Peut-être n'aurais-je jamais du la provoquer mais il en allait de mon honneurs et de celui de mon maître. Je vais vous expliquer ce qu'il s'est passé. J'étais tranquillement sur la cime d'un arbre en train de méditer. Vous comprenez que pour devenir l'homme le plus puissant de Fairy Tail il faut en parcourir des épreuves. Cependant je ne parvenait pas à rester calme, car mes pensées convergeaient vers le seul homme qui a su gagné mon respect, Voltaïque. Je le revoyais sans cesse, et ce quelque soit le lieu ou le moment. Il hantait mes pensées, sans m'accuser de quoi que ce soit, au contraire. Je voulais simplement qu'il parte. Pourquoi refusait-il de me laisser en paix, il savait très bien que tout était de ma faute.
Pendant que je faisais mon monologue intérieurs, je ne remarquai pas le fait que je tombai soudainement de l'arbre. Le temps de dire "merde" et me voila à terre. Ce que je pensai être un tas de feuille avait amortis ma chute. Je me relevai rapidement et commença à partir, me disant qu'une cascade serait moins dangereux et mieux pour méditer la prochaine fois. Je commençai à partir quand j'entendis un toussotement rauque comme pour signaler à quelqu'un qu'il était là. Je ne me retournai même pas mais je dis quand même:
- Si j'ai écrasé votre chien ou quoi que ce soit d'autre il n'avait pas à être en dessous. Je dois partir alors vous comprendrez que je n'ai pas de temps à vous accorder. Au revoir.

Une seconde après, et je n'exagère rien, et me voila en train de voler à cause d'un violent coup dans les côtes. L'attaque était semblable à ceux de mon maître, avec un peu moins de puissance. Je me relevai et tournai la tête pour observer le responsable. Il s'agissait d'une femme d'une vingtaine d'année qui semblait avoir un caractère des plus explosifs. Je lui dit:
- Mais qu'est-ce qu'il ne va pas dans ta tête ? Tu aurais pu, et j'insiste sur le "aurais", me faire très mal tu sais. J'ai de la chance d'y être habitué grâce à mon maître mais quand même. J'exige des excuse.
Et je pensais qu'elle allais m'en faire. Je n'étais pas le fautif après tout. J'attendais patiemment la réaction de la femme.

La femme ne semblait pas vouloir s'excuser, elle paraissait encore plus remonté que jamais. Elle répondit à ma demande:
- Pardon l'ami? Je crois qu'on s'est mal comprit toi et moi. JE te dois des excuses? JE TE DOIS DES EXCUSES? Tu te crois où? Au royaume de l’imbécillité où tu serais roi? TU m'est tomber dessus, TU m'as écraser et MONSIEUR souhaiterait des excuses? Tu crois au père noel c'est ça?

Le père noël? Mais c'était qui lui? Un des ses copains. Mais je m'en fichais pas mal du nom de ses connaissances. Je n'allais pas m'énerver pour ça. Et avant que je puisse répliquer, elle continua:
- T'as dix secondes pour t'excuser gamin après je ne me porterais pas garante de ta survie personnelle.

Je la regardai d'un air blasé. Je detestais cette manis de tout temporiser. Et en plus elle voulait ma mort.... Génial. J'attendis que les dix secondes passent en comptant à haute voix et je lui répondit clairement:
- La mort ne me fait pas peur. C'est ma plus vielle amie et si elle venait à moi, je l'accueillerai à bras ouverts. Je cherchai justement rédemption. Je ne fuirai pas. Je ne supplierai jamais. Je n'abandonnerai pas. Et au fait, dernière précision. Je ne savais s'il y avait quelqu'un en dessous de là où j'étais, donc ma chute n'est pas volontaire. C'est pour cela que je refuse de m'excuser.

J'attendit patiemment la réaction de la femme. Je n'avais dis que pur vérité, aussi dur soit elle pour moi que pour les autres. J'entendis une voix, celle de mon père. Il me disait de ne pas faire cela. Je ne pouvais faire autrement, j'avais causé sa mort et maintenant il me demandait de ne pas mourir. Je pense que ma punition était de rester en vie, elle avait trop duré. Il y a une seule chose que, à ce moment là, je ne compris pas. L'ombre de la mort ne planait pas sur moi aujourd'hui, et elle ne semblait pas vouloir changer d'avis. Pourquoi me faire souffrir ainsi? J'espérais que cette fille avait le pouvoir de changer le destin ou un truc du genre parce que sinon... Bref toujours étant que j'attendais la réaction de cette dernière.

La jeune femme me regarda quelques instants puis sembla se détendre d'une façon plutôt étrange, comme si elle refusait de se battre pour une raison X ou Y. Mais je me fichait de connaître ses raisons. Cela ne regardait que elle et je ne voulais entrer dans sa vie privée. Cependant quelque chose m’intriguait chez cette personne: une aura démoniaque en émanait. Une aura dégoutante remplie de déprave, de... d'une chose que l'on ne pouvait décrire avec des mots. Mon père m'avait parlé d'un démon, Asmodan -ou quelque chose de semblable-, qui serait l'un des démons les plus puissants mais aussi l'un des plus dangereux à cause de ses ruses et de ses sujets. Peut-être je me trompait, mais cette fille paraissait bien louche. Elle me dit alors:
- Tu sais quoi? Je te laisse à tes croyances hein. Me battre contre toi ne serait pas de bon augure pour toi car vue notre niveau chacun, je risquerais de te mettre la pâtée de ta vie sans vouloir me vanter. Par principe et par bonté, je ne te ferrais rien aujourd'hui car j'ai vraiment pas envie de gagner facilement.

Serait-ce de la pitié? Je n'osa pas lui demander. L'aura était devenue malsaine et je n'arrivais plus tellement à tenir debout. Faible. J'étais trop faible. Et mon père qui me disait qu'un jour je devrais le remplacer dans l'ordre des moines... Une connerie. Je n'étais même pas son fils. Comment voulait-il que je parvienne à quoique ce soit. Je n'étais même pas capable de tenir tête à une femme. Mon pouvoir était trop faible pour fonctionner face à elle. Elle commença à partir en me disant:
- Revient me voir dans 10 ans! Tu seras un homme et t'auras un niveau digne à ce que l'on se batte si vraiment tu veux de l'entraînement ça sera avec joie mais en attendant retourne jouer au bac à sable car entre nous..On est vraiment pas du même niveau l'ami! A plus!

Elle se mit à rire d'une façon très snob. Je bouillais intérieurement, quand soudain, dans un étrange élan, je me prononçai:
- Mon nom est Emil Nocturne. Mon cœur est aussi noir que mes idées. Je me fiche de ce que tu peux penser de moi. Tu verras, la grognasse, je te dépasserais et ni toi ni tes copains les démon ne pourront m'arrêter. Et cela pour une seule raison.

Je marquai une petite pause avant de dire fièrement une chose qui était au fond de moi depuis toujours:
- Je suis un moine. Fils de Voltaïque. Merci de m'avoir aidé à comprendre qui j'étais vraiment.

Je courus en direction de monastère pour régler certain détails que personne à part moi ne sauront.