Il faisait très beau dehors, s'en étais tellement étonnant avec tous ces jours gris que nous avions eus depuis ... Je n'avais même plus la notion du temps, pour dire à quel point ça datait ! Je voyais le ciel d'un bleu aussi clair, que celui de l'eau aux bords des plages en été. Les jacassements des mouettes qui tournaient follement autour du navire. Le chant des vagues qui s'éteignaient contre la coque du navire. Les cris des enfants et des mères qui les suppliaient de se taire. Et enfin... La danse de son poing, qui prenait toujours un gracieux élan avant de s'abattre à plusieurs reprises sur ma joue. Le corps parsemait de blessures, le visage ensanglanté, les mains liaient derrière le dos tout en étant assis sur une chaise, entouré par quatre pirates se régalant de me maltraiter à coup de poing. Comment avais-je pu en arriver là ?... Alors que mon regard se perdait un peu plus vers l'horizon, à chaque nouveau coup... Je repensais aux derniers événements.
Une heure plutôt.
« Vous avez bien compris ce que vous devez faire ? Vous avez le devoir de protéger ce navire et ses passagers ! Il est hors de question que ces pirates nous volent et tue l'un de mes courageux matelots une énième fois ! Vous vous en sentez capable ? »Prononça le commandant de ce navire.
Se tenant devant lui, haut de plus de quatre têtes que lui, j'étais penché contre la balustrade du pont. Observant l'horizon sans aucune perception de lassitude dans mon regard, j'étais comme absorbé. Ce fus à ce moment-là que je me tournais vers le capitaine et d'une voix sûr et confiante.
« Ne vous inquiétez pas, je m'occupe de votre problème. Personnes ne sera blessés et votre navire ne subira pas de dommage. »Répondis-je tout en partant à l'exploration du navire, faisant un signe de la main au capitaine.
Nous étions déjà en pleine mer et cela faisait déjà une bonne demi-heure que tous les passagers étaient dans le théâtre du navire en train de regarder une pièce, que les matelots étaient tous attelés à leurs tâches. Je me retrouvais donc seul sur le pont, ou presque... Un marin du navire m'aborda et pour me remercier de ma présence, m'offrit une sorte de cocktail que je refusais au début, puis me trouver obliger d'accepter à cause de son insistance. Je le bus donc en souriant amicalement au marin et le remercient d'un geste respectueux, malgré que son cocktail avait en toute honnêteté un arrière-goût étrange.
Mais avant-même que l'un de nous deux puisse entamer une discussion amicale, le cri d'un enfant attira mon attention de l'autre côté du navire. Je m'élançais donc à travers les couloirs du navire pour vite en rejoindre l'autre bout. Un ou deux matelots bousculaient dans les couloirs, un saut par-dessus un jeune couple qui me hua ensuite que j'étais fou et enfin je heurtais un chien qui me fit voler sur plusieurs mètres jusqu'à atterrir contre la balustrade hors du couloir. Je me ressaisis immédiatement, n'ayant pas le temps de me reposer sur mes lauriers. A peine debout, je pus voir un pirate sur le navire, ayant attrapé une passagère, avec l'enfant effrayé qui avait crié juste avant. Alors que d'autres pirates semblaient aborder le navire en sautant de... du... vide... Hm... C'est à la mode les pirates volants ? Parce que là, c'était vraiment troublant.
Le temps n'était cependant pas aux réflexions ! J'avais une passagère en danger ainsi que son enfant. Mes jambes se lancèrent sur l'ennemi avec une rapidité et une agilité presque animal, l'instinct qui guidait mes pas. A deux mètres de la femme maintenue prisonnière par le pirate, je plongeais en avant attrapant le pirate par le cou et l'entraînant brutalement avec moi par-dessus la balustrade. A peine l'obstacle passer, je lâchais ma victime et rattrapais la balustrade avant de tomber dans l'eau. Puis d'un geste vif de la main, je me retrouvais debout sur la balustrade, renvoyant les pirates qui sautaient sur notre navire à coup de pied et les voyant misérablement tomber à l'eau. C'était étrange. Ils ne semblaient pas voler, mais être sur un objet invisible, sinon pourquoi ne voleraient-ils plus quand je les frappais ? Tandis que j'offrais les coups pour les empêcher de monter sur le navire, je sentis mon corps m'échapper et s'écrouler en arrière, puis plus rien. Le vide.
Lorsque je me sortis de ma petite sieste, j'étais attaché à une chaise, déjà recouvert de sang avec des pirates autour de moi, riant de mon état. Je ne me souvenais plus de rien après ma soudaine chute inexpliquée. La suite, vous la connaissiez et même si j'aurai voulu qu'elle soit autre, elle était bien réelle. J'étais dans le pétrin.
Présent.
Je baignais dans mon sang, où plutôt j'en étais imprégné sur la plus grande partie de mon corps. Pendant que des pirates continuent leur petite partie du « On le frappe, puis on rigole, et on le re-frappe, puis on re-rigole », un enfant commença à se plaindre et à crier sur un des pirates. Alors que tous les regards se tournaient vers le petit, que sa mère essayait de taire et que le pirate venant de se faire insultait s'apprêtait à frapper d'un grand coup de poing, un vacarme attira de nouveau l'attention sur moi. Oui, parce que j'en étais visiblement l'auteur. J'étais le postérieur contre terre, avec la chaise où j'étais attaché, en miette. Pourquoi ? Comment ? J'avais profité de la diversion du petit pour me lancer en l'air avec la chaise et retomber de tout mon poids pour la casser. Et à peine à terre j'avais attrapé un ancien pied de ma chaise que j'avais habilement lancé sur le pirate qui allait frapper le petit.
« On ne touche pas au petit. »Dis-je tout en l'interdisant de le toucher, d'un geste du doigt dansant de droite à gauche, un sourire moqueur aux coins des lèvres.
D'un coup, tous les pirates se dirigèrent sur moi en huant, brandissant des épées sûrement pour me faire quelques aérations dans mes pauvres parties corporelles. J'attrapais le poignet du premier avant qu'il ne porte son coup, puis offrant à mon pied un peu d'élan en arrière, je lui frappais dans l'une de ses jambes et alors qu'il perdait l'équilibre pour se vautrer sur le sol brutalement, je saisissais son arme et ripostais aux attaques des pirates suivant, en parant leurs coups. Ils étaient six encore debout, dans cette pièce en tout cas. Heureusement pour moi, tous les passagers du navire semblaient être là.
Alors qu'un pirate me portait une légère entaille à l'épaule par derrière, un second tenta de me planter son épée dans le foie, en m'attaquant par devant. Malgré ma précédente blessure, je levais mes deux bras en l'air, tout en tenant dans ma main l'épée chapardé au pirate à terre. La garde du faucon. Et avant même qu'il puisse m'enfoncer sa lame dans le ventre, mon épée s’abattit sur la sienne, la lui faisant lâcher, dans l'élan de mon coup, je laissais mon front frappait brutalement le haut de son crâne. Il s'étala sur le sol, comme un pruneau sec, sans bouger. J'attrapais son arme au sol, puis d'un air sinistre je brandissais mes deux armes.
« Tu penses pouvoir faire quelque chose avec ça le vieux ? Un petit coup de main pour cette fois ? »Murmurais-je à voix basse, sous le regard des pirates.
« Seulement pour cette fois. »
Murmura à son tour, une très fine voix à l'intérieur de mon esprit.
Une lumière blanche engloba mon corps peu à peu, faisant disparaître en dernier, le sourire moqueur et satisfait sur mon visage qui s'adressait aux pirates. Pendant ce moment où la transformation s'effectuait l'un des pirates en profita pour me sauter dessus et m'abattre son épée sur le haut de la tête. Malheureusement, lorsqu'il fut à peine à un mètre de moi, dans l'élan de son saut et dans l'incapacité d'esquiver, il reçut un coup d'épée, où plutôt de sabre au niveau de l'abdomen et vola contre une parois de la pièce.
« La course des deux crocs, Kaizoku Futago no Getsu. »Prononçais-je tout en étant toujours englobé par cette lumière alors que les formes de mes sabres commençaient déjà à apparaître aux yeux de mes ennemies.
La lumière fit un splash et disparu. A ce moment-là, je m’élançais sur mes ennemis et sans leur laisser le temps d'agir, j'effectuais un double lariat dans les air, les pieds tendus en avant, puis lorsque mon postérieur toucha le sol, je plaquais avec force les deux pirates contre le sol. Plus que trois. Deux d'entre eux s'approchèrent de moi, chacun attaquant une direction opposée et alors qu'ils s’apprêtaient à porter leur attaque latéral en même temps, je me baisais et avec chacun de mes deux sabres, je portais un coup au niveau de leurs jambes pour les immobiliser et je lançais leurs épées à l'autre bout de la pièce, tandis qu'ils étaient en train de gémir de douleur.
Je me relevais lentement, les bras relaxés avec les deux sabres tenus bien fermement. Le regard se levant petit à petit sur le dernier pirate dans la pièce. Le pauvre petit, cela semblait en être trop pour lui, il laissa tomber son épée puis il prit ses jambes à son coup et sauta à l'eau de son plein gré.
Derrière moi, un cri ce fit entendre. Je me tournais surpris, puis je pus contempler la scène de mes propres yeux. L'un des matelots du navire, une dague à la main, utilisant la mère du petit de tout à l'heure comme bouclier, la dague sous sa gorge et la menaçant de la tuer si je ne me rendais pas.
« Jettes tes armes ! Ou je la tue ! »Cria-t-il, en tenant la femme contre lui.
« D'acco... »Je n'eus pas le temps de finir ma phrase et de déposer mes armes que le jeune enfant qui se trouvait derrière le matelot lui sauta à la jambe et le mordit du mieux qu'il le put. Le matelot tourna son regard vers le petit, s’apprêtant à lui donner un coup de dague, ce fus à ce moment-là que...
« J'ai dis qu'on ne touchait pas au petit. T'as pas pigé ? »Lui murmurais-je à l'oreille.
J'avais fait un bon de trois mètres en à peine une seconde, pour me retrouver derrière l'ennemi, l'un des sabres contre son cou, le deuxième qui avait stoppé le coup de sa dague. Il s’agissait de la capacité de ces deux sabres, augmenter ma vitesse pendant des cours laps de temps, mais cela consommait aussi énormément vite ma réserve en magie. Pour finir, je lui fis un coup de garde dans la tête pour le mettre dans les vapes et me diriger sur le pont pour voir où était leur navire, mais avant cela je pris la précaution d'attacher les pirates et demander aux autres matelots de les surveiller.
« C'était donc ce matelot là qui m'avait donné ce cocktail, il avait dû me droguer. »
Je sortais de la pièce, puis m'aventurais sur le pont, de là je commençais à observer autour du navire pour voir si j'apercevais celui des pirates, mais rien, à par le navire sur lequel nous nous trouvions, il n'y en avait aucun. Un désert au milieu de la mer.
Alors que j'étais penché sur la rambarde du pont, je sentis quelque chose me frappait violemment dans le visage. Je n'avais rien vu venir et même lors du coup, mise à part la sensation de me faire frapper, je ne voyais toujours rien qui puisse expliquer ce coup invisible. Pendant que je me vautrais plusieurs mètres en arrière, un homme très mince et légèrement plus grand que moi apparu sur la rambarde, assis, un pied flottant qu'il envoyait d'avant en arrière. Son corps n'était pas encore parfaitement visible, il semblait être transparent au début, puis avec le temps il devenait de plus en plus clair. Je comprenais maintenant pourquoi je n'avais pas vu venir le coup. Derrière lui, une forme imposante commençait à se dessiner, celle d'un navire qui avait abordait le notre. Voilà pourquoi je n'avais pas pu voir le navire qui avait permis aux pirates de nous aborder et qu'ils semblaient planer dans les airs avant de sauter sur notre navire. Sur le mat de leur navire, une autre silhouette se dessina, puis avant même que je puisse en distinguer les formes et les couleurs, sauta sur le pont de notre navire entre l'inconnu qui m'avait frappé et moi.
« Bien joué petit, te défaire de tous mes hommes, je n'ai pas vu ce spectacle souvent. Mais voyons si tu feras le poids face à mon second. »Dit-il alors que son second s'étirait derrière lui.
D'un saut, son second se positionna juste en face de moi, à peine à un mètre de moi. Il sautillait sur place, chacun de ses membres étaient décontracté et dansant. Son visage était recouvert par un masque blanc, sans aucune forme ni couleur, seulement un masque sans trou et au contour de son visage. A chaque geste qu'il effectuait vers moi, il lâchait des petits « Oh, Oh » d'intimidation. Je rengainais mes deux sabres dans leurs fourreaux à ma ceinture, puis sans atteindre plus longtemps, je prenais une posture décontractée sans réagir à ses intimidations et provocations. C'est là où d'un coup rapide et brutal, je lui cognais mon poing dans la figure, suivis d'un coup de coude dans la joue et enfin une rencontre entre mon front et le haut de sa tête pour le coucher à terre, sec comme un ver au soleil.
« J'ai vu mieux comme second quand même. »Dis-je au capitaine des pirates, tout en craquant ma nuque après ce petit échauffement.
Je fus cependant vite stoppé, par les bruits de craquements d'os venant de derrière moi.
« Je retire ce que j'ai dis, il est pas mal votre second. Hmhm. »Le second était debout, à moitié courbé, son masque légèrement cassé laissant à vue l'un de ses yeux qui étaient blanc... Entièrement blanc. Autour de lui, des squelettes étaient apparus de je ne sais où. C'est à cet instant qu'il disparut soudainement et que les squelettes se ruèrent sur moi dans un hurlement de sauvagerie pour me lacérer le ventre et éparpiller mes entrailles aux quatre coins du navire. J'enchaînais une à une les parades des squelettes, sans jamais avoir l'opportunité de leur porter un coup. Ils étaient trop bien enchaînés pour que j'eus le temps de porter ne serait-ce qu'un seul coup. Durant ma phase de parade, a plusieurs reprises je sentis la lame d'une épée me couper légèrement la peau à différents endroits, j'en déduisais vite qu'il s'agissait du second qui s'était rendu invisible juste avant et qui m'attaquait par petit coup pour me fatiguer plus rapidement et m'avoir par petit bout.
« Laisses-moi faire Ichigooo... Laisses-moi jouer un petit peu ! »
J'ignorais tout simplement la voix de cette être immonde qui était fredonnée dans ma tête, puis me concentrer sur de nouveau sur mon combat. Un squelette m'attaqua de front, alors qu'un autre en profita pour venir par derrière. J'arrêtais le coup du premier, puis saisissant ce qu'il restait de son poignet, je le lançais brusquement sur le squelette derrière moi. Ils volèrent tout deux en éclat au moment du choc, mais à peine j'eus le temps de me réjouir, que je les vis se ré-assembler. Et toujours dans cette élan de fausse satisfaction, je ressentis de nouveau la lame d'une épée s'enfoncer dans l'un de mes bras m'arrachant par la même occasion un soupir de douleur.
Sans même comprendre ce qu'il m'arrivait, je rengainais immédiatement l'un de mes sabres dans son fourreau, puis saisissait la lame que j'avais de planté dans le bras avec mon autre main et la retirait lentement, tandis que mon assaillant forcé pour la planter plus profondément. Dès que la lame fut hors de mon bras, je lui offris de l'élan pour porter un coup latéral rapide et sec au niveau du bassin de mon assaillant toujours invisible, mais qui en tenant toujours son épée, m'indiquait sa position. Le sang de mon adversaire gicla alors qu'il commençait à réapparaître et tomber en arrière.
« Ahhahhhahhh ! Bien joué Ichigoooo ♪ Tues le dernier ! Vides le de son sang comme tu viens de le faire pour celui-ci !! »
S'écria Shiro.
« Fermes-là... Je ne suis pas comme toi... »
Lui répondis-je d'un air dégoutté.
« Désolé »Murmurais-je au second, qui souffrait à terre, tandis que mon regard se perdait dans le sien.
Je fis quelques pas, dépassant le second. Sous le regard du capitaine des pirates et des squelettes qui étaient restés immobile après mon dernier coup. Le groupe de squelette avait fait un couloir me permettant de distinguer clairement leur capitaine qui était désormais assis sur la rambarde à m'observer d'un air vexé et colérique. Au début, mon regard restait sur le sol, puis lorsque je le montais lentement vers le capitaine, il devint de plus en plus froid, jusqu'à l'en foudroyer.
« Getsu. »Le changement d'arme se fit automatiquement dans un splash brutal. Ma position n'avait pas changé ne serait ce d'un millimètre. Comme celles des squelettes et du capitaine. Je continuais ma route avançant toujours de quelques pas lent et calme, alors que les squelettes relevèrent leurs armes en me voyant avancer, le capitaine leur ordonna de stopper d'un geste de la main. Lorsque je fus à peu près à deux mètres de lui, je levais mon sabre entre lui et moi. La pointe de la lame ne se trouvait qu'à quelques centimètres de son visage, que je m'adressais à lui d'une voix froide et direct.
« Partez. Partez de ce navire et je ne vous tuerais pas. »Dis-je tout en m'emballant par la colère sur la fin.
Le capitaine qui était déjà vieux me regarda avec un air étrange puis, il me répondit.
« Quel est ton nom, jeune homme ? »« Ichigo. Fukosaki Ichigo. »« Nous nous reverrons petit. Sois en sûr. N'oublie jamais comment les pirates. Car, tu entendras vite parler de moi. Billy the Black. »C'est ainsi que nous nous séparèrent. Le capitaine retourna sur son navire, seul. Où il prit la mer grâce à l'aide de ses squelettes qu'il avait rappelé avec lui. Quant à moi, je restais sur ce navire. Avec des prisonniers et le second du capitaine qui se faisait soigner, malgré l'avis contre des matelots. J'étais devant la porte de l'infirmerie. Surveillant le second qui était de loin le plus dangereux et attendant qu'on m'apporte les soins dont mon cœur nécessité, car il n'était pas dans ses meilleurs états, c'était peu dire.