gugusses. Je claque des doigts et rééquipe aussitôt Bélial. J’ouvre une large ouverture sur un pan latéral de la tente, donnant sur une petite ruelle déserte. Je saisis le gros coffre et le soulève en grommelant. Bon dieu que cet argent faisait son poids. Les dagues que j’avais posées dans un coin se volatilisèrent. Je commence à avancer dans la ruelle déserte, pas inquiété le moins du monde par le fait que j’étais invisible et qu’un humain normal ne verrait rien de plus qu’une ombre humaine alors qu’un coffre d’une dizaine de kilos se promenait dans les airs. Je fis mon petit bonhomme de chemin jusqu’à la poubelle non loin de l’entrée de la grande rue commerçante. J’en soulève tranquillement le couvercle et en sort un joli sac de toile frappé du mot « pomme de terre ». J’y déverse le contenu du coffre après m’être vaguement amusée sur le cadenas de celui-ci.
Je m’étire et réprime un ultime bâillement en changeant à nouveau de tenue. La robe rouge que je portais ce matin retrouva sa place alors que je chargeais mon butin sur mon dos. Je pris mon temps pour retourner à la boutique de Matheus. Une fois le seuil franchit, j’en verrouillai la porte. Le démon leva les yeux vers moi.
« Tu comptes cuisiner ? - Heureusement pour toi non. Il s’agit juste de ma paye de la journée. »
L’homme soupira et reconcentra toute son attention sur la boussole victorienne qu’il tentait de restaurer. Il ne fit aucun commentaire quand je commençais à monter le butin dans ma chambre. Chacun ses petites affaires après tout. |
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