[Hrp:Passage à la première personne]
Je me reveille. En sueur encore une fois, je ne trouve pas le sommeil. Je dors pas comme chaque nuit et je passe mes nuits à me droguer pour tenter de dormir. En vain, la drogue ammène la dépendance, la dépendance ammène l'envie d'en avoir plus à n'importe quel prix. Si j'avais su calmer mes pulsions jusqu'ici. Désormais c'est chose impossible. Je ne me contrôle plus et j'ai peur de moi. Non pas de ma puissance car elle est insignifiante. Mais peur de moi même, si je controlais le peu d'émotions qui me restait. Désormais je suis froide et distante. Je ne sors plus de ma chambre. Sauf la nuit, je ne croise plus personne. Je suis un fantome pour la guilde. Je ne fais pas de missions, je ne fais rien. Je suis un poid mort. Et je déteste cette sensation. Alors cette nuit j'ai décidé d'en finir, j'ai décidé d'affronter mes peurs. Si çà rate je meurt, si je gagne je survis. Simple non? Je sors ma nouvelle drogue. Si j'en met trop je pars du monde des vivants, si j'en met trop peu je deviens un légume. Un savant dosage que je maitrise à la perfection. J'excelle dans ce domaine et cela me fait peur. J'ai préparé la piqûre. Je me pique, mes bras sont constellés de trace d'injections. Avant que la drogue ne monte au cerveau je regarde mon visage dans le miroir, je suis blanche et maladive. Je ressemble à mes morts. Pourtant cette fois je ne pars pas de suite. Suis je morte? Non impossible j'avais tout calculé. Je ne panique pas, cela m'étonne. Je vois une main me tire. Je me retourne et pour la première depuis bien longtemps je cris.

Mon cris résonne dans la nuit, résonne mais personne m'entend. Je suis morte après tout. Je me vois, moi avant que ma mère ne meurt. Je vois étant enfant. Je me revois et cela me terrifie. La drogue n'y est pour rien elle a juste aidé à créer cette partie de moi. Ce qui me ronge, ce qui est mon cancer c'est çà. C'est ma partie enfantine. Les bonnes émotions et les bons sentiments ne peuvent pas rester enfermer et se faire écraser par la rage, la haine, la violence et j'en passe. Alors cela s'est matérialisé. Je comprend avec joie que je ne suis pas morte mais je ne peux pas sortir de ce mauvais rêve. Ca c'est mon cauchemar. Lentement mon mini moi esquisse un sourire que je trouve malsain. En vérité je comprend vite que ma version enfant a été affecté par mes mauvais sentiments. Son sourire n'a rien de joyeux. Il est terrifiant. Alors que je réfléchit à comment me sortir de là, un couteau se matérialise dans sa main et je me plante. Littéralement et physiquement. Mais aucune goute de sang ne sort mais je me sens mourir, étouffée. Suffoquer, je meurt et je ne peux rien faire.

-Tu n'aurais pas du m'oublier!

Me susurre mon mini moi. A ce moment là je prend très vite conscience de la suite des évenèments. Elle veut me tuer, me tuer de l'intérieur et prendre le contrôle. Oui mais non je ne suis pas aussi faible que j'en ai l'air. Je me relève et cette fois c'est elle qui tremble de peur. Mon visage évoque la mort, et tout ce qui va avec. Lentement je retire le couteau de mon ventre. Aucun sang n'a été versé et pour cause. Je domine, je contrôle mon corps et pour longtemps. C'pas une gamine qui va me dicter ma conduite. Le combat commence et c'est désormais un match à mort qui va s'engager. L'envie contre les souvenirs, la maturité contre la folie. Et ce n'est pas celle qui parait mature qui l'est. Car oui je suis folle, folle de croire qu'elle gagnera. Je souris, comme rarement. Un long sourire, mes cheveux cachent mes yeux. Elle ne voit que ce rictus. Un rictus qui figerait n'importe quel enfant. Mais pas elle est moi et je suis elle. Nous appartenons toutes à deux époques différentes. Je ne laisserais jamais plus ses souvenirs de joies me cacher la vie. Je vaincrais et j'en sortirais changée à jamais.

Jeune conne! Oui je l'était à l'époque. Je croyais que la vie changerait, que le monde s'adapterait. Mais en réalité j'avais tord. Tord de croire au bonheur. Tord de croire que je pourrais être gentille. Pourquoi se forcer à faire la gentille quand être méchant et froid vous convient tellement mieux? C'pas ma demi-portion de moi qui me dira le contraire. Elle réprésente une époque révolue, une époque je détruirais. Je réicrirais le destin, je tournerais la page. Puis l'arracherait avant de la brûler. Maintenant le décors à changé, c'est désormais ma maison ou j'ai grandis. Mon père et ma mère sont là. Mais pas comme dans mes souvenirs, cette fois ils sourient et je ne manque pas de me le rappeler. Je enfin elle se place à côté d'eux. Ils ne bougent pas comme des manequins, comme de la poussière qui ne demande qu'à tomber. Elle croit quoi? Qu'elle va me faire pleurer? Pauvre folle, vraiment naive. Je matérialise une épée. Je maitrise ma folie et ce cauchemar. Elle ne contrôle que les décors et mes souvenirs. Elle ne peut rien, je marche vers elle, toujours mon sourire de psychopathe en coin de bouche. Je vais en finir. Je m'arrête près d'elle. Elle semble savoir ce qui allait se passer. Alors le décors change encore une fois et je vois ma mère morte et mon père en train de continuer à la frapper. Le temps est figé et les gouttes de sang dans l'air paralysées. Alors mon sourire s'efface. Ne commence pas! Non ne commence pas! Elle sourit, la sale garce. Tu crois que çà m'affecte? Imbécile, je reprend mon sang froid mais je ne souris plus. Elle se débrouille bien mais çà ne suffira pas. J'avance de nouveau, mains nues vers elle. Je vais m'étrangler, et en finir. Je contrôle je te dis alors qu'est ce que tu cherches? Le décors change de nouveau, cette fois je me souviens. C'est quand je tue mon père et que je me sers du cadavre de ma mère. Je m'arrête. Je m'en souviens, je m'en souviens et çà fait mal. Elle prend progressivement le contrôle. Elle ne parle pas, elle n'en n'a pas besoin son sourire suffit amplement à me faire mal. Je ne peux pas perdre ! Non impossible je ne perdrais pas! La folie augmente d'un cran. J'ai compris elle ne veut pas s'emparer de mon corps mais que ma folie me consume. Après elle n'aura qu'à prendre les rennes de mon corps aisément. Salope. Oui je jure et alors? Je me ressaisis avec peine mais c'est trop tard. Elle est déjà à côté de moi. Elle s'accroupis et change de nouveau le décors. Arrête! Arrête! Je n'en supporterais pas d'avantages! Cette fois si c'est le jour de ma naissance. Je suis un nourrisson et ma mère semble heureuse. Mais ce n'est qu'une impression. Mon père lui est calme. Soudain ils bougent, la scène se met à vivre. J'entend alors une chose que je n'aurais jamais imaginé. Ce n'est pas mon père le salaud. Non. C'est ma mère. Ma mère, cette catin, ma mère qui a cherchée à me vendre. Ma mère qui insultait mon père quand je n'étais pas là. Mon père souffrait et sa seule solution était de frapper. Mais ma mère s'arrangeait pour quand je sois là elle passe pour une victime. Son sourire c'était çà, lorsqu'elle est morte elle devait être surprise mais non. Elle savait qu'elle forcerait mon père à la tuer. Elle savait ce que je deviendrais. Elle m'a volontairement poussée à l'acte. Et le décors change de nouveau, cette fois je la vois m'espionnant alors que je traine mon premier cadavre. Son sourire me fait trembler. Je me sens pour la première fois de ma vie, à nue. Je me sens trahis. Ma propre mère. Ma génitrice.

Alors ma version enfant ne sourit plus. Enfin si mais elle semble heureuse. Elle croit m'avoir poussée à bout, elle répresente ma mère. Elle réprésente ma vraie version. Je ne suis pas folle, la drogue semble normal alors. Je ne sais plus quoi croire. Elle aurait très bien pu inventer ces décors mais ce n'est pas le cas je le sens. Je le sais. Nous sommes pareils. Je n'en peux plus, j'en ai marre. Je suis à bout et j'ai plus envie de me battre à quoi bon? Qui pleurera ma perte? Personne...Si une personne Amy, même Misto ou Nywell seront déçus. Je donnerais raison à la drogue. A ma faiblesse. J'ai pas vécue pendant six longtemps seule pour l'être de nouveau et laisser le contrôle à une catin. Elle est le côté que ma mère voulait. Elle est ce que je hais. Elle croit avoir réussis ? Petite imbécile j'ai plus d'un tour dans mon sac et tu vas vite l'apprendre. Je me relève. Elle semble surprise. Tu t'attendais à ce que je perde? Aussi facilement. Un aigle vole et plane au dessus du champs de bataille. Un aigle est majestueux et sanglant quand ses serres se referment sur sa proie. Tu es ma proie. Je suis ma propre proie. Moi, la nécromancienne. Moi la mage d'Eagle's Claw, moi je vaincrais. Elle, la fourbe, la lache, la catin, la perfide. La tueuse. Elle, oh oui elle elle perdra. Je le jure. Le décors se mouve de nouveau mais cette fois je contrôle ce changement. Un cimetière celui du village le plus proche de la guilde. Alors tu as peur? Bha oui à force de cotoyer les morts on finit mal, mais pas aussi mal que je finirais, enfin qu'elle finira quand j'en aurai finis avec elle. Compliqué hein? Forcément se retrouver contre sois même est déconcertant. Mais pas aussi déconcertant que ce que j'ai en réserve.