| Sujet: [Entrainement part 1] En enfer, la fidélité n'existe pas Lun 20 Mai - 21:13 | |
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Oméa K. Shizuka
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Qui sème les vents de la discorde récupère la flèche de la vendetta PV Bélial et Gaap ?
Les deux dagues s’enfoncent dans le dos de ma victime. Je me retourne et fait signe à mon compagnon de route. Bélial apparait alors, le visage à quelques centimètres du mien, tout sourire.
« Beau travail. - Dis-moi Bélial, tu crois vraiment que c’est le chemin qu’elle emprunte ? - Sûr et certain puisque c’est moi qui l’ais amené ici. »
Je soupire et essuie mes lames sur le corps du pauvre type que je viens de tuer avant de le trainer hors du chemin. Un mort de plus sur la pile dans le goulot sombre non loin de là. Avec un nouveau soupire, je remonte sur mon point d’observation. Je n’ai plus qu’à attendre une nouvelle cible. Non deux. J’arque un sourcil alors que le souffle de Bélial me chatouille le cou. Son corps est trop près du mien. Ma main se crispe sur les poignées de mes dagues.
« La voilà. - Tu te fous de moi ? Le contrat ne parlait que d’une personne. Elles sont deux. - L’une d’entre elle est la bonne. Tue la »
Je grince des dents et réprime un juron. L’un des deux est la bonne hein ? Mais elles sont deux et se ressemble comme deux gouttes d’eau. Des jumelles. Et je n’avais qu’un seul essai. Je pose mes deux yeux sur les demoiselles. L’une d’elle a trahit Bélial. L’autre est innocente. Elles se dirigent vers moi, ignorante du destin qui les attend. Cependant, je n’arrive pas à me résoudre à agir. Quelque chose cloche. Comment un simple humain pourrait … Je vois ma fenêtre de meurtre se rétrécir à vue d’œil. Il faut que j’agisse maintenant. Je prends mon élan et calcule mon saut. Un maigre sourire s’étire sur mon visage. A nous deux ma petite.
Mon corps se détend comme un ressort. Mes deux mains, serrées à m’en faire hurler, lâche leur contenu. Alors que je me mets en position pour tirer avec un arc imaginaire.
« Fatal Sloth »
Je souris en constatant que ma cible n’a rien remarqué. Les nuits sont dangereuses dans ce coin du monde. J’ajuste mon tir et lâche mes doigts. La flèche de Belphégor fuse, toute offerte à la gorge de sa victime dans laquelle elle se fige avec un bruit mat. Mon dos heurte le toit auquel je faisais face il y a quelques secondes, me coupant le souffle alors que mes yeux cherchent Bélial sur la poutre qui surplombait la ruelle. Il se tient toujours au même endroit que précédemment, la main ensanglantée qui tient mon trait alors que ses deux cibles innocentes quittent la rue.
« Bélial, ton contrat est caduc. J’exige mon dû. - Pfeuh. Qu’est-ce que tu … »
Il crache le sang qui lui a envahi la gorge alors que je me relève en haletant, un deuxième trait près pour l’achever.
« Je veux ce que tu m’as promis. - C’est … Gaap… qui … - Où ? - Ch-ch-cherche »
Le corps sans vie de l’avatar du Prince tomba alors que je distinguais la silhouette rapide de quelqu’un qui fuyait sur les toits. Je m’élançais à sa poursuite, mon arc toujours bandé.
« Gaap reviens ici, je sais que c’est toi. »
L’homme s’arrêta net pour me fixer. Une voix caverneuse s’éleva de son corps alors que je prenais pied sur la portion de chaume non loin de lui.
« Recule humaine. - Gaap, princes des enfers. Je veux mon dû. - Tu n’as pas honoré ta misssssssion. - Il n’a pas été fidèle au contrat. - C-C-C’est vrai. »
Il s’approcha de moi, son faciès décrépit et tombant en pourriture se plaçant à quelques centimètres de l’assassin que j’étais. Un sourire de sa part dévoila des dents pourries qu’on pouvait apercevoir à travers sa joue. Sa main putréfiée caressa doucement les traits anguleux de mon visage avant qu’il ne pose ses lèvres gangrénées sur mon front. Dégoutant contact mais la surprise m’empêcha d’agir.
« La voilà ton armure sale gosse. Pour ce qui est du petit supplément qu’il avait négocié avec moi, je te le donnerais si tu me retrouves dans les marais. »
Il me lâche et, avant que j’ai pu esquisser le moindre mouvement, se disloque. J’écoute les os se briser dans la rue, immobile alors que je cherche à savoir commun revêtir mon « cadeau ». Fichu démon. Ils n’avaient vraiment pas le sens pratique … |
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